DE BUENOS AIRES A POSADA

DU 2 FEVRIER 2016 AU 16 FEVRIER 2016

Voilà nous sommes maintenant dans la capitale, 13,5 millions d’habitants avec la grande banlieue.

Nous arrivons à BUENOS AIRES et commençons par aller voir un réparateur, vendeur de frigo, que nous avions trouvé sur une carte.

Actuellement nous ne branchons le frigo que lorsque nous roulons car les batteries sont en train de lâcher et nous voudrions qu’elles tiennent encore le temps que nous changions de pays, ici c’est très cher.

Avec un peu de mal, car arrivés dans la rue, il n’y a que des petites maisons et appartements. Nous sonnons donc au numéro indiqué. Et là un Senor, torse nu, vient nous ouvrir. Oui c’est bien lui, « quel est votre problème ? », on lui dit que « nous n’avons plus de frigo qui marche au gaz », il s’habille et vient voir le camper. « Et non il ne fait que les frigos 12 Volts et que pour nous ce n’est pas assez puissant, il nous conseille d’aller dans un autre pays que l’Argentine car ici il n’y a rien de valable », nous dit-il.

Nous l’écouterons donc et surtout nous avons un autre problème très urgent, notre jante pour avoir une roue de secours

Nous avons rendez-vous à un point GPS avec nos amis qui eux sont partis de leur côté pour trouver un garage LAND ROOVER pour faire une révision de leur véhicule.

Nous partons donc à ce fameux point, et là le quartier est fermé, il y a le circuit automobile d’Argentina Formule E, le week end prochain (Rodolphe il faudra que tu nous dises ce que c’est) .

On explique à un gendarme que nous avons rendez vous avec nos amis, ils nous ouvrent les portes pour que nous traversions seulement, mais nous devrons sortir aussitôt.

Ce que l’on fait, et à la sortie, une chance, on croise la Land, qui va revenir sur ses pas et nous irons bivouaquer au bord de la digue n° 1 de Puerto MADERO, juste à côté.

 

Très bien, pas de problème nous sommes au bord du quai, où il y a une très longue promenade, les gens se promènent et surtout font leur sport, beaucoup de skates.

Après le repas, nous allons y faire une ballade. Il fait chaud. Sur la digue il a été laissé en décoration des anciennes grues.

Nous décidons que le lendemain matin nous nous lèverons de bonne heure pour aller au marché à bestiaux de B.A où l’on peut voir, seulement, le lundi, mardi et mercredi la vente des bestiaux. Ensuite on s’occupera de la jante.

3 février

Départ 6 heures du matin. Bien sûr, nous n’arrivons pas à trouver l’entrée de l’autoroute qui nous emmenait presque à destination. Comme il est tôt nous traverserons B.A. (une chance cela nous permettra de voir quelques bâtiments).

Nous mettrons plus d’une heure, nous étions à moins de 20 Kms.

Arrivés au MERCADO DE LINIERS

On devait réserver pour faire la visite, 3 autres personnes arrivent en même temps que nous et le réceptionniste va téléphoner pour que nous ayons un guide.

Et l’on va commencer la visite.

Il s’agit d’une immense foire aux bestiaux qui se tient chaque matin en semaine, ballet ininterrompu et superbe  troupeaux de bovins menés par des vachers en tenue.

Ce sont 140.000 têtes de bétail qui sont négociés ici. C’est également ici qu’est fixé, quotidiennement, le prix de la viande dans le pays

2 lots :

Au son d’une cloche, les troupeaux pénètrent les uns après les autres dans les enclos de la foire, passent au pesage, sont examinés par les acheteurs, de grandes chaines de magasins entre autre, et par lot d’une douzaine, les bêtes sont vendues aux enchères.

Les acheteurs sont sur les passerelles et le commissaire de foire en bas dans une voiture électrique avec un micro et son marteau.

Juste à côté d’où nous avons garé notre véhicule, des perruches vertes ont fait leur gros nid rond. Elles traversent le ciel à la vitesse de l’éclair, en lançant des cris stridents, nous commençons à en voir un peu partout dans la région.

Le midi nous retournons déjeuner dans le camping-car et maintenant nous allons nous attaquer à trouver une jante 8 trous.

Comme on nous avait dit à USHUAÏA, après un coup de téléphone chez Ford, qu’il y en avait, nous nous  rendons à l’adresse donnée, c’est à une quarantaine de kms, à l’ouest de TIGRE, dans le nord de BUENOS AIRES. Nous y allons et nous nous trouvons directement à l’usine Ford pour l’Argentine, bien sûr nous ne pouvons pas entrer et ils ne fournissent pas les particuliers.

