COLOMBIE 3ème article – DE MEDELLIN A BOGOTA

Quelques prix en Colombie :

Essence 0.70 E (dans le centre du pays, car cela varie)

Coiffeur pour dames 2 E
C5 beaux avocats 1€, 1 kg de carottes, 1 kg d’oranges  0.30 cts , 7 oeufs 1,30 €

2 bières et 3 portions de pizza au resto : 6 €

Il y a beaucoup de péages en Colombie, surtout aux abords des villes.  Jusqu’à Aguatape nous en sommes à  107.000P soit 35 €. Coût du péage 3 € environ tous les 50 kms alors que le salaire n’est que de 250 € , c’est assez surprenant.

75 cl de Whisky 17 € (en Equateur 8 €)

Lorsque l’on retire de l’argent au distributeur, le DAB nous propose de faire une donation de 1000 à 10000 pesos, beaucoup de banques nous prennent déjà des frais allant jusqu’à 12000 P, il faut faire attention à bien dire non.

JEUDI 30 MARS

Après avoir quittés AGUADAS, nous avons pris la direction de JERICO par une belle route secondaire.

Depuis une vingtaine de Km après Aguadas, nous longeons la rivière CAUCA, nous la quitterons à SANTA FE.

A midi on s’arrête au bord du rio, et voilà les travailleurs dans l’eau: ils chargent du sable gris dans cette petite barque qu’ils prennent dans la rivière.

et ensuite un autre ouvrier le charge dans un camion qui est au bord du fleuve. Une dizaine de camions attendent leur tour.

Sur la carte et sur Osmand il y a une première route sur la gauche qui nous emmène à JERICO, on la prend donc. Le panneau indique 20 km.

Et voilà le début, une toute petite piste en montant toujours, et absolument personne.

On est un peu étonné car Jerico est un village très touristique et noté sur les guides ; ils devraient y avoir de la circulation, là on ne peut même pas se croiser.

Puis un panneau nous indique 8 km,  aucune trace de pneus on commence maintenant à s’inquiéter, cela nous parait bizarre.

On roule encore 5 mn en hésitant et une falaise se dresse en face de nous, on ne va même pas voir si l’on peut passer, le précipite nous fait peur, on fait tant bien que mal demi tour dans le chemin très étroit et dans la boue.

Ici il s’agit de nos traces à l’aller.

Nous n’avons vu personne à l’aller, et tout à coup 2 ouvriers, on se renseigne et ils nous disent  que c’est impossible de passer par là qu’il n’y a pas de route, la seule  qui existe et celle que nous avons quittée.

Elle est inscrite sur la carte en pointillée comme celle que nous avons prise et il n’y avait pas de panneau nous indiquant qu’il fallait aller tout droit. On la rejoint et une demie heure après nous arrivons à destination.

Jerico est encore une fois un village plein de couleurs, les maisons sont en général d’un étage et quelle beauté ! Cela nous parait toujours de plus en plus beau.

On se gare dans une petite rue pas très loin de la grande place juste devant la maison natale de Monsieur :

qui à sa mort, a donné tout son mobilier et ses collections à la ville pour en faire un musée. Il a vécu à Paris.

Puis visite de la ville.

De magnifiques balcons :

et une ville encore bien pentue

Quelle décoration partout.

La place principale:

Les épiceries du coin:

Une étude Notariale, pas de porte seulement un volet qu’on baisse à la fermeture :

Comme la dame du petit musée nous avait dit que nous étions très bien stationné ici et que la propriétaire de la maison d’en face nous a dit la même chose, nous décidons d’y rester pour la nuit, plutôt que d’aller sur le parking du téléphérique, nous sommes en pleine ville, mais peu de voitures passent par ici.

Une petite pause sur la place où tous les bars sont alignés sous une arcade

        

VENDREDI 31 MARS

Nous avons passé une excellente nuit et retournons faire une virée en ville.

Dans le fond des magasins les employés travaillent, principalement le cuir et les peaux d’animaux. Ici ils font des sacs à mains.

Puis on monte au téléphérique, la vue de la ville

le cimetière:

Le quartier un peu moins chic

Nous reprenons la route et arriverons à SANTA FE DE ANTIOQUIA par une très belle route, tant par les paysages que par l’état de la chaussée.

SANTA FE,  notre guide précisait « un véritable bijou colonial, nous avons préféré Jerico ou Salamina. Les façades sont blanchies à la chaux et les balcons sont en bois sculptés, les maisons sont basses et ont gardé le même aspect qu’au 19e.

