L’ETAT DE MEXICO

    DU 22 MAI AU 7 JUIN 2018

Dernier périple avant notre retour de 3 mois en France.

Ci-dessous, notre trajet après le Yucatan et les Chiapas, du 4 mai au 7 juin : 4.585 kilomètres. On a tracé cette fois.

Nous avons quitté la région de PUEBLA, après notre contrôle par la police en arrivant dans l’Etat de Mexico et nous allons à une cinquantaine de kms  au nord-est de la ville de la capitale où se trouve le plus grand site archéologique du Mexique et l’un des plus visité : les pyramides de Teotihuacán.

Nous stationnons sur le parking d’un particulier juste près de l’entrée N° 2. Nous sommes prêts pour la visite demain matin, les propriétaires sont sympathiques, nous avons un immense espace pour nous seuls et nous payons 100 p (8 E), il n’y a pas de commodités mais demain nous irons au terrain de camping.

Un oiseau nous attend.

MERCREDI 23 MAI 2018

A peine 9 h, nous sommes à l’entrée. Nous arrivons juste en face de la Pyramide du Soleil.

Ces ruines ne sont pas recouvertes de végétation luxuriante et ne sont pas perchées sur un haut plateau comme celles plus au sud, mais elles révèlent une ville qui fut planifiée et construite à grande échelle, avec de nombreuses caractéristiques urbaines comme en témoignent son ordre, son harmonie et son style architectural.

A son apogée, cette citée fut sûrement la plus imposante de toutes les villes pré-hispaniques en Amérique. Selon certaines hypothèses, sa population aurait pu frôler les 85.000 habitants, sur une étendue de plus de 20 km carrés.  Les pyramides, qui sont maintenant grises, auraient jadis été recouvertes de murales multicolores.

A cette heure, il n’y a pas grand monde, mais la luminosité n’est pas très bonne, comme nous sommes obligés de repasser par ici, on se dit qu’on fera les photos plus tard. Nous avons eu tort car 3 h plus tard le site est rempli de touristes.

Et voilà à midi (cherchez Bernard, moi je n’y suis pas montée)

Ce site n’est pas éparpillé, il y a une allée centrale (l’Alzada de los Muertos) qui fait 2,5 kms sur 40 m de large et sur ses côtés les pyramides et de nombreuses structures.

Pour commencer une belle maquette : à droite, la plus haute, la Pyramide du Soleil, et au fond de l’allée, la Pyramide de la Lune. On ne voit pas l’entrée du site car une passerelle le coupe en 2.

La route extérieure où l’on roule en voiture et qui longe le site de la porte n°1 à la 3 est faite de cailloux alors que l’allée centrale dans le site a été asphaltée, ce qui enlève un peu de charme à l’ensemble.

Après un bref coup d’œil à la pyramide en face de nous, nous allons directement au petit musée qui se trouve à l’entrée n° 2 . C’est ici que se trouve la maquette.

Des squelettes retrouvés près de la Pyramide de Quetzalcoatl, à l’entrée n° 1.

En diaporama, quelques babioles

Nous rejoignons la chaussée des morts (l’allée centrale), bordée de monticules de pierres qui supportaient des temples.

Encore des couleurs apparentes de temps en temps. Et un peu de détails :

Et nous arrivons à l’entrée n° 1, où se situe la Ciudadela et le temple de Quetzalcoatl (du serpent à plumes)

Je vais monter ces escaliers jusqu’à la plate forme en haut (où vous voyez des barrières) ; il y a un vide et sur la pyramide un escalier magnifiquement sculpté.

La citadelle, grande place de 400 m de côté, pouvant contenir 30.000 fidèles. (Je ne peux pas vous la montrer vue d’en haut, plus de batterie à mon appareil et c’est Bernard qui est en bas qui l’a dans le sac. Pas question que je remonte ensuite).

Mon chéri est déjà bien fatigué, il va revenir par la route et moi en me promenant à travers les ruines jusqu’à la Pyramide de la Lune.

Je repasse devant la Pyramide du Soleil : 225 m de côté et 65 m de haut. Seuls les parements extérieurs sont en pierre, certaines plus saillantes servaient d’ancrage à la couche de stuc coloré donnant un aspect lisse à la structure. L’intérieur est fait de millions de briques d’argile pour former une montagne artificielle à 5 corps armée de troncs enchevêtres.

