NICARAGUA – 2ème Partie

DU 13 FEVRIER AU 4 MARS 2018

Contrairement aux Costa Rica et à Panama nous rencontrons beaucoup de touristes et pas seulement des backpackers, des familles, des couples et bien sûr, des surfeurs. Un peu d’Américains mais surtout des Français et des Canadiens.

Les habitants ici ont un vrai sens de l’hospitalité, nous sommes l’objet d’une attention bienveillante, il y a toujours quelqu’un pour engager la conversation avec nous et s’émerveiller de ce que l’on fait.

Notre parcours en 3 semaines et 1520 kms

 

MARDI 13 FÉVRIER 2018

Catarina en plus d’avoir un mirador avec une vue imprenable sur le lac APOYA, est un village réputé pour ses fleurs.

On s’arrête sur la place, pour regarder nos messages. Dans ce pays, il semblerait qu’il y ait la wifi sur les places centrales de chaque ville.

Nous allons descendre jusqu’au lac APOYO (en voiture)

Pas très facile de trouver un emplacement pour stationner, des hôtels partout aucun parking et la rue est très étroite.

À l’une des extrémités on va tout de même réussir et on descend à pied.

Il paraît que l’eau y est bonne mais l’envie nous manque pour la baignade, pas très propre et assez gris.

Le lac Apoyo est un lac de cratère de 200 m de profondeur

On ne s’attarde pas et l’on file sur Massaya.

On se gare sur le parking du magasin PALI devant la cathédrale et nous allons jusqu’au marché artisanal réputé pour être le meilleur du pays. Nous n’y ferons aucune folie (il se trouve derrière ces murs).

La cathédrale où nous sommes stationnés.

Déjeuner de tacos (le plat est pour 2 Jonathan)

Le lac n’est pas sous son plus beau jour, on voit le volcan au fond d’où sort de la fumée.

Les anciens bus scolaires des Etats Unis (les chicken-bus car il y a autant de poulets que de personnes) sont tellement pleins que la plupart du temps, les portes ne ferment pas et que des enfants, debout sur les marchepieds, s’accrochent comme ils peuvent.

Il pleut, qu’allons nous faire?

Pas question d’aller voir le volcan par ce temps et comme le matin, nous avons eu du mal à démarrer, Bernard depuis que nous sommes revenus dit qu’il va falloir changer la batterie.
Nous sommes à une vingtaine de kms de la capitale, nous y allons donc.

On trouve à l’entrée de la ville un énorme magasin SINSA qu’une personne nous a indiqué.

Nous avons une grosse et une petite batterie, et la petite est morte. En 1/2 h elle est remplacée pour un coût de 170 $.

Et nous revoilà répartis cette fois au Volcan MASAYA où l’on sait que nous pouvons dormir à l’entrée.

Photos prises de la Panaméricaine

Il est un peu plus de 17 h et il y a une file d’une cinquantaine de voitures et de bus touristique. Le site est ouvert de 9 h à 16 h et de 17 h 30 à 19 h 30. Il paraît que la nuit on peut  voir la lave rouge dans le fond du cratère, mais ce soir le gardien nous dit qu’il y a trop de vent. Nous attendrons demain matin pour la visite.

MERCREDI 14 FEVRIER

Aujourd’hui c’est la Saint Valentin, cela se fête ici aussi. Mon amoureux va m’offrir une belle fleur.

(L’avez vous vue seulement)

Nous attendons l’ouverture du site à 9 h pour démarrer et prenons une belle route dans le parc à travers des champs de laves pétrifiées.

A l’origine il s’agissait d’un seul volcan de 10 x 5 km qui a explosé pour former 2 volcans et 5 cratères. C’est un volcan actif et très accessible puisqu’il est possible de se rendre en voiture tout près de son cratère fumant qui laisse s’échapper des gaz sulfuriques.