L’intérieur d’un restaurant.

et la cour

Encore une épicerie

L’église SANTA BARBARA

(remarquez la hauteur du topes) 

Les motos-taxis

Nous sommes stationnés sur une petite place en plein cœur du centre historique. Le gardien lorsque nous partirons le lendemain matin nous a demandé 20.000 P, nous n’avons pas voulu discuter.

SAMEDI 1er AVRIL

Nous apprenons par ARIANE, le site du Gouvernement Français où nous sommes inscrits qu’il y a eu 250 morts dans le sud de la Colombie à MOCOA, dû à une coulée de boue suite aux pluies qui sont tombées. Nous savions déjà que le nord du Pérou était bien touché par les inondations car plusieurs camping-caristes sont immobilisés dans des endroits où nous sommes passés.

Nous partons à 5 km pour aller au PUENTE DEL OCCIDENTE, il s’agit de l’un des premiers ponts suspendus du continent, fait en 1895, 291 m enjambant le Rio Cauca. Son architecte a ensuite participé à la création du pont de Brooklyn à New York.

Mais avant quelques photos le long de la route :

Nous voulions rejoindre Medellin en traversant ce pont et en prenant des routes secondaires, malheureusement arrivés en bas, juste à l’entrée du pont, il y a une barre qui nous empêche de passer et un panneau indiquant 1 tonne. Ils auraient pu l’indiquer en haut de la côte où on s’arrête pour prendre des photos, mais non. Il va falloir remonter toute la côte en marche arrière, impossible de faire demi-tour.

Pas évident du tout pour Bernard, mais on passe et on retourne à SANTA FE pour prendre « l’autoroute » qui nous emmène à MEDELLIN.

Nous bivouaquons dans la rue juste en face du Musée d’Art Moderne, nous avons la Wifi excellente. Il y a juste une place dans la rue et un gardien dans la journée. Le soir nous aurons un peu de bruit car au bout de l’impasse le samedi il y a un marché artisanal (sans intérêt pour nous, sauf  l’ambiance).

Il fait très chaud, nous partirons à la découverte de la ville vers 15 h. 2ème métropole du pays par la taille, 3.3 millions d’habitants. Il y fait beau toute l’année, pour nous un peu trop chaud même.

Dans les années 1980, c’était la capitale mondiale du commerce de la cocaïne, le taux d’homicides était parmi les plus élevés du monde. La mort d’Escobar en 1993 a fait chuté la violence de 95 % et aujourd’hui c’est une destination des plus accessibles du pays. C’est une des villes les plus innovantes du pays. La pauvreté extrême a reculé de 8  à 3 % en une dizaine d’années et le taux de scolarité est passé de 25 % à 87 %. La population y est accueillante, gaie et entreprenante.

Nous prenons un taxi (il y a un métro mais on va se faciliter la vie) : pour 2 E il nous emmène au centre : La place de Las Esculturas qui doit sont nom aux 23 grandes sculptures en bronze de BOTERO, célèbre artiste colombien.

Stop, je ne vais pas  mettre les 23 statues

Ensuite nous nous promenons, jusqu’à la nuit, dans les rues adjacentes, El Hueco (le trou) pas pour ses boutiques mais pour la vie trépidante

Le centre commercial Palacio Nacional date de 1925 et a été transformé en centre commercial, 200 boutiques de vêtements et chaussures principalement.

On arrive sur la place devant l’ancienne gare

La place Cisnero, une forêt urbaine de bambous et ses lumières artificielles  

DIMANCHE 2 AVRIL 2017

Nous partons pour visiter le musée de Antioquia, principalement pour voir les œuvres de BOTERO, le voilà avec moi :

Fernando Botero est né à Medellin en 1932. Son père était marchand alors que sa mère dessinait et confectionnait des vêtements féminins. À 12 ans, son oncle l’inscrit dans une école de toréador mais Botero abandonne rapidement cette voie. Toutefois, cet environnement l’inspire pour ses premiers dessins et peintures à l’huile.

Autodidacte, il se rend en Europe et copie des œuvres de grands maîtres Italiens et Espagnols, particulièrement ceux de la Renaissance. Au cours des années 60 il a fait de nombreuses expositions dans des musées reconnus et ses œuvres aux formes volumineuses prennent vie. A partir de 1973, il se lance dans la sculpture. Dans les dernières décennies, Botero est devenu un artiste très connu et ses œuvres sont présentes dans les principaux musées du monde.

