GUATEMALA : de FLORES à CHICHICASTENANGO

DU 9  MARS AU 17 MARS 2018

On vient de quitter TIKAL vers midi, nous allons manger dans un resto à EL REMATE, à quelques kilomètres de l’entrée du site. Le village est situé sur les rives du lac Peten Itza.

Notre stationnement devant le restaurant, on peut aller se baigner au bout de la passerelle (nous n’y allons pas).

Nous allons rejoindre FLORES par la rive nord du lac. Très très mauvaise route, beaucoup de cailloux, mais nous longeons le lac au plus près.

Nous mettons 1 h 30 (26 kms) pour aller jusqu’au village de SAN JOSE  où nous nous installons au bord du lac pour la nuit.

A peine arrivée j’enfile mon maillot de bain et je plonge. Voilà la plage (sans sable)

Nous passons une nuit bien tranquille.

Petite promenade dans le village

SAMEDI 10 AVRIL 2018

Le lendemain départ pour FLORES, à 20 Kms.

C’est un village bâti sur une petite île du Lac Peten Itza, relié à Santa Elena par une digue de 400 m, plein de charme. On se gare à l’entrée sur le malecon, car les rues sont étroites et pentues.

On se promène dans les rues pavées bordées de vieilles maisons, ses berges sont restaurées, mais nous ne pouvons plus faire le tour de la ville par le malecon, ni à pied, ni en voiture car à quelques mètres du pont, sur la droite, la route est inondée.

On monte jusqu’à la place centrale, il n’y a pas grand monde.

Puis on va sur les berges. Nous avions prévu de manger dans le camper, on va se laisser tenter par un petit resto avec une vue magnifique sur le village de SAN MIGUEL, en face, accessible seulement par bateau.

Nous partons sur le petit parapet, il ne faut pas que l’on croise quelqu’un.

Ici, comme par miracle, se termine la rue inondée. On imagine comment cela doit être durant la saison des pluies et on n’a pas su depuis combien de temps elle est dans cet état.

Lorsque l’on rejoint notre camper, un Van immatriculé « 61 » est garé juste à côté de nous. Ceux sont 2 jeunes d’Alençon avec leur chien qui sont partis de l’Uruguay et remontent au Canada.

Nous terminons l’après-midi à discuter et le soir on va manger dans un resto juste en face de notre stationnement.

Il y a aux alentours des discothèques et de la musique qui va certainement nous empêcher de dormir, aussi décidons nous de partir à 200 m derrière un hôtel, juste à côté du ferry.

DIMANCHE 11 MARS

Nous sommes tranquilles dans notre petit coin, échange de nos adresses, et nous allons reprendre la route pour LANQUIN.

Une église dans la ville après la digue.

Aurélien, nous a dit qu’en partant vers 11 h nous serions arrivés en fin de journée et que les 150 premiers kilomètres sont une belle route. Mais…..

Pour nous cela va mal commencer, nos GPS nous envoient par un raccourci, cela nous convient mais au bout de 4/5 kms, on trouve une piste caillouteuse, pas trop trop mauvaise mais nous mettrons tout de même 1 h pour faire 28 km avant de rejoindre l’autre route.

Lorsque l’on arrive sur une mauvaise route, on se dit cela ne va pas durer et on continue, alors que quelques fois il vaudrait mieux faire demi-tour.

A SAYAXCHE il n’y a pas de pont, on doit prendre un ferry

En attendant qu’il arrive, encore une petite famille à proximité :

Un camion en remorque qui montera avec nous

Le moteur du bateau est sur le côté sur cette petite embarcation attenante.

En  arrivant, il est l’heure du repas, on va s’arrêter sur les berges, sous une chaleur accablante, avec un cochon comme voisin

On continue par une belle route (avec des trous, mais de l’asphalte quand même). Les maisons ont un toit de chaume et on commence à voir des femmes avec des jupes longues tissées.

Peut-être du cacao qui sèche ?

