3 semaines de farniente à MELAQUE et retour à MEXICO

Du 19 DECEMBRE AU 11 JANVIER 2019

Nous avons décidé de prendre un peu de repos et de ne plus rouler pendant quelque temps.

Nous retrouvons FINA et ALAIN qui nous ont vendu le camper, à MELAQUE, au MEXIQUE, sur la côte du Pacifique.

Ils en ont racheté un un peu plus grand et ils passent l’hiver sur le camping.

Nous sommes très bien installés, en surplomb de notre véhicule, nous avons chacun un palapas, pour bénéficier d’un peu d’ombre, nous y installons notre hamac, table et chaises.

De l’autre côté en contre-bas : le rio, pas toujours très propre, et sur les arbres en face de nous, le matin des cormorans et le soir des aigrettes.

Photo prise de la plage

Ne pas oublier de fermer le camper, sinon il risquerait de rentrer !

La plage de MELAQUE vue du camper

Nous avons même eu droit à la visite des militaires :

Toujours la musique à fond, une chance, nous allons leur demander de baisser et ils vont tout éteindre, nous avons été très surpris du calme au camping, on s’attendait pour les fêtes de fin d’année à de la musique bruyante mais cela n’a pas été le cas (vous remarquez la grandeur de l’enceinte à l’intérieur de la voiture).

Les couchers et levées (2ème photo) de soleil sont magnifiques

Sur le terrain, nous sommes avec des QUEBECOIS, et on ne va pas voir le temps passer. Nous sommes une vingtaine.

Que faisons nous ? Le matin, courses au village et préparation du repas (pas plus de 10 mn), bonjour à droite, bonjour à gauche et la matinée est passée.

L’après-midi pour Bernard de 15 h 30 à 17 h : pétanques et pour moi SKIP-BO (c’est un jeu de cartes canadien, que je vais ramener en France).

Un peu de lecture, d’internet et le soir va arriver très vite

(avant la pétanque et croyez moi il ne fait pas semblant)

Invitations chez les uns ou chez les autres. Les 2 premières photos c’est le soir du 1er janvier. La veille, nous avons eu droit à de magnifiques feux d’artifices sur la plage.

Sur le diapo, nous recevons avec Fina les Canadiens pour notre départ.

Et voilà comment cela se termine :

Séance de coupe de cheveux :

Ici sur la terrasse en haut d’un hôtel, devant un cocktail, en attendant le coucher du soleil.

Un peu de baignade lorsque la petite famille de François et Carole  sont venus nous rejoindre.

Et avec qui nous avons passé le réveillon de Noel.

Au menu : gambas, poissons crus à la Tahitienne et poissons grillés péchés par François…!

Pour ceux qui nous suivent sur le blog, nous avions passés une semaine ensemble pour la semaine sainte à GUATEMALA CITY.

Le matin au réveil, les enfants nous attendent pour ouvrir les cadeaux :

Nous sommes leurs grands parents de vacances.

Ce midi là, nous avions un invité à table, et il est venu avec son petit bouquet de fleurs.

A l’extrémité du camping, il y a des américains qui le 25 décembre au matin ont offert (comme tous les ans) des cadeaux aux enfants du village.

Pendant plusieurs heures, il y aura la queue :

Ici avec FINA et ALAIN le 31 décembre.

L’ambiance nous rappelle celle du Maroc. Les Canadiens se retrouvent tous ici tous les hivers.

Après 3 semaines de farniente, nous allons reprendre la route, direction MEXICO, 1000 kms. Sur le chemin nous avons prévu quelques arrêts.

DU 12 JANVIER 2019 AU 17 JANVIER 2019

VENDREDI

On quitte MELAQUE, mais surtout nos nouveaux amis, avec beaucoup de regrets. Mais nous nous reverrons au Québec.

Nous n’avons plus de batterie. Nous allons donc nous arrêter à MANZANILLO, à 60 kms.

Nous cherchons 2 batteries solaires et notre problème c’est que nous n’avons pas grand place pour les installer, surtout celle de l’extérieur. Nous n’en achèterons qu’une après avoir fait 3 magasins et un mécanicien en électricité.

Il va falloir que nous en trouvions une deuxième ou que nous changions notre circuit électrique.

On reprend la route et le soir nous sommes à COLIMA, c’est une jolie ville, mais à part la recherche de batterie, nous ne ferons pas grand chose.

