LE PARAGUAY

DU  18 AVRIL AU 30 AVRIL 2016

D’abord une bonne nouvelle : nous avons été remboursés intégralement des 3.500 E de retraits qui ont été effectués sur notre compte bancaire à l’aide de notre carte bleue alors que nous l’avions toujours en notre possession.

Après  nos 7200 Kms effectués au BRESIL, nous n’allons faire que 750 Kms au PARAGUAY.

LE PARAGUAY

C’est le pays le plus au cœur de l’Amérique Latine, mais c’est aussi le seul avec la Bolivie qui ne possède aucun accès à la mer.

L’Atlantique se trouve à 611 km, le Pacifique à 819 km, de l’autre côté de la Cordillère des Andes. Le Paraguay paraît minuscule comparé au Brésil ou à l’Argentine, mais avec une superficie de 406 752 km², il est plus grand que l’Allemagne.

La monnaie officielle est le Guarani, le change est de : 1 euro =  6500 Guaranis , nous sommes devenus tout à coup millionnaires.

Le Paraguay a la particularité d’avoir deux langues officielles : l’espagnol (ou castillan) et le guarani. Le guarani est la première langue d’origine amérindienne à avoir été reconnue langue officielle dans les Amériques. Une grande majorité de la population est bilingue mais le guarani est la première langue parlée, loin devant l’espagnol. C’est la langue de la vie quotidienne et l’espagnol est souvent considéré à la campagne comme une langue presque étrangère qui ne sert que pour les démarches administratives. Le guarani est en effet avant tout une langue orale, même si la tendance actuelle est de demander à ce que les papiers officiels soient rédigés dans les deux langues.

Environ 90 % des Paraguayens parlent guarani à des degrés divers, contre 60 % qui parlent espagnol. 40 % sont monolingues guarani, alors que 7 % ne parlent que l’espagnol.

Il y a près de 7 millions d’habitants. Le salaire minimum est de moins de 300 E par mois

Ce qui marque au premier abord c’est la gentillesse des gens et la douceur de vivre. Les sourires sont partout, le stress est inexistant et l’on prend vite une bonne dose d’ondes positives ! Le Paraguayen est amical, blagueur et peu méfiant avec l’étranger. Par contre le pays nous semble sale.

P1030128

LUNDI 18 AVRIL

Nous sommes donc à la frontière au BRESIL à PONTA PORA et de l’autre côté de la rue au PARAGUAY à PEDRO JUAN CABALLERO

 

 

Résultat de recherche d'images pour "pedro juan caballero"

 

P1020784 P1020786

C’est le seul drapeau au monde (avec celui de la Moldavie) à posséder deux faces différentes. Sur une face, dans la bande blanche, se trouve un blason avec une étoile d’or, entourée d’une palme et d’un rameau d’olivier. Le tout est encerclé d’un bandeau bleu dans lequel est inscrit República del Paraguay. Sur l’autre face, un lion jaune devant une lance couronnée d’un bonnet phrygien. Sur la banderole rouge au dessus est inscrit Paz y Justicia ( » Paix et Justice « ), la devise nationale.

Notre dernier repas au Brésil pour utiliser nos derniers reals

En face quelques courses au grand centre commercial Shopping China, produits de luxe, beaucoup moins cher qu’en France mais cher pour ici. Nous n’achèterons pas grand chose, (tout le monde sait que je ne suis pas dépensière) juste 2 paires de Crocs, mais par contre Bernard va faire le plein de cigarettes (1,20 E les malboroo ) et de whisky

 

Résultat de recherche d'images pour "pedro juan caballero"

Et surtout, nous n’oublions pas d’aller à la douane. Très difficile à trouver. Du côté brésilien il faut aller à l’aéroport, il y a juste un petit guichet d’ouvert, sinon personne. On nous tamponne notre sortie sur le passeport. Puis on va chercher la frontière du Paraguay. Par chance, Léti nous avait donné le point GPS, sinon nous chercherions encore. A côté du magasin Shopping China, il y a un petit bâtiment, un peu délabré, et en 3 mn tout est réglé. Comme au Brésil, ils ne connaissent pas la voiture. Bien sûr, aucun contrôle sanitaire.

Puis changement des 4 plaquettes de freins. Aucun problème pour en trouver. Nous sommes maintenant tranquilles jusqu’à la fin de notre voyage.

Encore une roue démontée, mais cette fois ce n’est pas pour une crevaison.