Malheureusement, à cause du vent (parait-il) nous ne pouvons nous approcher que du cratère Santiago, nous ne voyons pas grand-chose en dehors de la fumée,  nous n’y resterons pas longtemps car les émanations de souffre sont dangereuses et un gardien nous surveille (pas plus d’1/4 h, pourtant eux y sont toute la journée).

Par moment on distingue le cratère.

Des perroquets verts, « Chocoyos », nichent sur les parois du cratère,  nullement dérangés par les gaz toxiques.

Dans le parc, les sentiers de randonnées sont tous fermés, seule la route d’accès au cratère est ouverte .

Le volcan se manifeste de manière périodique. C’est un des volcans au dégazage le plus important au monde. Il émet chaque jour des milliers de tonnes de dioxyde.

La croix installée sur le pourtour du cratère au début des années 1500, afin d’exorciser le diable et protéger les villageois, n’est plus accessible, le terrain devient fragile depuis l’explosion de pierres de 2012.

Cette dernière photo n’est pas de moi, mais c’est pour vous montrer ce que nous avons loupé, on voit derrière un 2ème cratère.

JEUDI 15 FEVRIER

La belle ville de GRANADA n’est qu’à quelques kilomètres sur les bords du lac Managua, nous y arriverons pour le déjeuner. On trouve à stationner près de la Cathédrale, sur la place centrale. Il y a énormément de monde. Actuellement c’est le festival international de la poésie.

On ne peut pas être plus près du centre, voilà Bernard qui grimpe dans le camion

Autour de la place

La Cathédrale

Et voilà, assise sur un banc,  j’ai encore du succès, il veut une photo avec moi.

Les petites maisons colorées s’alignent parfaitement, elles sont souvent agrémentées de fort jolies cours intérieures avec au centre une fontaine,  c’est l’endroit considéré comme le cœur de la maison.

Par contre dès que nous nous approchons du marché, la vie normale avec toute sa vivacité reprend son cours. Les petits commerces s’étalent sur les trottoirs, les charrettes encombrent les rues et le trafic y est dense.

On se demande comment ils relèvent les compteurs.

A l’intérieur l’odeur de la viande non réfrigérée et son aspect nous écœurent, tout est sale, les fruits sont abimés, nous n’avons aucune envie d’acheter quoi que ce soit.

Les échoppes du barbier et du « couturier » ont conservé leurs charmes d’autrefois.

L’église de la Merced a déjà été restaurée mais commence, comme beaucoup d’églises dans le pays, à se dégrader à nouveau.

L’église SANTIAGO et son monastère accolé.

Pendant le festival, il y a des manifestations dans la rue

Et ce corbillard dans la procession, mais le lendemain nous en avons vu un avec un mort et la foule qui suivait, c’était le même genre mais les vitres avaient un rideau.

En fin d’après midi, nous chercherons un bivouac tranquille et nous allons au bout du Malecon, à l’embarquement des Isletas, 350 ilots vert « émeraude » me dit mon guide de voyage, (je dirais « gris ») qui virent le jour lorsque le volcan Mombacho entra en éruption et fit pleuvoir des débris de toutes tailles sur le lac.

On s’installe sur le parking d’un restaurant devant le lac, très très venteux mais cela nous fait du bien, il fait pas loin  de 38/40°

VENDREDI

On va faire un tour en voiture jusqu’au bout de la presqu’ile sur une piste.

Des jacinthes de mer recouvrent la mer

Un hôtel (vide) et son embarcadère

 

La misère ici comme dans toute la campagne, pas d’eau courante le plus souvent, ils ont un puits dans la cour, un four extérieur. On voit toujours quelqu’un balayer, il y a tellement de poussière, mais tous les détritus partent dans la rue.

Là c’est une belle maison

Nous retournons dans la ville pour nous promener jusqu’à 15 h (nous devons récupérer un sac de linge) puis nous partons pour lIle d’OMETEPE un peu plus au sud. Nous étions passés devant en arrivant dans le pays.