Nous allons dans 2 rues à côté, où il y a un marchand de pneus. Pas de jantes et de toute façon elles ne sont pas comme sur les véhicules américains ou canadiens. On leur demande de voir si on peut en trouver ailleurs, un jeune à la réception va téléphoner et il en trouve une à côté du port où nous avions couché.

Comme nous n’avons plus le temps d’y aller ce soir, nous allons chez un particulier, loueur de camping-car qui se trouve 1 km plus loin (merci IOVERLANDER pour l’indication) et qui peut nous recevoir (10 dollars la nuit). Nous sommes donc bien tranquille.

4 février

Départ pour cette fameuse adresse, par l’autoroute où nous nous perdons encore, et l’entrepôt où nous nous rendons ne veut même pas savoir ce que l’on veut, il ne fournit que des « gomerias ».

On tourne en rond. Visite d’autres marchands : NADA

Comme nous sommes tout près du port, le soir nous y retournons coucher

5 février

On commence à désespérer.

Et nous décidons de retourner vers TIGRE pour revoir notre jeune chez notre marchand de pneus à côté de l’usine Ford et, qui nous avait dit qu’il y en avait une, voir si il ne peut pas la commander.

Retour par l’autoroute, toujours on se trompe dans les branchements de changement. On finit par prendre la route qui traverse Tigre, beaux magasins, belles maisons, un peu de visite en voiture, cela nous change.

Puis nous arrivons près de l’usine Ford, toujours un accueil chaleureux, et le jeune va encore nous aider, on lui demande si on peut en commander une nous même par EBAY et, la faisant venir des USA ou du Canada, s’il peut la réceptionner. Pas de problème. Et là un client, qui était assis dans un fauteuil, nous informe que cela ne se passe pas comme cela. Il faut d’abord aller à la douane, cela va nous prendre un mois et c’est très compliqué. Il faudrait mieux aller au Chili, eux ils travaillent avec les USA. Au Brésil (nous n’en sommes pas trop loin) c’est pareil qu’en Argentine il faut passer par la douane au préalable.

Et là notre brave client va donner quelques coups de fil pour nous aider.

Appel aux casses et à divers marchands de jantes. Puis il  nous dit qu’il y a quelqu’un qui en a 2 en stock et qu’il veut bien nous en vendre une (il en avait commandé pour un client mais elles n’allaient pas sur sa voiture). Il nous donne l’adresse et le nom, c’est à BUENOS AIRES, il faut y aller demain samedi avant 14 h, car lundi et mardi c’est férié pour le carnaval.

6 février

Debout 7 h, pas de chance un camping-car du proprio du terrain nous bloque le passage et il ne couche pas là, on attend 8 h 30 et Bernard décide de le bouger, bien qu’il nous avait dit la veille qu’il avait un problème. Les clés sont dessus, mais il ne démarre pas, on va le pousser et partir.

Maintenant on commence à se débrouiller sur l’autoroute. Effectivement à l’adresse indiquée, on en trouve une de 8 trous, mais le centre de la jante n’entre pas !!!!!  et les trous sont trop petits de quelques millimètres. On l’achète tout de même (140 E) et on va aller voir un tourneur pour qu’il nous agrandisse les trous. On en trouve un, il est presque midi. Malheureusement sa machine n’est pas assez puissante.

Nous sommes toujours avec Bernard et Anita qui devaient nous quitter, mais qui sont restés avec nous pour nous aider. Merci encore à eux pour toute l’aide qu’ils ont pu nous donner, c’est Anita notre traductrice, et à 4 on a un peu plus le moral. (Je voyais presque mon voyage terminé à cause d’une roue)

Allez, nous verrons mercredi pour un tourneur et dans une ville plus petite. Et l’on quitte Buenos Aires par la nationale.

Comme notre prochaine destination sont les chutes d’Iguazu, je vous donne un petit cours de géographie :

Le Rio Iguaçu serpente dans la forêt tropicale entre le Brésil et l’Argentine avant de tomber en chutes spectaculaires (275 cascades qui se jettent d’une hauteur pouvant atteindre 80m, sur près de 3 kms, ce sont sans doute les plus spectaculaires au monde).

Le Rio Iguaçu se jette ensuite dans le Rio Parana, 4.000 kms, l’un des plus longs fleuves du monde, qui coule vers le sud puis se mêle au Rio Uruguay pour former le Rio de la Plata à Buenos Aires.

