LA PENINSULE DU YUCATAN

DU 12 AVRIL AU 3 MAI  2018  

C’est parti, nous allons découvrir la péninsule de Yucatan, célèbre pour sa Costa Maya et ses plages de sable fin. Le Yucatan c’est aussi des kilomètres carrés de jungle et un des berceaux de la civilisation Maya avec des dizaines de citées et temples. Yucatan signifie « je ne sais pas » car lorsque les premiers espagnols sont arrivés ici, ils demandaient comment s’appelait cette région et les Mayas leur répondaient « Yucatan ».

Nous entrons d’abord dans la province du Quintana Roo, dans le Yucatan, il y a 3 provinces, le Quintana Roo dans le sud est, le Yucatan au nord, et le Campêche à l’ouest.

Au Mexique, le piéton est roi, ce qui change par rapport aux pays précédents, si on ne les laisse pas passer sur les topes (qui servent de passage clouté), on a une amende de 16 salaires, mais il n’est pas précisé si c’est une heure ou un mois de salaire !

Depuis, je me suis renseignée, c’est une journée de salaire.

Et celui-là ! c’est certainement pour nous.

La route monotone, rectiligne, plate, de quoi s’ennuyer… Bernard pourra enfin utiliser son régulateur de vitesse. Les Topes continuent de nous accompagner au fil des kilomètres.
Nous arrivons sur la côte à Chetumal. Nous voulions aller au camping de Yax Ha, mais rien à faire pour faire descendre le prix, ils nous demandaient 450 P. On arrive à 350 mais on ne cédera pas, on veut 200 pesos.

Nous filons à la Laguna de Bacalar à 40kms. On ne regrette pas, c’est splendide, il fait du vent et la température redevient plus clémente.

C’est une lagune d’une eau douce claire et turquoise surnommée la lagune des 7 couleurs pour ses eaux cristallines.

Nous nous installons au 1er balneario en arrivant du sud, il s’agit d’endroits où on peut se baigner. C’est la plupart du temps privé, il faut donc payer quelques euros, car tout le reste est inaccessible : hôtel ou propriété privée.

Photos prises depuis l’intérieur du camper

Nous n’avons qu’un petit accès pour aller à l’eau, car tout au bord il y a des stromatolithes et il ne faut pas marcher dessus.

Il s’agit d’une formation rocheuse d’origine biologique souvent calcaire qui se développe en milieu aquatique peu profond, marin ou d’eau douce. Les stromatolithes sont constituées d’une couche de bactéries et d’une couche sédimentaire. La sédimentation semble être une forme de cristallisation induite par les bactéries dans une eau presque saturée en sels minéraux, ce qui explique la forme en boule des stromatolithes, alors qu’une sédimentation normale créerait une structure en feuillets horizontaux superposés.

J’avais déjà eu l’occasion de voir une plage entière, en Australie, recouverte par ces formations, c’est assez impressionnant. Le stromatolithe en tant que structure n’est pas vivant, seules les bactéries qui le construisent le sont. Selon les cas, l’intérieur du stromatolithe peut être quasi-plein ou laisser une quantité significative de vide dans lesquels d’autres bactéries ou organismes peuvent trouver abri. C’est pour cette raison qu’on nous interdit de marcher dessus.

Sur le terrain il y a des Suisses avec 2 enfants dont un de 8 mois. Et dans la journée se joindront à nous un Français qui voyage seul – 40 ans, il a tout abandonné en France et cherche un coin où s’installer en Amérique Centrale –  et un autre camper avec 2 hommes Suisses.

Nous allons passer notre temps à buller en regardant les couleurs du lac et à nous baigner. Dans l’eau il y a des balançoires et des hamacs, on a toujours pied. Un vrai régal.

JEUDI, VENDREDI, SAMEDI

Ce matin, le temps est partiellement couvert, mais j’irai tout de même voir les poissons, il n’y en a vraiment pas beaucoup, l’eau est chaude et transparente

Personne pour me pousser sur les balançoires, je ferais donc du hamac dans l’eau, un peu plus loin

Nous restons 2 nuits sur cette lagune digne des plus beaux paysages de carte postale. Je crois que c’est la première fois que je vois de l’eau avec ces couleurs.

La nuit a été un peu moins agréable. C’est vendredi et dans la soirée sont arrivés 3 jeunes avec une tente, ils ont parlé et rigolé jusqu’à 3 heures du matin.

On décide donc de quitter ce lieu pour le weekend. Nous n’irons pas très loin. À 10 kms en revenant sur nos pas, le Français nous a indiqué un endroit superbe où on pouvait nager. Nous y allons, mais avant on s’arrête au Cenote Azul pour voir de quoi il s’agit. Malheureusement, il est un peu tôt et la couleur de l’eau n’est pas très jolie. On regarde seulement (je vous expliquerais plus tard ce qu’est un cenote).

Nous arrivons donc au restaurant « Los Rapidos » situé sur la rivière entre les 2 lagunes.

Encore un lieu enchanteur

Inimaginable comme l’eau est transparente

On se laisse flotter dans l’eau, c’est magique.

Nous déjeunons ici d’une grande assiette de ceviche de crevettes et poulpes. Excellent.

Les Mexicains arrivent en fin de matinée, nous partons vers 14 h.

On longe le lac pour s’arrêter sur la place de BACALAR près du fort. Puis l’on décide d’aller jusqu’à Mahahua, petit port sur les Caraïbes, à 100 kms d’ici.

À une trentaine de kilomètres, dans le village de San Pedro, tout le long de la rue il y a des marchands d’ananas. On s’arrête pour en acheter 40 centimes d’euros pour 4.

Je cherche mon porte-monnaie partout, et impossible de mettre la main dessus. On demande à une marchande de téléphoner au restaurant, mais le numéro n’a pas l’air d’être bon. On fait demi tour.

On va d’abord aller voir sur la place où nous nous sommes arrêtés et on questionne les petits vendeurs qui sont là. Nada.

On commence à stresser car il y a ma nouvelle carte bleue à l’intérieur.

On file au restaurant. Et là, à la caisse, quelqu’un l’a ramenée, je retrouve ma centaine d’euros à l’intérieur et ma carte. Après avoir demandé qui l’a ramenée, on me dit un serveur, et à ma demande, on va le chercher pour que je le remercie d’un bon pourboire.

Quelle peur…. Je me voyais déjà en train de prévenir ma banque et de recommencer l’envoi d’une nouvelle carte.

