DESERT D’ATACAMA

DU 13 JUIN AU 20 JUIN 2016

Comme vous devez vous en souvenir nous avions quitté le garage FORD à SAN SALVADOR DE JUJUY pour prendre la direction du CHILI après ce remorquage

Nous prenons la route qui nous emmène à PUMAMARCA puis passons le col de LIPIAN que nous avions déjà fait et ensuite nous continuons pour rejoindre les SALINAS GRANDES et SUSQUES.

En arrivant aux salinas, nous sommes un peu déçus car nous nous attendions à un décor plus grandiose: une route traverse ce désert de sel, qui n’est pas blanc du tout sur les bas côtés de la route, il est plutôt recouvert de poussière et il est d’un blanc sale.

Sur la route il y a de temps en temps des travaux, on roule directement sur le sel !

Il est aux environs de 13 h, nous allons déjeuner sur le parking

Il fait très chaud. Comme nous savons qu’il va faire très froid à notre bivouac du soir à 73 kms d’ici, nous décidons de rester quelques temps ici.

Un jeune couple, Audrey et Mathieu, qui font un tour du monde avec leur sac à dos, arrivent dans une voiture de location, nous discutons un peu de nos aventures respectives et décidons de prendre une excursion avec un guide.

Nous n’avons pas le droit avec notre véhicule de circuler sur le salar sans guide, aussi une excursion est proposée pour 200 Pesos, on prend notre véhicule et un guide vient avec nous pour nous indiquer le chemin et nous donner des explications sur la formation de ce site.

Bernard ne voulant pas prendre le sien, il vient de faire nettoyer son moteur et de plus nous n’avions que 3 places. Nous partons donc tous les 4 avec la voiture de location et le guide qui va nous montrer le chemin

Nous effectuons 14 Kms à travers ce salar qui, au bout de 500 mètres, est d’une blancheur éclatante

au départ

Ensuite

On s’arrête d’abord pour voir des tranchées remplies d’eau ; sous l’effet de l’évaporation le sel se cristallise pour former une couche d’environ 60 cm qui se reforme en 2 mois.

Ensuite on va voir les lagunes en marchant en fil indienne derrière le guide car il y a des trous, la couche ne nous semble pas toujours très épaisse.

  regardez notre voiture comme elle est minuscule

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Mathieu et Audrey nous apprennent à faire ce genre de photos et l’on va s’amuser, jusqu’à ce que le guide nous dise qu’il est temps de rentrer.

Audrey et Mathieu terminent bientôt leur voyage, après avoir fait plusieurs pays d’Asie, la Nouvelle Zélande, l’Australie, ils finiront par l’est américain. Nous échangeons nos adresses mails et l’on se quitte car ils partent vers SALTA. (Ils doivent nous adresser une photo où nous sommes tous les 4, mais je ne l’ai pas encore reçue)

Nous arrivons vers 17 h à SUSQUES et nous allons nous installer où nous étions avec Evelyne devant l’hôtel KACTUS et nous retrouvons la WIFI. Il fait soleil, il a de l’animation dans les rues, les enfants jouent, les femmes tricotent devant leur maison et les hommes discutent.

             (dans les rues de SUSQUES)

Mais dès que le soleil se couche, une heure plus tard, le froid arrive: à 8 h il fait 15° dans le camper, lorsque je vais me coucher il fait 13° et le matin au réveil il fait 1°, c’est notre nuit la plus froide. Nous hésitons toujours à allumer le chauffage la nuit à cause du gaz et de l’altitude.

MERCREDI 15 JUIN

A 10 H, comme d’habitude, nous sommes prêts à partir. Nous quittons notre dernier village jusqu’à SAN PEDRO D’ATACAMA, c’est à dire à 280 kms d’ici, sans rencontrer âmes qui vivent, autour de nous rien que le désert.