Le rio Uruguay sépare l’Argentine et l’Uruguay et constitue également une partie de sa frontière avec le Brésil. Des ponts donnent accès à ces pays voisins.

En quittant Buenos Aires nous sommes encore dans le nord de la pampa (c’est le nom de la province), vastes prairies aux pâturages fertiles qui fournissent la majeure partie de la viande du pays.

Nous allons donc passer d’abord par le Rio de la Plata dont l’embouchure s’étend sur 200 km, ce qui en fait le fleuve le plus large au monde (fin du cours)

Région marécageuse, les habitants sont installés au bord de canaux et le bateau est l’unique moyen de transport.

Les champs sont inondés. La grande route ne pose pas de problème mais toutes les pistes sont inondées et fermées à la circulation

Notre premier arrêt sera pour le carnaval de GUALEGUAYCHU, c’est le carnaval le plus extravagant du pays.

Nous commençons par chercher un camping, plus de place nulle part, les rues sont pleines de monde, surtout des jeunes, impossible de se garer, on demande à des policiers, il faut demander à des particuliers qui recoivent des campeurs sur leur terrain.

Nous en trouvons un super, il y une dizaine de tentes et on s’installe. Bien sûr aucune commodité et le prix n’est pas donné.

Dimanche 7 février

Nous partons un peu avant 10 heures en ville, on réserve d’abord pour le spectacle du soir puis l’on se promène sur les bords de l’Uruguay. Il y a des plages :

La chaleur est intenable, il fait déjà au moins 40° au soleil. On s’installe dans un bar, puis au resto et l’on décide de retourner se reposer au camping, on prend même un taxi pour rentrer, et on lui demande de revenir nous rechercher à 8h 30 (le spectacle n’est qu’à 10 h 30). Il nous dit qu’il va essayer sinon il nous envoie quelqu’un d’autre.

Les jeunes commencent déjà à être bien emmêchés, il y a des barbecues partout dans les rues et des marchands de bière.

A 8 h le ciel est noir, et à 8 h 30 il commence à pleuvoir. Le taxi n’est pas là, on part à pied jusqu’à la ville (1 km) et l’on cherche un taxi pour nous emmener au Corsodromo qui se trouve à 15 mns en voiture. La pluie commence à se faire puissante, pas de taxis, on prend un bus. Et nous voilà près du Corsodromo, trempés jusqu’aux os, dans des flaques d’eau. On attend à l’abri à quelques mètres de l’entrée, puis on décide d’aller aux renseignements, « spectacles annulés », on rembourse le lendemain. On explique que nous sommes français et que nous repartons. On nous rembourse aussitôt.

Maintenant, il faut rentrer, plus de bus, et pas de taxi.

Mais quelques rues plus loin, il y a un abri pour les attendre, on y va, une belle queue déjà, et peu de taxi passent. Au bout d’une demie heure enfin c’est notre tour.

 

On va rentrer se coucher trempés. La pluie va s’arrêter dans la nuit.

notre bivouac le lendemain matin :

et la route :

 

Lundi 8 février

Nous partons ensuite pour COLON, ville fluviale, comme toutes les villes que nous rencontrons et qui longent l’Uruguay, ville séduisante et qui nous plait bien. Nous nous garons d’abord au bord de la route le long du fleuve, il a plu également ici, les routes sont boueuses. Il y a bien un camping mais il est impraticable

Les gens se promènent sur la costanera (promenade) (plusieurs km) à partir de 17 h, ils s’installent avec des fauteuils, voir une petite table, et boivent leur maté. Il fait 36° à l’ombre.

On s’installe donc pour dormir mais vers 11 h du soir la police nous déloge et nous demande d’aller sur le parking près de l’office du tourisme.

Mardi 9 février

Bernard et Anita, qui doivent prendre leur avion dans une semaine, vont nous quitter. Nous avons passé d’agréables moments ensemble, nous nous sommes épaulés dans nos problèmes respectifs, on n’a jamais loupé notre petit apéro le soir avant le diner et nous nous retrouverons peut être pour quelques jours en juin dans le nord du Chili.

Nous allons à la laverie et à l’office du tourisme pour trouver une adresse de tourneur. On nous donne des adresses de garage, mais c’est encore férié pour les fêtes du carnaval, nous n’irons qu’en éclaireur, petite sieste. La « costanera » est calme jusqu’à 17 h et nous n’illons faire un tour en ville qu’à partir de cette heure, de toute façon les magasins ouvrent de 17 h à 23 h. Nous soupuisons seulement à 21 h, pour profiter du peu de fraicheur.