Quelques kms plus loin, nous avons 2 possibilités : la grande route par COPAN qui doit faire 40 kms de plus et l’autre inscrite «main highway» sur les cartes et sur les GPS « bonne route. »

On s’y embarque à 16 h, il y a une quarantaine de kms à faire. Au bout de 10 kms, on tombe sur une piste comme nous n’en avons jamais eue depuis le Pérou : des pierres, des rochers sur lesquels il faut rouler, des virages et des montées-descentes, Bernard grogne, surtout pour le matériel. Nous ne croiserons aucun véhicule, par contre on traverse quelques villages avec un terrain de foot où il y a des hommes qui jouent, les femmes marchent souvent avec un bébé. Les paysages sont magnifiques, nous sommes en pleine montagne.

on roule encore :

Les enfants portent des charges énormes, nous avons même vu un couple avec un petit de 5 /6 ans qui portait des fagots sur son dos, comme ses parents.

C’était le début, et maintenant, cela va encore se gâter :

et oui, il nous faut rouler la dessus

Plusieurs voyageurs ont dû se faire avoir car il y a sur OVERLANDER des lieux où l’on peut coucher. Celui que nous avions choisi est à 25/30 km, nous l’atteindrons à la nuit vers 19 h 30.

Sur le chemin, nous croisons dans la nuit un homme qui titube, on se demande s’il ne va pas tomber dans le ravin, une chance mon Bernard l’a évité.

Nous progressons très très lentement.

Nous arrivons à destination avec soulagement. Une église, et, juste devant, une petite place, on demande à 2 hommes qui sont là, si on peut stationner «pas de problème».

On passe sous ces rameaux, à l’entrée du village :

Tout a bien valdingué dans la cabine, le lit est arrivé sur la table.

LUNDI

Ce n’est certes pas la circulation qui nous a dérangés cette nuit. Peut être les poules au matin.

Nous sommes l’attraction du village, les villageois sont souriants, parfois timides mais toujours très serviables. Les femmes comme les hommes ont les dents recouvertes d’un filet d’or. On donnera quelques petites tours Effeil aux enfants qui viennent nous voir, le cartable en bandoulière pour partir à l’école, il n’est que 6 h 30.

Des femmes viennent discuter, elles ont dit quelque chose sur moi qui les a fait bien rire. (elles ne parlent pas espagnol entre-elles)

Les gens aiment bien qu’on les photographie.

Le village avec ses commerces :

l’épicerie

la boulangerie

et la pharmacie

Prés du camper des oiseaux

Départ 8 h 30, 1 km plus loin, nous traversons CAMPUR. Après le village la route devient meilleure !

Une panne, quoi d’étonnant !

Un cimetière

Ces dames vont prendre le taxi

Et ensuite nous retrouvons une route asphaltée. Oh, pas pour longtemps, juste le temps de bifurquer vers LANQUIN, tout le monde dit que la route est pourrie et bien nous on la trouve bonne par rapport à celle que l’on vient de faire.

Mais les paysages sont toujours aussi beaux.

C’est une piste de 12 km bien cabossée. Nous arrivons à 10 h 10 et on a fait 20 kms.

Que fait-on à LANQUIN ? Nous continuons jusqu’à notre destination finale à 9 kms d’ici, ou nous empruntons un collectivo pour nous rendre à SEMUC CHAMPEY (notre destination) qui se situe sur une route de pierres qui monte et qui descend énormément ?

Après ce que l’on vient de faire, cela ne peut pas être pire. De toute façon, on traverse LANQUIN sans trouver de stationnement, c’est jour de marché. On continue donc tant bien que mal.

 

On traverse un pont à angle droit ça passe, les femmes attendront…

Des champs de café, puis des cacaotiers.

On arrive pour le repas du midi. On se gare sur le parking du site de :

A l’entrée, des « restaurants »

C’est un site naturel qui présente une série de chutes d’eau dans un cadre splendide, le long de la rivière Cahabon. Sur 350 mètres des petites cascades se succèdent, bordées de chaque côté par la forêt tropicale. C’est splendide.

Il est possible de se baigner dans les vasques calmes et limpides. Juste en dessous, le cours de la rivière se situe sous terre et réapparait 1,5 kms plus loin. Il faut chaud, c’est bon de se mouiller.

       

Là c’est mon Bernard

Après la baignade (j’aurais dû faire l’inverse) je vais monter jusqu’au mirador, c’est assez éprouvant mais la vue d’en haut est splendide. Pendant ce temps Bernard va se reposer et regarder les jeunes barboter.