La route n’en finit pas de grimper, mais tranquillement, les cols s’enchaînent à plus de 4.700m. Nous avons pris nos cachets contre le mal des montagnes et moi je bois ma tisane préparée le matin d’infusion de coca, pour atténuer les effets de l’altitude. De temps en temps, une ligne droite sur des dizaines de kms. Les paysages se succèdent tous plus beaux les uns que les autres. Lagunes, salar. A cette saison le sel se confond avec la glace et la neige, c’est splendide

   

 Le seul village rencontré pendant 120 kms jusqu’au PASO DE JAMA

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Puis la douane ARGENTINE et CHILIENNE, tout le monde est dans le même bureau, il n’y a que nous, nous passons nos 4 guichets en même pas 10 mn, un douanier vient visiter le camping, nous fait ouvrir le frigo et 3 placards, sans détailler le contenu. En moins d’un quart d’heure, tout est terminé, nous voilà au CHILI.

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Il est midi, il y a un poste à essence côté argentine et comme il nous reste 300 Pesos, nous les utiliserons en faisant du gas-oil.

Nous sommes à 4 827 m, nous ne voulons pas déjeuner ici, on préfère descendre un peu. Malheureusement pour nous, la route ne descend qu’à l’arrivée de SAN PEDRO, 160 kms plus loin, et il sera 14 h 30.

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L’impression de haute altitude est démultipliée, c’est sans doute parce que nous frôlons les sommets des volcans recouverts de neige, il y a aussi de la neige au bord de la route, mais la route est très sèche.

Quelques kilomètres après la frontière, nous passons sur le salar de TARA où nous voulions nous arrêter (FINA et ALAIN nous ont noté sur le guide du routard qu’il fallait prendre un guide pour le traverser et que cela était magnifique). Aucun panneau ne nous indique que nous sommes dessus et surtout aucune route, aucune entrée. Nous voyons bien sur notre droite des monolithes

 Encore quelques paysages colorés

et celle-là on la prend ou pas ?

Ici ou là, près de l’eau bleue d’une lagune à moitié gelée, quelques vigognes grignotent de petits brins d’herbe jaune, quelques lamas et ânes se nourrissent de pas grand chose.

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Il n’y a presque pas de circulation, nous croisons quelques camions chargés de voitures neuves qui roulent très très lentement. Nous amorçons la descente sur le salar d’Atacama, immense désert qui va buter tout au fond sur la cordillère au pied de laquelle s’étire San Pedro d’Atacama. La descente est raide, nous allons effectuer près de 2400 m de dénivelé en 23 kms sur une descente presque droite, il y a ce genre de panneaux tous les 500 m

Nous passons au pied du volcan LICANCABUR, à la forme parfaite de presque 6.000 mètres de haut, partagé entre la Bolivie et le Chili

A la fin de cette descente, nous arrivons à SAN PEDRO

C’est un village à 2440 m fait de maisons en adobe, ses rues sont en terre. Il se développe à vitesse grand V grâce au tourisme. C’est delà le point de départ de beaucoup d’excursions dans le désert. Nous resterons plusieurs jours dans le coin.

 1ère nuit sur la grande place municipale, nous sommes avec un van de jeunes français et un camping-car chilien.

JEUDI 16 JUIN

La nuit a été tranquille, la chaleur nickel (il faisait 7° en se levant) et ce matin soleil resplendissant. Pour la journée, nous mettons des vêtements d’été, les gens (les touristes) sont en short.

Petit déjeuner avec de la bonne baguette française, pain au chocolat et croissant fait par un jeune bourguignon qui se trouve à 100 m de notre bivouac et qui a ouvert une boulangerie à SAN PEDRO il y a 5 ans.

Nous allons passer la matinée à discuter avec nos voisins : le couple de chiliens (Yvonne et Patricio) et Audrey et Rémy qui ont commencé leur voyage en stop et qui finalement ont acheté un petit bus de touristes et qu’ils ont eux-mêmes aménagé.