SAMEDI

Nous trouvons la même enseigne où nous étions hier et là, on nous en propose une autre, qui rentre dans le petit habitacle à l’extérieur du camper. C’est une solaire, mais pas du tout le même modèle. Nous sommes obligés de leur faire confiance et nous la prenons. Elle vaut tout de même 100 E de plus. (C’est la même que nous avons en France dans notre camping car). Elles ont le même voltage c’est le principal. Je ne sais pas pourquoi on ne nous l’a pas proposée la veille.

Autre problème, le frigidaire fait des siennes. Il va nous falloir aller chez un électricien en automobile, le vendeur de batteries nous indique une adresse, c’est samedi, il est midi et il ferme à 14 h. Vite on ne perd pas de temps.

Nous nous retrouvons chez un homme charmant qui va nous changer un fusible, il a fallu sortir le frigo de son emplacement. A 15 h le travail est terminé et tout fonctionne. Malheureusement il ne nous l’a pas remis comme il faut, il est un peu bancal. 3 h de boulot : à peine 15 E.

Depuis quelques jours il y a un gros problème au Mexique :

Des bandes criminelles (appelés « huachicoleros ») ponctionnent du carburant sur des oléoducs et interceptent des camions-citernes depuis des années dans le pays, ce qui coûte des milliards de dollars à l’Etat (3 milliards de dollars). Plus de 10.000 siphonnages ont été enregistrés en 2017 sur les canalisations de Pemex contre seulement 186 en 2012.

Le nouveau gouvernement souhaite y mettre un terme et récupérer une situation légale, morale et financière désastreuse et coûteuse pour l’état.

Au Mexique, l’entreprise publique Petróleos Mexicanos (Pemex) détient le monopole de la distribution d’essence.

La stratégie décidée par le gouvernement fut dans un premier temps de fermer les vannes de 4 des 13 oléoducs de la Pemex de manière à couper l’herbe sous le pied aux « huachicoleros ». En remplacement, l’approvisionnement se fait par camions-citernes plus sûr, mais plus long à organiser.

L’autre conséquence c’est la déstabilisation de l’approvisionnement lié au marché parallèle mis en place depuis des années avec la complicité des stations-essences officielles de la Pemex mais propriété de nombreux particuliers.

En clair, certaines stations achetaient en moyenne moins de la moitié des besoins mensuels en combustible en payant leur approvisionnement en avance sur les comptes officiels de la Pemex. Le solde était livré en parallèle et payé sur des comptes divers, mais non déclarés, avec à la clé une ristourne sur le prix de l’essence et sans taxes bien sur.

Aujourd’hui seules les quantités déclarées «officiellement» sur les registres de la Pemex sont livrées et du coup les stations impliquées dans le marché noir ne reçoivent plus les combustibles réellement vendus dans le mois. Les stations en rupture de stock sont donc directement impactées par l’absence de marché noir et sont du coup prises au piège par les autorités qui ne manqueront pas d’examiner leurs comptes.

Les oléoducs resteront fermés jusqu’à nouvel ordre tant que les “huachicoleros” ne cesseront pas leurs activités illicites sur l’ensemble du réseau d’approvisionnement et ce malgré l’insistance des gouverneurs qui souhaitent que la situation soit rapidement rétablie, cela peut prendre plusieurs jours voire plusieurs semaines.

Des queues interminables (plusieurs kilomètres) dans les stations-essences. Des milliers de conducteurs en panique et des achats intempestifs d’essence de la part de clients désespérés, voila les scènes que décrivent les médias de villes importantes comme Mexico, Toluca et Guadalajara. Ceux sont les 3 Etats que nous devons traverser pour descendre à MEXICO et que nous reprendrons la semaine prochaine pour aller vers la Baja Californie.

Nous sommes dans de beaux draps. Une lueur pour nous, c’est que nous roulons avec du diesel, et nous arrivons encore à trouver quelques stations qui en ont encore.

Juste avant d’entrée à GUADALAJARA, 2ème ville du Mexique, nous trouvons une station pour faire le plein, nous en trouverons une autre 350 kms plus loin et une 3ème à TEOTIHUACAN notre destination. Après nous verrons.

Après cette explication, je reprends la suite de notre voyage.

Nous sommes  arrivés à GUADALAJARA, il n’y a pas beaucoup de circulation, nous n’allons pas rentrer dans la ville, Bernard n’est pas intéressé et moi, j’y ai passé quelques jours pour le mariage d’EMMA et HUBERT, il y a maintenant un certain nombre d’années.