Ses peintures

En diaporama je vous en mets quelques unes. On aime ou on n’aime pas.


Dans d’autres salles, on nous explique la fabrique des céramiques

Une sculpture de RODIN

Il y avait également une salle avec une exposition de photographes français, qui à notre avis, ne mettent pas en valeur la France.

Il n’y a pas que des peintures de Botero, d’autres peintres colombiens sont à l’honneur également, mais comme nous ne les connaissons pas, je n’ai pas mis leur nom.

(c’est pour mon frère)

Après cette visite qui a été assez longue, nous allons mangé dans un resto près de la place Bolivar à 5 mn, où j’avais noté qu’il fallait y aller la veille, car le premier samedi de chaque mois, il y a un marché de l’artisanat assez réputé où les marchandises sont vendus par des paysans des environs. On a zappé…

Sur la place Bolivar la cathédrale, c’est la plus grande église faite entièrement de briques

Nous allons jusqu’à la place San Antonio, où il n’y a pas grand chose puis reprenons un taxi pour rentrer, les grandes villes sont un peu fatigantes pour nous.

La présence de notre campeur dans le stationnement attire la curiosité. Comme cela est la norme depuis notre arrivée en Colombie, les gens aiment se faire photographier à côté et certains souhaitent jeter un coup d’œil à l’intérieur.

 

Nous quittons Medellin dans l’après midi et prenons l’autoroute pour Bogota. A la sortie de Medellin nous retrouvons des militaires comme dans le sud à la frontière près de l’Equateur, nous n’en avions pas revus depuis. Sur la route nous n’avons jamais été arrêtés pour des contrôles alors que Greg et Charlotte avec leur camping-car français ont été arrêtés plusieurs fois avec visite de l’intérieur, certainement par simple curiosité.

Nous devions aller à GUATAPE à moins de 100 kms de MEDELLIN, et tout à coup sur l’autoroute le voyant du chargeur de la batterie s’allume, nous sommes dans une grande ville à MARINILLA.

On s’arrête et Bernard s’aperçoit que l’alternateur ne charge plus. Nous sommes dimanche, on verra demain. On se gare près de la police sur une grande place où il y a un marché aux bestiaux qui se termine. Cela devait être important car le corral pour les animaux est immense et il reste encore quelques animaux, cela ne sent pas très très bon, mais tant pis on fermera les fenêtres.

LUNDI 3 AVRIL

Soleil magnifique. Nous partons à la recherche d’un électricien automobile que nous trouverons en ville. Il regarde l’alternateur pour s’apercevoir qu’il est grillé.

Je vais pouvoir travailler au blog, nous restons au garage de 9 h à 15 h, ils ont refait une pièce pour la modique somme de 30€ (avec le pourboire).

Enfin nous partons pour GUATAPE.

La région à l’est de Medellín est dotée de terres fertiles et les flancs des montagnes sont utilisés pour la culture du café, de haricots, de maïs et de tomates. Les petites communautés poursuivent leurs traditions agricoles en même temps que des activités éco- touristiques apparaissent. La région a l’air riche, les maisons​, les hôtels n’ont rien à envier à l’Europe​.

En 1978 le village de PENOL a été enseveli sous les eaux, il a été reconstruit un peu plus haut. La ville de Medellin y a édifié un barrage. La retenue d’eau est la plus importante du pays : 1.240 millions  de m3 d’eau.

Ce qui a créé un paysage grandiose, toutes les petites vallées attenantes se sont remplies d’eau.

On croirait que le gazon a été tondu, tellement c’est bien entretenu

On s’arrête en haut d’une colline, où la place du vieux village de PENOL a été reconstruite. Il y a des photos du site avant qu’il ne soit détruit et des photos de la démolition des édifices et des rues.

A nos pieds la zone qui a été inondée.

Avant d’arriver à notre destination finale, nous  nous arrêtons à  la Piedra de Penol ou Piedra de Guatapé. Il s’agit d’un monolithe de granit, fruit d’une éruption volcanique pour le moins impressionnant. Haut de 200 m, on peut l’escalader par un escalier de briques de 679 marches, il paraît que la vue y est spectaculaire…. Il est situé sur une propriété privée et le propriétaire a une l’idée de construire cet escalier. A 6 E l’entrée il est bien rentabilisé.

Nous avons fait depuis Medellin 80 kms.