L’après midi je vais faire quelques courses. Ici c’est très difficile: je n’ai pas trouvé de boucherie, seulement de toutes petites épiceries et des côtes de porc congelées. De plus c’est très cher.

Vers 15 h nous partons vers le sud pour aller à la lagune CHAXA, nous voulons y être en fin de journée car c’est à ce moment là que nous apercevons le plus d’oiseaux, principalement des flamants. Nous en verrons quelques uns mais pas énormément

Au milieu de l’immense étendue craquelée du SALAR D’ATACAMA, la laguna est une oasis animée. C’est le site de nidification de 3 des 5 espèces de flamants.

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Nous avons eu droit à un magnifique coucher du soleil

(diaporama, cliquez sur la 1er photo)

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Nous terminons notre visite, il fait nuit, on demande à rester sur le parking mais on nous l’interdit, nous sommes dans la Réserve Nationale des Flamants.

Nous reprenons la piste et voulons aller coucher au 1er village sur la R 23, soit 24 kms jusqu’à Tocoano, mais à un moment il y a une piste sur la droite qui, pensions-nous, allait nous mettre plus vite sur la grand route, nous la prenons. Mauvaise idée, très mauvaise même. La piste n’est que tôle ondulée, on aurait aimé faire demi-tour, mais autour de nous que du sable, impossible de nuit.

P1040584 Nous continuons et 10 kms plus loin, on aperçoit la R23, lorsque tout à coup un passage de sable impraticable surgit devant nous. STOP

Exténués, énervés, nous décidons de rester là et de dormir. Nous sommes à 50 m de la nationale, nous allons entendre la nuit les quelques voitures qui passent. On dîne et l’on se couche.

VENDREDI 17 JUIN

Pas très bonne nuit, surtout pour Bernard qui se demandait comment il allait faire. A 8 h pour une fois nous sommes prêts à partir.

Voilà le chemin qui nous a stoppé hier soir, passons-nous par là ou faisons nous demi-tour? Et comment faire demi-tour? il n’y a que du sable en dehors de la petite piste.

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Comme Bernard est un conducteur raisonnable, il décide de refaire le chemin et nous voilà repartis en sens inverse

 Au bout de 5 mn une fourche et un chemin sur la droite. On ne l’avait pas vu la veille au soir. Tout heureux de ne pas refaire nos 10 kms sur cette tôle, nous rejoindrons la route en 3 mn.

Notre programme pour cette journée est de prendre la route 23 qui mène au PASO DE SICO (rappelez-vous le col que nous voulions prendre pour passer de l’ARGENTINE AU CHILI à la place du PASO DE JAMA) pour aller aux lagunas de haute altitude : MISCANTI ET MINIQUES , au SALAR D’ATACAMA et à la Laguna de TEBENQUICHE au retour.

Nous allons passé une fois encore, le Tropique du Capricorne. 

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Après avoir effectué une cinquantaine de kms de ligne bien droite avec l’alignement des volcans sur notre gauche.

Nous rejoignons donc d’abord SOCAIRE, c’est un village aux maisons d’adobe couvertes de chaume faite avec les petites touffes d’herbes dorées que nous voyons partout sur les hauteurs.

2 églises dans ce bourg dont une en bois de cactus, et l’on cultive encore en terrasses comme au temps des incas

Nous continuons encore pendant 27 Kms sur cette belle route asphaltée qui grimpe toujours et qui va jusqu’à SALTA en passant par SAN ANTONIO DE LAS COBRES, pour prendre une petite piste (bien indiquée pour une fois) sur notre gauche et qui va grimper jusqu’à 4.350 m à travers des steppes sauvages et des volcans enneigés.

Tout à coup, un lac bleu, entouré de blanc où paissent les vigognes surgit : c’est la laguna MISCANTI. Passage à la caisse où l’on nous explique sur une maquette la piste que l’on doit prendre avec les parkings et les chemins pour piétons. Nous n’avons pas le droit de nous promener au ras de l’eau.

