HONDURAS

Du 26 février 2018 au 4 mars  2018

Le Honduras occupe une superficie de 112 090 km2. Il dispose de 820 km de côtes et de ce fait, il possède une importante activité de pêche.

Le pays est sujet aux tremblements de terre, inondations et ouragans. L’ouragan Mitch qui a eu lieu à Tegucigalpa (la capitale) en 1998 a fait beaucoup de ravages sur cette ville, qui sont encore visibles aujourd’hui.

Il s’est hissé à la sixième place au palmarès des quinze plus grands producteurs mondiaux de café et à la première place pour l’Amérique centrale. Le pays était par ailleurs le deuxième plus grand exportateur de bananes jusqu’en 1998. Une très grande majorité de la production du pays est aux mains de l’entreprise américaine Chiquita (ex-United Fruit Company).

L’avortement est interdit et puni de prison. En avril 2012, le gouvernement conservateur de Porfirio Lobo fait adopter la criminalisation de la prise ou de la vente de la pilule du lendemain et instaure des peines de prison allant de 3 à 10 ans. Le Honduras est le seul pays au monde où la pilule du lendemain est interdite.

1€ = 30 Limpiras

Le diesel 0, 71 €

Le Honduras est le pays le plus pauvre d’Amérique Centrale et il n’a pas encore réussi à améliorer sa côte au niveau de la sécurité (nous resterons vigilants).

Pourtant il nous semble plus riche, les maisons font moins taudis, c’est plus propre, plus vert, on ne voit plus de voitures à cheval dans les villes, les routes finalement ne sont pas si mauvaises. Il y a des péages, peu nombreux et peu chers, 19 limpiras (vous divisez par 3)

Nous n’avons ressenti aucune insécurité, ni vu plus de militaires que dans les autres pays d’Amérique Centrale, il y a des gardiens en arme devant beaucoup de lieu mais pas sur les routes.

On a l’impression qu’ici les conducteurs respectent un peu plus le code de la route, il y a des panneaux indicateurs partout.

Notre parcours :   830 kms pendant une semaine

Lundi 26 Février 2018

Nous venons de passer la frontière sans problème, nous rentrons dans le pays sans assurance, mais nous y sommes habitués maintenant.

La route change immédiatement : il y a des trous. Il faut dire que nous étions habitués au Nicaragua à utiliser des routes toutes neuves. Sinon on ne voit pas trop de différence aux alentours. Peut être un peu moins d’ordures.

On s’arrête au premier village pour déjeuner, autant d’animation dans les rues. Les prix paraissent identiques.

On s’arrête à Danli car ici aussi les Cubains sont venus fabriquer des cigares. Mais on ne trouve pas de fabriques à visiter. Nous prendrons juste un café frappé.

Nous traversons la capitale Tegusicalpa sans nous arrêter il est presque 18 h donc il y a un peu de circulation. C’est une ville où il y a peu de gratte-ciels, des collines et de la verdure.

Aujourd’hui nous avons bien roulé près de 200 Kms. Nous traversons des forêts de pins.

Notre premier bivouac aura lieu sur le parking fermé d’un centre aquatique à 10 kms (Aqua splash, on se demandait bien ce que cela veut dire). Nous ne verrons que le gardien à qui nous avons demandé l’autorisation, il a dû téléphoner au préalable à son chef.

MARDI

Depuis la capitale nous sommes sur un « autoroute », le revêtement est bon, il n’y a pas trop de camions. 2 péages

Nous arrivons vite dans le nord du pays. Nous longeons le Lago de Yojoa du coté Est afin de rejoindre le Parque Nacional Azul-Meambar.

Les derniers 12 kilomètres ne sont pas pavés mais la route est en bon état. Le parcours se termine par deux étroites voies cimentées avec une pente abrupte jusqu’à l’entrée du parc. Tout est bien signalisé et l’accès est impeccable.

Culture de café et d’ananas. La paysage est très vert et joli.

Des nids

Il y a un bel espace réservé pour les campeurs, les installations sont de qualité et bien entretenues. Il est aux environs de 12 h, nous mangons et ensuite je vais aller faire une randonnée, il y a 3 circuits dont un très long et qui grimpe, je prends celui du milieu et marche dans la forêt 2 bonnes heures, sans voir d’oiseaux.

Vue d’un mirador au cours de la montée

En redescendant, je pourrais me revigorer dans la cascade

En rentrant je vais aller faire un tour jusqu’à la tour d’observation des oiseaux, qui se trouve à 3 minutes de l’accueil.