 

Par contre, il y a toujours une mèche dans une roue, nous n’avons pas fait réparer et nous roulons très bien.

Vers 19 h, Fabiana est allée chercher de quoi nous faire des hamburgers. C’est la pause pour l’ouvrier qui est près du comptoir. 3 H après, tout est terminé.

Nous resterons à coucher dans le terrain jouxtant l’atelier, nous sommes gardés par un vigile, pistolet à la ceinture. Depuis, dans le pays, nous découvrons que presque tous les magasins sont gardés, est-ce nécessaire ou est-ce une question de prestige ???

MARDI 18 AVRIL

Le lendemain matin nous prenons notre temps, nous avons l’eau, l’électricité et la wifi et aussi le petit déjeuner, nous partirons en fin de matinée.

Resto et bien que nous sommes du côté Paraguay, nous mangeons dans une churasqueria, la dernière  pensons nous.

Encore quelques courses et départ pour le parc National CERRO CORA à 37 kms. A l’entrée des visiteurs, personne. On verra juste en photo les animaux que nous espérons voir :

Nous continuons sur la petite piste qui nous emmène à un monument commémoratif . (Après plus de cinq années de résistance, la guerre de la Triple Alliance a pris fin avec la défaite du Paraguay et la mort dans la bataille du maréchal Lopez, avec son fils adolescent exactement à cet endroit dans le parc)

 

Quant à nous, nous bivouaquerons tranquillement un peu plus loin, avec seulement les oiseaux et les papillons pour nous tenir compagnie.

 

 

Petit déjeuner le matin, le gardien viendra nous voir pour nous demander si tout va bien et comment on fait pour l’eau. Il y avait un peu plus loin des bâtiments délabrés avec l’électricité et l’eau mais pas très propres. Nous lui avons dit que nous n’avions pas de problème car nous avions une douche dans le camper. Il y avait une rivière juste à côté, mais pour y descendre pas facile, je pourrais même dire « pas d’accès », de toute façon l’eau n’était pas limpide.

Nous verrons 2 ou 3 voitures s’arrêter 5-10 mn puis repartir.

MERCREDI 19 AVRIl

La  nuit a été d’un calme. Nous mettons à jour nos photos, et vers 15 h nous reprenons la route

 

Quelques maisons le long de la route, et sur le bas côté des vaches ou des chevaux attachés

Et surtout un péage, mais seulement d’un côté et assez sommaire.

Nous arriverons à CONCEPTION vers 17 H.

Bivouac sur une place près de la base militaire. Pendant que je me promène dans la ville, le Gouverneur de la Municipalité viendra rendre visite à Bernard et reviendra lui donner sa carte de visite au cas où nous aurions besoin de quelque chose.

La ville nous parait assez sale et très délabrée, il y aurait bien besoin d’un coup de pinceau sur les façades.

Le linge sèche devant la maison

Par contre beau coucher de soleil sur le fleuve

Ici, les charrettes tirées par des chevaux roulent à côté des Mercedes

La mairie

JEUDI 20 AVRIL

Le matin, nous allons d’abord au port :

Une école dans le bâtiment portuaire

Puis en ville, au marché (c’est le 1er de ce genre que nous rencontrons), avant c’était le supermarché

et surtout au fromager !

Bernard jouera aux machines à sous (on attend nos copains : Jean Paul et MaÏté)

Le soir nous décidons d’aller coucher à côté de BELEM. Nous avons regretté.

P1020950

Accès  par une mauvaise piste :

 

Il s’agit d’une ferme écologique tenue par Peter, un allemand marié à une Paraguayenne. Il a installé des bassins de pisciculture et une petite ferme laitière. Ils accueillent des touristes dans des petits bungalows , mais je pense que ce n’était pas fait pour notre véhicule.

Nous avons eu du mal à trouver une place, l’herbe n’était pas coupée, c’était très sale, du fouillis partout. Il nous indique une prise près d’un arbre, dès que Bernard met notre transfo, il saute (il était tout neuf) et crame. Nous n’aurons plus d’électricité et comme il y a des arbres partout, le panneau solaire en fonctionne pas.

Il y a des animaux dans des cages, un couple de singes hurleurs séparé  dans 2  cages qui tournent en rond, nous n’aurons même pas entendu leurs cris, un aras qui ne bouge pas de son perchoir (il doit avoir les ailes coupées),  un serpent (exactement le même que nous avions vu dans le Pantanal) qui est dans un petit aquarium, il n’a pas la place de se détendre, des perruches en cage. Cela nous attriste énormément. Je n’ai même pas voulu les prendre en photos.