Sur Ioverlander nous avons trouvé un peu avant l’embarcadère à SAN JORGE, une place où l’on peut se brancher aux poteaux électriques du parc central, et bien entendu nous avons la wifi.

A peine installés, un camping car français arrive (le 1er depuis bien longtemps). Il s’agit d’une famille qui voyage comme nous depuis fin 2015 et qui prévoit d’arriver en Alaska en 2019. (www.mansah.fr). (Nous les retrouverons plusieurs fois le long de notre périple jusqu’en Alaska et ensuite en France)

On discute voyage pendant que les enfants jouent au parc, François nous donne des tuyaux pour l’ile qu’ils viennent de faire et que nous ferons le lendemain matin.

VENDREDI

Nous avons décidé de prendre le plus gros ferry, le « El rey del Cociolca » qui part à 9 h 30. Comme nous n’avons pas fait de réservation, nous arrivons une bonne heure avant. Cela n’a servi à rien car sans réservation on ne part que s’il reste de la place, il faut attendre 9 h bien passé.

Pas de problème il reste de la place, après une heure de traversée nous arrivons à San José del Sur.

L’île est composée de deux volcans, le Concepcion (1610m) encore actif sur la partie la plus étendue et le Maderas (1340m)

Il fait gris et il crachine. Nous décidons de faire le tour du volcan Conception. Jusqu’à Moyogalpa la route est bonne, pour l’instant.

L’église et la place centrale

Après la route devient une mauvaise piste.

Ici aussi c’est la misère.

On va déjeuner au bord du chemin, il n’y a personne. Traversée du village de Altagracia, puis on s’arrête au Ojo de Agua.

Il fait trop chaud pour faire de la marche, on s’installe au bord de cette piscine naturelle jusqu’à 16 h, mais on n’ira pas dans l’eau.

 

Puis comme nous l’avait indiqué la veille au soir François, nous allons à l’hacienda Merida, là, la piste n’est pas mauvaise, elle est très mauvaise. On met 1/2 h pour faire un peu plus de 5 kms.

Mais pas de regret, le site de l’Hacienda est magnifique, c’est un hôtel un peu mieux que la moyenne, nous sommes stationnés sur du dur au pied du lac, sans vent car à l’abri avec tout le confort.

Nous y restons 2 nuits à regarder les oiseaux et les magnifiques couchers de soleil.

 

Celui du 2ème soir tout aussi beau

et encore un autre

Nous avons acheté un hamac il y a quelques jours, Bernard essaie de l’installer, pas très bon sur ce coup-là, je ne vous montre pas les photos où il est tombé, il est un peu bas au sol, me semble-t-il …

Vu du camping car, d’un côté la mer et de l’autre le volcan Maderas

Les locaux mangent les œufs de tortues, il parait que c’est bon pour la sexualité, comme dit le panneau cela remplace le viagra.

DIMANCHE

 

Après avoir réglé nos 20 $ pour 2 nuits nous partons pour aller au Parc Chaco Verde. Il s’agit d’un chemin de randonnée dans la forêt au bord d’une petite lagune. C’est agréable et facile, on termine par la visite d’un jardin de papillons.

C’est le nom de l’arbre en dessus

L’aile est fermée et l’intérieur est bleu métallique :

Repas au restaurant du coin. Je prends une soupe de poisson, c’est un poisson pas très bon dans du bouillon. On discute avec 2 françaises qui sont allées au Volcan Massaya de nuit, elles ont vu le cratère tout rouge. On se demande si on ne va y retourner lorsqu’on repassera devant.

 

Et maintenant on va au ferry, il part à 15 h on arrive à 14. Pas de chance, comme à l’aller, sans réservation il faut attendre. On attend pour rien. Il est plein. On demande une réservation pour le lendemain matin, mais c’est plein également. On file à Moyogalpa d’où partent tous les autres ferries. Il y en a un presque toutes les heures, mais ils sont beaucoup plus petits, moins confortables et surtout plus délabrés. Tant pis.