Je ne suis pas très bien chaussée, certains passages ne sont pas évidents.

mais que la vue est belle là-haut : 

Je vais mettre 1 h 30 et le retrouverais au camper. Je dois être la dernière personne sur le site. J’ai oublié de montrer le seul animal que nous ayons vu ici. Une belle chenille.

Il va pleuvoir cette nuit, un peu d’eau c’est bien mais on aurait préféré ailleurs, il faut que demain l’on revienne sur nos pas jusqu’à LANQUIN.

MARDI

On va attendre 9 h que le soleil fasse son apparition et sèche un peu la terre. La route n’est pas boueuse, mais il va falloir faire attention aux véhicules que l’on croise. Les touristes commencent à arriver sur le site, et la route est étroite.

En chemin, dans une montée, Bernard ne va pas voir un rocher sur le bas côté. Un énorme bruit, on pense que quelque chose vient de se casser, moi que la cabine se décroche. Aussitôt arrêt pour découvrir les dégâts. Moins grave que nous pensions, le marche pied s’est relevé, une toute petite bosse et le système d’accrochage de la cellule s’est détaché.

On repart soulagé, tout de même. Il faudra AUSSI redresser le marche pied.

On s’arrête à LANQUIN, cette fois.

Puis l’on rejoint COPAN à l’heure du déjeuner, on a fait environ 70 kms.

On veut aller sur un parking dans le centre ville. A un moment, il y a des plots pour aller à gauche ou à droite de la chaussée, Bernard prend à gauche, je lui dis non à droite. Il n’y a personne, il coupe à droite.

On tourne un peu en s’égarant et l’on se retrouve dans la rue du parking, et là un policier nous arrête. Infraction, nous dit-il, tout à l’heure vous avez été à droite alors que vous étiez sur le côté des plots qui vont à gauche. Il faut bien dire que notre véhicule est voyant et ce n’est pas trop difficile de nous repérer.

Il sort sont carnet de contravention, on lui dit qu’on ne comprend pas et que l’on cherche le parking. Rien n’y fait. Il reparle de l’infraction et que nous devrons payer 50 Euros, nous demande nos papiers mais n’inscrit rien sur son carnet, je dis à Bernard je vais te rouspéter, mais il est insensible, je commence à pleurnicher. C’est vraiment un flic sans cœur et ….. corrompu. Je sors donc mon porte-monnaie et lui tends 5 E au lieu des 50 demandés, il n’accepte pas, je lui sors ensuite un billet de 100 Q. (10 E) et là, il me fait signe de lui donner mais très discrètement car il y a des gens qui nous regardent. Le sadique… Et Bernard va lui donner une poignée de main en partant et moi bêtement je vais lui dire merci.

Ce n’est pas notre journée.

Finalement nous ne nous arrêterons pas au parking, on n’a plus envie de visiter la ville. On va s’arrêter à la sortie où il y a un M’Do (pour la Wifi) et un supermarché.

On mange dans le camper puis courses au super marché. C’est un magasin comme en France, grand, propre, bien achalandé, et surtout le whisky ne vaut que 5 €. Nous avions acheté nos dernières bouteilles en Colombie 8 €, et on venait d’entamer la dernière. On fera donc un plein de 5 bouteilles, (nous n’avons pas trop de place), mais on achètera également du vin et de la sangria, pour 3 fois rien. La viande est appétissante, depuis notre retour c’est bien la première fois.

Nous avons encore une heure de route avant d’atteindre notre prochaine destination : «La Biotope del Quetzal». C’est l’une des zones protégées les plus réputées du pays, d’où l’on peut admirer le fameux quetzal. Le taux d’humidité de l’air y est très élevé.

Il y a beaucoup de camions. Nous y arriverons après 18 h, on n’aime pas car il commence à faire nuit.

Nous voulons aller au camping du site, mais il est trop tard, les portes sont fermées, il pleut et il y a de la brume, on continue, 4 kms plus loin il y a hôtel qui accepte de nous recevoir, à l’arrière de la route, bien tranquille. Ici on ne peut pas se garer n’importe où, il y a la route et de chaque côté la forêt.