Plus le temps maintenant d’aller jusqu’à Mahahual. On va s’arrêter à l’extrémité du lac à Buenavista sur un petit balneario où il n’y a personne. Nous prenons l’électricité dans les petites huttes en bois. La famille qui est là est plus que gentille. 80 pesos.

Avec des enfants c’est un coin superbe (François c’est pour toi, après ton retour de France)

Dans le restaurant, il y a un métier à tisser avec un hamac en cours de fabrication

Il y a 3 hommes qui boivent une bière sur un petit muret, on va les voir pour discuter un peu. Et un des 3, demain matin, part à Mahahual. On lui propose de l’emmener. Tout content, il nous vante le coin où il habite. Et justement il tient une cabanas « La Langoustina » (La Langouste). Il est sur ioverlander, car on peut se garer devant chez lui. Ce n’est pas là que nous voulions aller, mais près du phare, tant pis on change notre programme.

Ils vont nous donner des fruits à manger

DIMANCHE 15 AVRIL

Il a plu cette nuit et cela continue. La laguna n’a plus ses belles couleurs ce matin. Pas de baignade avant le départ.

Et nous voilà partis avec Miguel. En route achat des 4 petits ananas.

La route est toujours aussi bonne, sans tope car il n’y a pas de village.

Mahahua est un petit village d’où l’on peut rejoindre l’ile « BANCO CHINCHORRO », 45 kms de long sur 14 de large. Il faut 1 h de bateau pour y aller. Ici se trouve le plus grand récif coralien de l’hémisphère Nord.

A Mahahua, on peut faire du snorkening ou de la plongée en bouteille à une centaine de mètres du rivage  : la barrière de corail est très proche.

Nous allons nous installer devant la Casa de Miguel, les pieds (ou les roues) sur le sable blanc.

La vague blanche : c’est la barrière de corail.

Photos ci-dessous prises le lendemain matin

On commande une langouste pour midi, on l’aura à 15 h, il ne faut pas être trop pressés. Il nous installe une table sur le sable et au moment de nous apporter les couverts : un orage. Vite, il faut se mettre à l’abri, on ira près de sa maison, car il n’a pas de salle de restaurant, chez lui on mange sur le sable

On attend les langoustes, la mer n’est pas très bleue, l’orage approche.

L’après-midi la pluie va continuer par intermittence. Nous restons dans le camper à mettre à jour le blog en bénéficiant de la wifi de l’hôtel juste à côté. Mais elle est très lente, lorsqu’elle fonctionne.

Ici, à l’extrémité du village, il n’y a pas l’eau courante ni l’électricité. Miguel nous a dit qu’il pensait que d’ici 2 ou 3 mois, la commune installera l’électricité. En attendant il y a un panneau solaire et un compresseur qui fonctionne toute la journée. Nous ne lui demanderons pas d’eau pour notre voiture et dans la douche, on utilise le tuyau du jardin qu’il nous branche. Comme il nous a dit, c’est très rudimentaire.

LUNDI

J’ai pris une excursion pour aller faire du snorkening. Bernard reste sur le plage, comme vous avez dû vous en rendre compte il n’aime pas l’eau sauf sur un voilier.

On part du village et le bateau nous emmène juste devant notre stationnement. Un guide nous accompagne pour nager.

Nous verrons d’abord des coraux, jaunes, violets et bruns (pas de rouge, de vert ou de bleus…) et des poissons. C’est pas trop mal, c’est le plus beau spot de ce que l’on a fait pour l’instant en Amérique. Bien sûr après la grande barrière d’Australie, on est très de difficile et exigeant.

On nage un peu plus loin pour voir les tortues, là où il n’y a plus de coraux mais des algues. S’il y a des tortues il n’y a pas de poissons, nous dit le guide. On en verra une dizaine, pas farouches du tout. Je n’ai malheureusement pas d’appareil pour aller sous l’eau. Si Bernard était venu sur le bateau, on aurait pris l’appareil, l’eau est tellement transparente qu’on les aurait vues.

Au bout d’une heure de natation on rentre.

L’après-midi, après un repas de ceviche de crevettes excellentes et d’un filet de poisson toujours fait par notre chef Miguel, on va aller faire un tour dans le village. Il n’y a pas grand monde, et en dehors du malecon piétonnier, il n’y a pas plus de 3 ou 4 rues.

Cette fois pas d’orage. Mais toujours en fin d’après-midi le vent se lève et il fait même un peu froid, 22/23°.

MARDI 17 AVRIL

Je vais retourner à pied et en nageant sur le site où nous étions avec le bateau. Ce n’est pas trop trop loin et il n’y a pas beaucoup de profondeur.

Je ne verrais pas de tortues mais des poissons comme le matin, plus des oursins rouges et une muraigne. Pas de raie.

L après-midi ballade à pied dans le village, c’est très calme.

Des ramasseurs d’algues

MERCREDI 18 AVRIL

A 8 h, on cherche un bateau pour nous emmener à l’île de Chicheron, Miguel m’emmène en moto en ville mais malheureusement il n’y en pas aujourd’hui car le vent est du nord et l’après-midi il aurait du mal à rentrer. Je pense surtout qu’il n’avait pas assez de clients, une agence nous a dit vendredi. Le prix est de 850 pesos départ 9 h retour 17 h, tout compris avec le repas et le matériel de snorkening, du côté de Tulum le prix est plutôt de 2.000 pesos.

Au réveil nous avons eu une surprise : un énorme bateau de croisière est accosté sur une jetée à l’extérieur du village. Et il en arrive un autre. Le complexe portuaire qui a été aménagé est à quelques kilomètres du village, cela n’a pas gâché le charme de l’endroit.

Nous avons décidé de partir aujourd’hui, mais avant, on va aller faire un tour sur le malecon, voir l’animation.

On se gare près du phare.

des pêcheurs juste à côté

Et bien évidemment tout a changé, des stands sont installés partout, des masseuses à ne plus qu’en faire, et l’animation n’est plus comparable, beaucoup de touristes parlent français, avec le bel accent du Canada.

Nous partons déjeuner au nord du village sur la côte par une piste sableuse, à PARAISO, c’est un des rares accès à la mer, il y a juste 3 maisons et plein de Quads

Puis l’on revient sur nos pas pour rejoindre la route principale qui nous emmène à TULUM,  presqu’un autoroute.

Nous avons été bloqué par un accident, la remorque d’un poids lourds COCA-COLA s’est retournée, il n’y a eu aucun blessé, mais tout le chargement de la remorque s’est éparpillé sur la chaussé et sur les bas-côté. Et là imaginez, la foule qui se jette sur les canettes. Les gens sortent des voitures avec des sacs, font des voyages jusqu’à leur voiture, les déchargent et recommencent. En attendant que cela dégage, il y a même des voitures qui sont venues de la ville à proximité, c’est pas le bouche à oreille, mais les portables qui ont bien fonctionné entre eux. J’étais un peu choquée et je n’ai pas osé prendre une seule bouteille. J’ai parlé avec un policier, il a trouvé cela normal.