 

Pareil, plus de place. On trouvera une place sur celui qui part à 6h, on bivouaque juste devant et on sympathise avec le gardien.

Voilà le ferry que nous espérions prendre, il arrive du continent, les piétons attendent pour monter que tous les véhicules descendent.

On charge, on bourre au maximum et le voilà prêt à partir

Il part sans que l’on puisse remonter la porte. Mais où est la sécurité, pas de gilet…..

 

Un petit tour en ville, seuls les restaurants sont ouverts, c’est dimanche.

LUNDI

On dort tranquille jusqu’à 5 h, pas grave c’est l’heure où nous avons mis le réveil. Beaucoup moins de monde, mais les voitures sont tassées, le camion va être sanglé mais pas nous. Avec le tangage nous voyons du pont supérieur le camper qui bouge, et nous constaterons à l’arrivée qu’il y a des taches bleues sur le côté (regardez le beau panneau solaire tout neuf).

Il ne fait pas encore jour complétement, et le temps est couvert.

 

 

Les pêcheurs sont encore au travail

Nous resterons sur le pont supérieur à l’air et la traversée se fera sans encombre.

Nous  déjeunons sur la place où nous avions couchés au départ.

On traverse Rivas avec ses rues  bien encombrées pour rejoindre le Pacifique.

Nous allons passer la journée à la plage car nous avons décidé de retourner voir le volcan Massaya de nuit.

Très mauvaise route, puis très mauvaise piste. Et surprise nous arrivons à Las Salinas aucun accès à la plage. Nous allons rouler pendant un certain temps jusqu’à l’extrémité du village de Guasacate où il y a pleins de jeunes, nous n’avons même pas la place de stationner.

On rebrousse chemin et l’on s’arrête dans une petite impasse entre 2 restaurants.

On déjeune les pieds dans l’eau mais il fait trop chaud pour manger dehors. Il n’y a personne.

Tout est sec, nous sommes dans la poussière.

Pour la 1ere fois, nous avons vu de grosses villas et souvent très originales.

Nous rentrons par une autre route pas meilleure que l’autre.

À Massaya, pour ne pas dormir devant l’entrée du parc qui est sur la Panaméricaine donc bruyante, nous allons repérer dans le village de Ninquiri, à 2 ou 3 kms, la place centrale où nous stationnerons. Il y a un camping-car français, mais on ne s’arrête pas, on retourne à l’entrée du volcan.

Il est 17 h et déjà un nombre impressionnant de voitures qui attendent.

Je vais au guichet, on me reconnaît (ou le camper), je demande si l’on voit quelque chose, pour l’instant ils ne peuvent pas me répondre. Il faut attendre la nuit mais ils téléphoneront au garde en haut pour savoir. J’avais précisé que lorsque nous étions venus de jour, nous n’avions rien vu.

Vers 18 h, elle téléphone et me dit qu’on ne voit rien. Toutes les voitures sont montées et à 19 h, on vient nous dire que c’est bon, on paye 10 $ chacun et on monte.

On a vite rattraper la file de voitures, au musée, on ne nous laisse passer que par petit groupe. Lorsqu’on arrive au cratère il n’y a plus personne, mais derrière nous 5/6 voitures.

On s’habille pour aller le plus près possible du cratère :

!!!

Et là quel spectacle

 

 

Avec la lune

Et la voiture

C’est incroyable on ne sent pas la chaleur et il y a moins d’odeur que dans la journée, le vent est du bon côté.

On va rester 15 mn à regarder. On ne regrette pas d’être revenus de nuit.

MARDI 20 FEVRIER

Nous n’avons pas pu nous brancher aux poteaux électriques, pourtant il y avait des prises mais elles ne fonctionnaient pas.