Les côtés de l’allée entre les 2 pyramides

En remontant cette allée, il faut imaginer tous ces murs recouverts d’une gigantesque bande dessinée. Seul ce fragment de félin marchant sur une surface d’eau subsiste.

Et me voilà à la pyramide de la Lune.

Je vais y monter, la vue d’en haut est magnifique :

Là c’est la plateforme d’où je prends les photos on ne peut pas monter plus haut :

Sur la place de la Lune, se trouve le palais de Quetzalpapaloti ; en redescendant je vais aller le visiter.

Pas très ancien !!! Les piliers ont été remontés avec les pierres trouvées sur place.

Mais les sculptures, sur trois côtés des piliers, sont belles. L’ensemble était stuqué, peint et rehaussé d’incrustations d’obsidienne.

Tous les murs qui ont des petits cailloux dans le ciment sont refaits.

Nous rentrons à l’intérieur, il reste des frises d’origine bien protégées.

Système de drainage  à l’extérieur

Et surprise, ici c’est la salle de bains

Et voilà pour ce site, très différent des autres que nous avons faits. Mais très passionnant.

Il est  13 h lorsque je reviens au bivouac. Nous allons partir pour la ville de SAN JUAN DE TEOTIHUCAN à 3 kms où nous nous installerons sur le camping.

Mais juste avant, on va aller déjeuner dans un petit resto en ville.

Je me suis régalée mais Bernard un peu moins. C’était du porc.

L’après-midi repos, c’est nécessaire après les kilomètres qu’on a fait ce matin.

JEUDI 24 MAI

Ce matin nous avons décidé d’aller à MEXICO. Du camping on prend d’abord un bus, à 200 m. Il n’y a pas trop de monde. On va rejoindre l’autoroute et en 45 mn nous sommes au Nord de la capitale.

Et on s’embarque dans métro, il ressemble au métro parisien. Mais, les hommes et femmes sont séparés dans les wagons à certaines heures et sur certaines lignes.

Le policier qui voit que nous sommes un peu ennuyés nous dit d’aller dans le dernier wagon, il a bien vu que nous hésitions à nous séparer. Bernard n’était pas gêné avec toutes ces femmes, mais une ou deux, nous ont fait signe qu’il n’avait pas à être là.

Le métro est bondé, nous sommes pressés comme des sardines. Le coût est plus qu’abordable. A l’intérieur, le « micro commerce » opère encore. A chaque station, un individu saute dans un wagon et annonce sa marchandise avec haut-parleur à l’appui, pour redescendre à la station suivante. Même des hommes montent chez les femmes.

Dans les couloirs il y a la police partout, ainsi qu’en ville. Où nous avons laissé le camper, dans le village, il y a un policier à chaque carrefour plus des patrouilles.

On est bien gardé !

On arrive sur le ZOCALO, 220 x 240 mètres, c’est l’une des plus grande place au monde. Avec ses danseurs aztèques, vêtus de pagnes en peau de serpent, la tête coiffée de plumes et ornés aux chevilles de bracelets en coquillages, ils font le spectacle toute la journée.

La cathédrale Metropolitana. Immense. Les 2 tours jumelles supportent 16 cloches dont la plus imposante pèse 12 tonnes. Elle a été construite avec les pierres de la pyramide qui était à cet emplacement.

L’intérieur, la 1er photo, une petite chapelle en entrant :

Accolé à la cathédrale : le Sagrario Metropolitano

En face cette église, le Temple Mayor. Il s’agit d’une monumentale construction aztèque dont il ne reste que les vestiges, découverte furtivement en 1978. Tous les bâtiments coloniaux qui se trouvaient ici ont été détruits pour mettre à jour ce temple.

Dans l’angle :

Toujours sur la place. Le Palais National abritant les bureaux présidentiels.

et ici les bureaux du gouvernement de la ville.

 

Des vendeurs le long de la cathédrale

Nous quittons le ZOCALO, pour prendre la rue Madero, envahie par les bijoutiers.

Déjà l’heure du repas, on a trouvé  un restaurant situé dans le « Casino Espanol » dans un endroit où il est interdit de prendre des photos. Je vais tout de même  passer outre avec mon portable, et me faire rouspéter par les gardes. Mais c’est vraiment trop beau, surtout la verrière. Le restaurant est à l’étage.

L’entrée prise du trottoir.

Pour Bernard : paella

Pour moi : queue de taureau, heureusement ici, on ne prend ni entrée, ni dessert. C’est aussi bon que le décor est beau (et on ne boit pas de vin, mais une citronade).