Nous allons directement sur le bivouac indiqué par Fina et Alain, dans une petite allée qui mène à la plage Pescadores. Il faut arriver après 18 h sinon nous ne trouvons pas où stationner. Le soir nous avons le chemin, la plage et la mer pour nous seuls.

JEUDI

Nous partons visiter le site archéologique de TULUM ; Il s’agit d’une cité maya fortifiée dominant la mer. Ce site est unique car il surplombe les Caraïbes du haut des falaises sur lesquelles il repose.

(diapo)

1 h 30 de balade c’est beaucoup avec cette chaleur, mais on profite du vent du large, il y a un accès pour aller se baigner

Nous avons décidé d’essayer d’aller jusqu’à PUNTA ALLEN, c’est un petit village de pêcheur situé à l’extrémité d’une étroite bande de terre à 50 kms de l’entrée de la Réserve de Sian Ka’an. Je dis essayer car partout sur les guides et sur Ioverlander, il est indiqué que c’est une très mauvaise route. Si c’est le cas nous ferons demi-tour.

Il faut d’abord traverser la zone hôtelière sur 8 kms, on met déjà un certain temps, car la rue bordée d’hôtels est étroite, il y a de la circulation et des voitures mal garées. On passe par l’entrée de la réserve où l’on doit payer quelques euros, mais personne ne nous demande quoi que ce soit, on continue sans nous arrêter.

A partir de là, c’est une piste, mais surprise très belle, bien plane, avec de fins graviers, on se pose réellement des questions sur « la plus mauvaise piste du Mexique » que quelqu’un a noté sur Ioverlander en janvier de cette année !

Elle est bordée de palmiers, nous sommes à l’ombre ; il nous faut éviter, non pas les trous, mais les iguanes.

On pensait voir la mer à gauche et la lagune à droite, mais impossible, il y a des arbres et aucun accès à la mer, tout est fermé et lorsqu’on arrive à la voir, interdit de s’arrêter. Nous sommes dans une réserve…

Nous faisons 40 kms en 1 h 15 et juste après la piste change. Sur le bas côté il y a 2 énormes engins : rouleau compresseur et niveleuse, cela explique pourquoi la route était bonne jusqu’à présent.

Il nous reste 12 kms, au bout de 2, on hésite à faire demi-tour et on mettra finalement plus d’une heure pour les faire. Des trous partout, qu’on ne peut pas éviter. On pense que depuis le début de l’année, ils ont commencé les travaux mais n’ont pas terminé.

Nous n’avons même pas pu nous arrêter pour le repas du midi, le peu d’endroit accessible : des algues et des poubelles. En ville on ramasse les algues mais pas ici.

Le village se trouve au bout de la route, 400 habitants vivant surtout de la pêche. Les coopératives du village organisent des sorties en mer pour la pêche sportive. Nous pouvons nous installer un peu partout au bord de l’eau, mais il y a énormément de vent et nous préférons nous mettre un peu en recul, face au poste de police.

La petite maison blanche c’est le siège de la police municipale (1 gendarme en moto)

Nous sommes juste devant un embarcadère

On se promène dans le peu de rues et le soir on dine au restaurant près de notre bivouac, de poulpes et de crevettes.

A côté du restaurant, il y a « la maison des iguanes ». Il a été aménagé un monticule de pierres, et les iguanes vivent là : dans la journée, elles se font bronzer au soleil et le soir, elles se cachent sous les pierres

VENDREDI

La nuit a été des plus calme. On repartira vers 9 h. Même temps pour retourner jusqu’à TULUM.

On s’arrête pour prendre des photos lorsque la mauvaise route se termine, c’est le seul endroit ou l’on peut s’arrêter et voir la lagune, il y a beaucoup de jeunes qui ont pris un tour de TULUM et qui partent en excursion pour voir des tortues, des dauphins, des crocodiles….

On fait un arrêt sur le pont, d’où la vue sur la mer et sur la lagune de l’autre côté est magnifique. L’eau est transparente, on voit les poissons, On a réussi à voir un crocodile qui marchait dans le fond et qui est allé dans la mangrove.

L’ancien en parallèle

D’un côté la mangrove, de l’autre la mer avec des pêcheurs.

En arrivant, comme nous avons besoin d’un peu de fraicheur et que l’accès aux plages est impossible nous allons nous baigner dans le « GRAN CENOTE » à 3 kms de la ville.

Un cenote c’est un puit naturel souterrain de la région du Yucatán (on en dénombre plus de 6 000).  Le sol dans cette région, principalement constitué d’une plaine de roc calcaire donc poreuse, a entraîné la formation de cavernes et d’un réseau de tunnels où l’eau s’est accumulée.

Les cenotes qui se retrouvent à la hauteur du sol ressemblent à des lacs alors que d’autres plus profonds servent de point d’entrée à des réseaux complexes de tunnels souterrains. Ils sont souvent reliés au réseau  de rivières souterraines qui sillonnent la péninsule. Dans plusieurs cavités la lumière pénètre par des trous localisés au plafond de la caverne. La couleur de l’eau, toujours claire, varie du bleu profond au vert émeraude. On en trouve aussi bien en ville que dans la jungle.

Le Gran cenote,  porte bien son nom. Il est grandiose avec ses couleurs, son réseau de tunnels sous-marin et son environnement luxuriant.

On nage en passant sous les tunnels

On nage ici avec des petites tortues et des oiseaux. On peut louer masque et tuba (j’ai le mien). On ne doit pas mettre de crème solaire pour ne pas polluer l’eau.

Il y a plein de nids minuscules sur notre tête

Après la baignade et le repas que nous prenons sur le parking, nous allons à une vingtaine de kilomètres à AKUMAL C’est une très belle baie avec une immense plage de sable blanc, mais malheureusement l’accès y est très difficile. Entre TULUM et ici, se succèdent des hôtels de grand luxe, dont on ne voit sur la route que l’entrée immense.

Arrivés dans le village d’AKUMAL, il y a la plage publique, on se gare (100 pesos le parking) et on veut aller sur la plage, car ici on nage avec les tortues. Et là surprise, depuis quelques mois, il faut payer 100 pesos par personne pour y avoir accès. Bon on paye, mais encore une belle arnaque, on ne peut se baigner que dans quelques mètres carrés, sinon on doit encore payer 25 dollars (par personne) pour nager ailleurs. Dans ce cas, on nous donne un gilet de sauvetage et on peut se baigner avec un guide pendant une heure et voir les tortues.