Je suis en train de prendre une photo d’un hôtel en me penchant vers le pare brise, lorsque nous passons sur un topes (dos d’âne) que Bernard n’a pas vu, ils ne sont pas signalés ni colorés, mon appareil à cogné contre le pare brise et depuis je n’ai plus de zoom…… Il doit être décalé et il fait un énorme bruit. Nous sommes obligés d’attendre notre retour en France pour la réparation.

Voilà le topes, (pris au retour en photo)

Puis nous arrivons à GUATAPE, on se gare au bord du lac dans le centre de la ville, parking gardé le jour pour 6000 P (2€) et le poste de police est juste à côté.

Nous trouvons que c’est encore la plus jolie ville depuis notre arrivée en Colombie.

Elle est situé au bord du lac et sur les maisons bien fleuries, il y a des fresques dans la partie inférieure des bâtiments et dans presque chaque rue, l’histoire du village est affichée sur les murs des maisons.

Quelques fresques : ce ne sont pas des peintures mais de petites sculptures en béton.

Des rues prises au hasard, toutes plus jolies les unes que les autres

Le soir nous allons manger dans un restaurant international. Super excellent. (Donde Sam) le propriétaire​ est indien. Nous prenons une truite sauce ail et une petite marmite de poissons sauce Thaï.

MARDI

Le lendemain nous nous baladons dans cette magnifique ville. Il fait 20/25°

Les maisons sur les hauteurs sont toutes aussi belles

Nous nous promenons tout autour de la ville et au bord du lac mais il est partout, nous sommes comme sur une île.

C’est la plus jolie ville que nous ayons vue en Colombie, et pourtant elles sont toutes plus belles les unes que les autres.

  Et le rocher on le voit de loin

Les fruits de ce palmier, la mauve vient juste de s’ouvrir

Encore de beaux engins, celui-là est garé sur notre parking

et là, des motos CHIVAS (exactement comme les bus) tout en bois  

Les chapeaux en Colombie, c’est encore pire qu’en Equateur, il y en a partout à vendre mais pas aussi fin.

MERCREDI 5 AVRIL

Nous quittons Guatape vers 9 h et à peine partis, le voyant rouge de la batterie se rallume.

Nous faisons la dizaine de km qui nous sépare de Marinilla pour retourner au garage. Après vérification, il re-nettoie et nous repartons tranquillisés, ils ont travaillé 1 h et n’ont pas ​voulu qu’on les paye.

Arrêt quelques km plus loin, on s’arrête pour manger le long de la route

On passe un péage et juste après cela recommence.

Demi tour : Re-démontage. Il est 16 h, il faut aller à Médellin changer le bobinage.

Nous retournons où nous avions couché, près de la police sur une grande place, l’ouvrier vient avec nous en moto, il demande où on peut stationner car il y a beaucoup de camions, puis  il va à la police expliquer que nous sommes immobilisés. Il retire l’alternateur en nous précisant qu’il ira à Medellin le lendemain.

(la police c’est derrière le mur blanc)

À l’endroit où nous sommes installés, il y a un hall avec des légumes en grosse quantité. Vers 18 h d’énormes camions arrivent et les chargent. Il y a un va et vient de véhicules, du plus petit au plus gros qui déchargent et chargent, mais cela ne va pas nous empêcher de dormir. À minuit il n’y a plus de trafic.

JEUDI

Le matin nous irons nous promener. Nous sommes dans une ville de 48000 habitants.

La place principale :

 

En fin d’après midi, il y a un peu plus d’animations

L’office du Tourisme :

Ce n’est pas une ville où les touristes s’arrêtent, mais ce n’est pas mal de voir autre chose.

Je vais profiter de notre arrêt pour me faire couper les cheveux. En Amérique du Sud,  on coupe les cheveux sans faire de shampoing mais là on me fera le shampoing après la coupe. Je suis bien tondue. Et je paye 2 €…..

L’après midi Bernard n’ose pas quitter le camion de peur que l’ouvrier revienne. Mais pas de nouvelles.

VENDREDI

A 9h30, je prends un taxi et je vais au garage. On me dit que la pièce n’était pas bien faite et qu’ils l’ont retournée par transport. Elle devrait arriver en début d’après-midi, de fait vers 15 h notre ouvrier revient et fait la réparation. Nous repassons au garage pour le règlement (60 E avec les pourboires) et faire le plein d’eau. Puis on reprend la route.