Je vais rester une bonne heure à regarder au loin le vol des toucans avec mes jumelles. Trop loin pour la photo.

et le coucher de soleil sur la canopée

MERCREDI

Debout 6 h pour prendre les jumelles et l’appareil photo et retourner sur la tour, malheureusement, il y a de la brume : NADA

En redescendant devant l’accueil, un guide m’emmènera (gratuitement) pendant presque 1 heure à la découverte des volatiles.

Pas grand chose en réalité, des colibris et d’autres mais bien trop loin.

Je rejoins Bernard qui a déjeuné et nous reprenons la route vers 9 h 30.

20 kms plus loin, arrêt à NARANJAS près de PENA BLANCA au nord du lac, où il y a un bivouac sympa. Repas à l’auberge Brewery et internet l’après midi sous les arbres. Le coin est sympa, il y a beaucoup de touristes étrangers, encore des canadiens mais aussi des américains. Nous stationnons dans un grand champ devant l’hôtel pour 7 E

JEUDI

Du courage, nous allons rouler un peu plus que la veille, 140 kms, pour rejoindre la Côte Caraibe ; c’est certainement notre ultime occasion de ce voyage de nous rendre sur la côte des Caraïbes. Nous prenons la direction de TELA.

Sur la route beaucoup de plantations de cannes à sucre.

et des palmiers pour l’huile

Quelques maisons sur le chemin, plus « coquettes » qu’au Nicaragua. Nous avons l’impression qu’ici les gens sont moins pauvres que leur voisin, bien que nous lisions le contraire. Un français-hondurien nous a dit qu’il y avait plus d’écart entre les riches et les pauvres au Nicaragua, alors qu’ici l’écart est moindre.

 

A midi nous arrivons à TELA, nous nous arrêtons au jardin botanique Lancetilla. Ce jardin botanique fut créé en 1925 par un botaniste scientifique de la United Fruit Company à titre de station de recherche pour tester différentes variétés de bananes.

Lancetilla est le deuxième plus grand jardin botanique du monde en raison de sa grande variété de plantes et d’arbres détenant une importance économique. Le jardin possède une collection impressionnante d’arbres fruitiers, ornementaux, de bois durs, de palmiers, de bambous et autres plantes toxiques et médicinales.

Repas vite avalé et je pars faire la visite. En réalité à cette saison il n’y a pas grand chose à voir, aucune fleur, que des arbres,  à l’accueil on me dit que la visite dure 1 h.

Il y a bien une serre d’orchidées mais sans fleur.

Je ne comprend pas réellement où sont les limites de ce jardin et je m’écarte du sentier pavé. Le chemin ensuite est un peu caillouteux, mais assez large, je pense que je trouverai la sortie au bout.

Mais non, je marche, je marche pour me retrouver après une belle montée et après avoir traversée plusieurs cours d’eau, devant un fil barbelé.  Je suis maintenant en pleine forêt. il faut que je redescende et rebrousse chemin.

Des rencontres dans cette jungle car il y a quelques maisons.

Je ne suis pas très contente qu’il n’y ait pas de délimitation, je suis en tongs et partie pour une heure, j’ai marché 3 h. Je n’ai pas de montre et je n’ai pas pris ma balise (ce qui est un tort), ni mon téléphone avec mon GPS;

Bernard commence à s’inquiéter, il est allé à l’accueil, la dame lui a dit d’aller au devant de moi sur la route (je marche sur des sentiers). Une chance : j’arrive alors qu’il n’a fait que 200 m sinon on ne se retrouvait pas.

Nous allons chercher un bivouac dans la ville et décidons d’aller chez François qui tient la Posada Del Mar. Il est Français-Hondurien, il nous dit « vous êtes ici comme chez vous », et nous explique comment fonctionne le lave-linge et le sèche-linge, il y a une belle piscine bien propre. Nous sommes dans un décor paradisiaque, un lieu tranquille qui nous offre la baignade, l’eau, l’électricité, l’internet, un abri pour le soleil. Super. Nous resterons 2 nuits.

La piscine de l’hôtel et la maison de François

 La côte Hondurienne est particulièrement jolie avec ses plages et ses montagnes verdoyantes en arrière-plan, de belles maisons et même de belles villas.

Les maisons voisines de l’hôtel

VENDREDI

Nous commençons notre journée par un plongeon dans la piscine, je prépare mon circuit pour notre prochain pays  : Le Guatemala où il y a beaucoup de choses à voir. Je pense qu’on y restera un peu plus d’un mois.