Mercredi 10 février

Tourneur : ça y est notre jante est rectifiée, les trous sont agrandis et le milieu de la jante également. Il y avait un peu de travail à faire 1 h ½ : 12 E (et je dis que la vie ici est aussi chère qu’en France !).

Nous ne mettrons plus la roue sous le véhicule, mais sur les sièges juste dernière nous, nous ne voudrions plus la reperdre.

Puis « encore » petite sieste (pour Bernard, vous l’avez deviné) et une gomeria pour monter notre pneu

C’est terminé, tout heureux enfin nous partons faire les magasins : achat de pantalons un peu plus légers.

Ensuite nous allos nous baigner à la plage, et quelle plage : celle du fleuve Uruguay. Les gens sont moins tassés qu’à GUALEGUAYCHU, il faut dire que là-bas c’était le carnaval et il y avait beaucoup de monde. On se baigne sur une largeur de 20 m, il y a un courant intense, on nage sur place. L’eau n’est pas transparente, heureusement nous avons une douche extérieure sur le camion

Le soir, il faut fêter notre nouvelle roue de secours, nous irons au resto manger une parilla, dans un buffet libre avec orchestre.

Jeudi 11 février

Départ direction le parc ESTEROS DEL IBERA

Dans les champs, maintenant, des agrumes. On s’arrête à CONCORDIA où nous voulions nous baigner, mais il y a des parcs partout le long du fleuve et nous n’avons pas d’accès avec le véhicule. Grande ville sans intérêt.

On reprend donc la route pour bivouaquer dans un tout petit village : CURIZU CUATIA. Nous voulions aller sur l’une des grandes places du village (qu’ils appellent camping municipal car des barbecues y sont installés) mais tout est inondé. Nous nous installons donc devant une église sur un parking.

L’entrée du village :

La route principale du village

Vendredi 12 février

Comme il a plu, la cellule tape sur le toit, il faut que Bernard la réinstalle avant de partir, il avait mis des cartons mais ils ont glissés.

Le midi arrêt à MERCEDES, je vais faire un petit tour en ville et nous partons voir le sanctuaire du Gauchito GIL. Beaucoup de monde, des échoppes de souvenirs à son effigie, les gens font des offrandes, le touche, un signe de croix, une petite prière, on se croirait à Lisieux ou à Lourdes.

Que je vous explique qui est le Gauchito GIL.

C’est une sorte de « Robin des Bois » qui vécut dans la province au 19e siècle et qui se serait distingué par son esprit d’indépendance, son refus d’obéir aux puissants (ce qui lui valut d’être exécuté) et ses pouvoirs surnaturels. Il volait les riches pour donner aux pauvres. C’est une figure mythique célèbre dans tout le pays.

Au bord des routes et dans toute l’Argentine fleurissent de petits autels dédiés soit à la vierge soit au gauchito : des drapeaux rouges indiquent la présence d’un autel à la gloire de Gil, on lui met des offrandes et également des bouteilles vides.

Quelques fois aussi (mais rarement) l’autel est dédié à la vierge :

Nous avons fait un détour de 5 kms pour aller voir ce site très curieux. Puis nous reprenons la route pour un parc magnifique :

La Réserve Naturelle ESTERO DEL IBERA

En chemin nous commencerons déjà à voir des animaux, surtout des oiseaux et pleins de libellules (dès qu’on ouvre la porte, pour prendre une photo, on en est envahie)

 

 

 

Nous y verrons nos premiers capybaras :

l’Estero del Ibéria

Il s’agit d’une réserve marécageuse qui abrite une multitude d’oiseaux et de nombreuses espèces animales. C’est l’un des endroits d’Amérique du Sud les plus propices pour observer la vie sauvage.

La zone humide a été formée par l’ancien cours du Rio Parana. Elle mesure 300 km sur 50 et une superficie de 13000 kms carrés, c’est la 2ème au monde après le Pantanal brésilien

Seule la pluie alimente ces marais qui ne sont irrigués par aucun fleuve (ce qui les protège de la pollution). Des plantes aquatiques s’accumulent pour former des îles végétales flottantes, et sur lesquelles vous me voyez, pas très à l’aise, le bateau m’y a déposé en plein milieu du lac.

et là c’est un cerf des marais qui s’y promène :

 

Un paradis pour l’instant peu menacé par le tourisme : pistes en terre, limitation stricte du nombre d’hôtels et d’embarcations sur les lagunas.