Ici on parle de l’autoroute MEDELLIN-BOGOTA, nous pensions donc faire le trajet relativement vite jusqu’à notre prochain arrêt. Mais non « l’autoroute  » (la 4 voies) n’a pas duré bien longtemps. Entre camions et virages, nous ne dépassons pas le 40 à l’heure. Nous nous arrêtons donc dans une station service 30 kms avant le RIO CLARO où nous voulions aller le lendemain.

Il y a eu un peu de bruit de camions, mais nous sommes seuls, la station vient d’ouvrir, les douches sont impeccables, et les 2 employés nous dorlotent.

SAMEDI 8 AVRIL 2017

Direction la réserve naturelle du Rio Claro où le fleuve a creusé dans son lit une gorge splendide. C’est le week end mais comme il est tôt il n’y a pas encore beaucoup de monde.

Nous allons faire la randonnée au bord de la rivière, parmi de belles grottes, sur un chemin bien aménagé.

Des fourmis transportant des feuilles sur plusieurs centaines de mètres

Et le terminus, car interdit d’aller plus loin, de toute façon il n’y a plus de piste : cette grotte de marbre de l’autre côté, on peut se baigner, mais le courant est très fort, pour aller sur l’autre rive ils ont installé une corde.

Nous déjeunons sous les arbres le long de la rivière

Nous allons retrouver un autoroute, qui nous évite de passer par HONDA, il n’était pas sur ma carte, mais seulement sur OSMAND, il va de LA DORADA à BOGOTA, il rallonge un peu mais au moins nous n’avons plus de camions.

On s’arrête à une cinquantaine de kms de BOGOTA à SAN FRANCISCO. Impossible de stationner sur la place du village, il y a trop de monde, nous irons à 50 m dans un parking gardé par 2 hommes qui ont chacun leur maison à l’intérieur (une pièce avec douche). Ils sont super gentils, nous expliquent ce que l’on peut faire, nous offre café et bière, nous installent l’électricité. Au fond du parking, il y a un carrossier mais qui ne travaille pas le week end. Nous sommes très très bien.

Le soir on va manger une pizza sur la place. Et en rentrant la pluie se met à tomber. On oublie de refermer la fenêtre sur le lit. Lorsqu’on se couche tout est mouillé, il faut tout retirer.

DIMANCHE. 

Il faut faire laver les draps et les serviettes qui nous ont servi pour mettre sur le matelas. Nous demandons au gardien où l’on peut en trouver une, pas de problème nous dit il, je prends ma moto et j’y vais. Nous restons donc la journée.

On en profite pour aller au jardin des colibris (10.000 P l’entrée par personne) et l’on photographie ces oiseaux. Il y en a 26 espèces différentes.

En vol pas évident de faire une photo

Bien sur il n’y a pas que des colibris, d’autres oiseaux profitent de l’aubaine et viennent manger des graines qu’on leur a données.

Un petit tour au marché

Et voilà notre repas pour ce midi (un mélange de tout) :

Aujourd’hui dimanche c’est le jour des rameaux. Il y a une procession dans la ville.

Les rameaux sont assez impressionnants.

L’église est pleine, nous aurons le temps de retourner manger au camper avant que la ne messe finisse

La sortie de la messe

Ce petit oiseau rouge est à côté de notre véhicule

Le dimanche, il y a beaucoup d’animations, les gens sortent, vont au café, au restaurant, boivent beaucoup de bières et  tous les magasins sont ouverts.

 Nous nous promènons parmi eux. Le soir nos 2 gardiens nous invitent à boire une bière, on ne sait pas à combien ils en sont, mais vers 19 h ils sont complètement saouls et le plus jeune doit aller me rechercher mon linge en moto. Depuis 17 h, je lui demande et il n’ira que 2 h plus tard. A peine parti, une pluie torrentielle se met à tomber, nous voulions retourner manger une pizza, mais nous ne sortirons pas. Vers 20 h, c’est calmé, je vais chercher mon linge, nous n’avions pas vu qu’il était rentré. Tout est mouillé. Pour la 1ère fois, nous avions du linge repassé mais il faut tout remettre à sécher à l’intérieur du camion.

LUNDI 10 AVRIL

Nous sommes prêts à partir, le carrossier à côté est arrivé. Nous nous demandons pourquoi nous n’en profiterions pas pour faire 2 ou 3 retouches de carrosserie, du scotch cachait la misère. Nous sommes pas trop mal ici. Je vais même en profiter pour faire un bœuf bourguignon (une fois n’est pas coutume, moi qui ne cuisine plus depuis 18 mois)

 Alors nous restons une journée de plus.