Nous discuterons un peu avec le couple de français (notre âge) mais ils sont pressés et vont en sens inverse de nous. Ils ont acheté un camping-car français au Canada (sans le voir) il y a un an et maintenant ils ont trouvé un acheteur français qui va leur prendre en Argentine dans 3 mois.

Nous allons à MANAGUA car il faut d’abord que nous repassions au garage, nous leur devions 20€ et Bernard veut qu’ils regardent le frein à main. On s’occupe de nous aussitôt, il fallait juste resserrer le câble.

Et maintenant avant notre rendez-vous de demain matin,  il faut aller près de l’ambassade pour faire imprimer notre confirmation de rendez-vous que nous avons reçue par mail.

Il est 14 h. Il n’y a plus qu’un seul rabatteur qui nous dit qu’il n’y a plus d’Internet car un fil a été coupé par un engin qui travaille sur la carratera. Nous voilà bien, il nous indique où aller dans un autre quartier, nous y allons à pied et après avoir fait 3 magasins, on nous fait nos copies correctement. Ouf.

Maintenant il faut chercher un bivouac, celui indiqué sur ioverlander est en travaux. Nous avons rendez vous à 7 h 30, il faut qu’on reste dans les environs. La route principale est en travaux depuis plusieurs années, on circule dans des petites rues pour rejoindre un peu plus loin la voie express.

Et, pour une fois on va s’arrêter dans une station service UNO. Super, les employés sont charmants et derrière le garage, bien en retrait de la route, il y a un terrain vague qui surplombe une petite lagune.

On s’inquiète car on voit un feu sur le versant en face de nous. Le personnel du garage nous dit que ce n’est rien, c’est le problème des pompiers. Il y a un vent fou et le feu sera maitrisé relativement vite.

MERCREDI 21 FEVRIER

Debout 5 h, il faut arriver à 7 h. Nous sommes juste à l’heure, il y a déjà une file de personnes qui attendent. On nous fait rentrer 4 à la fois. 1er contrôle de sécurité (pas de portable, pas de clé, pas de cigarettes, il faut tout laisser). Puis 1er guichet où on regarde notre confirmation de rendez-vous en nous précisant le lieu en ville où on récupèrera le passeport et le visa dans 3 à 5 jours.

2ème contrôle, ensuite on va dans une salle où il y a déjà du monde. On attend mais cela va assez vite.

2ème guichet où on regarde à nouveau les papiers et le passeport, une seule question : vous n’êtes pas mariés ? non on vit ensemble depuis 15 ans.

3ème guichet pour les empreintes de tous les doigts. Et le dernier, celui qui nous stressait.

Depuis 15 jours j’écoutais des cassettes d’anglais (j’avais lu qu’il ne fallait parler qu’en anglais) et à chaque fois on nous a demandé si l’on voulait qu’on parle en anglais ou en espagnol.

Pour revenir au dernier guichet pour l’entretien proprement dit, on tombe sur une jeune femme. « anglais ou espagnol ? », réponse de Bernard « français », elle sourit et nous dit « je ne parle pas très bien le français » alors on choisit de parler en espagnol.

Elle commence à nous demander pourquoi on veut un visa, et là je lui sors une feuille que j’avais préparée et qu’Audrey m’avait traduite, avec tout notre itinéraire passé et à venir et nos revenus. On avait fait une photocopie de notre compte en banque mais elle n’a rien demandé.

Elle tape sur son ordinateur en regardant la feuille et à la fin nous dit : « c’est incroyable vous faites un beau voyage, c’est Ok mais pourquoi vous n’avez pas pris l’Esta ? » on lui dit « ce n’est que pour 3 mois, » (comme si elle ne le savait pas) , elle dit « ah oui » et toujours en riant, nous redit « c’est terminé vous recevrez un mail pour aller chercher votre Visa à l’endroit indiqué sur le confirmation du rendez-vous ».  Elle nous disait les chiffres en français.