Nous n’avons pas payé pour les tortues, des français nous ont dit qu’après 17 h les guides partent et qu’on peut essayer de s’y risquer. On se baigne (ou plutôt on barbotte) dans une zone bien limitée, on a pied jusqu’à la taille maximum, pas très agréable si on aime nager. Il faut bien préciser qu’en général les mexicains ne s’aventurent jamais beaucoup dans l’eau, ils restent agglutineés à quelques mètres du rivage sans nager.

Nous sommes arrivés ici, un peu après 16 H, si nous avions su cela à l’entrée on ne serait pas venus, les gens sur la plage sont les uns sur les autres, comment cela doit être le week end…

A 17 h, effectivement les guides partent, mais il y a toujours les gardiens sur la plage et personne ne passent sous les cordes. 2 ou 3 personnes vont tout de même s’y risquer, on siffle de la plage, mais personne n’y prête garde, alors je vais faire comme eux et j’y vais.
De magnifiques tortues, assez imposantes se promènent sous l’eau. Cela me rappelle les Galápagos. Elles se nourrissent d’herbes marines et dans la parcelle accessible gratuitement, les herbes ont dû être enlevées, c’est pour cela qu’elles ne vont pas à cette endroit.

Le parking ferme à 18 h, nous sommes donc obligés de quitter la plage. On demande l’autorisation de coucher là, mais ce n’est pas possible. On pourra se mettre sur la route un peu plus tard. Mais à l’extrémité de cette route, il y a la laguna Yal-Ku où nous voulons aller le lendemain matin.

Nous décidons donc d’aller voir comment c’est là-bas. C’est une zone protégée, mais pas les environs semble-t-il… il n’y a que des villas. A 200 m de l’entrée, on trouve entre 2 résidences, un passage qui mène sur des rochers. On décide de s’installer là, le gardien d’une des 2 résidences vient nous voir, on lui demande et il nous dit « pas de problème ». Dans cette résidence il semblerait qu’il n’y ait personne.

Et voilà notre bivouac

On entendra seulement le ressac sur les rochers et l’on verra plusieurs iguanes aux alentours. Un vrai régal, il fait chaud mais il y a un peu de vent. Les vacances….

SAMEDI  21 AVRIL

Nous ne sommes pas trop pressés de partir, mais on a un peu peur qu’il y ait beaucoup de monde si l’on tarde pour aller à la laguna de :

Départ 10 h 30. On se gare devant l’entrée, une chance il n’y a pas grand monde. 250 pesos l’entrée (et oui cela a bien augmenté depuis que Fina et Alain sont passés ici, c’était 180), on demande si on peut aller voir, on ne veut pas risquer d’avoir une surprise comme la veille à la plage, et là c’est magnifique, une lagune transparente, on voit déjà les poissons au bord. D’après notre guide de voyage il y a des tortues et des raies mantas. Un jardin est aménagé le long du rivage. On y va, c’est tellement beau.

Si l’on veut un fauteuil sous un abri, le matériel de snorkelling et un casier,  il faut encore payer. On s’installera donc à l’ombre sur un banc. Il y a un petit restaurant à l’intérieur.

Une fois avoir réglé, on nous dit que nous ne devons nous baigner que sur la gauche. Je ne sais pas pourquoi, car on voit des gens à droite dans l’eau.

Je vais donc aller dans l’eau et commencer par la …. droite. Il y a un groupe de personnes, je vais les suivre. En fait, ils nagent tous avec un gilet et un guide les accompagne.

Il y a beaucoup de poissons multicolores et l’eau est tellement calme que c’est un plaisir de nager. Je vais rester presque 2 heures sans revenir voir Bernard. Il n’y a pas grand monde et le groupe que je suis à distance va aller presque jusqu’à la mer.

Je n’irais pas à gauche pour l’instant, je vais donner le masque à Bernard pour qu’il me remplace, mais comme je vous l’ai dit plus haut, ce n’est pas son truc, il va rester 10 mn. Ce qui va me permettre de me reposer et ensuite je vais découvrir ce qu’il y a  de l’autre côté.

Peut être un peu plus de petits poissons, mais toujours pas de raies ni de tortues. Ce n’est pas grave pour ces dernières mais j’aurais bien aimé voir une raie manta. Il y a aussi un peu plus de monde. Des groupes sont arrivés. Toujours pas de mexicains, que des étrangers : canadiens, français et surtout américains.

Comme le camping car est juste à côté, je demande si on peut revenir après le repas, pas de problème on nous avait mis un bracelet, c’est pour la journée.

Pendant que Monsieur va faire sa petite sieste, je vais y revenir mais je ne me baigne pas, je vais me promener dans le jardin et surtout regarder les poissons depuis le rivage.

Juste à côté de moi, à un moment, il y a un espèce de serpent sur les rochers qui va rentrer bien vite dans l’eau lorsque je me suis approchée

Et cet oiseau, dont je ne connais pas le nom

      

Il change de place :

et ce héron de l’autre côté dans la mangrove

On repart de ce lieu idyllique vers 16 h, nous avons encore une trentaine de kms à faire aujourd’hui pour rejoindre notre prochaine destination :

PLAYA DEL CARMEN 

Ce n’est certainement pas un endroit pour les camping-caristes, mais pour moi c’est un pèlerinage, j’y suis venue une semaine, il y a 20 ans pour le mariage d’Emma et Hubert. Je voulais retrouver l’hôtel où nous étions.

Et je l’ai retrouvé, il n’y a plus l’immense plage devant, et surtout la ville est méconnaissable. Que des touristes et tout ce qui va avec.

On passera la fin d’après-midi à nous promener dans la rue qui longe la mer, la Quinta. La plage est décevante, elle est très étroite et au bord de l’eau il y a beaucoup d’algues.

(ici devant l’hôtel, ils les ont enlevées )

Il n’y a pour ainsi dire personne, tout le monde se promène sur cette artère piétonne bordée de commerce allant des magasins de luxe aux petites boutiques et surtout des restaurants et bars.

Sur une place, on assiste à un spectacle de Voladeros, hommes volants qui s’élancent d’un mât en bois de 30 m de haut, les chevilles attachées d’une simple corde. Cette pratique rituelle date depuis des siècles (on a rien inventé avec le saut à l’élastique)

5 hommes en haut, dont 4 font tourner la plate forme pour enrouler la corde autour du mât, le 5ème au milieu danse et joue du tambour attaché à une flûte, lorsqu’il s’arrête les autres se jette aussitôt dans le vide, les bras tendus, la tête en bas.