 

 MARDI

 Le travail de carrosserie étant terminé, nous pouvons partir. Nous n’avions pas demandé à nos gardiens combien coûtait le parking les prix étant affichés à l’extérieur en grand : 16.000 la journée et pour les camions 24.000 . Surprise : du samedi soir au mardi matin,  ils nous réclament 210000 P (70 E) on est plus que surpris, ils baissent à 140.000. On cherche encore le calcul…. ils ont compté les nuits pour une journée et le samedi et le mardi journées complètes l’ensemble à 20.000 P. On n’indiquera pas ce lieu sur IOVERLANDER pour les autres voyageurs, nous n’avions que l’électricité et même pas d’eau en partant pour remplir le véhicule. Dommage ils étaient super accueillants.

Nous arrivons à BOGOTA une heure après.

Bogotá a une mauvaise réputation et est souvent perçue comme chaotique, polluée et dangereuse mais son développement urbain est incroyablement diversifié et elle a beaucoup à offrir en terme culturel et historique.

On se gare à l’entrée de la ville au PORTAL 80, sur un parking fermé près d’une grande surface et surtout au terminal d’une ligne de bus. Nous allons enfin nous lancer et prendre les transports en communs. Je pense que ce n’est pas ici qu’il fallait commencer car même les habitants s’y perdent un peu dès qu’il faut faire un changement.

A Bogota il n’y a pas de métro, mais un système novateur (comme à Curitiba au Brésil j’en avais parlé dans mon article au Brésil), qui a révolutionné les transports publics de la capitale. Il s’agit du TransMilenio qui est un réseau de bus rapides, le plus développé du monde à ce jour. Il fonctionne comme un métro. Les bus empruntent des voies réservées souvent au milieu de la chaussée. Ils transportent plus de 2,5 millions de personnes par jour pour 0.70 cts d’euros et ont une capacité de 160 passagers.

A sa création en décembre 2000 il y avait 41 km de lignes, en 2005 : 112 km et il est prévu d’atteindre les 388 kilomètres de lignes en 2031.

Les stations sont surélevées à hauteur du plancher du bus, ce qui permet aux utilisateurs de monter à bord sans effort. Lors de l’arrivée du bus, ses portes et celles de la station s’ouvrent simultanément. Les stations sont souvent rejointes par des passerelles aériennes ou parfois souterraines exactement comme les couloirs de métro à PARIS.

A chacun de nos voyages, il y a toujours une personne qui a voulu nous aider et nous a emmené jusqu’à la porte où nous devions aller. A l’intérieur il nous suffisait de demander à quelqu’un de nous indiquer où nous devions descendre.

Nous concentrons notre visite à la zone centrale qui a suffisamment d’attractions pour nous occuper. De plus, nous constatons rapidement que les déplacements entre les différentes zones sont relativement pénibles et un peu difficiles.

Nous partons pour faire la visite du Musée de l’or, pas difficile nous sommes au terminus de la ligne et pour aller au centre historique il faut  aller à l’autre terminus, près de 45 mn de voyage, et 5 mn à pied pour arriver au Musée.

La collection du Musée de l’or de la Banque de la République a été déclarée monument national et elle est considérée comme la plus importante de son genre au niveau mondial.

Le musée rassemble près de 55 000 pièces d’or et 20 000 pièces de pierre, des objets en céramique, des textiles et des pierres précieuses de fabrication indigène et précolombienne.

En Colombie, le patrimoine archéologique regroupe tous les vestiges des gens qui ont vécu dans le passé. L’or était seulement une matière décorative et la propriété des dieux, sans aucune valeur monétaire.

Autant de pièces rares qui constituent un précieux témoignage des talents en orfèvrerie des civilisations préhispaniques. Platine travaillé par les indiens Calimas dans la région de Tumaco, argent ciselé par les indiens Pastos de la région de Nariño, cuivre métamorphosé, filigrane, technique de la cire perdue, soudure par granulation … Les différents objets présentés révèlent à quel point les peuples indigènes avaient une maîtrise exceptionnelle de la métallurgie, 1500 ans avant l’arrivée des conquistadors.

Dans les années 1930, la Banque de la République a manifesté son engagement à préserver le patrimoine archéologique du pays : en 1936, elle acquiert une pièce extraordinaire : le Poporo Quimbaya, un inestimable vase en or datant de l’an 300 av. J.-C., qui servait vraisemblablement pour les divers rites religieux des peuples Quimbayas (on y broyait de la chaux mélangée à des feuilles de coca), qui vivaient dans la vallée du fleuve Cauca. Elle s’est refusée de la fondre. Dans les  années suivantes, la Banque a acheté d’autres objets qui ont été conservés dans un coffre-fort à Bogotá et en 1939 le Musée a été créé.