Et voilà, tant de stress pour rien. Nous aurions pu faire la demande en France à notre dernier retour, mais il fallait aller à Paris pour l’entretien qui avait lieu 20 jours plus tard, cela nous paraissait compliqué, on nous demandait des justificatifs de revenus, de comptes en banque, de propriété de notre maison. On a donc risqué le coup ici, en pensant qu’ils auraient pitié de pauvres vieux français qui ne parlent pas les langues étrangères. Ça a marché !

À 9 h nous étions de retour au parking, prêt à reprendre la route, mais il va falloir revenir dans quelques jours.

On va aller au bord de la mer, je range mes cours d’anglais….

Nous allons aller à MASAPACHA-MONTELIMAR pas de nougat mais le site de l’ancienne résidence estivale du Président Somoza qui a été convertie en complexe hôtelier et acquise par la chaine Barceló.

Là encore, l’accès à la plage est impossible. Tout est clôturé, aucun accès. On s’installe près d’un hôtel toujours dans une impasse.

Les couchers de soleil sont magnifiques dans toute l’Amérique Centrale du fait de la proximité avec la ligne de l’Equateur, ils ont lieu à la même heure, pratiquement toute l’année autour de 18 h.

Les Québécois sont nombreux à visiter le Nicaragua durant les mois d’hiver avec un vol direct à Managua. La plupart d’entre eux se rendent au complexe Barceló. Cela fait plaisir de parler français. Il y en a qui sont installés ici depuis plusieurs années et beaucoup qui viennent en vacances pour une ou deux semaines. Tous ont un petit mot gentil.

L’accès à la propriété au Nicaragua est relativement aisé pour les étrangers. Des lois et des incitatifs ont été mis en place pour favoriser les investissements étrangers et seul un passeport est nécessaire pour compléter une transaction immobilière de base.

JEUDI

Nous allons dans le village pour acheter du poissons et revenons avec un kilo de petites langoustes (2€ le kilo) et un kilo de crevettes (2.50€)

Après cuisson

Et dans l’assiette, elles sont excellentes, demain on y retourne et on en achète le double.

A 200 mètres d’où nous sommes, il y a en passant par la plage, le village de Pochomil et sur la place au bord de l’eau, il y a la wifi, et quelle surprise, nous avons un message de l’ambassade nous disant que nous pouvons aller chercher notre visa. Le lendemain de l’entretien, nous n’y croyons pas, on s’attendait à y aller lundi. Nous partirons plus vite, voilà 3 semaines que nous sommes au Nicaragua et nous n’avons l’autorisation, de rester que 90 jours à l’intérieur du Guatemala, Honduras, Salvador et Nicaragua.

Nous devions dimanche aller visiter le centre de MANAGUA en attendant, mais nous n’irons pas ; de toute façon cette ville qui a été dévastée par les tremblements de terre et guerres civiles, n’a pas de centre ville, seulement des bourgs (sales), beaucoup de terrains vagues éparpillés dans une forêt sans fin. Nous avons vu le quartier « historique » près du Malecon, cela va nous suffire.

VENDREDI 23 FEVRIER 2018

Nous quittons Masachapa où nous pensions rester le weekend, mais sans oublier de faire une visite sur la plage à 8 h avant de reprendre la route, pour….acheter des langoustes. Nous en prenons 11 (2 kilos) même chose pour les 🍤 crevettes.

On cuit tout à l’eau pendant que ces crustacés sont encore vivants et on prend la route.

On arrive facilement à l’endroit où nous allons retirer notre Visa près d’un supermarché. Et voilà il est collé dans notre passeport pour 10 ans. (Jean la photo c’est la preuve que tu nous demandais)

On fait les courses, c’est un super marché plutôt haut de gamme (Colonia) on y rencontre un camping car français, un couple avec 2 petites filles.

