DE TRUJILLO A CAJAMARCA

 

27 DECEMBRE 2016

Nous passons TRUJILLO sans nous arrêter pour rejoindre le bord de mer à HUANCHACO où nous nous installons le long de la plage.

C’est un petit port de pêche traditionnel où les pêcheurs partent en mer assis à califourchon sur leurs bateaux en roseaux tressés ; ils les nomment leur « petits chevaux de roseaux » (caballitos de totora) qui rappellent un peu ceux du lac TITICACA.

Le soir ils les mettent  à sécher le long de la digue.

28 Décembre

Promenade dans le village, et sur la digue, lessive que nous récupérons le soir, et le midi nous irons déjeuner au restaurant « BIG BEN »

La vue de la terrasse du resto, pas encore beaucoup d’animation, il faut attendre l’après-midi et le soir.

un plat pour 2

mais chacun son dessert

Il fait chaud maintenant aux environs de 25°/28°

Dans l’après midi viennent s’installer le long de la plage des marchands de beignets, de pommes de terre « rellena » (c’est une boule allongée de purée farcie à la viande), de brochettes. Comme juste à côté du camper il y a un stand, nous en profiterons pour notre repas du soir.

Le lendemain nous partons en collectivo (petit bus local) pour TRUJILLO, nous sommes le 29 décembre, fête de l’indépendance de la ville, les administrations sont fermées et nous assisterons à un défilé devant la mairie

 

Quelqu’un prend des photos avec un drone de la place.

TRUJILLO est la 3ème ville du PEROU (+ de 800.000 habitants)

La cathédrale

Sur la place devant la cathédrale, la crèche

Les bâtiments autour de la place d’Armes

l’intérieur du bâtiment ci-dessus.

Et en bout MAC’DO mais plus discret que chez nous pour ne pas gâcher l’harmonie de la place.

Détail des fenêtres en fer forgé et des balcons sculptés.

Dans les rues avoisinantes

  

L’une des techniques les plus intéressantes de l’architecture coloniale provient des traditions autochtones : la quincha. Il s’agit d’une armature en tige de canne, en bambou ou en bois souple, recouverte de boue séchée que l’on utilise pour réaliser les voûtes, les coupoles, les corniches et les parties supérieures des murs des églises. Léger et élastique, le matériau offre une excellente résistance aux séismes et il permet des réparations rapides et à moindre coût. De l’extérieur, la quincha imite l’apparence de la brique ou de la pierre. La majorité des églises reconstruites à la fin du 17 et du 18e siècle s’appuient sur cette technique, Aréquipa est la seule ville coloniale entièrement reconstruite en pierre.

Resto le midi, le meilleur soit disant d’après le guide Michelin. Bernard prend un steack et moi un Tacu-tacu (c’est du riz avec une sauce aux crevettes) accompagné de cabri, pas mauvais du tout et un bon dessert (depuis quelque temps nous en trouvons)

On se ballade dans la ville toute la journée, quelques magasins sont fermés mais cela ne pose pas de problème car ici, comme dans les autres pays d’Amérique du Sud, nous ne trouvons rien d’intéressant

Par contre il nous faut trouver une assurance pour notre véhicule, car celle que nous avons n’avait qu’une durée de 6 mois et elle se termine le 30 décembre. (Nous l’avions achetée lors de notre 1er passage au Pérou et oui, déjà, le 30 juin à la frontière Chilienne). Nous ne pouvons l’acheter qu’au siège de la SOAT et aujourd’hui c’est férié. Il nous faudra revenir.

Nous rentrons en fin de journée à HUANCHACO, pour assister au coucher de soleil

Des surfeurs près de la digue cherchent la vague parfaite.

Le lendemain nous retournons à TRUJILLO, mais cette fois avec notre véhicule car nous n’allons pas dans le centre de la ville.

D’abord l’assurance, il nous faut une prolongation d’un mois. Nous avions payé pour 6 mois 69 sols et là on nous demande 75 S. Je le précise et le jeune homme au guichet me dit qu’ils ont dû se tromper à la douane et me montre sur son ordinateur les tarifs. Pas de discussion possible.

Puis achat de gaz pour 36 sols le remplissage qui se fait en 5 mn, et les courses au supermarché  avant de retourner dans la Cordillère.

Nous partons ensuite pour déjeuner sur le parking du Site de CHAN CHAN qui se trouve avant HUANCHACO.

Il s’agit des vestiges de l’ancienne capitale du royaume CHIMU (vers 1300) qui a précédé la civilisation des Incas.  Le siège du royaume était établi ici, en plein désert mais proche de l’océan. Le site est partiellement reconstitué selon les techniques d’abode de l’époque. Enseveli sous le sable jusqu’en 1967 et depuis 1986 inscrit à l’UNESCO, il ne reste plus aujourd’hui que les murs que les orages continuent d’éroder. Un seul palais a été restauré sur les 28 où vivaient près de 100.000 personnes. Les Incas tenaient les montagnes,  ils soumirent les peuples de la côte en déviant les fleuves et en les privant d’eau et les Chimus disparurent.

 à l’intérieur des niches

Le site possède même un énorme bassin qui servait de réserve d’eau pour faire face à la sécheresse. Ici un canal d’irrigation :

Les alentours non restaurés :

Nous retournons pour notre dernière nuit devant le restaurant où nous avions mangé l’avant-veille pensant que nous aurions la WIFI mais impossible de nous connecter à leur réseau. Ont-ils déjà changé le mot de passe, on ne sait pas. En tout cas je ne pourrais pas commencer mon article.

Nous ne voulons pas rester ici pour le réveillon, nous craignons qu’il y ait trop de bruit pendant la nuit.