  

Le bateau en or découvert en 1969 dans la ville de PASCA

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Des céramiques :

Une salle où des milliers de petites pièces sont mises en valeur avec un jeu de lumières

Et pour finir une momie

Attention : si vous êtes intéressés par tous ces objets : grâce à l’année France-Colombie une partie de ce trésor sera en France, à partir de juin 2017. L’exposition permettra de comprendre que l’or, qui attira les conquistadors espagnols au point de les rendre cupides et meurtriers, fut, dans cette période, religieux et symbolique.

Ensuite nous avions prévu d’aller jusqu’à la Place Bolivar, malheureusement nous partons en sens inverse et au bout d’une bonne demie heure, une jeune femme nous voyant regarder sur notre guide nous demande ce que l’on cherche, elle nous dit « vous êtes en sens inverse. » Il faut repasser devant le Musée de l’Or et la place que nous cherchons et à 5/10 mn après. Nous sommes un peu crevés, on va donc prendre le bus qui lui n’est pas direct, mais nous nous en sommes bien sortis, nous avons mis 1 h 30 pour rentrer, avec un changement.

 Nous sommes passés devant ces arènes en briques, construites en 1927, contenant 13500 personnes, considérée comme l’une des meilleures arènes d’Amérique du Sud.

Ces bâtiments

A 17 h la Carrera 7 est fermée à la circulation. On y voit des joueurs d’échecs

Un fakir sur des tessons de bouteilles

           

Beaucoup de chanteurs, des peintres

et toujours l’armée, mais ici devant une église, qui prépare une procession certainement pour la Semaine Sainte !

C’est un peu bizarre, il manque les statues….

 Et toujours des 4L

Lorsque nous arrivons au parking il fait nuit. On finit de souper lorsque quelqu’un vient sonner à notre porte. Il s’agit d’un couple de Français qui sont arriveés 1/2 h après nous ce matin et qui sont allés également au musée de l’or. Nous papotons dehors, ils restent comme nous 2 jours à BOGOTA. On se reverra donc demain.

 MERCREDI 12 AVRIL 2017

 A 9 h nous repartons pour la place Bolivar, mais sans nous tromper cette fois.

Sur cette place qui a été édifiée à l’emplacement même des 12 premières maisons construites à Bogota par les Conquistadors, est surnommée « Plaza Mayor ».

Ce lieu historique déclaré Monument National regroupe le Capitole, l’hôtel de ville, le palais de justice, la cathédrale Primada ainsi que la résidence présidentielle Casa Nariño.

La Cathédral Primada, la première chapelle a été remplacée entre 1556 et 1565, mais elle s’effondra en raison de la mauvaise qualité de ses fondations. En 1572, une 3ème église a été construite, mais en 1785 un séisme la réduisit en miette. La cathédrale d’aujourd’hui fut construite en 1807.

Juste à coté cette petite chapelle qui contient de belles pièces à l’intérieur mais qui est fermée.

Le Capitolio Nacional, siège du Congrès, à gauche

 En face de l’autre côté, le Palais de Justice, siège de la Cour Suprême qui fut détruit lors de la révolte de 1948 et reconstruit dans les années 1960. En 1985 un groupe de guérilla, soupçonné d’être envoyé par Pablo Escobar afin de détruire des documents d’extradition, pris possession du palais de justice avant que l’armée intervienne de manière sanglante.

 En continuant par une route fermée à la circulation nous longeons d’un côté ces monuments :

(Le Colegio de San Bartolomé de Bogotá fondé en 1604 par les Jésuites est l’établissement éducatif le plus ancien du pays.)

 

 Et de l’autre côté la Casa de Narino, juste derrière le Capitolio, se trouve le lieu de résidence et de travail du Président de la Colombie. Nous ne pouvons pas marcher sur le trottoir ni nous approcher des grilles

La façade qui donne sur une place derrière

 Sur cette même place

L’église Saint Augustin

et la porte d’entrée.

Puis nous nous promènerons dans le quartier  de la Candelaria, avec ses maisons colorées et son architecture coloniale qui constitue le centre historique de la ville.

 D’abord l’église del Carmen, de style gothique florentin, construite en 1938 pour le 300e anniversaire de la fondation de la ville.