Il est midi, et il fait très chaud, on va s’arrêter au bord de la route pour manger toutes nos excellentes langoustes, j’avais choisi des plus grosses que la veille, un peu de mayonnaise et voilà on arrose notre visa.

Tout est sec et rien ne pousse, mais un peu plus loin nous trouvons des champs de riz

des champs de tabac

Direction maintenant la frontière du Honduras, nous n’avons plus très envie de faire du tourisme maintenant au Nicaragua. On a quitté la plaine et virage après virage nous montons à l’assaut des montagnes centrales. Le climat y est moins étouffant.

On va aller jusqu’à Esteli, nous voulons visiter une fabrique de cigares. Bivouac dans un lavadero en centre-ville. La voiture a vraiment besoin d’être nettoyée. 4€ et 8€ pour la nuit avec l’électricité.

Avec nous il y a un van avec 2 jeunes français qui descendent vers le sud.

On mange la moitié de nos crevettes, on leur en donne un bol.

Et le lendemain matin promenade en ville.

La cathédrale et cette statue sur la place

(non, non ce n’est pas moi, elle a les cheveux longs)

On cherche une fabrique, on sait qu’il y en a une derrière la cathédrale tenue par un français mais il a dû mettre les clés sous la porte car on ne la trouve pas, ou l’adresse sur le blog n’était pas bien précise.

Ce n’est pas grave il y en a plein en entrant ou sortant de la ville.

Mais où avions nous la tête ? nous sommes samedi et tout est fermé…

La production du tabac a débuté ici en 1960 quand les Cubains fuyant la révolution y trouvèrent un refuge acceptable pour planter des graines de tabac. Les cigares nicaraguayens d’Esteli se classent parmi les meilleurs au monde.

Malheureusement pour nous, comme j’avais demandé à un grand amateur de cigares, mon copain Sergio, si on pouvait les garder jusqu’en octobre, il m’avait dit sans humidificateur assez risqué, Bernard n’en fumant pas, nous n’en achèterons pas.

On repart pour la canyon de Somoto à quelques kilomètres de la frontière, lieu déclaré monument national en 2005.

Cette faille géologique de 4,7 kms de long abrite le point de départ du Rio Coco, le plus grand fleuve d’Amérique centrale (700 km). Encaissée au fond de falaises dépassant par endroits 100 m de hauteur, les eaux limpides invite à la baignade.

On va aller chez une famille faisant partie de la communauté qui vit ici et que nous a indiqué les jeunes français rencontrés à Esteli.

Nous sommes d’abord arrêtés à l’entrée du parc par un guide qui nous vante le pack qu’il veut nous vendre : stationnement sur son tout petit parking, balade de 3 h avec l’équipement (gilet de sauvetage et chaussures), un repas, un cheval pour aller et revenir jusqu’au canyon, l’ensemble pour 35 $ par personne.

Nous refusons et allons chez Fausto Ramon à l’extrémité du parc (1 km plus loin).

Pour 1000 cordobas soit 30 $ pour 2 nous avons la même chose mais un emplacement immense, un guide de la communauté et non pas un privé, une famille absolument adorable. Nous prendrons un cheval seulement pour le retour (2,5 €) et y resterons 2 nuits. Eau et électricité. Il ne nous demande rien pour le 2eme nuit, on va leur donner un peu plus.

DIMANCHE

Nous partons pour une courte marche (1/2h) à 8 h avec Ramon, après avoir mis notre gilet de sauvetage et les chaussures qu’il nous a prêtée pour aller dans l’eau (on sent un peu les cailloux).

Nous n’avions pas pris nos bâtons pour marcher, Ramon va trouver celui-là pour Bernard

Puis le canyon vu d’en haut.

Nous marchons sur des pierres bien polies, soit sur les berges, soit dans l’eau. La matinée s’est poursuivie ainsi, entrecoupée entre les portions à parcourir à pied ou celles où nous devions nager.

