LE PARC MANU EN AMAZONIE PERUVIENNE

MARDI 11 OCTOBRE 2016

Nous sommes toujours à CUZCO et nous avons décidé avec  Monique et Daniel de partir en excursion 7 jours au PARC MANU.

Le parc national de Manu, inscrit au patrimoine mondial, est l’un des endroits présentant la plus grande biodiversité de la planète. Il est l’unique parc d’Amérique latine incluant toutes les zones de végétation entre la basse jungle tropicale et les hauts plateaux andins froids, au-dessus de 4 000 m d’altitude. Créé le 29 mai 1973, ce parc a une étendue de 1 716 295 hectares. Il est l’une des destinations privilégiées pour le tourisme naturel.

Sur un seul hectare, on peut dénombrer jusqu’à 250 espèces différentes d’arbres. Dans la réserve  222 espèces de mammifères et 1005 espèces d’oiseaux ont été répertoriées.

Une grande partie du parc est un territoire abritant des populations autochtones. Environ 30 communautés de paysans ayant toujours le quechua comme langue maternelle vivent ici.

Il est situé à 224 km  de Cusco. On arrive à la localité d’Atalaya puis on continue par le Río Alto Madre de Dios jusqu’au poste de contrôle Limonal, porte d’entrée du parc national (7 heures en bateau). Ensuite, on emprunte le Río Manu jusqu’au parc, encore 6 heures de bateau.

L’entrée libre n’est pas possible et elle est limitée pour le nombre des touristes. Nous partons donc tous les 4 avec notre guide RICARDO, notre cuisinier JAVIER et notre chauffeur SERGIO.

Après avoir quitté Cuzco, à 5 h du matin, qui culmine à 3 400 mètres au cœur des Andes, il faut sillonner les montagnes sur des pistes vertigineuses afin d’atteindre la « Trocha d’Ericsson »,  là où les Andes rencontrent l’Amazonie.

Mais avant, on va s’arrêter pour notre petit déjeuner dans un petit village

Puis visite du village de PAUCARTAMBO, un vieux pont et derrière un pont construit par Ericsson

 

Des papayes

Monique nous fait la soupe !

 

Sur la place du village il y a une vingtaine de statues peintes couleur or, représentant des incas et des andins. Lors de la fête en juillet, des groupes représentants les différents personnages dansent dans les rues et la vierge va être promenée dans les rues pendant une semaine (remarquez en haut les plumes d’oiseaux)

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Le midi nous arrivons à la première entrée du parc où l’on va déjeuner à la TROCHA D’ERICSSON situé aux environs de 3.800 m

A cette altitude, seuls quelques arbres nains jonchent les dénivelés. Rapidement, ces arbustes font place aux immenses forêts de nuages. Situées le plus souvent entre 1 500 et 3 000 mètres, ces forêts qui couvrent le versant des Andes doivent leur nom aux nappes de brume qui les drapent en permanence. Les nuages poussés par les vents du sud viennent s’y accrocher, elles sont aussi d’une importance cruciale. Les forêts de nuages non seulement forment un étage écologique où se développent des espèces uniques et encore inconnues, mais elles représentent aussi 50 % de l’alimentation en eau de l’Amazonie.

Ce tableau représente le dénivelé que nous allons faire et les animaux que nous devrions rencontrés.

Javier nous prépare des spaghettis avec un oeuf dur.

Il y a également à côté de nous des touristes qui viennent d’arriver et qui ont vu un ours qui a traversé la route juste devant leur véhicule, malheureusement pour nous, nous n’en verrons pas durant notre voyage.

Plus on descend et plus la forêt devient luxuriante, épaisse et impénétrable. Les flancs des montagnes disparaissent sous un rideau vert sur lequel les fleurs forment une myriade de minuscules taches rouges.

 

Et après une dizaine d’ heures de bus, nous arrivons à notre 1er lodge : « BAMBU LODGE »

Un arbre de feuille de coca et derrière la plantation.

 

Javier va nous préparer un super repas et tous les soirs nous aurons droit à 5 ou 6 plats différents avec des décorations dignes d’un grand chef.