MERCREDI

Debout 7 h. Il a plu une bonne partie de la nuit et ce matin c’est très brumeux, il faut dire que nous sommes dans la région nébuleuse.

Je vais partir faire une balade sur un sentier de l’hôtel qui va jusqu’à une cascade, mais il n’y a pas grand chose de spécial, je longe la grande route, je  fais demi-tour au bout d’une demie heure.

Puis nous revenons sur nos pas pour aller voir le Quetzal, mais notre camper ne peut passer la porte en hauteur, il y a bien un parking à l’extérieur, on demande au gardien si nous allons voir les oiseaux, il ne peut pas nous le garantir.

200 plus loin il y a le «Ranchito Del Quetzal» où, sur nos guides, il est spécifié que c’est ici que nous aurons le plus de chance d’en voir, nous n’y sommes pas allés hier soir car sur Overlander il est précisé qu’on ne peut y bivouaquer la nuit.

En fait on paye 40 Q. par personne pour la journée et, à tout hasard, on demande si on peut y rester la nuit, il n’y a encore personne et on nous dit OK 100 Q. pour nous 2 avec l’électricité et l’entrée du parc gratuite.

Nous sommes satisfaits : à peine installés, nous apercevons notre premier «oiseau du paradis», sur l’arbre à côté de nous, mais il pleut, les photos ne sont pas très nettes.
C’est une femelle quetzal.

Juste à l’entrée il y a de nombreux arbres qui alimentent ces oiseaux (des avocatiers en particulier). C’est un lieu où l’on rencontre des passionnés de quetzal qui viennent du monde entier.

Parlons un peu de cet oiseau qui fait rêver.

Le Quetzal a donné son nom à la monnaie guatémaltèque. Il mesure environ 15 cm de long, le mâle arbore une gorge rouge vif, un plumage bleu-vert brillant et une queue faisant plusieurs fois la talle de son corps (75 cm)

Les forêts des nuages (comme au Costa Rica) sont les meilleurs endroits pour les apercevoir, de plus il préfère la pluie au soleil. On est gâté aujourd’hui, il pleut.

La chasse pour ses longues plumes de la queue du mâle et la destruction de son habitat ont rendu cet oiseau très rare au Guatemala.

Après l’avoir bien contemplé (sous un parapluie) mais surtout parce qu’il vient de s’envoler, 4 français avec un guide arrivent. On discute et comme ils vont partir faire un petit trek de 90 mns dans la forêt, je vais les accompagner.

Nous allons jusqu’à une cascade et rentrons pour midi, beaucoup de fougères géantes, il crachine encore un peu et il fait un peu froid.

La guide nous montre une orchidée minuscule, il y en a certaine il faut les regarder avec une loupe. La fleur est directement sur la feuille.

Là aussi c’est une orchidée :

Vers 14 h, le gardien vient nous chercher, un autre oiseau juste à côté, celui-ci est encore plus impressionnant, c’est un Macho, et en plus il ne pleut plus, on le voit mieux, bien qu’il soit en contre-jour

Mais pour notre plus grande joie, il va changer d’arbre.

L’après-midi se passera sur une table dehors à attendre, j’en profiterais pour travailler sur mon blog. Pas la peine de retourner dans la forêt, c’est ici qu’on les voit.

Un peu plus tard un couple d’Hollandais arrivent pour dormir ici, ils parlent bien français et pas du tout l’espagnol, je vais leur servir d’interprète !!!!, (ce n’est pas une blague)

Nous dinerons ensemble le soir, d’un «chicheron au queso» , c’est du fromage cuit et doré à la poêle servi avec une salade. Pas mauvais.

JEUDI

Avant de partir on essaye de voir encore cet oiseau insaisissable, mais ce matin il n’y a rien, pourtant le temps est encore très humide, je vais monter sur le sentier des orchidées pour une dernière promenade, mais voilà les seules fleurs que je verrais.

On reprend la route vers Chichicastenango (CHICHI pour les locaux), une belle route pour commencer, puis arrive la tôle ondulée, de temps en temps un peu de billard et bien vite reviennent les trous. Nous ne pourrons pas arriver à destination, notre moyenne est vraiment trop faible. Nous nous arrêterons dans une station service pour la nuit.

J’oubliais : d’après « le Petit Futé », nous venons de prendre la meilleure route du pays !!!