Puis nous décidons de bouger un peu. Nous irons à MIAMI, pas très loin d’ici.

Le chemin sur une dizaine de kms est très agréable au point de vue paysage mais pas pour l’état de la route. Il y a des plantations de palmiers, on verra ce petit tas de noix. Je ne pense pas que ce soit la saison car il n’y en a pas dans les arbres et nous n’en verrons pas d’autres.

On ne sait pas qui va passer sur cette passerelle impressionnante : pas de rambarde et surtout rien aux extrémités.

MIAMI, pas en Floride, mais à 20 kms d’ici, c’est un village Garifuna. J’explique.

Le peuple Garifuna est un groupe ethnique unique ayant vu le jour lors de la rencontre d’esclaves Africains ayant échappés au naufrage de leur embarcation avec un groupe d’indigènes d’Amérique du Sud peuplant l’île de San Vincente dans les Caraïbes au début de l’ère coloniale.

En 1797, les Garifunas furent déportés au Honduras par les Anglais. Au fil du temps, plus d’une cinquantaine de villages ont été établis par les Garifunas en Amérique Centrale dont la majorité au Honduras. Malgré la modernisation, les Garifunas ont su préserver une identité culturelle très forte, leur langage et leurs coutumes.

Le petit village est situé sur une péninsule de sable étroite. Il est bordé d’un côté par la laguna de los Micos et de l’autre par la mer des Caraïbes. Le 4×4 est indispensable pour y aller. Eux n’ont pas de voiture. Ils vivent de la pêche,  ils habitent dans de petites huttes traditionnelles, sans aucun confort.

Nous arrivons sur la bande de sable qui va nous servir de route sur 8 kms, on met le 4×4, sinon impossible de rouler. L’océan à notre droite et la lagune de l’autre côté un peu cachée par les arbres et de temps en temps les huttes des habitants.

Nous avons mis 1 heure pour faire 18 Kms. Il est midi. Aussitôt arrêté, un jeune homme, Christian, nous aborde et nous propose une promenade en barque. Pour l’instant, on veut juste manger et il n’y a rien. Il nous emmène chez une dame qui se propose de nous faire griller un poisson.

Le « resto » et l’assiette bien remplie de bananes-frites et tomates. Le poisson est excellent. La cuisine est derrière les tôles posées pour abriter du vent venant de la mer. 10 E pour nous 2.

On va aller faire la promenade en lancha : pendant une heure, nous nous promenons le long de la mangrove et dans la lagune. On verra beaucoup d’oiseaux aquatiques, des singes capucins, nous avons cherché les caïmans mais aujourd’hui ils étaient bien cachés.

On arrive près des mangroves rouges, le bois est ramassé pour construire les maisons, qui durent entre 20 et 30 ans.

Une vraie forêt de mangroves avec des arbres immenses.

Des espèces différentes de pélicans.

On arrive aux abords du village de Miami, ce n’était pas la peine de faire ce circuit il y en autant ici…..

Notre stationnement dans le village, il n’y a personne, aucun touriste

On retourne à notre bivouac de la nuit précédente, chez François.

SAMEDI

On hésite à remonter sur la côte vers LA CEIBA : il y a 100 kms, la route ne longe pas la mer et là bas, c’est surtout intéressant pour ceux qui veulent aller dans les iles, ce qui n’est pas notre cas. Bernard n’est pas très chaud.

Nous décidons donc de revenir sur nos pas pendant une cinquantaine de kms et de terminer notre visite en HONDURAS par le site archéologique de COPAN près de la frontière avec le GUATEMALA.

Un petit plongeon dans la piscine, on va refaire un tour en ville, principalement sur la plage. C’est le week end, il y a maintenant beaucoup de monde.

A un feu, un homme me fait baisser la vitre pour que je le prenne en photo.

Un stand de rhum « arrangé »

Nous allons faire 100  kms sur une belle route, mais après SAN PEDRO DE SULA (la 2ème ville du pays), tout change : saleté, maisons très pauvres, les routes pleines de trous.

On fait le plein de la bouteille de gaz.

Bernard avec l’employée

et moi avec les gardiens. Comme dans les autres pays de l’Amérique Centrale, il y a des gardes un peu partout, armés.