Promenade dans la rue piétonne, somptueux bâtiments.

Cette tour a été l’une des plus hautes d’Amérique Latine

L’église Saint Francisco, vestige d’un ancien monastère

Lorsqu’on pénètre à l’intérieur, drôle d’entrée pour une église

Des peintures immenses tout le long des murs

Bizarre dans une églises, des jouets, et, dans une vitrine !

La cour avec de l’autre côté de la rue, la Casa de los Azulejos.

Sur un guide, on indique « des carreaux de faïence de Puebla recouvrent entièrement la façade » sur un autre, « l’essentiel des carreaux de faïence ont été fabriqués en Chine et acheminés au Mexique par les galions espagnols »…. J’ai fait des recherches et il s’avère que le Lonely planet a raconté des histoires. Les carreaux viennent bien de PUEBLA.

 

La rue se termine et on arrive à la Place des Arts

Le Palais de Bellas Artes tout en marbre blanc est une salle de concerts et un centre d’art. (Pour la petite histoire, le lourd bâtiment commença à s’enfoncer dans le sol meuble lors de la construction).

L’intérieur tout en marbre de Carrare, de style « art déco »

On va faire demi-tour et revenir par une rue parallèle, la rue Tacuba.

D’abord la poste, magnifique palais construit en 1907 par le même architecte Italien qui a fait le Palacio de Bellas Artes. La ferronnerie intérieure vient de Florence et les lampadaires en verre soufflé de Murano.

Pas grand monde au guichet ! On comprend, la poste fonctionne mal dans le pays.

L’ascenseur, tout est grandiose

Voilà une poste comme on n’en fait plus…

On continue dans la même rue

Voilà le genre de parfumerie que l’on trouve, ce n’est certainement pas le flacon qui en fait le prix.

On va bifurquer pour aller voir la Place San Domingo, et son église

L’école de musique

A côté l’ ancien palais de la Sainte Inquisition

« Le Portal de Evangelistas » est une colonnade toscane surtout connue pour les scribes qui composent et tapent des lettres pour les clients incapables de le faire. C’est le quartier des écrivains publics. Ils travaillent sur des machines à écrire et des machines à imprimer anciennes

Dans la rue en revenant vers le Zocalo, plein de boutiques de robes du soir

et pour les jeunes filles

Autour de la place, on cherche un bar, on a soif, et bien nous n’en trouvons pas, sauf ces petits restos de rues. On finira à MAC DO.

Nous rentrerons par le métro et le bus pour être au camping vers 20 h. Nous n’avons pas fait beaucoup de kilomètres mais nous sommes fatigués.

Le lendemain matin, la propriétaire du camping nous emmène à la BANGERCITO, c’est elle qui va discuter avec les employés, mais cela ne sert à rien. Il faut que le camper quitte le pays le 29 septembre.

On rentre et en cherchant un petit resto, on passe devant une agence de voyage, on va s’y arrêter pour trouver un billet d’avion. Nous avions l’intention de chercher sur internet mais pas envie de passer l’après midi sur l’ordinateur. L’employé va mettre une heure à nous trouver un vol intéressant, on fera escale à MONTREAL… et l’on part avec AIR CANADA. On fait un petit détour mais on gagne 500 E par personne.

On se passera de manger car on ressort il est presque 15 h.

Les 2 jours suivants repos au camping.

DIMANCHE 27 MAI 2018

Avant notre départ, le 7 juin, nous avons une semaine pour visiter les alentours.

Nous décidons d’aller à TAXCO, c’était une petite ville que j’avais beaucoup aimée il y a 20 ans.

Et la poisse continue : au 1er péage, on se fait de nouveau arrêter, mais là on n’a rien à nous reprocher, nos papiers sont en règle, on commençait à avoir peur. Ils peuvent encore nous embêter,  nous n’avons pas d’assurance, mais pour l’instant personne ne nous la demande. On ne sait même pas si elle est obligatoire.

On va d’abord aller voir de près les volcans POPOCATEPETL et IZTACCIHUATL 5452 m et 5220m.

Le POPO est très actif et son sommet est interdit (dommage pour nous, on voulait en faire l’ascension !).  En 2005 une explosion a projeté des cendres à 5 km d’altitude. 30 millions de personnes vivent à proximité.