Nous prenons la côte jusqu’à petit village de pêcheurs PASCAMAYO avant de rejoindre la route qui nous mènera à CAJAMARCA.

On s’installe sur un petit parking près de la jetée qui ne mesure plus que 400 m alors qu’à l’origine elle en faisait 700. Elle a souffert des tremblements de terre.

Seuls les pêcheurs sont autorisés à aller dessus, car les bateaux ne peuvent accoster qu’à l’extrémité.

Petite promenade dans les rues de la ville

Nous sommes le 30 décembre, et là juste derrière nous, dans une grande cochera, il y a un peu de va-et-vient, une estrade est déjà installée pour le spectacle du lendemain, à des prix relativement chers pour les Péruviens : de 800 soles à 1200 soles l’entrée (on divise par 3,5)

Nous devions passer une nuit très tranquille mais de 21 h à minuit, ils vont faire des essais de musique avec une sono au maximum, qui bien sûr, va nous empêcher de dormir (on se couche toujours avant 21 h).

Le matin au réveil, peu de monde

sauf :

 

Après recherche de cigarettes dans la ville, nous partons, direction CAJAMARCA, car ce n’est pas encore là que nous passerons notre réveillon au calme.

31 décembre 2016

Très bonne route, au départ encore du sable

Les bas-côté ont toujours des couleurs

Puis nous traversons  des champs de manguiers pendant plusieurs kilomètres.

Nous arrivons à CAJAMARCA en fin d’après-midi.

Nous avions trouvé sur IOVERLANDER une petite hacienda à 2 kms des thermes où nous pensions passer notre soirée du réveillon, voire y manger. Pas de chance elle est fermée.

Nous allons donc nous installer sur le parking des thermes DES BAINS DES INCAS. Les eaux des piscines qui tiédissent avant de s’y déverser, jaillissent à 70 °. Nous avons sur le parking un petit robinet à côté de notre camper d’où l’eau sort bouillante. Des enfants viennent y remplir des bassines et des bouteilles d’eau de temps en temps et nous le lendemain matin, nous ferons comme eux pour prendre une bonne douche dans notre camping car.

C’est ici que le dernier souverain Inca, Atahualpa, prenait les eaux pour se remettre d’une blessure, lorsque PIZARRO se présenta devant la ville de CAJAMARCA en novembre 1532. Il reçut à cet endroit l’ambassade espagnole venant le prier de les retrouver le lendemain dans l’enceinte de la ville.

Quant à nous, nous y passerons notre dernier soirée de l’an 2016. Pas de festivité dans la ville. Nous serons encore une fois couchés de bonne heure et le dimanche matin, la vie ici reprend son cours comme un jour ordinaire : marchands ambulants, marchés, commerces,  tout le monde est au travail.

Il est content, nous avions une petite boite de foie gras (donnée par Maryse et Michel, les parents de Fina à Alain)

(pas de vaisselle en cristal, mais un bon COLOME d’Argentine, gardé exprès)

Nous partons tranquillement à CAJAMARCA et là, tout est fermé excepté le mercado central, pas grand monde dans les rues. De plus il commence à crachiner, nous trouvons à nous garer juste à côté de la place d’armes et allons tranquillement visiter la ville. Malheureusement les édifices sont fermés.

Nous ne pourrons pas visiter cet ancien hôpital du 17 et 18e siècle et l’église attenante, mais seulement admirer leur façade. (ni l’endroit où a été fait prisonnier Atahualpa)

L’hôpital des hommes aux murs épais est entouré de petites niches dans lesquelles les patients attendaient de recevoir l’extrême-onction. Aujourd’hui, il abrite un musée de la médecine.

De l’autre côté de la rue, l’hôpital des femmes, dont le linteau est soutenu par 2 cariatides à 4 seins, signe de fécondité.

Rues en escaliers qui montent jusqu’à la colline dominant la ville (le Cerro Santa Apolonia)

Un peu d’histoire sur la ville de CAJAMARCA, qui est considérée comme l’une des plus belles cités coloniales du Pérou. C’est ici qu’eut lieu la chute de l’empire Inca.

En 1532, Francisco PIZARRO débarquait au nord du pays avec 177 hommes, 3 canons et quelques chevaux. Il invita l’Inca à discuter à CAJAMARCA dans la colline qui domine la ville et le fit prisonnier. L’indien proposa de racheter sa liberté en comblant d’argent et d’or la pièce où il était détenu. 9 mois plus tard, lorsque fut réunie la rançon, brisant leur promesse, Pizarro fit fondre en lingots le trésor, décapita Atahualpa et massacra tous les indiens, sans qu’il y eut une seule perte du côté espagnol.

Ce jour là, le monde occidental venait d’assurer sa domination sur celui des indigènes en anéantissant à jamais l’un des empires les plus puissants du monde…

La place d’Armes où il fut exécuté :

La cathédrale :

Et en face l’église San Francisco

Et le resto où nous irons manger pour notre repas du 1er janvier

En fin d’après-midi avant de rentrer sur notre parking, nous allons visiter l' »Hacienda Colpa ». C’est une importante ferme coopérative consacrée à l’élevage et aux produits laitiers.

Sa petite église

Et Bernard près des écuries

Lundi 2 janvier 2017

Il pleut et depuis la veille, l’essuie glace ne fonctionne plus, on a perdu une petite vis. Après une dizaine de magasins (heureusement tous dans la même rue), nous finissons d’en trouver un à la bonne dimension pour 10E.

Nous quittons la ville pour les hautes terres du nord avec encore un peu de stress: après le Canyon del Pato, nous ferons la route de la mort péruvienne.

La suite au prochain épisode.

 

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6 réponses à DE TRUJILLO A CAJAMARCA

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