LA COTE DE L’OREGON

 DU 18 MAI 2019 AU 20 MAI 2019

Nous allons remonter l’OREGON par la « Pacific Coast », qui s’étire sur 580 km, et rejoindre PORTLAND pour entrer ensuite dans l’Etat de Washington (attention il ne s’agit pas de la ville de Washington).

Donnant sur l’océan Pacifique, l’Oregon est constitué de montagnes et de forêts qui poussent à côté des plages. A l’inverse de la Californie, ici chaque mètre de la côte est ouvert au public grâce à une loi de 1967, qui oblige les propriétaires à laisser un accès libre à la plage sur leur propriété. Il est faiblement urbanisé.

Superficie : 254 806 km2 ; population (2018) : 4 200 000 habitants. La capitale de l’Oregon est Salem.

Le climat méditerranéen avec l’été tempéré est le climat principal de l’État d’Oregon.

On cultive du blé principalement, de l’avoine et de l’orge, du maïs, du seigle, du houblon, de la pomme de terre, des légumes ; on exporte quantité de pommes, poires, prunes, cerises, pêches, framboises.

(Portland : en haut juste avant de remonter à droite )

Aux Etats Unis on choisit sa plaque et son emblème.

SAMEDI 18 MAI 2019

C’est sous la pluie que nous quittons CRESCENT CITY, en Californie

Première ville Brookings. Elle fut le site d’une attaque aérienne durant la deuxième guerre mondiale. En septembre 1942, un avion japonais,  lancé à partir d’un sous-marin, avait réussi à larguer une bombe à l’est de la ville. L’objectif était de mettre feu à la forêt afin de créer un vent de panique, mais cela a échoué. 20 ans plus tard, Nobuo Fujita, le pilote japonais impliqué dans cet évènement est retourné à Brookings pour demander pardon et à offrir son sabre de Samouraî à la communauté.

Nous longeons toujours des plages très escarpées avec un nombre invraisemblable de rochers. A midi on s’arrête sur une aire de « point de vue » comme nous en verrons beaucoup tout le long de la côte, avec des départs de randonnées, comme celui-ci :

C’est le printemps

Arrêt à :

mais juste pour voir, il fait trop de vent

Toujours le même décor avec d’autres couleurs, suivant l’heure et la pluie, je ne peux pas dire à cause du soleil (il n’y en a pas).

On arrive à PORT ORFORD et on va descendre au port avant d’entrer dans le village, pour avoir une belle surprise :

Les bateaux ne sont pas sur la mer, mais sur les quais

On utilise une grue pour les remonter tous les jours. Les contraintes de poids nécessitent de limiter la taille des bateaux.

et on va comprendre : la mer est tellement mauvaise qu’ils ne pourraient pas rester à quai.

et l’on se demande comment ils font pour arriver jusqu’ici, les récifs rendant la navigation tellement délicate et périlleuse.

On fait quelques arrêts le long des plages, elles sont recouvertes de bois morts, et ici (comme ailleurs), on ne peut pas se baigner.

D’un côté la mer et de l’autre des marécages ou d’immenses forêts de pins.

Toute la côte Ouest est sous la menace d’un tsunami car c’est ici que la plaque océanique et la plaque continentale se chevauchent. On trouve partout des panneaux rappelant ce risque et d’autres indiquant les routes d’évacuation à emprunter en cas d’alerte. Au Visitor Center, on nous donne des cartes d’évacuation.

A chaque détour l’océan Pacifique nous rappelle sa force et sa puissance. Nous passons de longues minutes à observer les vagues et les remous qui s’activent inlassablement sous nos yeux.

La route 101 qui suit la côte nous fait passer à travers différentes petites villes, dont Bandon, une jolie petite bourgade dont l’industrie première est la cranberry. Elle donne sur la baie de la Coquille River

Les affleurements rocheux servent d’abri aux phoques et otaries.

Voilà un tsunami qui arrive, non je plaisante, mais les vagues sont impressionnantes

Les maisons du vieux village

On va flâner le long du port

Il y a très peu d’activités près de la baie, mais dans les petits restos il y a toujours du monde qui mangent, à n’importe quelle heure de la journée.  On cherche à acheter des coquillages, mais les prix sont excessifs, un crabe entre 25 et 30 €. On se contactera d’une soupe à la palourde.

Par contre on va se permettre une petite gâterie en allant visiter Cranberry Sweets, une charmante petite boutique de bonbons et surtout de chocolats.

La quantité exceptionnelle de dégustations nous permet amplement de nous rassasier. Pâte de fruits, chocolat aromatisés, bonbons de toutes sortes et même savons, crèmes et lotions garnissent les étalages. Nous repartirons avec du chocolat.

On frémit en découvrant, à la sortie de la ville, un jardin préhistorique.

En traversant le village suivant : COOS BAY le plus grand port de la côte de l’Oregon spécialisé dans l’exportation de bois, on va jeter un coup d’œil au port, il y a un magnifique bateau

Des hangars pour la remise en état des navires

Et du bois on en voit partout

Même de la sciure

On va dormir au bord de la rivière à NORTH BEND à 3 mn de la ville précédente, pour un samedi soir, c’est un emplacement super.

DIMANCHE

Il fait beau, ouf. Nous sommes devant les bateaux qui vont ramasser des huîtres.