Le cuisinier et le chauffeur du bus qui lui va nous servir.

Le lendemain matin départ à  6 h après un bon petit déjeuner.

 

Nous partirons à pied et le bus va nous suivre pendant une petite demi-heure.

En route on s’arrête dans une boulangerie et l’on va acheter des panettones (des Italiens un jour ont débarqué dans la région).

Monique distribue des panettones à nos trois accompagnateurs.

Nous arrivons bientôt au bateau, vu sur le Alto Madre de Dios et en  dessous un arbre avec pleins de nids.

Encore 1 h de bus, pour arriver au « port » d’ATALAYA. Nous troquons notre bus contre une pirogue, sur laquelle le reste du voyage va se dérouler. C’est six heures de navigation qui nous attendent sur le Madre de Dios, qui sillonne l’Amazonie, longe le Parc national de Manú sur près de 100 kilomètres pour finalement s’enfoncer dans la zone publique de la réserve, seulement 20 % sont accessible aux chercheurs et aux touristes disposant d’une autorisation spéciale.

 

Sergio va nous quitter et nous ferons la connaissance de nos 2 autres compagnons, le chauffeur de la barque et son aide, qui lorsqu’ils seront à terre porteront nos sacs et aideront à la cuisine.

 

 

Nous voilà pour  7 heures de bateau.

Le rio est parsemé de troncs d’arbres immenses

 

Au fur et à mesure de notre progression, les montagnes se fondent au loin dans la forêt.

Sur les rives, on observe l’érosion du sol et l’œil attentif saura déceler les animaux qui s’y reposent (caïmans, tortues, tapirs, capibaras, oiseaux et le fameux jaguar que nous ne verrons pas)

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Les capibaras sont bruns alors que nous les avions vus gris en Argentine et au Brésil

et même des vaches !

La végétation est exubérante

      

 

Nous verrons nos premiers singes :

Nous alors faire un arrêt pour nous promener sur le lac COCHA OTORONGO

A l’arrivée la descente n’est pas si facile, heureusement on nous a fourni les bottes.

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Nous naviguons sur un radeau et découvrons une faune inconnue :

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des termitières :

 

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Nous reprenons notre bateau pour arrivée vers 17 h au  DORADO LODGE .

Après nous être installés RICARDO, notre guide, nous invite à aller voir des tapirs dès que la nuit sera tombée, mais comme il y a 45 mn de marche, plus le retour, et que nous ne sommes pas certains d’en apercevoir nous préférons nous reposer avant le repas du soir.

Par contre nous irons admirer le coucher du soleil

Lorsque nous arrivons aux lodges, nous avons droit à un goûter, soit des pop-corn, soit des petites crêpes et mêmes un jour des petits empanadas.

 

 

Les repas du midi se font dans le bateau :

 

Le lendemain matin, à peine partis, nous verrons un tapir sur les bords de la rivière

Arrêt au centre d’interprétation le Limonal, où nous descendons et un garde nous donnera des explications sur la faune, la flore et les habitants du parc, car maintenant  nous naviguerons sur le rio MANU pendant 7 heures avant de rejoindre notre 3ème lodge.

Des fleurs et des papillons aux abords de la passerelle

Le garde nous fait découvrir un nid de colibris

Nous voyons toujours des singes dans les arbres, le bateau s’arrête pour nous permettre de les voir mieux et les photographier.

 

Un diaporama d’animaux rencontrés le long de la rivière (cliquez sur la 1er photo)

 

Nous arrivons enfin à la CASA MATSIGUENKA, fin de notre voyage. Nous y coucherons 2 nuits. Sur place, rien que le nécessaire : un lit, une moustiquaire et des bougies, les toilettes et les douches dans un autre bâtiment.

 

 

Dans cette arbre, juste derrière notre bungalow, il y avait des singes.

 

La casa MATSIQUENKA est gérée par 2 familles vivant dans la communauté voisine. Elles travaillent 6 mois consécutifs et ensuite c’est le tour de 2 autres.