En continuant sur 500 m apparaît la laguna MINIQUES, légèrement plus petite mais aussi belle. Il s’agit de lacs d’eau douce malgré la présence de sel tout autour.

Il n’y a que quelques oiseaux et des vigognes

Une toute petite ballade sur les chemins bien tracés, nous sommes à plus de 4.000 m nous ne souffrons pas du tout de l’altitude, mais nous ne ferons pas tout le circuit. Il ne fait pas trop froid mais il y a  du vent.

Nous allons revenir sur nos pas jusqu’à SOCAIRE pour rejoindre le SALAR d’ATACAMA.

320.000 hectares Il a été formé par la condensation, sous l’effet de la chaleur, du sel contenu dans les eaux de ruissellement souterraines. L’épaisseur du sel peut atteindre 1450 m.

Nous prendrons la direction de PEINE et quelques kilomètres avant d’y arriver, nous prenons sur notre droite une piste qui nous emmène à travers le salar. Est-ce la bonne piste, nous ne le savons pas ?

Voilà le sel pas d’un blanc pur mais en gros bloc de croûtes poussiéreuses.

3 kms plus loin, on décide de ne pas continuer et de manger. Il fait au moins 25° et nous sommes bientôt en hiver .

 Nous rejoignons la N23, puis petit arrêt dans la QUEBRADA DE JERE. Il s’agit en fait d’un canyon au fond duquel pousse un verger : figuiers géants, cognassiers, grenadiers, pruniers, vignes, des chenaux y amènent l’eau.

Ensuite détour vers la LAGUNA TEBINQUICHE

La piste n’est pas bonne, encore de la tôle ondulée et des trous sur une vingtaine de kms. Avant d’arriver : 2 énormes trous d’eau douce, circulaires,« les yeux du salar »

La piste passe entre les 2 trous

Puis la lagune (qui maintenant est payante mais 2.000 P alors que CEJAR et PIEDRA : 15.000 P)

Un circuit de 1 Km aller autour de cette belle lagune, quelques flamants

Puis nous sommes de retour à SAN PEDRO, toujours sur la place municipale.

Le toit est en bois de cactus

J’oubliais, nous sommes passés devant ALMA, le centre d’observation des étoiles.

La voie lactée dans le ciel est d’une pureté incomparable: ici se trouve le plus grand observatoire de radioastronomie jamais construit au monde (Américains, Européens et Japonais). 66 énormes antennes mobiles pour la plupart de 12 m de diamètre, un télescope de 16 kms de diamètre. Les conditions climatiques du désert en font un site d’observation stellaire idéal grâce à des nuits sans nuage, des vents prévisibles et réguliers et sans beaucoup de turbulences, ce qui permet d’obtenir des images de la plus haute qualité.

Un diaporama d’une petite brochette des volcans qui longent la route, il y en a sur plusieurs kilomètres

SAMEDI 18 JUIN

Ce matin,  bricolage pour Bernard sur le camper et  marché et courses en ville pour moi.

Dès le déjeuner terminé, nous partons pour la VALLÉE DE LA MORT juste à coté de SAN PEDRO. On passe l’entrée où l’on nous explique ce qu’il faut faire, je comprends à moitié. Nous avons 3 kms à faire et nous devions nous arrêter devant la grande dune, mais en y arrivant j’ai déjà oublié. Il y a une voiture qui monte la côte un peu plus loin, nous continuons donc notre chemin et au bout d’un km on s’enlise dans le sable. Rien à faire, les roues ne patinent même pas. Un véhicule s’arrête un peu plus bas, on ne passe pas à 2, et le Monsieur monte à pied à notre niveau.

Nous essayons de pousser en marche arrière, rien. On dégage le sable et on trouve la seule et unique pierre de la vallée, nous réussirons à repartir en marche arrière et je guide Bernard pour qu’il reste dans ses anciennes traces. Le chilien qui nous a aidé, lui n’avait même pas un véhicule 4×4, il décide donc de faire également marche arrière.