Puis des musiciens

L’Ile de Cozumel en face, comme l’île des Mujeres on y voit de grands immeubles. Nous n’irons pas.

Pour la première fois nous allons bivouaquer sur le parking d’une grande surface, et plus particulièrement un WALMART (il parait qu’aux USA nous n’aurons pas beaucoup d’autres possibilités, à vérifier). Ils sont gardés.

Nous avons très mal dormi car il y avait de la musique dans un bar certainement pas très loin jusqu’à 1 h du matin.

DIMANCHE

Course au Walmart et on quitte PLAYA DEL CARMEN vers 10 h mais avant nous allons à la boulangerie française « chez Céline » et on se laisse tenter par des éclairs, Paris-Brest et fraisier et oui tout cela et aussi bons qu’en France.

On s’arrête à midi à PUERTO MORELOS, petit port de pêche où nous espérions trouver du poisson à acheter, mais rien.

Les cyclones dont celui de 1955 ont fait plier le phare

Pour notre repas ce midi, on se gare à l’ombre, tant pis pour le panneau solaire. On visite le village, toujours pleins d’Américains.

Nous tenions également à voir CANCUN, sachant que c’est pas trop notre truc, mais on voulait se rendre compte. On est servi.

Avant 1970, le petit village de Cancun n’avait qu’une centaine d’habitants, aujourd’hui un peu plus de 600.000, et reçoit 7 millions de touristes par an. La ville est née lorsque le gouvernement décida de désenclaver Acapulco en créant de toutes pièces ce nouveau centre touristique dans les Caraïbes.

Sa réputation n’est plus à faire, loisirs et distractions en pagaille, des hordes de touristes américains.

Une enfilade de mégacomplexes au luxe clinquant entre la lagune et la mer d’un bleue « paradisiaque ». On commence donc par cette zone hôtelière, qui est juste à l’entrée de la ville.

C »est dimanche on ne peut stationner nulle part, c’est envahie par des complexes hôteliers et des centres commerciaux, on ne peut même pas voir la mer et encore moins l’horizon.

Les rares places de parking sur ces 25 kilomètres sont prises d’assaut. C’est même très frustrant d’imaginer que les habitants d’ici n’ont pas accès à ces plages magnifiques. En théorie toutes les plages sont publiques mais il faut traverser les halls d’hôtels pour y aller ou réussir à se faufiler entre 2. Pensez-vous qu’ils vont laisser passer les indiens ? Evidemment non !!!

Nous continuons donc notre chemin et on va en ville voir où l’on peut stationner. Il n’y a pas de touristes, ni grand monde. Pas de circulation, les avenues sont larges. On va trouver dans le centre un endroit tranquille : une place près d’un petit parc entouré de maisons bourgeoises en retrait de la rue.

    

Maintenant que nous sommes rassurés pour ce soir, on peut continuer la visite de la ville.

Dans le nord de Cancun il y une presqu’île « Isla Blanca » on n’a aucune idée de ce que c’est. Il faut bien qu’on s’occupe, ce n’est pas très loin d’où nous sommes, on y va.

Pour commencer on longe la mer face à l’île Mujeres, on passe devant l’embarcadère.

Nous ne sommes plus dans le quartier huppé, les plages ici sont très petites et la mer est moins bleue, c’est le quartier des locaux.

On pensait trouver une mauvaise route (sur la carte elle est en pointillée) et c’est le contraire un grand boulevard tout neuf dans la nature mais… elle aboutit à la construction d’une autre zone hôtelière. Il y a déjà l’hôtel de la chaîne « Riu » qui est presque terminé (il y en avait déjà 2 dans l’autre zone). On comprend mieux.

Il faut dire que l’endroit s’y prête : une bande de terre sans aucune habitation, la mer est moins belle mais plus sauvage.

Après cet hôtel la route continue mais devient une piste de sable qui débouche à son extrémité sur une belle lagune et une plage très venteuse. Nous étions un peu surpris de croiser des voitures puisque nous pensions qu’il n’y avait rien. En fait c’est la plage pour les Mexicains.

Ici ils sont en train de manger et de boire dans l’eau. (il est 18 h)

On s’y arrête un peu surtout pour regarder l’ambiance et on repart, on va s’arrêter dans un bar au bord d’une plage juste avant de rejoindre le centre.

A peine 5 mn que nous avons quitté le bar, barrage de police : ALCOOTEST.

Bernard a pris une bière et a terminé ma margarita.

C’est pas très compliqué : Bernard doit souffler entre les 2 mains fermées du policier qui ensuite les sent.

Est-ce bien efficace ? en tout cas, on a eu chaud, il n’a rien senti, et on peut repartir.

(Il va falloir qu’on fasse un essai pour voir si on peut vraiment sentir quelque chose).

LUNDI 23 AVRIL

Excellente nuit sans aucun bruit

Nous prenons la direction de Merida, il y a un autoroute mais nous préférons prendre la route qui le longe.

Nous allons faire notre premier arrêt VALLADOLID. Nous nous installons dans la Calle 41-A, devant une lavanderia et un restaurant à qui nous demanderons la wifi. C’est la rue la plus plaisante de la ville, bordée de maisons aux tons pastels.

Notre linge sera prêt à 19 h. Il est 15 h lorsque nous le déposons. Cela nous permet de faire un grand tour en ville.

Nous sommes contents car nous retrouvons une jolie ville où il fait bon se promener. Je vais même en profiter pour aller me faire couper les cheveux (4 E).

Dans les rues en début d’après midi, on ne rencontre que des touristes, mais rien à voir avec ceux de la côte. Pas d’Américains mais de jeunes Européens et il y en a peu.

La cathédrale

De jolies rues.

On fait le tour du cenote Zaci en plein centre ville.

A l’intérieur d’un restaurant

Les femmes sont toutes habillées en blanc avec le haut et le bas brodés

Après la récupération de notre linge, on va au petit resto d’à côté, pour prendre notre cocktail, presque quotidien depuis que nous avons rejoint la cote, Bernard une pinacolada et moi un daiquiri. Le serveur me demande fraise ou citron, je choisis citron ensuite il me demande autre chose que je n’ai pas du bien comprendre car il va m’emmener un daiquiri classique et à côté un petit verre de tequila avec des citrons verts. Je lui demande comment je bois l’ensemble et il me dit une petite gorgée de tequila et une gorgée du cocktail. Pas la peine de vous préciser qu’après je vais être en forme pour préparer le repas.