En chemin, on va s’arrêter dans une petite ville

 

Je venais juste de dire à Bernard, qu’au moins il n’y avait plus de poussière dans ces mauvaises routes caillouteuses

VENDREDI

Il nous restait très peu de kilomètres pour arriver à CHICHI, il est 10 h 45, on rentre dans la ville, mais un policier nous empêche d’aller dans la rue menant au parking où nous voulions nous rendre. On passe par la place centrale et l’on s’égare.

On se retrouve dans des rues sans issue, et voilà il faut faire beaucoup de manœuvres pour nous en sortir, là Bernard fait une marche arrière et je suis sortie pour le guider.

Finalement en passant devant une station service un pompiste nous fait signe qu’ils font parking et surprise nous sommes tout près de la route qui mène à la sortie de la ville et en même temps à 2 rues de la place centrale et de la place du marché.

Nous sommes juste devant cet hôtel avec une cour intérieure fleurie.

CHICHI est surtout réputé pour son grand marché des jeudis et dimanches, l’un des plus grands marchés d’Amérique Centrale. Ca tombe mal nous somme vendredi, tant pis on reste ici et on visitera la ville en attendant dimanche.

Pour l’instant il n’y a pas de touristes, mais un homme va nous aborder en parlant français et comme par hasard c’est un guide qui nous propose de nous faire visiter la ville le lendemain matin. On n’a jamais fait, il nous demande 25 E pour 3 heures de visite, on ne va pas chipoter et on y va.

En attendant on se promène à travers le marché, on visite les 2 églises qui sont face à face et où des chamans font des incantations et bruler de l’encens.

Les rites précolombiens et coloniaux se mélangent à l’intérieur de l’église, dans une partie on voit cela, et près de l’autel les Saints Catholiques.

On prépare les chars pour la semaine sainte.

L’atelier

La fresque qui recouvre le mur de l’hôtel de ville des indigènes, dédiée aux victimes de la guerre civile.

A CHICHI, il y a 2 « mairies » une pour les indigènes et une pour les autres.

Dans les années 1980, un nombre effarant d’individus, essentiellement indiens, furent massacrés au nom de la lutte anti-insurrectionnelle, de la stabilisation et de l’anticommunisme. Plus de 400 villages furent rasés et la majorité de leurs habitants abattus.

Il y a du trafic jusqu’à 20 h et ensuite tout est bien calme.

SAMEDI 17 MARS 2018

A 9 h avec Oscar, notre guide, qui parle bien français, on va commencer notre tour de ville, le marché, l’église (déjà vus la veille) mais qui commence  a être décorée pour Pâques.

Le marché n’ouvrira que demain :

Personne n’y prête intention, il dort, ou il cuve son vin :

Partout au Guatemala, les femmes font des tortillas

Les bougies blanches destinées à l’église sont pour les chrétiens et les bougies de couleurs sont pour les Mayas

Des marchands de fleurs sur les marches de l’église

On s’arrête dans une fabrique de masques et de costumes qui sont portés à travers la ville lors de grandes fêtes religieuses.

(diaporama)

Les costumes que les hommes portent :

Une fabrique de couteaux

Une fabrique de chaussures

Une boucherie sur le chemin

On monte au sommet d’une colline ou se trouver la pierre du Sacrifice (Pascual Abaj), un sanctuaire dédié au dieu Maya de la terre.

Les Mayas leur portent régulièrement de l’encens, de la nourriture, des cigarettes, des fleurs, de l’alcool et du soda, pour le remercier et lui demander de préserver la fertilité de la terre.

L’entrée du site :

Ensuite nous monterons jusqu’au cimetière, près de l’entrée, il y a une place avec des divinités Mayas, et plusieurs personnes dans des coins différents pratiquent leurs cérémonies.

Ici un père met son enfant sur un « bucher » (juste en le balançant) pour le protéger d’une maladie, la maman est à ses côtés, lorsqu’il aura terminé il enlèvera son foulard qu’il a sur la tête.

Là, des femmes sacrifient un poulet qu’elles ont égorgé et dont elles font couler le sang sur les offrandes

Là, peut être ces femmes cherchent elles à trouver un conjoint ou faire revenir l’être aimé,

Des hommes dans un autre coin de la place préparent un autel pour d’autres offrandes.