Nous irons donc à COLONIA PELLEGRINI à 120 kms de Mercedès (dont 90 kms de pistes très mauvaises) pendant 3 jours. C’est un petit village de 1000 habitants, les routes sont en terres ou en sable, pas de commerce, pas d’essence, les restaurants il y en a mais il faut les chercher, ce sont plutôt des « B&B » Nous ne voyons personne dans les rues, pas de touristes. Le calme complet.

Voilà les rues du village

 

 

Nous passerons notre 1ère nuit devant la 1ère « maison » du village qui vend quelques produits de base et des excursions, face à l’office du tourisme. Sans rien demander, on nous propose de l’électricité (jusqu’à présent nous ne faisions pas marcher notre frigo la nuit, car les batteries vont être bonnes à changer, elles commencent à faiblir, mais maintenant il fait vraiment trop chaud, il va falloir trouver une solution). Les jours suivants nous irons au camping au bord du lac. Nous y serons mieux et en profiterons pour laver le linge et ranger un peu le camper.

Pour l’instant, nous ne sommes quasiment pas allés au camping et avons donc bivouaqué une centaine de fois, parfois en ville, dans de petits villages, en pleine nature, en pleine montagne… sans avoir eu le moindre souci, pas 1 fois ! Je ne suis pas certain que l’on fasse aussi bien en France et force est donc de constater que tous ces pays ne sont pas plus dangereux que le nôtre, peut être même moins.

Pour notre première matinée : ballade en bateau sur la laguna, juste pour nous deux.

 

Il fait toujours aussi chaud. Sur la berge au départ nous verrons notre premier caïman.

Voilà ce que l’on a vu (vous pourrez voir plus d’animaux sur le blog dédié aux enfants)

Pleins d’oiseaux magnifiques

 

 

 

Des yacarés sortes de caïmans: celui qui vit ici peut mesurer jusqu’à 2m50, ils vivent jusqu’à 90 ans et se nourrissent de poissons mais apprécient les charognes.

Bien que protégée, l’espèce continue à souffrir de la chasse illégale et de la destruction de son habitat. Plusieurs pays, dont notamment le Paraguay et le Brésil, ont mis en place des programmes de protection.

Des fermes d’élevage permettent de réimplanter des individus dans la nature. Des programmes identiques sont en cours en Argentine.

Mais nous ne verrons que leur tête :

 

 

Nous ne verrons pas le boa ressemblant à l’anaconda car il ne sort que l’hiver (photo)

 Par contre nous verrons plusieurs cerfs des marais :

 

 

Des capybaras, dans tous les coins des marais, des routes, du village, même dans le camping.

 

Le Capybara est un animal semi-aquatique aux pieds palmés, il peut peser jusqu’à 70 Kgs et mesure de 105 à 135 cm. C’est le plus gros rongeur du monde. Aussi à l’aise sur terre que dans l’eau, inoffensif, il se nourrit de plantes. Ils vivent en petits groupes, le mâle dominant est accompagné de 4 à 6 femelles, il se reconnaît à sa glande frontale dont le liquide lui sert à marquer son territoire. Les petits naissent au printemps.

Il est protégé dans la région de l’Ibéria où nous sommes, mais il est élevé et chassé dans le reste du pays pour sa peau dont on tire un cuir souple, les communautés traditionnelles le considèrent comme un mets de choix.

En rentrant de cette navigation sur les marécageuses, nous réservons une ballade à cheval pour le soir à 17 h, mais avant nous changeons d’emplacement et allons donc au camping. Il est au bord de la laguna, propre, eau chaude le soir pour les douches, électricité, sur chaque emplacement il y a des tables et des chaises, un grand barbecue, l’eau courante et l’ensemble sous une abri en bois pour se protéger du soleil et de la pluie. Il faut dire qu’ici les campings sont faits pour les tentes de camping et non pour les campings caristes.

Nous sommes au calme. Vers 16 h 30 le ciel se couvre et il se met à pleuvoir, nous partons pour notre lieu de rendez vous et comme on nous propose de reporter notre ballade au lendemain, nous acceptons de bon cœur.

Le lendemain debout pour notre rendez-vous à 9 h et nous partons pour 2 h à travers de petits chemins de terre et de sable.