 Par contre l’Istaccihuatl est bien  assoupi, il n’a plus de cratère

Nous les avions laissés tomber sur le chemin de PUEBLA, tant nous étions énervés  par nos visites aux administrations. Et comme nous ne sommes plus des alpinistes, nous ne les regarderons que de loin. Il paraitrait que la route qui va jusqu’au Paso de Cortès est fermée actuellement. On s’arrête à SAN PEDRO NEXAPA et l’on fait demi tour pour rejoindre TAXCO.

On continue en prenant notre temps, nous allons faire une halte à TEPOZTLAN à 80 kms de MEXICO, c’est une petite ville entourée de hautes falaises déchiquetées.

Mais 2 surprises nous attendent :

On se retrouve dans des toutes petites rues escarpées, Bernard a du mal à conduire et surtout à tourner.

Et la 2ème : en arrivant tant bien que mal sur la place centrale, il y a foule, toutes les rues sont fermées à la circulation et des stands sont installés partout. C’est dimanche et il y a un grand marché artisanal. Nous pensions bivouaquer sur le Zocalo.

Nous ne pourrons même pas stationner. Bernard est un peu énervé et il ne veut pas stopper à la sortie du village où nous aurions pu prendre un taxi et le visiter. Nous loupons également une pyramide perchée sur la falaise.

On va s’arrêter 30 kms plus loin à CUENAVARCA dans une rue dans le centre historique. C’est une grande ville, ce n’était pas prévu. Mais elle mérite un coup d’œil.

LUNDI

Nous avons eu un peu de circulation dans la nuit.

Le matin on va aller se promener sur la place centrale, seule ville au Mexique où il n’y a pas d’édifice religieux sur le Zocalo.

Par contre il y a une grande forteresse : le palais de CORTES construit entre 1522 et 1532, Il y vécut jusqu’à son retour en Espagne en 1541. Aujourd’hui c’est un musée.

(un peu sombre mais il est tôt)

Et le Palais du Gouverneur.

Ensuite nous allons jusqu’à la cathédrale, cachée derrière de hauts murs. Nous ne pouvons pas la visiter car elle est en travaux.

Par contre à l’entrée il y a 2 églises de chaque côté, au début je pensais que c’était celle-ci la cathédrale, mais il s’agit du Temple de San Francisco.

Une autre église à deux pas

Puis l’on prend l’autoroute et là on s’aperçoit que nous sommes à 280 kms d’ACAPULCO, Bernard a très envie de s’y rendre. Nous changeons donc notre destination, c’est un vrai autoroute, nous mettrons 3 H pour rejoindre la mer.

Encore une fois, on se fait avoir avec l’essence, aucune station… A un péage on demande aux policiers où on peut en trouver. Ils nous proposent de nous en donner, mais malheureusement, nous avons besoin de diesel, ils n’en ont pas. On peut faire encore une cinquantaine de kilomètres et la ville suivante est à 100 kms. Pas question. Attroupement autour de nous, quelqu’un nous propose de l’attendre 30 mn et il nous dépannera, on lui demande comment il va faire, et il nous répond qu’à 18 km il y a une petite ville avec un PEMEX. On le remercie beaucoup et nous allons là bas.

Sur l’autoroute des ouvriers travaillent à arracher la roche à la main et ils montent en rappel !! Aucune protection.

Nous arrivons à ACAPULCO en fin de journée, on va se garer  juste à l’entrée de la péninsule de Las Playas, sur un parking au bord de l’eau. Nous sommes près de la route, mais nous n’avons pas trop le choix. Avant nous étions allés voir jusqu’à la Playa Caleta, mais le quartier ne nous a pas emballé.

Durant la nuit nous avons surtout souffert de la chaleur et un peu de la route.

La vue du parking, ou nous installerons nos fauteuils.

Il y a une toute petite plage, mais on ne s’y baigne pas malgré la chaleur. Par contre on profitera de la douche.

Le lendemain, on va se promener sur le Malecon qui ne fait qu’une partie de la baie, car après il y a les hôtels et plus question d’avoir accès à la plage.

Nous n’avons pas su ce qu’ils faisaient, ni ce qu’il y avait dans les sacs, ils les ont ramenés de leur voiture puis les ont mis dans l’eau.

On s’arrête pour le déjeuner dans un restaurant sur la plage et mangeons sous les palapas.

Dans un ananas, fruits de mer servis gratinés (pour 2)

On va reprendre la voiture et faire le côté Est d’Acapulco, c’est-à-dire le quartier le plus huppé.