 

Des rues au hasard, mais rien à voir avec les jolis villages colorés que nous avons déjà faits.

Un arrêt pour le repas du midi dans une hambursgueseria, la meilleure parait-il de la ville

Petite fondue pour 2 en attendant les hamburgers

Et l’on repart, mais 1/2 après, pluie diluvienne

Nous sommes obligés de rentrer dans le 1er magasin venu et c’est justement une pâtisserie française, et nous n’avions pas pris de dessert (un vrai St Honoré)

Après l’alcalmie, nous allons visité la maison de BOLIVAR, le Libérateur de l’Amérique du Sud.

 Les communs :  

       
    

Bolivar a vécu en même temps que ces personnages (reconnaissez-vous : Bonaparte, Danton, Robespierre ?)

A côté, se trouve la Estación del Funicular qui conduit au sommet du  Cerro de Monserrate qui s’élève à 3.200 m. Comme la veille, les nuages et le smog obstruent la vue. Nous décidons donc de ne pas nous rendre plus haut.

 Nous passons devant le Musée Militaire, on y rentre

 Et bien fatigués, nous reprenons le bus près du Musée de l’or pour ne pas avoir de correspondance. Nous retrouvons Joëlle et René sur le parking et passerons la soirée devant un verre.

JEUDI 14 AVRIL

 Nous quittons BOGOTA vers 9 h, pour ZIPAQUIRA. Joëlle et René sont partis avant mais ils ont des courses à faire, nous nous retrouverons à la Cathédrale de sel.

Lorsque nous arrivons dans la ville, il y a foule, nous ne pensions pas trouver autant de monde, mais c’est le week de Pâques et  tout est fermé depuis hier mercredi jusqu’à lundi matin. Les écoliers ont une semaine de vacances

Nous allons visiter cette cathédrale souterraine sculptée dans le sel, soit disant la première merveille de Colombie, (pas pour nous)

La structure actuelle a été construite en 1995 , sous une ancienne mine datant de 1951, dans laquelle a été taillé  un chemin de croix ainsi que des colonnes et quelques sculptures (les 2 seuls autres structures de ce type se trouvent en Pologne). 250.000 tonnes de sel ont été excavées pour créer ce sanctuaire de 72 m de long

Nous descendons à 180 m sous terre en traversant des petites chapelles représentant les stations du Chemin de Croix.

Bousculade, tout le monde se prend en photo devant chaque croix.  Nous accélérons le pas sans nous arrêter, cela ne nous impressionne pas vraiment. Le sel est plutôt noir. Bien que les jeux de lumières et l’immensité du site sont assez spectaculaires

La crêche

Pour finir, il y a  la visite des boutiques prises d’assaut et il faut jouer du coude pour sortir.

Nous partons plutôt déçus de cette visite, surtout que c’est assez cher, nous étions prévenus mais cela nous paraissait incontournable.

Dernière photo de statues d’indiens (mais pas en sel).

 Et une dernière avec ce militaire !

Nous décidons avant de nous quitter de déjeuner ensemble, nos amis doivent être à Carthagène à la fin du mois, ils vont aller plus vite que nous pour remonter.

On sort de la ville

 Impossible de rester à ZIPAQUIRA, il y a des embouteillages dans la ville et nous ne trouverons pas 2 stationnements, nous partons alors en direction de la lagune NEUSA et nous trouvons ce restaurant tout à fait original le long de la route.

Voilà mon plat :

 Après le repas nous nous quittons en pensant nous revoir à VILLA LEYVA, 130 Kms plus loin.

Nous devions aller visiter la mine de sel de Menocon, puis la laguna de Guatavita  mais vu le monde, nous abandonnons.

Nous prenons la route pendant encore 45 kms et il est déjà 17 h. Les colombiens roulent très lentement, le temps a l’air de s’assombrir. Nous bivouaquerons à FUQUENE, dans la cour de l’hôtel SAN NICOLAS.

Les chambres en haut, et la salle à manger

et nous

Et voilà pour ce 3ème volet de la Colombie. Encore un et nous quitterons l’Amérique du Sud définitivement, on pense d’ici un mois. Mais le voyage continuera, l’Amérique Centrale puis celle du Nord.

Pour ne pas embêter ceux qui n’apprécient pas BOTERO, je mets à la fin un diaporama des peintures qui sont au Musée de BOGOTA.

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19 réponses à COLOMBIE 3ème article – DE MEDELLIN A BOGOTA

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