Puis nous faisons demi-tour et repartons à l’entrée, pas très contents qu’on nous ait laissé monter avec un véhicule. Et la brave dame me dit « mais je vous avais dis de vous arrêter devant la dune et de continuer à pied jusqu’au mirador ». N’aurait-il pas été plus simple de mettre un panneau où il fallait s’arrêter et de barrer la route ? ça c’est le Chili  pour les routes !!

Finalement nous ne sommes pas montés au mirador, mais ce que nous avons vu été encore exceptionnel.

   

Ensuite nous allons à la VALLEE DE LA LUNE, 2 kms plus loin, et nous faisons le circuit des 13 Kms dans la vallée.

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J’escalade le site juste avant l’amphithéâtre et me promène le long de la crête, l’effort en valait la peine, la vue de l’autre côté est lunaire, c’est magnifique.

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Ensuite nous allons jusqu’au terminus « Las Tres Maria », il s’agit de concrétions rocheuses.

Nous avons évité le dernier site. La piste était très mauvaise et nous avons croisé à l’entrée un Français qui en revenait et qui nous a expliqué qu’il s’agissait d’une petite mine de sel  gemme dans des grottes.

Cette vallée est magique, il y a de grandes étendues blanches semblables à de la neige. En fait, c’est le sel qui ressort avec l’humidité. Les reliefs ont été formés par l’érosion des siècles d’eau et de vent.

Demi-tour car entre 17 h 10 et 17 h 45, il faut aller voir le coucher du soleil au haut de la «duna mayor ».

Le chemin pour monter avant de commencer l’escalade

La vue d’en haut

J’ai dû louper quelque chose car lorsque le soleil se couche, il n’y a pas grand chose de plus à voir et des gens montent encore et s’installent le long de la dune. Vers 18 h, je décide de redescendre et là Bernard, surpris, me dit qu’il fallait que j’attende : ce n’était pas le coucher du soleil mais le lever de la lune qu’il fallait voir! Je ne vais pas remonter. Pourtant sur mon plan, la guide qui était près des guichets m’avait bien écrit 17 h 45. (Nous avions rencontré des Français et ils nous avaient confirmé la même chose, pour eux également elle avait écrit les mêmes horaires)

Le soleil commence à se coucher

Nous rentrons à la nuit tombante avec la vue du lever de la lune sur les volcans au lieu de la voir sur la « valle de la luna ». Tout est magnifique

DIMANCHE 19 JUIN

Aujourd’hui nous avons prévu d’aller aux geysers de TATIO situés à 90 kms de SAN PEDRO, c’est le plus haut champ de geysers du monde (4.300 m)

Nous prenons la route en début d’après-midi.

 Nous passons par le petit village de MACHUCA, avec sa belle lagune peuplée de flamants.

La végétation et les animaux n’apparaissent que vers 4.000 m, toujours les mêmes :

les rios sont gelés, des volcans à perte de vue.

Les 15 derniers kilomètres, nous roulons à 10 km à l’heure sur une piste ondulée. Sur chaque côté de la route il y a des traces de pneus, nous n’osons les prendre, mais au retour on les prendra.

Nous arrivons sur le site vers 17 h, les geysers ne sont pas impressionnants, ils sont petits.

Il fait déjà très froid, le gardien nous dit qu’il fera -15° dans la nuit. Bernard appréhendait de venir (je pourrais même dire qu’il ne voulait pas venir y coucher) mais comme il faut être sur le site à l’aube  avant que la chaleur ne réduise à néant l’activité géothermique et que nous ne voulions pas prendre la route à SAN PEDRO à 4 où 5 h du matin, nous avons préféré venir la veille.

Pas la peine que je précise qu’à 19 h 30, nous étions sous la couette, il faisait une température négative. Nous avons mis le chauffage, Bernard a mis dans son gasoil un antigel (en grande quantité), fermé l’arrivée d’eau et ouvert les robinets et nous avons croisé les doigts pour que rien ne gèle.