MARDI

Il nous restait la visite du couvent de San Bernardino à faire, qui se trouve au bout de la rue où nous sommes. Nous y allons donc avant de partir.

Autrefois :

Visite du musée et de l’intérieur, des armes ont été récupérées à l’intérieur du cenote qui se trouve sur le site ainsi que des ossements.

Le cenote dans la cour à l’intérieur de ce bâtiment: autrefois il récupérait l’eau, aujourd’hui on ne voit plus que la grille et un beau plafond

L’intérieur

Il fait toujours aussi chaud et un bon bain aux 2 cenotes à 7 kms d’ici sera le bienvenu.
125 pesos pour les 2, le cenote Salima ne vaut pas le coup, peut être qu’il manque d’eau :

Par contre le cenote Xkeken juste en face est impressionnant, on y descend par un escalier souterrain. Une petite ouverture laisse pénétrer un peu de lumière à l’intérieur. Il y a d’énormes stalactites au plafond et des racines d’un arbre qui vient puiser l’eau.

L’eau y est très agréable, on nage avec des poissons noirs. Il n’y a pas 10 personnes. On va déjeuner sur le parking.

En sortant :

Nous passons à Chichen Itza mais on ne va pas s’y arrêter, bien que cela soit un des sites le plus impressionnant et le mieux conservé du Yucatan. Je l’ai déjà vu et Bernard n’avait pas trop envie. Ces jours-ci, nous avons plus de goût pour les baignades que pour les visites archéologiques.

On poursuit notre route jusqu’ à IZAMAL pour notre prochain bivouac à 70 kms de Merida.

C’est un village colonial construit à l’emplacement d’un centre religieux Maya, il reste 5  pyramides dans la ville.

La pyramide Kinich Kakmo fait tout de même 195 m de côté,

Où nous sommes garés, on en voit une qui dépasse des maisons, mais impossible d’aller la voir, elle donne dans des cours. Dans ce magasin de souvenir, le propriétaire nous propose d’aller derrière sa boutique pour voir 2 petits fours construits à l’intérieur d’un mur qui faisait partie du site, on peut y voir une partie de la pyramide de Kabul.

Son magasin était une ancienne boulangerie, il est fier de nous montrer le mur qui le prouve (pain français chaud tous les matins)

Nous sommes stationnés sur la place centrale de la ville (là où l’on peut prendre l’électricité à un poteau) .

Le bâtiment principal de la place est un couvent réputé pour son gigantesque atrium (75 arcades). Après le Vatican, ce serait le plus grand au monde. Sa couleur ocre a été adoptée par toute la ville. Il a été construit en 1533 par des moines franciscain, c’est le 1er du Nouveau Monde. Des moines y vivent encore.

La vue de la place d’en haut

On fait encore un tour dans la ville qui nous surprend par sa couleur.

Sur beaucoup de maisons, il y a de petites plaques avec le nom de la famille qui y vit. Nous avions déjà vu cela dans d’autres villes. On ne voit pas de boites aux lettres.

Une maison typique du Yucatan

Nous allons manger au resto Kinich où on goûtera aux spécialités de la région, c’est-à-dire un queso relleno (boule d’edam vidée puis farcie de porc haché qui trempe dans une sauce blanche à base de poule, je pense, avec des noisettes)

et d’un cocchinita mobil (cochon de lait mariné aux agrumes traditionnellement enterré et rôti sous un feu, servi avec des oignons crus et une sauce avec la graine rouge du roucou)

Les 2 plats étaient succulents. On essayera d’en retrouver ailleurs.

Lorsque nous rentrons sur la place, il est 20 h, on va monter à l’atrium car il y a une projection en plein air, du dessin animé COCO que j’ai vu cet été en France avec mes petits enfants. Au bas des escaliers, des moines sont là et nous invitent à entrer en offrant à tous les visiteurs des popcorns et un verre de jus de fruits ou du coca. Il y a foule, les gens sont assis sur des chaises qui ont été installées dans l’après-midi.

MERCREDI 25 AVRIL

Un petit tour au marché en ville et on part vers 11 h.

Vue la chaleur, nous décidons d’aller à la mer.

On prend des routes secondaires, les pierres ont dû être récupérées des pyramides, il y en a partout.

Sur la route, ils montent une estrade, je ne sais pas combien il y aura de spectateurs, mais c’est bien archaique.

En passant on s’arrête à TIXKOKOB, c’est une bourgade spécialisée dans la fabrique des hamacs que l’on vend dans le Yucatan et plus précisément à MERIDA.

Et partout dans la région, même dans les tous petits villages, toujours en face de l’église se trouve la municipalité avec des arcades et un clocher.

A peine arrêtés sur la place, on nous aborde pour nous faire visiter une fabrique familiale. Pourquoi pas, c’est pour cette raison que nous sommes venus. On prend un vélo-taxi et on arrive chez des particuliers.

On nous montre le fonctionnement du métier à tisser, c’est un hamac pour s’assoir, donc un petit métier.

On nous explique la différence entre un hamac en coton et un en nylon plus solide mais moins confortable, pour les touristes d’après le vendeur.

Après avoir bien marchandés et fait baisser de presque 50 % le montant, nous repartirons avec un hamac en coton. (j’en ai déjà 2 à la maison que j’avais achetés à MERIDA, mais nous n’avons plus d’arbres pour les installer). Bernard en voulait un pour ici.

La place du village de MOTUL que nous traversons.

Nous arrivons à TELCHAC PUERTO au bord de la mer, il n’y a personne dans les rues, nous avons déjà remarqué qu’entre 13 h et 17 h, beaucoup de magasins sont fermés, les gens doivent faire la sieste.

Nous allons sur la jetée, il y a des pêcheurs et ça à l’air de bien mordre.

Ensuite on va prendre une nouvelle fois une bande étroite de terre, entre la mer et une lagune pendant une vingtaine de kilomètres jusqu’à PROGRESO.

La Laguna Rosada est fréquentée par les flamants roses mais nous n’y verrons que des pélicans blancs du Canada

Par contre la couleur de l’eau est impressionnante, l’eau est saumâtre et par endroit on y ramasse du sel. On se croirait presque dans le sud Lipez en Bolivie (sans les flamants qui sont partis ou pas encore arrivés).

Le long de cette route, aucun accès bien évidemment à la mer, on commence à construire des hôtels et il y a de magnifiques résidences secondaires des habitants de Merida

Progreso, port et plage de Merida, avec son embarcadère de 5 kms construit pour permettre aux bateaux de croisière de s’amarrer. Nous verrons un défilé de camions- citerne toute la journée, et le matin comme il y a un paquebot de croisière, un défilé de bus.