Nous dormons sur le parking d’un Walmart sur le boulevard extérieur.

DIMANCHE

Au réveil j’ai une douleur dans l’œil, comme une aiguille, c’est assez douloureux. Au cours de la matinée cela va empirer. Nous avions prévu la visite de la ville de MORELIA et coucher le soir dans la Réserve des Papillons Monarques à 500 Kms environ d’ici.

Je me frotte l’œil et il devient tout rouge, et la douleur devient insupportable,  il nous faut trouver un médecin. Nous n’allons pas nous arrêter jusqu’à MORELIA et allons directement à l’hôpital. Pas de chance il n’y a pas d’ophtalmo avant le lendemain matin. Je ne peux vraiment pas attendre. Il m’indique une clinique un peu plus loin.

Nous y allons. Ce n’est pas du tout le même établissement, tout est neuf, il n’y a personne alors qu’à l’hôpital des gens attendaient partout. A l’entrée, il ne laissait passer qu’aux compte-gouttes (sauf moi bien sur).

J’arrive donc aux urgences, on me fait entrer dans un cabinet, où un infirmier me prend ma tension, ma température et ma coagulation sanguine. Tout est normal. 2 mn après un médecin me regarde l’œil, ne voit rien sauf qu’il est très irrité. Il va me donner une ordonnance pour des gouttes  antibiotiques et un autre pour je ne sais quoi, il n’y a aucun papier à l’intérieur.

En tout cas le lendemain j’ai un peu moins mal, mais je sens toujours la piqure et mardi matin je n’ai plus rien.

Nous ressortons de la clinique vers 16 h et allons directement nous garer dans une petite impasse près d’un parc. Nous ne visiterons pas la ville. Je vais rester allonger.

LUNDI

Avec cette histoire, ajouté au risque de ne plus trouver de diesel, nous décidons d’annuler notre visite aux Papillons Monarques et nous partons directement pour TEOTIHUACAN, près de MEXICO.

En chemin, nous nous arrêtons aux stations PEMEX. Sur l’autoroute, il n’y en a pas beaucoup et pas une n’a d’essence ni de diesel.

Nous commençons à nous inquiéter sérieusement.

Comme nous en avons l’habitude, 50 kms avant notre arrivée au camping, on se fait arrêter par la police en prenant une bretelle d’autoroute. Il commence à nous dire vous n’avez pas le droit de circuler, je ne lui laisse même pas le temps de finir sa phrase en lui disant que c’est faux, les numéros terminés par un 8 ne doivent pas circuler le mardi, il voit bien que nous sommes au courant, alors il nous dit vous rouliez à 45 kms. Nous sommes devant le panneau des 35, et il va chercher un collègue qui nous montre son appareil où est  inscrit 45, mais rien ne prouve que c’est nous. On discute encore. Je lui écris sur ma tablette pour qu’il comprenne bien : « vous n’aimez pas les Français car vous n’arrêtez que des étrangers », cela le perturbe et son collègue part aussitôt et arrête des mexicains. Il nous montre donc que c’est faux. Je lui dis que dans la région on se fait toujours arrêter, je tire mes lunettes avec mon œil bien rouge et je commence à pleurer. Et bien pour la première fois cela fonctionne, il nous dit qu’il va aller voir son chef pour que nous partions et ils nous font signe de circuler.

« Merci Monsieur le Policier »

Nous arrivons au camping à 50 kms de MEXICO, à  TEOTIHUACAN  où nous avions laissé le camper l’été dernier lors de notre retour en France. La dame nous indique qu’elle va se renseigner où nous pourrons trouver du diesel.

A 9 h du soir, Bernard est couché et elle nous dit qu’elle a trouvé une pompe à 2 kms d’ici. On peut y aller maintenant ou demain matin. Nous attendrons le lendemain et effectivement nous pourrons refaire le plein.

Nous restons sur le camping, car jeudi nous allons récupérer Evelyne, notre amie, qui vient nous rejoindre pour 3 semaines. Nous avons pris une chambre dans Mexico jusqu’à la fin de la semaine pour lui faire visiter la capitale, ensuite Papillons Monarques (je vous expliquerais sur le prochain article la vie de ces papillons qui est extraordinaire) et direction la Basse Californie, si nous avons de l’essence… Inch Allah (non erreur : si Dieu le veut)

 

 

 

 

 

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