Peut être pour obtenir la réussite d’un commerce, pour entreprendre un voyage sans encombre, pour obtenir réparation face à une injustice ou provoquer le malheur de son ennemi. La divinité a en effet la réputation de pouvoir faire aussi bien le mal que le bien. Ses fidèles l’adorent et le craignent à la fois.

A peine terminé, il y a quelqu’un pour nettoyer

Nous avons eu beaucoup de chance car nous verrons, en même temps, plusieurs cérémonies et Oscar demande à tous si l’on peut prendre des photos. Après leur réponse affirmative, je vais en profiter (si nous avions été seuls on ne sait pas s’ils auraient acceptés).

Ensuite on entre dans le cimetière, et là aussi il y a des cérémonies mayas, à côté des tombes, les 2 religions, Catholique et Maya, se mêlent dans un murmure mystique.

(diaporama)

Et en plein milieu du cimetière

 

A peine terminé, l’ensemble va être brulé.

Un peu plus loin, un autre groupe :

tout le monde fume un énorme cigare fabrication très artisanale.

On n’a pas osé demandé à notre guide la raison de cette cérémonie.

A midi, on repasse devant l’église où des jeunes femmes commencent un tapis, car à 15 h après la messe, il y a une procession.

Cette maman vend les jouets de ses enfants, de la batterie de cuisine toute rouillée, des vêtements.

Oscar nous quitte, nous allons déjeuner au camper et à 15 h nous sommes devant l’église qui est pleine.

Le tapis est terminé maintenant

On attend la fin de la messe en regardant les vendeurs de fleurs qui sont regroupés sur les marches, dans un effluve d’encens créé par les prieurs en haut des marches.

 

et l’activité du marché qui n’est pas encore celui du dimanche, mais déjà bien typique.

Les petits vendeurs de cacahuètes

Bien vite les fleuristes vont partir pour laisser la place aux religieux dès que la messe se termine.

 

Le marchand de barbe à papa, qui précédera la procession toute la journée

Les jeunes sortent en premier, ils seront devant la procession.

(diaporama, cliquez sur la 1er photo pour agrandir)

Et voila, la plate-forme où siège des statues, il y a 50 porteurs.

La descente a lieu difficilement mais sans encombre, ils arrivent sur le tapis, la posent quelques minutes et repartent après l’avoir bien piétiné

Et voilà maintenant l’état du tapis, la procession est encore entrain de faire ses manœuvres pour prendre la route à droite que le tapis est déjà nettoyé !

Et les porteurs qui partent faire le tour de la ville :

La foule regarde (et pas que la foule)

Et voilà cela va durer jusqu’à 23 h, pour notre part, nous en resterons là, bien que nous les retrouverons devant le camper à 19 h. Ils vont faire le tour de la ville, en gênant beaucoup la circulation…

On continue de se promener dans les rues aux abords du marché et de la place centrale

En passant connaissez-vous ces fruits  :

Vers 19 h, nous retrouvons la procession qui passe devant notre stationnement, avant de prendre le virage, il fait encore jour.

Il faut près 1/2 h pour tourner dans la rue à angle droit, marche arrière, marche avant et voilà la nuit est tombée

ils sont juste à côté de nous :

La musique et les marchands ambulants suivent le cortège :

Nous allons nous coucher.

DIMANCHE

Nous avons décidé d’aller nous promener au marché assez tôt (7 h) avant que le flot des touristes arrive. Il y a des étals partout, dans notre rue c’est du maïs.

On arpente ce marché riche en couleurs qui rassemble de nombreux paysans des environs, faisant le déplacement pour vendre leurs récoltes.

Un marchand d’élingues

Des repas sont servis à toute heure dès 6 h

On va aller dans le quartier des volailles que notre guide nous avait indiqué la veille : là des femmes côte à côte proposent une poule, un dindon.

Un peu plus bas dans la rue nous verrons même des  lapins et des petits chiots.

Petits chiots à vendre :

C’est incroyable, et c’est tous les dimanches comme cela !

On retourne aux alentours de la place, beaucoup d’artisanat et vers 10 h des touristes à tous les coins de stands.