Nous bivouaquons sur une grande place au bord du Malecon,  il y l’eau dans un coin, ne manque plus que l’électricité et la wifi, mais tant pis, la vue de la mer fera l’affaire.

Et ce soir, on pense à nos amis avec qui nous étions en Patagonie : Bernard et Anita qui nous ont donné, lorsqu’ils sont venus nous voir en Normandie, une boite de fois gras. On n’attends pas une occasion particulière, elle a déjà trop attendu, elle risquerait de s’alterner (mais non le fois gras n’a pas bougé, il était au frigo)

JEUDI 26 AVRIL

A 6 h (d’après Bernard), musique à fond, tout simplement il y a sport sur la place où nous sommes. Pour ma part je ne l’ai entendue qu’en me réveillant vers 7 h 30.

Après déjeuner il fait déjà chaud, on va faire trempette à la mer.

On part au marché où on va manger des crevettes. Pour 8 € au total, on s’est régalé.

Et on reste l’après-midi dans un fauteuil sur la plage, comme hier lorsque nous sommes arrivés, le vent s’est levé, c’est très agréable.

Ce soir repas de gambas achetées au marché.

A 23 H il y a sur la promenade une concentration de coccinelle Volkswagen, on va se rhabiller et aller voir.

Par contre la musique va nous embêter jusqu’à plus d’une heure.

VENDREDI 27

Nous partons à MERIDA à 30 kms, nous avons trouvé sur IOVERLANDER, un carrossier car nous devons faire renforcer les barres de fixation de la cellule, elles avaient pris un coup lorsque nous avions touché un rocher à LANQUIN au Guatemala.

Il est 11 h lorsque nous arrivons au garage GARCIA. Aucun problème pour les travaux, rendez-vous est pris pour le lendemain matin à 7 h, nous lui demandons si nous pouvons rester coucher ici, pas de problème, on doit revenir pour 18 h.

Nous partons donc en ville et on trouve une petite place près du Boulevard de Montejo, pour stationner (10 pesos de l’heure). On prend un taxi pour aller déjeuner au marché municipal.

On traverse le secteur « poissons », on ne sait pas ce qu’ils peuvent manger dans la tête !

Là, c’est certainement pour les ceviches

Ensuite nous allons faire le tour de la ville, pour commencer, une fabrique de hamac indiquée sur le Lonely Planet. Les prix ont doublé depuis la veille.

Au magasin artisanal, une rue plus loin, prix fixes, et à peu près le même prix qu’à Tixkokob.

Nous sommes en plein centre historique.

La Plaza Grande, bordée d’édifices remarquables, construits dans les années 1540/1560 avec les pierres des anciens temples.

La cathédrale à l’emplacement d’un temple Maya

Le Palais Municipal, construit en 1542, de style colonial

Le Palais du Gouverneur édifié en 1892 sur les ruines des anciens palais

Le Musée contemporain dans l’ancien palais de l’archevêque

La Casa de Montejo c’est la plus vieille maison de Mérida (1549), construite pour la famille de Francisco de Montejo, le fondateur de la ville. Cette belle maison coloniale resta entre les mains de la famille Montejo pendant trois siècles.

De la demeure originale, il ne subsiste que la façade sculptée de style Plateresque (ou Baroque Mexicain), une des plus belles façades réalisées pour un édifice résidentiel.

Aujourd’hui, la Casa de los Montejos appartient à la Banque Nationale du Mexique (Banamex) qui en a fait l’acquisition en 1981 pour la transformer en 2010 en Maison de la Culture. Dans ce musée on y découvrira des objets de la période républicaine ainsi que des expositions temporaine (aujourd’hui une exposition de photos).

Un peu d’histoire  : Francisco de Montejo le Jeune en 1542 après avoir fondé une colonie espagnole à Campeche, à 160 Kms, conquit la ville de T’Ho. Les conquistadores trouvèrent une importante ville Maya bâtie en pierre et cimentée au mortier de chaux, qui leur rappela l’architecture romaine de Mérida en Espagne. La ville recevait des ordres directement d’Espagne et non de Mexico. Depuis, le Yucatan a toujours gardé une identité culturelle et politique distincte de celle des autres régions du Mexique.

La visite vaut le détour, on y trouve 4 salles présentant l’intérieur d’une maison de fin du 19 e siècle

Dans la cour, il y a un magasin d’art moderne, voilà quelque chose d’assez original

Nous rentrons à pied à notre stationnement, d’abord par la Calle 60 et ensuite le Paseo de Monsejo.

En chemin :

L’Université de Yucatan

Des rencontres inquiétantes :

L’église Guadalupana située dans le parc du Barrio San Cristobal

Le Parque Santa Lucia

On termine notre visite par le Paseo de Montejo pour rejoindre notre camper.

C’est une grande avenue construite dans l’idée des Champs Élysées, c’est ici qu’on trouvait les demeures des plus grandes familles de Mérida. Aujourd’hui c’est une des rues principales de la ville et on y trouve donc encore de très beaux bâtiments, témoins du passé glorieux de la ville.

Les Casas Gemelas, deux grandes maisons identiques, qui sont les seules du Paseo à être encore aujourd’hui des propriétés privées.

Le très beau Palacio Cantón qui abrite le Musée d’Anthropologie

Une maison à l’abandon à côté de ces belles demeures

Nous arriverons au garage un peu avant 18 h, on nous installe : électricité et wifi.

Lorsque les ouvriers sont partis (horaire de travail : 7 h à 18 h et le samedi jusqu’à 13 h)
le Senor GARCIA, nous invite dans son bureau et avec ses 2 fils, nous discuterons autour d’une bière (non plusieurs pour eux).

Il habite dans une hacienda à 3 kms du garage et nous a montré les récompenses qu’il a reçus pour son élevage de moutons. Son plus jeune fils (28 ans) est déjà venu en Europe et va y retourner le mois prochain, il voudrait trouver une femme en Russie ou en Tchéquie (sans commentaires !!!!).

SAMEDI

Debout 6 h et à 7 h plusieurs ouvriers s’attèlent à notre voiture. Nous en profiterons pour faire changer le sol. Le lino était un peu usé, nous n’avons pas le choix pour la couleur : du noir ou du jaune

A midi ils ont terminé, Les barres ont été très bien refaites, par contre le redressement de la carrosserie est très moyen.

Nous partons vers 14 h, la veille il nous avait dit qu’il nous emmènerait à son hacienda, mais ce matin il ne nous l’a pas proposé.