De temps en temps il faut sauter ou plonger,  du vrai sport mais quel amusement. On se régale. Par contre nous n’avons pas essayé la descente en rappel sur la paroi de plus de 30 mètres

On termine en barque

A l’extrémité, il faut rentrer à pied par un mauvais chemin qui monte, nous n’avons vraiment pas de bonnes chaussures et là il y a 2 chevaux  qui nous attendent. Ouf ! il fait chaud et nous sommes un peu fatigués.

On arrive juste pour le repas que nous a préparé une des sœurs de Ramon, c’est à dire une assiette avec tomates en salade, du riz-haricots rouges, une petite omelette et des bananes-chips.

L’après-midi hamac et lecture. On fait la conversation avec toute la famille.

On nous a expliqué qu’en 1998 le canyon avait monté de 20 mètres, tout a été dévasté par des pluies diluviennes conséquence de l’ouragan Micht. Dans la ville de Léon, une coulée de boue d’un volcan a fait 2000 morts. Une partie de l’indemnité internationale a fini dans les poches du Président de l’époque. Le Nicaragua est un pays très vulnérable au changement climatique. Il fait partie des pays les plus affectés par des évènements climatiques extrêmes au cours de ces 10 dernières années (avec le Honduras et la Birmanie)

Et ici, les familles de la communauté n’ont perçu aucun salaire pendant l’année complète où le canyon a été fermé. Ils se nourrissaient de ce qu’ils cultivaient dans les champs, ils ne vendaient rien sur les marchés comme ils le font aujourd’hui, car ils gardaient tout pour eux.

Ils ne sont pas bien riches. Pas d’eau courante, un camion leur en livre 3 fois par semaine mais ils nous en donnent pour le camper.

La cuisine, il fait chaud dehors mais le four est toujours allumé, il faut bien sûr aller ramasser le bois dans les environs.

En ce moment on prépare le pain. Ou plutôt les galettes de maïs

Un petit coup de main :

Chaque maison a ses W.C et la douche attenante dans le jardin.

Un beau frère (guide également) construit une autre maison, il faut d’abord qu’il fabrique les briques

Nous leur offrirons quelques cadeaux ramenés de France et eux nous donnerons de œufs et des galettes.

On part avec regret.

En retrouvant la grande route nous sommes surpris de voir ce véhicule, nous n’en avions encore jamais vu

Au bord de la route, les arbres commencent à peine à fleurir, c’est dommage pour nous,  d’ici un mois les routes seront extraordinaires de couleurs rose,  jaune, orange, mauve.

Avant de passer la frontière, nous achèterons 5 paquets de Marlboro pour liquider nos Colones, un peu plus de 7€ les 5, comment voulez-vous qu’il arrête de fumer !

Nous sommes à 8 kilomètres de la frontière d’Espino, mais nous n’allons pas passer par celle-ci, nous n’avons pas envie de visiter la côte pacifique du Honduras qui ne fait que quelques dizaines de kilomètres, nous ferons une vingtaine de kms mais rejoindrons plus vite la capitale de l’Honduras.

En chemin, des usines de collecte du café :

Dernières images de cette terre de lacs et de volcans.

Et nous voilà à Las Manos, il n’y a personne, sauf des camions qui attendent dans les 2 sens, mais on ne les voit pas faire les formalités.

Dans les 4 pays (Guatemala, Honduras, Salvador et Nicaragua), il y a un accord de libre échange entre les frontières, c’est certainement pour cette raison qu’il n’y a personne au guichet.

Nous passerons les 2 pays en une heure et demie et l’on règle 3 $ à la sortie et 33 $ pour nous 2 à l’entrée de l’Honduras. Nous avions toutes nos photocopies de faites sauf la page du passeport avec le tampon d’arrivée. Pas de visite de la cellule.

Au Revoir Nicaragua.

 

 

 

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