 

 

Nos indiens, chauffeurs de la pirogue, vont nous faire un essai de tir à l’arc.

la cible

 

Notre guide la touchera presque

Voilà le seul insecte que nous verrons durant notre périple, pas de moustiques non plus

La cuisine pour JAVIER, il travaille avec une lampe frontale, mais cela ne l’a pas empêché de nous faire encore une belle présentation pour le repas du soir : un pingouin fait dans un concombre. (photos nulles car pas d’éclairage le soir, seulement des bougies)

 

 

Nous sommes au bout du monde, au cœur d’un territoire terriblement sauvage et, surtout, complètement inconnu. Des peuples dits non-contactés y vivent encore: les Machiguengas, les Yaminahuas et les Amahuacas. En exil depuis le début du XXe siècle après avoir été réduits en esclavage par les colons, ces peuples indigènes sont protégés de tout contact avec l’homme extérieur par des lois internationales et nationales très strictes : d’où l’interdiction formelle aux touristes de quitter la zone restreinte de Manu. Ces lois ont pour but de préserver leur intégrité (ces tribus ne sont par exemple pas immunisées contre certaines bactéries que nous transportons).

Le lendemain debout à l’aube pour aller au lac COCHA SALVADOR, nous partons en bateau, puis un peu de marche à pied en forêt

 

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Une fleur de gingembre

2 termitières

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Puis nous découvrons un lac d’eau douce magnifique tout en longueur, en fait il s’agit d’une ancienne méandre du rio. A la différence des rios, les abords du lac sont propres, les arbres se reflètent dans l’eau, car ici il n’y a pas de courant.

Le lac où nous sommes actuellement est celui du haut, celui du bas nous l’avions visité avant d’arriver à la CASA (qui est le 1er petit point rouge sur la carte).

 

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Nous naviguons sur ce catamaran silencieux pour découvrir encore une fois une faune qui nous émerveille, regardez nos deux marins de la barge qui vont ramer durant 3 bonnes heures pour notre plaisir.

 

Diaporama des oiseaux et singes que nous découvrons (cliquez sur la 1er photo et armez vous de patience)

Et pour finir une famille de loutres géantes qui a élu domicile sur le lac.

Un mâle peut mesurer de 1,5 à 1,8 m de long pour un poids allant de 26 à 32 kg.

La loutre géante est bien adaptée au milieu aquatique, elle possède une fourrure épaisse et imperméable, une queue semblable à une aile et des jambes courtes avec de grosses pattes palmés qui lui permettent de se déplacer rapidement dans l’eau. Elle apprécie  les rivières et ruisseaux d’eau douce, qui inondent les terres alentours, et peut également vivre à proximité de lacs. Elle bâtit d’importants gîtes proches de l’eau, en coupant de grandes quantités de végétation. Elle se nourrit principalement de poissons jusqu’à 17 kg par jour.

Lorsque l’abondance des poissons est faible, elle se nourrit alors de petits serpents et de caïmans de petite taille, pour survivre, elle mange entre 6 et 9 kg de nourriture par jour.

Elle forme un clan comprenant trois à huit membres et s’attribue un territoire. Le groupe familial est centré autour du couple reproducteur et est très soudé. Bien que généralement paisible, c’est une espèce territoriale et on peut parfois observer des agressions entre groupes. Ici par exemple ne vit qu’un groupe et pourtant le lac est très grand, mais il leur faut tellement de poissons pour se nourrir qu’ils n’acceptent aucun autre congénère.

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Encore quelques oiseaux, avant de revenir au bateau.

 Après cette visite nous rentrons à la Casa et repartirons l’après-midi faire un tout en forêt, avec des explications sur la végétation.

Regardez cette photo, je suis sans complexe, j’avais un chapeau blanc, mais dès le départ le guide nous a interdit de mettre du blanc car parait-il cela attire l’attention sur nous, lui avait une casquette crème. J’ai donc mis la protection de mon appareil photo.

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Notre capitaine qui vient d’une tribu du Parc Manu, marche pieds nus et nous montre ses dons pour grimper aux lianes, Bernard a voulu essayer mais rien que de toucher à la liane avec des petites bêtes dessus, il a vite abandonné.