On va déjeuner dans un centre commercial pas très loin.

Toujours à la recherche d’expériences éco touristiques pour pouvoir contempler nos amis les animaux, nous ne pouvions pas rater de visiter la réserve naturelle de Celestún lors de notre séjour dans le Yucatán à 90 kms.

Là bas vit la plus grande colonie de flamants roses américains, les plus grands et colorés des six espèces de flamants qui existent dans le monde. Et d’ailleurs, vous savez pourquoi les flamants sont roses? Ils naissent blanc comme neige, c’est leur alimentation qui leur donne ensuite cette belle couleur (ils mangent des crevettes et larves riches en carotène!)

Sur le Lonely Planet il est précisé meilleure période mars-avril à septembre, en fait c’est la seule période où il n’y en a pas, mais on ne l’a su qu’en arrivant sur place.

On se promène dans le village et on rencontre un couple de Toulousain stationné en camping car, nous passons la soirée avec eux.

DIMANCHE

On ne sait pas encore qu’il n’y a pas de flamants, au réveil on cherche donc une barque pour nous emmener à la promenade. Il y a 2 endroits pour en trouver, directement à l’embarcadère ou sur la plage. Nous cherchons donc sur la plage, cela n’a pas été bien difficile, car on nous accoste assez facilement pour nous le proposer.

Mais surprise on nous annonce que les flamants sont partis depuis un mois, on en verra peut être un ou 2 et encore. Il y en a 30 à 40.000 en pleine saisons.

Nous décidons donc de ne pas y aller, on a déjà pas mal vus de cormorans et de hérons (vous allez me dire les flamants roses aussi en Bolivie, mais cela  doivent être diférents…)

A 11 h on retrouve nos amis et nous allons tous les 4 manger sous les palatas au bord de l’eau, d’une assiette de ceviche assez copieuse (crevettes, poulpes et escargots qu’on nomme en Martinique des lambis.)

L’après-midi Bernard va essayer son nouveau hamac et comme il a dormi 2 heures, je pense qu’il est excellent.

Notre bivouac et la plage (c’est dimanche et la journée des enfants)

Une église, on ne sait où, sur la route

Nous nous arrêtons à l’Hacienda YAXCOPOIL.

A la campagne les aspirations de grandeur s’expriment à travers l’hacienda dont le luxe effronté au milieu d’un peuple appauvri sera plus tard la cible des troupes de la révolution paysanne. Jusqu’en 1910, date de la révolution, elles étaient la structure de base de l’économie agricole mexicaine.  Elles furent détruites ou démantelées et certaines ont été récemment transformées en de luxueux hôtels.

Cette ancienne hacienda du VIIe siècle est restée intacte. On y fabriquait le hennequen le plus célèbre de la région, c’est une fibre de l’agave dont on fabriquait des cordes, des ficelles et qui était exporté dans le monde entier jusqu’au moment où il a été remplacé par du synthétique.

Avec ses 11.000 hectares de terrain elle était considérée comme l’une des propriétés rurales les plus importantes de la région. L’arrêt de la fabrication du hennequen a entrainé sa chute.

En arrivant on est déjà surpris par ce magnifique porche bilobé de style mauresque.

Le bâtiment principal

Les jardins

Les appartements :

Les anciens ateliers

Les cours

Ce fût une visite très intéressante (merci à Fina et Alain qui nous l’ont indiquée, nous n’aurions pas fait ce léger détour à 5 kms de la grande route).

Quelque kilomètre plus loin nous arrivons sur le site de UXMAL c’est le site maya qui nous a le plus impressionnée au niveau architectural et l’un des plus vastes du pays.

Ce fut une cité d’une importance économique et politique majeure, caractérisée par le style architectural Puuc (des bâtiments allongés richement décorés avec des pierres sculptées).
« Puuc » désigne aussi une chaîne de collines de la région dont le terrain est fertile grâce à ses nappes d’eau souterraines. C’est grâce à cette fertilité du sol que plusieurs cités ont vu le jour dans la région (on estime qu’il y aurait eu 150 villes dont les principales Uxmal, Kabah et Sayil abritaient jusqu’à 500 000 personnes). On les visite en suivant ce qu’on appelle aujourd’hui la « Ruta Puuc ».

Dès qu’on arrive sur le site, on se retrouve face à une imposante pyramide, c’est la pyramide du Devin. Du haut de ses 37m de hauteur, 80m de long et 55m de large, elle représente une des plus importantes structures mayas, avec Chichen Itza et Tikal.   Sa forme ovoïdale est unique au Mexique. Sur les 4 parties superposées se mélangent les styles de toutes les périodes de construction.

L’arrière

et de face

Un peu de détail :

Sur la même place (le quadrilatère des oiseaux)

Le quadrilatère des Nonnes est un vaste palais à chambres percés de portes alignées qui évoque un couvent de religieuses (d’après les conquistadores). Il devait certainement être utilisé par les prêtes et les nobles pour les cérémonies religieuses.

On passe sous ce porche en encorbellement pour ensuite traverser le jeu de balle

et on aperçoit au fond les palais des gouverneurs

Le palais du gouverneur 100 m de long: les murs sont remplis de rocailles et recouvert d’un placage de dalles de calcaire. La partie inférieure est lisse, et la supérieure festonnée.

Vue d’en bas

L’arrière

Le trône royal sur la place centrale

Le palais offre une belle vue sur le site

Il y a de nombreuses autres structures importantes sur le site, tous très près les uns des autres.

le temple Mayor (ou grande pyramide) restauré que d’un côté

Le groupe El Palomar (non encore restauré) qui rappelle des pigeonniers

La Casa de Tortugas (la maison des Tortues)

et celui-là il est toujours là

Et la dernière vue de dos, avant que les gardes viennent nous faire sortir car il est 17 h, nous n’avons pas eu le temps d’aller dans la jungle voir le reste.

Il n’y avait presque personne sur le site et à part la chaleur, c’était une visite des plus agréable.

La journée a été bien remplie, nous allons dormir dans le village de SANTA ELENA à 15 kms, sur la place après avoir demandé l’autorisation à la police.

Un peu délabré l’intérieur de cette cathédrale

La vue d’en haut de la place principale

et en bas, pendant que les femmes cuisinent

Il y a eu un peu de bruit le soir, surtout des mobylettes.

Il nous restera encore la région du CAMPECHE pour finir la Péninsule du YUCATAN, mais je pense que cette article est déjà très long, la suite sur le prochain article.

 

 

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11 réponses à LA PENINSULE DU YUCATAN

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