Les vaches et les cochons sont juste à côté de notre camper et un âne viendra dans la cuisine pendant que nous dînerons. Peter lui restera à fumer son cigare et à lire son journal sans même le chasser.

Un bon point tout de même, la viande est excellente, nous avons mangé une côte de boeuf. Nous voulions du porc qui était au menu mais il n’y en a que le dimanche.

Piscine en plastique pas propre non plus, nous n’avons pas envie de nous y baigner.

Par contre, une belle végétation :

Un grand courageux :

Les bassins :

A l’orée de la forêt, nous verrons un tapir

VENDREDI

Ce matin pas d’électricité, on demande où sont les douches, il n’y en a pas, je demande à aller dans une petite maison qu’il loue, pas possible puisqu’il n’y a pas d’électricité, il n’y a pas d’eau. Nous partirons donc, et la toilette se fera dans le camper.

Nous avons payé 160.000 Reals, je demande une remise pour le transfo et pour l’absence d’électricité et d’eau. Pas question. Nous ne pouvons même pas remplir d’eau au camper. Je déconseille fortement.

Nous allons jusqu’à BELEM, village où passe le tropique du Capricorne

et l’on rejoindra la grande route que nous avions pris pour aller à CONCEPTION en sens inverse.

En cours de route nous croiserons 2 manifestations, bien gardées par l’armée.

encore un péage, mais nous ne paierons pas de ce côté.

 

Que fait cette voiture ici ?

Nous traverserons encore des marécages.

 

des forêts de cocos :

 

Plein de petits marchands de fruits et légumes :

 

et de CHIPAS

Résultat de recherche d'images pour "chipa"

 C’est le pain paraguayen, élaboré à partir de farine de maïs, de manioc ou d’amidon, de lait, fromage et œufs. Quand ils sont très frais, ils sont chauds, croustillants à l’extérieur et moelleux à l’intérieur. Ils sont vendus partout et nous l’avons acheté à un poste de péage sur la route. J’ai adoré.

Nous voulions aller passer quelques jours à la LAGUNA BLANCA, mais la piste est détrempée, nous ferons 3 kms puis demi-tour. De plus, comme c’est une propriété privée et que nous n’avons pas réservé, nous ne savons pas s’ils nous accepteront.

 

Le soir arrêt dans une petite ville

 

La nuit il y aura tellement de musique dans les voitures à côté de  nous que nous serons obligés de changer de place.

 

Dans le coffre des voitures, ils installent des chaines avec des amplis et ils mettent le soir la musique à fond, sans s’occuper des maisons à côté.

SAMEDI

Nous décidons avant d’aller d’abord dans la banlieue d’ASCENSION où il y a un lac pour passer le week end, à AREGUA.

Nous y arrivons vers midi, juste pour aller manger un morceau :

Ensuite Bernard part pour sa sieste et moi je décide d’aller faire un tour dans les environs. Au resto, il y avait 4 dames, dont une française, elles me proposent de venir avec elles jusqu’au lac, je pars donc en voiture.

L’eau du lac étant pollué personne ne se baigne et personne n’est sur la plage, il est 14 h les gens sont certainement à la sieste

 

Ces dames me reconduisent aux abords du camper et là je vois Bernard en grande discussion avec une femme. Lorsqu’il est revenu après le restaurant, cette dame l’attendait.

Elle tient avec son ami la pizzeria à l’angle de la rue où nous sommes stationnés. Bernard n’a donc pas fait sa sieste mais il a été invité à prendre un café, la pizzeria étant fermée le midi.

Et depuis samedi midi (nous sommes jeudi lorsque j’écris) nous sommes restés chez eux. On dort juste dans le camping car.

Dominique et Roger sont ici depuis 11 ans, ils ont ouvert la première pizzeria dans la ville et ils nous ont dit que les clients leur ont dit que c’était la meilleure de tout le pays.

 

Et bien je pense que c’est la vérité. Sincèrement, nous n’avons jamais mangé de pizzas aussi bonnes. Le premier soir, nous avons juste mangé des crevettes sautées (nous n’avions pas très faim après notre paella du midi), succulentes (j’ai pris la recette) et les autres soirs des pizzas : aux 3 fromages, au lard-oignons, au poulet curry et une autre aux crevettes.