Une soixante de kms avant l’arrivée, plus de trous, mais des travaux: ils passent d’énormes tuyaux tous les 50 mètres sous la route. Il faut ralentir, une chance il n’y a pas d’ouvriers, mais c’est comme si nous passions sur un dos d’âne. Nous sommes partis vers 10 h, un arrêt d’une heure pour manger et nous arrivons à 18 h après avoir fait 250 kms.

Arrivés à COPAN, près du site archéologique, la police ne veut pas que l’on se gare à côté d’elle, nous sommes obligés d’aller dans la cour d’un hôtel, et le soir il y a un anniversaire avec 50 personnes, nous entendrons la musique jusqu’à 1 heure du matin.

Cela va nous permettre d’étudier notre itinéraire au Guatemala.

DIMANCHE

Notre travail d’hier soir sur les cartes va nous faire changer nos plans.

Le Guatemala touche à la province du Yucatan au Mexique. Nous avions pensé, après le Guatemala, ne pas faire le Mexique et se le réserver pour le début d’année 2019, et aller en Alaska pendant l’été 2018. Mais il nous faut traverser tout le Mexique, et la Côte Ouest des USA, revenir sur nos pas, voilà beaucoup de kilomètres, au moins 10.000 supplémentaires et il ne faut pas trainer pour être dans le grand Nord en juin.

En conclusion, après le Guatemala, nous visiterons le Mexique, la saison n’est peut être pas l’idéale, mais tant pis. Nous ferons l’Alaska en terminant notre périple en été 2019 avec le Canada.

Bon voilà une bonne chose de décider (Fina et Alain nous ont conforté dans notre choix.)

A 9 h donc ce dimanche nous prenons un taxi. Une fois n’est pas coutume, c’est lui qui nous a indiqué hier soir d’aller « Au bosque » plutôt que sur une station service.

Il nous emmène sur le site à  10 mn de notre bivouac.

Nous allons prendre un guide pour la visite du site de COPAN. Située à 15 kms de la frontière guatémaltèque, c’est l’une des plus spectaculaires réalisations mayas d’une splendeur comparable à celle Tikal au Guatemala, ou de Chichen Itza au Mexique.

Au Ve siècle, COPAN fut gouvernée par une famille royale, dominée par un mystérieux souverain « le grand seigneur Soleil-Ara-Quetzal » qui régna de 426 à 435. Les rois qui suivirent le révéraient au titre de fondateur semi-divin de la cité. Cette dynastie dirigea Copan à l’apogée de la période classique allant de 200 à 900. Cette cité fut abandonnée vers l’an 1200, au début de la chute de l’empire Mayas. Elle fut redécouverte au milieu du 19e siècle.

Une racine d’un arbre qui se confond avec l’escalier

Autrefois, une fois les pierres posées, les Mayas les enduisaient de stuc et ils les peignaient.

On peut encore voir la peinture sur certains  monuments

 

On peut voir des arbres de plus de 200 ans

Là c’est un figuier étrangleur, l’arbre qu’il étrangle est un acajou, qui va bientôt mourir

Un Ceiba ou kapotier

Il reste encore 4.000 constructions non restaurées dans les environs comme celui-ci :

Le campo de pelote entouré d’édifices parallèles aux parois inclinées.  Le jeu consiste soit avec les mains, soit avec une pelote à lancer une balle sur les 3 statues (2 aux extrémités et une au milieu). Il y a 5 joueurs dans chaque camp et le gagnant est sacrifié (décapité).

sur un autel, comme celui-ci, qui représente une pelote, la petite tranchée en haut, c’est pour récupérer le sang

Devant la statue c’est encore une stèle pour les sacrifiés

A l’origine, et maintenant c’est protégé par une bâche pour les intempéries et le soleil.

Cet escalier retrace l’histoire de la maison royale

Les seuls escaliers au monde avec des hiéroglyphes

deux diaporamas pour terminer la visite

 

Sur le site il y a de magnifiques aras dans les arbres.

Il est bien fier :

Nous finirons notre séjour au Honduras par la visite de la  bourgade de COPAN RUINAS impossible pour nous d’y rentrer en voiture, il y a un portique à l’entrée de la ville. Les routes sont pavées, c’est très joli.

Je pense qu’ils appellent toutes les églises des cathédrales.

Le marché

et pour finir, un peu avant la douane, une fleur de bananier originale: elle est orange au lieu d’être mauve

La douane, c’est dimanche, il n’y a personne, on va mettre une bonne heure, on me fera cadeau des photocopies car je n’ai pas d’argent.

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