ACAPULCO a eu son heure de gloire (1940/1970) où des gens riches et célèbres venaient y célébrer leurs succès lors de fêtes interminables, dans des clubs très sélects. Dans les années 60/70 la destination s’ouvre au tourisme de masse. Des visiteurs internationaux et des Mexicains commencent à envahir les plages.

Mais le temps passe et les contes de fées ne durent pas. Aujourd’hui, cette métropole a 2 visages : d’un côté la station balnéaire clinquante avec ses hôtels au luxe tapageur qui se succèdent sur les plages, et de l’autre, le centre-ville (pas celui des touristes) aux rues animées, moins propres et un bidonville qui s’étend jusqu’au delà des montagnes les plus rapprochées.

Ce dernier aspect, plus sinistre, est apparu lorsque les millionnaires de la planète délaissèrent Acapulco pour d’autres rivages. Depuis, l’hôtellerie ne peut plus fournir de travail à tous les Mexicains venus en masse de l’intérieur du pays, attirés par les salaires mirobolants. Plus que jamais, l’argent est le nerf de la guerre dans cette ville, mais l’on y croise plus de gens venus dans l’espoir d’en gagner que pour en dépenser.

Le regain de criminalité (guerre des gangs, narcotrafic, etc.) au milieu des années 2010 contribue à la baisse du tourisme et de l’activité économique d’Acapulco.

Effectivement,  nous ne verrons pas beaucoup de touristes autres que des Mexicains.

La baie profonde semi-circulaire presque fermée et magnifique.

On s’arrête pour prendre quelques photos des maisons que l’on voit d’en haut d’un mirador, sur la route panoramique.

L’hôtel LAS BRISAS

Puis on redescend de l’autre côté

On va s’arrêter à Puerto Marqués, (le village à gauche des immeubles) et là changement, c’est la plage populaire bordée de petits restos offrant de la cuisine mexicaine et qui louent des palapas (sorte de parasols en paille de grande taille pour s’abriter du soleil). Nous sommes un peu harcelés par les vendeurs qui veulent qu’on aille chez eux et qui nous montrent la carte (il est 16 h), il n’y a pas d’européens, seulement des familles mexicaines.

On va continuer, ce n’est pas ici que l’on va dormir, il risquerait d’y avoir beaucoup de musique le soir.

Nous traversons ACAPULCO DIAMANTE, hôtels et résidences de luxe tentaculaires. Mais tout est vide, personne dans les avenues bordées de palmiers bien entretenues, personne dans les centres commerciaux. On ne voit que les gardiens armés devant les immeubles. Un golf immense qui attend les clients. Tout semble neuf.

Pas d’accès à la plage. Sauf ici, juste un peu avant l’entrée de l’avenue, c’est surprenant et surtout très sale.

Quelques kilomètres après ce luxe on se retrouve sur la plage de Revolcadero, avec ses forts courants et de belles vagues.

Encore un quartier populaire. (Remarquez l’espace entre les Topes et la hauteur.)

Un restaurateur nous propose de nous installer sur son terrain pour 300 Pesos, il va descendre à 200 mais nous n’acceptons pas.

On s’installe entre 2 maisons au bord de l’eau avec la vue sur la plage.

On s’amuse à regarder ce pêcheur

L’eau est chaude mais nous n’irons pas.

Tranquille toute la nuit.

Pour notre 3ème journée, nous retournons de l’autre côté de la baie. Nous stationnons sur le parking où nous avions dormi la première nuit et partons à pied dans la vieille ville. Le zocalo est assez quelconque et on grimpe jusqu’à la QUEBRADA.

Depuis 1934, à heures fixes, il y a un spectacle de plongeurs qui se jettent du haut d’un petit promontoire à 25 ou 35 m de hauteur : saut périlleux impeccable. Nous regarderons juste l’endroit, car ils viennent à 13 h et il est à peine midi. Notre repas passe avant.

Je ne vous avais pas encore mis le drapeau du Mexique

Nous avions décidé d’aller dans un resto mais voilà le panneau à l’entrée :

« aujourd’hui nous sommes fatigués, nous vous attendons demain »

Nous irons en face. Notre repas va se composer d’une belle brochette de crevettes pour Bernard et moi de 2 filets de poissons cuit à l’étouffé dans du papier d’aluminium, nappés de crevettes et de poulpes, avec plein de petits légumes : excellents les 2.