Nous ne savons pas laquelle nous préférons.  Ils sont ouverts de 17 H jusqu’à ……….. ce qu’il n’y ait plus de client, vers 1 h du matin. Ils ont 3 ou 4 jeunes qui travaillent avec eux. Les gens commencent à manger vers 17 h,  et ça tourne bien. Ce n’est pas très grand, mais avec les pizzas à emporter,  ils peuvent en faire jusqu’à 150 par soirée.

 

Nous avons profité de notre séjour ici, pour faire raccourcir nos jeans achetés à RIO DEL SUD, trouver un autre transformateur qui avait  grillé (20 E au lieu de 70 au Brésil avec une puissance plus importante)

Une maison coloniale

encore des oiseaux dans le jardin

Nous avons visité cette ville : il y a des rues bordées de boutiques d’artisanat vendant des céramiques, ainsi que des article en argile : nains de jardin,  grenouilles, tortues etc….  plus de beaux toucans en bois et d’autres oiseaux (ça c’est pour notre 2ème SERGE)

Mais attention il y a en ville des boutiques vendant des objets sculptés en bois par les indiens qui sont très jolis.

Dans le jardin, il y a un moringa. Qui connait cette plante ????

Ses feuilles contiendraient deux fois plus de protéine que le yaourt, 3 fois plus de potassium que la banane, 4 fois plus de calcium que le lait, 7 fois plus de vitamine que les oranges et 4 fois plus de vitamine A que les carottes, et contiendraient les 8 acides aminés essentiels

Description de cette image, également commentée ci-après

A Asunción nous allons dans un restaurant brésilien, c’est une churasqueria mais d’un bien meilleur niveau. Voilà un petit diaporama pour vous faire envie, mais j’ai oublié de prendre la viande qu’ils nous ont servi à table.

(diaporama)

Le lendemain, vers 11 h, Bernard s’est fait piquer par une bête non identifiée, on pense à une araignée, petit séjour au dispensaire du coin.

Il a été pris dans les 15 minutes (ouf)

Il y a tout le confort dernier cris dans cet hôpital.  On se demande qui est le plus inquiétant: son oeil gonflé  ou l’hôpital avec le goutte à goutte ?  D’abord une piqûre au fesses puis une perfusion pendant 3 heures.

Le soir pour le consoler nos amis lui ont fait une fondue bourguignonne avec de vrais frites.

Nous tenons à remercier Dominique et Roger pour l’accueil chaleureux qu’ils nous ont fait et surtout pour tous les blogueurs: n’hésitez pas à aller faire un saut jusqu’à AREGUA, à côté de l’Office du Touriste : LA CASA DE LA PIZZA.

Une heure après sa sortie de l’hôpital, il n’avait plus les bras enflés seulement les yeux et n’avait plus de picotement dans tout le corps

Notre bivouac pendant une semaine

 

à côté de la pizzeria l’office du touriste

 

et pour ceux qui ne l’ont pas vu sur Facebook

SAMEDI 30 AVRIL

Les yeux de Bernard sont dégonflés, il ne reste plus qu’une grosse enflure sous les yeux et ce matin, il est moins patraque. Nous allons partir.

Direction ASCENSION, il nous reste 100.000 Guarani nous allons au supermarché les dépenser. Achat de CACHACA principalement, c’est le rhum du coin, à peine 3 E la bouteille et il sert pour faire des Caipirinhas (un délicieux cocktail à la mode Brésilienne à base de cet alcool, de citrons verts, de sucre et de glaçons).

La Fédération Sud Américaine de Foot  se trouve à ASUNCION

 

Puis nous prenons la direction de la frontière, il faut passer sur un grand pont sur le Rio Paraguai et il y a un péage. Plus d’argent. On ne nous laisse pas passer et on se demande ce que l’on va pouvoir faire. Je fais mes poches, je n’ai que de l’argent chilien. Les douaniers qui sont juste à côté de nous vont nous donner les 10.000 Guarani (1,54 E); en échange, on leur donnera quelques  porte-clés Tour Eiffel.

Nous voilà à la frontière avec l’Argentine, aucune difficulté, en quelques minutes tout est fait des 2 côtés, les Argentins ne montent pas dans le camper.

Ce contenu a été publié dans Paraguay, avec comme mot(s)-clé(s) , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

15 réponses à LE PARAGUAY

Répondre à michel campo Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.