Nous passons sur la route que nous devons faire le lendemain pour repartir. S’il n’y avait pas eu le panneau indiquant les kms pour POSADA, on se serait cru sur un vulgaire chemin sablonneux.

(plus de 10 ans sans faire de cheval, le lendemain nous sommes courbaturés, surtout que j’ai voulu faire du zèle et je suis revenue au trot, en suivant un gaucho qui passait par là.)

Nous verrons des espèces de petits rats sur la route et beaucoup d’oiseaux.

Bernard va également se mettre au trot car il va commencer à pleuvoir.

Nous rentrons donc légèrement mouillés mais avant, nous cherchons de quoi manger, nous trouvons un petit kiosque pour acheter des œufs et du jambon.

L’après-midi nous partons jusqu’au Centre d’interprétation à l’entrée du village. Sur le pont (pas loin d’un km de long) des jeunes se baignent, et oui, avec les caïmans.

Ballade dans les 3 sentiers pour essayer de voir des singes hurleurs, il parait que c’est l’animal qui fait le plus de bruit, nous les entendrons mais ne les verrons pas. On croirait le bruit d’une tronçonneuse.

Ballade également sur une passerelle au dessus des marais:

Ensuite nous retournons discuter avec le garde du parc et il va nous montrer derrière sa maison, dans les marécages, un gros chat noir. Et non ce n’est pas un chat , c’est un « margay » un petit félin de la famille de l’ocelot. Il est extrêmement souple, ses pattes postérieures peuvent pivoter jusqu’à près de 180°, lui permettant de descendre d’un arbre ou d’une branche la tête la première.

 

 

 

Voilà la mère :

 

 

Elle a eu 11 petits dont 3 étaient noirs, on ne sait pas pourquoi. Celui que nous voyons reste dans ce coin du marécage, il s’amuse dans les herbes, dans l’eau et dans les arbres, il ne quitte plus cet espace derrière la maison du guadaparque.

Le soir au camping nous verrons un beau coucher de soleil

 

 

Lundi 15 février

Nous nous apprêtons à partir, contents de faire la piste car nous allons voir beaucoup d’animaux du fait que nous ne pourrons pas rouler vite sur les 100 kms de marécage que nous traversons avant de rejoindre la N14 et ensuite encore une centaine pour Posada, lorsque le responsable du camping nous demande par où nous pensons partir. On le lui dit, et là il nous annonce que 20 kms plus loin, il pleut des trombes d’eau et que la route depuis la veille est impraticable. Il nous faut redescendre à MERCEDES et prendre la R12, près de 300 Kms de plus. On s’arrête chez nos hôtes du premier jour pour leur dire au revoir et bien sûr, ils confirment que nous n’avons pas le choix. Il nous faut revenir sur nos pas.

Nous reprenons donc la piste rouge et la pluie va commencer à tomber, elle ne nous quittera pas du trajet. Nous allons donc faire nos 90 kms à 20/30 à l’heure.

 

La voiture est dans un état de propreté en arrivant à MERCEDES

 

Puisque nous avons dû revenir sur nos pas, nous en profiterons pour aller jusqu’à CORRIENTES, pendant que nous y sommes quelques kms de plus ne vont pas nous faire peur, et surtout nous serons sur une route asphaltée.

Après MERCEDES pour le plein d’essence, nous bivouaquerons le soir dans un tout petit village sur la place  à SAN ROQUE, 150 KMS avant CORRIENTES

 

16 février

Visite de CORRIENTES, 350 000 habitants, au confluent du Paraná et du Paraguay. C’est la ville la plus ancienne du pays.

Bivouac le midi

Juste en face de Corrientes, une autre ville, sur la rive opposée du rio Paraná :

RESISTENCIA : ville sans grand intérêt, si ce n’est ses 600 sculptures dans les rues, mais qui personnellement ne nous ont pas impressionnées.

 

 

Nous ferons 180 kms pour nous arrêter le soir à ITA IBATE, encore un petit village tranquille

 

 

Sa plage sur le bord du PARANA, mais là l’eau est vraiment brunâtre, en face le PARAGUAY.

 

 

La route entre Corrientes et Posada

Arrivée à POSADA, capitale de la région des Misiones vers 11 h, il y a une belle Costanera le long du Paraná, où nous bivouaquerons pour déjeuner, un petit saut en ville en voiture car il fait vraiment trop chaud, les magasins sont fermés mais il nous faut une banque pour tirer de l’argent à la carte bleue.

 

Notre prochaine étape les Misiones et les chûtes d’Iguaçu, puis le Brésil.

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