Après une petite sieste pour Bernard dans un fauteuil devant la baie sur le parking, nous partons à la découverte des plages à l’Ouest. Principalement la PIE DE LA CUESTA et la Laguna de COYUCA.

A Acapulco, beaucoup de taxis sont encore des coccinelles VW.

Pas grand chose à dire, beaucoup d’embouteillages pour quitter la ville et ensuite une rue pas très propre qui longe la mer et la lagune. Avec beaucoup de difficultés, nous trouvons un coin où s’installer entre 2 maisons, nous ne voulons pas aller près d’un restaurant.

 

Toujours pas question de se baigner, des vagues de fond immenses remuent le sable. Même pas de surfeurs, par contre un beau coucher de soleil et beaucoup de tranquillité.

JEUDI

Notre visite à ACAPULCO se termine, nous allons reprendre l’autoroute pour remonter en faisant notre arrêt à TAXCO, avant de rejoindre MEXICO.

Et là pour la 3ème fois en quelques jours, ça recommence : un policier (de la fédérale) nous arrête juste au péage de l’autoroute. Nous ne comprenons même pas ce qu’il nous reproche, mais il nous dit que l’on va avoir une amende de 1500 pesos, nous lui disons que nous n’avons rien fait, qu’il peut regarder notre caméra que nous n’avions pas oubliée de mettre en marche, il nous parle d’un feu rouge, d’une file où nous ne devrions pas être. Je commence vraiment à m’énerver, plus question de faire semblant de pleurer, je rouspète et refuse. Il va chercher son collègue qui a l’air d’être un chef, « je veux aller au poste et ne paierai pas ». Et comme toujours « combien pouvez-vous donner ?  » « 100 pesos » je lui dis, il refuse et moi je ne cède pas. Il va finir par me dire OK et empocher les 100 pesos (d’accord cela ne fait que 4 euros, mais c’est insupportable).

Je suis folle et vais avoir les boules toute la fin de la journée. Si nous ne devions pas rentrer la semaine prochaine, je crois que nous serions partis pour quitter le MEXIQUE et n’y plus revenir. C’est vraiment dommage, mais maintenant dès que j’en vois un, je traumatise. J’ai préparé un discours sur ma tablette avec Google si cela se reproduit et refuse de prendre l’autoroute.

Bernard essaye de me consoler en me disant que c’est le seul pays où cela nous est arrivé, qu’on a fait beaucoup de kms sans problème, que c’est arrivé à d’autres personnes dans d’autres pays, je sais et j’espère qu’en septembre j’aurais oublié.

Nous continuons tout de même sur l’autoroute mais on s’arrêtera au péage où nous avions eu notre problème d’essence à l’aller, car là ils avaient été très prévenants avec nous. Il nous reste encore 70 kms, que nous ferons par une jolie route de montagne, très agréable et bonne, mais on retrouve les topes, malheureusement.

Nous arrivons à TAXCO en fin d’après-midi. C’est très dur pour trouver un bivouac car la ville est impraticable pour une voiture même plus petite que la nôtre, seules les coccinelles circulent ou presque. La ville est construite sur la montagne et ses rues étroites sont de véritables montagnes russes.

On a vu sur Ioverlander que l’on pouvait stationner sur un mirador à quelques kilomètres. On espère trouver quelque chose avant et on prend le boulevard qui traverse la ville vers la sortie où il se trouve.

Effectivement, il n’y a rien pour stationner. Le mirador est situé sur l’autoroute qui vient de Mexico, au nord. En arrivant devant l’entrée (non non pas de policier), il s’avère qu’il est fermé à la circulation. Nous sommes bien ennuyés. Il y a une entrée à une dizaine de kms, on s’y risque. C’est également fermé mais il y a des gardiens. Comme nous nous sommes un peu engagés, on leur dit qu’on voudrait aller dormir sur le mirador et on nous laisse passer entre les plots, c’est un peu juste, mais Bernard est un bon conducteur. La route est fermée car il y a eu des éboulements durant le tremblement de terre et que maintenant ils reconstruisaient, mais pas de problèmes nous pouvions dormir là-bas près de la police fédérale….

Et voilà où nous nous arrêtons. Juste une petite cabane faisant « office de touristes », on va discuter un peu avec l’employé, il ne doit vraiment pas voir grand monde. Il nous donnera le plan de la ville.