 

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2 arbres que nous ne devons surtout pas toucher : le 1er rempli de fourmis rouges très dangereuses et l’autre avec des piquants.

 

Le lendemain (toujours levés à 5 h), nous partons après une courte navigation refaire une randonné en forêt, pour arriver à une grande tour surplombant la canopée.

 

 

Derrière nous à notre hauteur, des singes jouent dans les arbres

et comme d’habitude des oiseaux

 

Et encore 6 h de navigation avant d’arriver à destination

Sur les berges de la rivière nous voyons ce camion, comment est-il arrivé là, mystère.

Nous ne nous arrêtons plus jusqu’au Dorado Lodge (le même qu’à l’aller) mais le bateau ne va pas plus vite, nous sommes à contre-courant.

Un peu de repos en attendant que le dîner cuise.

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Je vais en profiter pour aller au bord de l’eau voir le coucher de soleil

Les 2 conducteurs du bateau, pendant que je regardais le coucher du soleil sont allés pécher et au bout d’un quart d’heure ils sont revenus avec 2  poissons (qu’ils ont dû manger)

Le matin à 5 h, nous partons pour aller voir des perroquets à 15 mn à pied en longeant d’abord la rivière et un peu de forêt.

D’abord cet envol, nous sommes gâtés

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Puis nous arrivons au Collpas, il s’agit de falaises argileuses riches en minéraux naturel. Des milliers de perroquets s’y rassemblent pour manger la terre et absorber les sels minéraux.

Voilà le mur avant l’arrivée des oiseaux

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Nous attendrons 10 mn avant leur arrivée, nous sommes dans une petite cabane cachée dans des feuillages et tout à coup ils arrivent tous en même temps

(cliquez pour le diaporama)

Puis nous reprenons le bateau pour notre dernière journée de navigation,  nous nous arrêterons avant de quitter le RIO MANU dans un petit village

où nous irons voir la fabrication des barques, faites dans du bois de cèdres, ils mettent 2 mois environ pour la fabriquer et une barque revient environ à 3000 E, sans le moteur.

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Ils font chauffer le  goudron pour le calfatage du bateau.

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Puis un petit tour à l’épicerie du coin

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Nous quitterons le RIO MANU pour reprendre le Río Alto Madre de Dios, qui va être moins calme

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Arrivée à ATALAYA

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Où nous quitterons nos 2 marins pour rejoindre notre bus et Sergio qui nous mènera pour notre dernière nuit au Bambou Lodge.

Juste après avoir déposé nos sacs dans notre chambre, nous reprenons le bus pour aller 5 km plus loin voir les coqs des roches que nous verrons d’assez loin :

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et cet oiseau qui est au bord du chemin

Nous rentrons pour le souper, toujours aussi bon avec encore une belle décoration

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Notre dernier petit déjeuner le lendemain

Des oiseaux dans les jardins

 

Ce dernier n’arrête pas de crier, un autre lui répond et nous dérange pour dormir, il faut dire que depuis notre départ, nous nous couchons vers 8 h 1/2 maxi, et debout à 4 h 1/2 au plus tard

Une grosse abeille qui butine

une petite orchidée

En cours de route, nous nous faisons arrêter par des policiers qui regardent s’il n’y a rien de bizarre dans notre véhicule car dans le coin, il y a des trafics d’oiseaux.

Un village et des écoliers

Un arrêt pour le plein d’essence, avec un entonnoir

Nous nous arrêtons à COLQUEPATA pour voir sur la place des statues peintes, l’église parait-il était de toute beauté mais notre guide était pressé de rentrer nous n’avons pas eu le temps même d’y jeter un coup d’œil.

Nous terminons  notre voyage à CUZCO tous un peu fatigués mais tellement enchantés de ce séjour qui restera un des moments forts de notre voyage.

Nous recommandons l’agence VERTIGO TRAVEL PERU  et son personnel qui a été à nos petits soins tout le long de ces 7 jours.

Cette agence se trouve au bout de la rue de SAPHI devant le SUNAT que l’on prend obligatoirement pour monter au Camping et surtout demander RICARDO et JAVIER.

 

 

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