Toujours des costumes magnifiques*

On achète quelques fruits et légumes, de la crème fraiche à un marchand de fromage (la même que sur le marché de Courseulles, c’est-à-dire excellente), on retourne au camper pour déposer nos achats, et on repart.

Ici nous n’avons pas fait la queue :

Le porte-monnaie n’étant plus très plein, on décide de tirer de l’argent dans un distributeur, 2.000 Quetzals le maximum de ce que l’on peut prendre au Guatemala, bien mal nous prend, on aurait pu le faire au retour. On se partage l’argent avec Bernard puis l’on retourne à travers les stands, la foule maintenant est bien présente.

Achat de petites babioles et je m’aperçois que le bouton de mon pantalon est ouvert et qu’il n’y a plus d’argent. Bernard regarde dans ses poches : les billets sont toujours là, mais dans la poche où il avait mis la carte bleue, il n’y a plus rien.

C’est la première fois que l’on met l’argent dans nos poches, d’habitude nous prenons toujours un petit sac à dos. Il y a un policier à tous les coins de rue, on va voir le premier et il nous envoie à une femme policier juste en face de lui qui fait partie de la police touristique.

Elle nous emmène à son bureau, qui se trouve à côté de la station service où nous sommes garés, et là un policier nous demande le numéro de téléphone de notre banque pour faire opposition. Bien sûr, on ne l’a pas sur nous. Il faut retourner au campeur, elle nous accompagne. Malheureusement le numéro est dernière la carte bleue. On cherche, on remue les tiroirs pour finalement trouver un relevé de banque qui était destiné à l’Ambassade pour notre visa, où il y a un numéro de téléphone.

Je retourne au poste, toujours accompagnée, Bernard reste au véhicule, car on a tout retourné et on a peur que quelqu’un nous ait suivi. Je vais faire l’opposition de ma carte sur le portable de la police, puis on prend un tuc-tuc et on va aller au commissariat principale pour faire la déclaration de vol, toujours avec la policière.

Elle va me ramener à notre véhicule. Il est 10 h 30 et l’on a  qu’une envie, c’est de fuir ce village.

On part pour le lac Atitlan, pas très loin de CHICHI.

Un des problèmes criant du Guatemala concerne la disparition de ses forêts à un rythme effréné. Des forêts vierges entières ont disparu pour faire place à l’agriculture de subsistance. Une zone de forêt est entièrement abattue et brûlée jusqu’au sol, les cendres fertilisant les jeunes pousses. Mais seulement pour une période de deux ans, car le sol des forêts tropicales est très pauvre en nutriments, ces derniers se retrouvant surtout dans les arbres eux-même.

Et bien sûr, on se perd, on suit le GPS de ma tablette, et j’ai oublié d’enlever le mode « piéton ». Bernard indiquait sur le sien 48 Kms et moi la moitié.

Nous avons décidé d’aller à SAN MARCO, un petit village sur le bord du lac. A l’entrée de Solola, on prend de toutes petites rues, puis une très mauvaise, on traverse 2 ou 3 villages et à un moment, d’après mon GPS, nous devons prendre une route à droite mais il n’y a aucune route.

Je descend de voiture et là je m’aperçois qu’il n’y a qu’un petit sentier pour piéton. Il nous faut faire demi-tour, pourtant  la route où nous sommes s’arrête juste avant Tzununa qui se trouve sur le bord du lac à 3 ou 4 kms de SAN MARCO par le fleuve.

On l’a mauvaise… par chance nous pouvons bifurquer vers Santa Lucia et ne pas revenir complètement sur nos pas. La route deviendra normale.

Une belle place centrale pour un tout petit village et sa municipalité.

La suite pour la visite du Lac et les fêtes pascales à ANTIGUA sur le prochain article.

J’ai eu un problème sur l’article précédant, pendant 15 jours je n’ai plus eu accès à mon site, il a fallu qu’Audrey prenne contact avec notre hébergeur, et comme vous avez dû vous en apercevoir, vous ne pouviez pas mettre de commentaires, aussi je vous remets la phrase qui terminait mon article :

« Et surtout pour ceux qui lisent le blog, ne partez pas sans laisser un petit commentaire ou juste un petit « coucou les voyageurs » cela nous ferait bien plaisir ».

 

 

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