A côté il y a les bureaux de la police fédérale, à qui nous demanderons comment on peut descendre en ville. Il parait qu’il passe de temps en temps des taxis. Mais ils sont surpris que nous ne prenions pas notre véhicule car il y a des parkings près du Zocalo.

On se pose vraiment des questions à leur sujet, ils n’ont jamais dû monter au ZOCALO.

Taxco est une des villes minières les plus connues du Mexique, et même si ses mines d’argent sont maintenant vidées, elle continue d’attirer les visiteurs avec ses nombreuses boutiques et ateliers présentant des bijoux et accessoires d’argent.

Les maisons blanches aux toits rouges, ses rues pavées et ses « platerias » (orfèvreries d’argent) étincelantes font de la vieille ville minière de Taxco un véritable joyau accroché à la montagne.

Les rues y sont si étroites qu’il faut nous coller aux murs lorsqu’une « coccinelle  » de taxi y passe . Pour prendre un virage, elle doit s’y prendre en plusieurs fois, et c’est ici que les policiers voulaient qu’on vienne avec notre camper.

À l’origine de l’effervescence et du charme de la ville, on trouve bien sûr les filons d’argent qui ont forgé l’histoire de la ville. Quand ils furent découverts en 1524, Taxco devint la première ville minière du continent, attirant aussi bien les aventuriers que les artisans du monde entier. Le destin de la ville fluctua en fonction de son approvisionnement en argent et, lorsque dans les années 1930, le tourisme devint source de richesse, les rues se parsemèrent de platerias pour attirer les visiteurs. Aujourd’hui, plus de 300 de ces boutiques se sont éparpillées à travers la ville, offrant tous articles et bijoux en argent, brillant de mille feux.

Le véritable développement de Taxco date du temps de José De la Borda, un mineur français arrivé en 1716 et qui y amassa une immense fortune. L’impact initial de Borda sur l’industrie minière de la ville fut suivi par un jeune américain nommé William Spratling qui vint à Taxco en 1929 pour écrire un livre. Immobilisé à Taxco après que son éditeur fit faillite, Spratling se tourna alors vers la vente d’argent en ouvrant plusieurs petites boutiques tout en formant quelques apprentis parmi les jeunes locaux pour fabriquer des bijoux. Plusieurs de ces familles sont toujours propriétaires de leurs boutiques de vente d’objets et de bijoux en argent de nos jours. Construite en flanc de montagne de la Sierra Madre, Taxco a peu changé depuis le temps de De la Borda. Le gouvernement mexicain interdit la construction d’immeubles modernes. Les maisons blanches en stuc ainsi que les rues en « cobblestone » (pavé de pierres) donnent à Taxco son charme colonial.

Bizarrement, le centre de la ville est situé tout en haut de la montagne en plein milieu de la ville où dominent le zocalo  ainsi que l’église de Santa Prisca. Bâtie en 1751 et terminée 7 ans plus tard, les coûts en reviennent à José De la Borda qui la fit construire en reconnaissance pour son immense fortune.

 

Après une excellente nuit, nous nous apprêtons à partir en ville. Quelques voitures descendent et aucune ne remontent. On se met au bord de la route mais personne ne s’arrête.

On attendra un bon quart d’heure qu’un taxi passe. Il nous emmène au Zocalo pour 80 Pesos (hier soir le gars de la cabane nous avait dit 35 P) on ne discutera pas.

C’est une toute petite place, avec des commerces d’argent tout autour et beaucoup de rabatteurs.

On visite l’église

Une vierge en argent

Les détails des murs extérieurs

La maison de José de la Borda également sur la place

On se ballade dans les rues pentues

 

C’est un régal pour les yeux, mais pas pour les jambes.

Et on va au marché qui commence au niveau de la place centrale pour descendre jusqu’à l’avenue que nous avions prise en arrivant. Tout y est étroit.

L’entrée  entre les 2 maisons.

On s’y perd facilement. Celle-ci en arrivant tout en bas.

Ici un parking et à l’entrée encore des vendeurs de bijoux.

Nous avons déjeuné dans un restaurant sur la place et j’ai enfin pu gouter au « chile en nogada » (piment vert fourré à la viande et fruits nappé avec une sauce à la crème et parsemé de baies de grenade.) Excellent.

Pour rentrer nous prenons une coccinelle, on lui indique le mirador. A l’avant pour faciliter la montée des clients, puisqu’il n’y a que 2 portes, ils ont retiré le siège.