Il y avait avec nous sur le parking, un van avec 3 jeunes et surtout un couple de cyclistes qui ont fait SAN PEDRO : 2440 m et TATIO : 4320 m. C’est déjà dur à monter lorsqu’il fait beau, mais là avec le froid, on a dû mal à comprendre ce qui les motive; ils ont dormi dans une cabane ouverte.

Nous ne sommes pas sortis du camper pour aller discuter.

Par contre ce renard viendra nous rendre visite

LUNDI 20 JUIN

Mauvaise nuit, pourtant bien au calme, mais l’altitude nous empêche de trouver le sommeil.

Les premiers mini-bus arrivent vers 7 h, on se lève, petit déjeuner très vite pris, bien couverts, nous voilà partis. La voiture démarre bien et aucun problème technique. Il faut faire encore 1 km pour aller au plus près des fumerolles qui sont maintenant bientôt réveillées.

L’hiver les geysers sont spectaculaires: ils peuvent atteindre jusqu’à 7 m de haut, ils se réveillent à l’aube en raison de l’amplitude thermique qui existe entre la température de l’eau (très élevée) et la température extérieure encore bien froide tôt le matin.

On trouve ici une quarantaine de geysers (soit 11 % de la planète) et 60 sources chaudes.

On va donc se balader pendant plus d’une heure. A cette époque de l’année ce n’est pas la grande foule, on peut profiter du site. Cela ne vaut pas l’Islande pour les couleurs, mais pour la vapeur nous sommes gâtés.

(diaporama : cliquez sur la 1ère photo)

Nous reprenons le véhicule pour aller jusqu’à la piscine, et oui il fait -10°C et quelques « fous »  vont aller se baigner dans un bassin chaud prévu à cet effet.

Quant à nous, le chauffeur d’un bus vient nous voir pour nous dire que nous perdons notre liquide de freins. Il aide Bernard à démonter la roue pour voir d’où vient cette fuite, c’est un joint de piston (on pense)

Tout le monde nous met en garde : c’est dangereux et il faut que nous repartions jusqu’à SAN PEDRO, la ville la plus proche, à toute petite vitesse et en essayant au maximum de ne pas freiner pour ne pas perdre le restant du liquide (il y en a encore les ¾) et surtout de regarder régulièrement le niveau et d’arrêter de rouler s’il n’y en a plus.

Bref, nous voilà bien, le temps de remonter la roue, de remettre le matériel en place, il n’y a plus personne sur le site.

On reprend donc la route, en première dans toutes les descentes et il y en a. Nous allons descendre de 2.000 m d’altitude sans freiner une seule fois (!!!). Une chance, les descentes sont longues et pas trop sinueuses. Il semble que nous n’ayons plus de fuite. Bernard regardera si le niveau descend mais comme il ne freine pas, il n’y a pas de raison.

Nous rencontrerons en tout et pour tout 2 voitures. S’il avait fallu se faire dépanner je ne sais pas qui nous aurions pu prévenir, les téléphones ne fonctionnant pas.

Arrivés à SAN PEDRO, recherche d’un mécano, heureusement, il y en a un. Il démonte la roue, ne trouve aucune fuite, nous règle les freins, fait des essais et nous dit que nous pouvons partir tranquille. Le joint au froid a dû se dilater et il a repris sa place. Il ne veut même pas le changer.

Nous irons faire des essais de freinage dans la grande descente que nous avions pris lorsque nous sommes arrivés et pas de problème.

Si nous n’avions pas vu notre roue, aux geysers, pleine d’huile, nous aurions douté qu’il y ait une fuite.

Le soir nous irons prendre un pisco pour nous remonter le moral dans un bar et j’aurais encore du mal à rentrer (je ne tiens plus l’alcool fort et  en happy hour).

Mais tranquillisez-vous, demain je serais en pleine forme pour reprendre la route : direction l’extrême nord du CHILI

 

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5 réponses à DESERT D’ATACAMA

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