Arrivés devant l’entrée en bas de l’autoroute, le conducteur est surpris qu’il soit fermé et nous dit je ne peux pas aller vous conduire plus loin, car ma journée se termine dans 1/2 heure. Il fait donc demi-tour et nous emmène à un collègue en ville qui lui veut bien nous y emmener.

Il nous prendra 200 Pesos (8 E), pour ici c’est peut être un peu cher mais il a fait plus de 20 kms et nous sommes bien contents d’être rentrés.

Notre 2ème nuit (qui est un vendredi, donc en principe bruyante) se passera dans un calme complet.

SAMEDI

On serait bien restés une journée de plus, mais c’est très compliqué pour descendre en ville.  Nous partons à 30 kms d’ici visiter les Grottes de Cacahuamilpa.

Elles sont impressionnantes, elles ont la réputation d’être les plus grandes cavernes non seulement de l’Amérique latine, mais du monde et aussi les plus belles.

La visite se déroule sur un circuit de quatre kilomètres, bien éclairé. Ce parcours permet de découvrir une vingtaine de « chambres » de 20 à 80 mètres de hauteur, dans une profusion de stalactites et stalagmites aux formes surprenantes.

Nous arrivons à l’ouverture à 10 heures, il y a déjà la queue, la visite se fait avec un guide et nous serons une centaine, ce n’est pas trop gênant car les salles sont immenses. Il y a une visite toutes les heures.

C’est d’ici que nous pénétrons à l’intérieur, tout est bien aménagé, on marche sur une large passerelle cimentée.

Au bout de 2 h nous retournons au parking et nous déjeunons sur un petit stand (soupe de poulet), il fait plus de 30°

Nous reprenons la route de montagne tranquillement jusqu’au Pueblo Magico de MALINALCO à 100 kms de MEXICO, nous ne verrons pas trop la beauté du village car il y a des stands installés dans toutes les rues.

On arrive tant bien que mal à trouver un stationnement, mais nous ne pourrons pas repartir car la place est fermée. Nous nous lèverons de bonne heure dimanche avant que ne soient réinstallés les stands avec leurs bâches très basses pour notre véhicule.

La rue où nous étions stationnés,  et voilà nous sommes passés

Tous les weekends c’est la même chose. Des petits vendeurs de légumes, de fruits, d’articles en bois, mais surtout des stands pour manger.

Nous finirons au hasard dans un superbe restaurant. Je ne vous dirai pas ce que j’ai mangé car je ne le sais pas. C’était un légume vert, genre épinard sauvage enveloppé dans quelque chose (non défini) farci d’un peu de fromage et servi avec une sauce peut être aux haricots. C’était très raffiné et bon. Et comme boisson : une  margarita.

Et comme nous sommes dans une ville où la spécialité est la truite, Bernard en prend une en filet saupoudrée de noix de coco accompagné d’une salade effeuillée avec des fraises dans une feuille de quelque chose.

Dans ce village il y a également un site archéologique intéressant (parait-il) mais nous n’y allons pas. Il est situé sur la falaise

DIMANCHE 3 JUIN 2018

Comme je l’ai dit précédemment, nous partons à 7 h de notre stationnement pour traverser la ville, et il est temps car il y a déjà du monde sur la place qui commence à installer les bâches.

Nous nous engageons dans cette rue et juste à temps, Bernard s’est aperçu qu’il y avait des marches à descendre, rien de signalé à l’entrée. Il faut avoir l’œil.

Nous déjeunons et nous nous préparons à l’entrée de la ville. Puis on reprend la route de Mexico en évitant les autoroutes.

Un peu avant la capitale, nous traversons une région ressemblant à la Suisse.

Il y a des attractions de tous genres sur quelques kilomètres (buggy, cheval, piscine, jeux d’enfants…)

 

L’entrée sur la capitale

Nous traversons MEXICO tranquillement par un grand boulevard, pas encore surchargé et arrivons sans encombre à TEHOTIUCAN au camping pour ne plus en bouger jusqu’à notre départ mercredi matin à 4 h, pour arriver à Paris, à ROISSY à 10 h le lendemain.

Nous vous souhaitons à tous un très bel été et nous nous donnons rendez-vous fin septembre, pour notre dernière année de voyage…… aux Amériques….

NB : Pas de problème nous sommes bien arrivés en France le 7 juin à 9 h 30 et je publie l’article chez AUDREY.

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3 réponses à L’ETAT DE MEXICO

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