Aujourd’hui, il n’y a aucune activité sur le port.

On roule sur une route bordée d’immenses sapins aux troncs bien droits. Il fait beau, le soleil perce à travers les arbres.

Après les pins, on longe des dunes et la mer

Entre Coos Bay et Florence s’étendent l’ « Oregon Dunes National Recreation Area » sur plus de 60 km de long. Les plus imposantes dunes mesurent près de 150 m de haut.

L’apparition de ces dunes a débuté il y a plus de 55 millions d’années, avec la formation des chaines de montagnes. Avec le temps, les glaciers, les rivières, le vent et la pluie, ont formé ces sommets.

Aujourd’hui dimanche il y a beaucoup de monde, les gens viennent en  camping-car avec une remorque où ils mettent les buggys et autres engins.

 

Au milieu des dunes se trouve le petit port de REEDSPORT

son phare UMPQUA

A midi on va s’arrêter en haut des dunes, mais pendant la sieste de Monsieur, je ne descendrai pas car il faudrait remonter

je vais juste me promener dans les hauteurs

Nous avons fait un détour pour aller voir le phare de HECETA HEAD un peu après FLORENCE, mais arrivés en bas sur la plage nous n’avons pas le courage d’aller le voir, il est derrière les sapins après la maison que l’on voit sur la photo

Il y a tellement d’embouchures de rivières, que l’on doit traverser d’immenses ponts. Les ports sont à l’abri, les bateaux ne pouvant rester sur l’océan.

Et on arrive à NEWPORT

Il n’est que 15 h mais nous allons de suite chercher notre bivouac. On longe l’Avenue des Rhododendrons

Une fois trouvé, dans une rue un peu en écart de la mer, nous revenons sur nos pas pour aller sur le port.

Le retour de pêche vaut le détour quand thoniers, chalutiers et palangriers passent sous les arches du grand pont métallique avant de décharger leurs cargaisons de crabes, thons, saumons et flétans. Malheureusement nous ne pouvons pas trouver de poissonniers qui en vendent.

Comme à SAN FRANCISCO des pontons ont été installés, sous les jetées de bois, pour recevoir des phoques de Californie

Comme nous voulons absolument goûter à leur fameux crabe de Dungeness,  on va dans un restaurant qui en vend. On achète du crabe tout épluché environ 400 gr pour une vingtaine d’euros ainsi qu’un morceau de thon et du poisson fumé.

Le crabe était bon mais un peu fade. Il faut dire qu’ici comme en Australie, ils lavent le tourteau avant de le mettre à cuire et en le sortant ils recommencent, pareil pour les huîtres. Cela leur retire le bon goût iodé.

La rue qui longe le port n’a pas grande activité, seuls quelques restaurants et bars sont ouverts.

LUNDI

On reprend la route après avoir fait les vidanges et le plein d’eau près du Visitor Center.

On va faire un petit détour pour rejoindre une petite route scénique qui longe la mer toujours aussi déchaînée. Le paysage retrouve sa beauté naturelle avec des formations rocheuses inhabituelles

A Cape Kiwanda, encore une dune (la dernière) et l’on peut aller sur la plage avec son véhicule. Dommage il n’est pas l’heure de dormir.

Nous sommes en Oregon, pays des forêts, surtout des pins.

A Cap Meares, on va voir le phare au bout d’un petit sentier qui longe de grandes falaises peuplées d’oiseaux

En cherchant les macareux le long de la falaise, j’ai aperçu dans mon objectif cette roche : un beau profil !

et on descend au pied du phare :

Au village de TILLAMOK, nous ne continuons pas les derniers kilomètres par la route côtière pour rejoindre l’état de Washington, nous allons bifurquer pour rejoindre PORTAND.

Mais avant, il nous faut goûter le fromage de TILLAMOOK CHEESE FACTORY

Cette fabrique de cheddar accueille plus d’un million de visiteurs par an. Elle produit 80 tonnes de fromage par jour, gardé en affinage entre 2 mois et 3 ans.

On y voit les ouvrières travailler à la chaîne, ensuite dégustation et achat. On trouve un genre de gruyère qui n’est pas mauvais et bien sur du cheddar.

Direction Portland. La pluie se met à tomber. Nous quittons l’autoroute pour trouver un stationnement sur un terre plein dans un bourg, 20 kms avant la ville.

Nous dormirons bien tranquillement et demain nous allons retrouver nos amis que nous avions quittés il y a maintenant 3 mois : François, Carole et leurs 3 enfants. Ils ont pris après la Basse Californie une autre direction, mais voilà le monde est tout petit, ils partent comme nous vers l’Alaska.

 

Un petit mot concernant la dernière photo de mon article précédent (Jean c’est pour toi)

Cette statue vient d’être vendue 23.000 E pour être exposée dans un musée à Las Vegas. Cette création d’un collectif anarchiste de la côte ouest des États-Unis est probablement l’unique exemplaire restant du 45ème président américain ayant échappé à la destruction ou la confiscation et qui n’a pas été vandalisé. Elles sont apparues en août 2016 dans des lieux publics de Los Angeles, San Francisco, New York, Seattle et Cleveland, quand la candidature de Donald Trump suscitait alors le scepticisme et un intérêt croissant au-delà des frontières. Les 4 autres copies appelées « l’empereur n’a pas de couilles », ont été détruites, les autorités ayant mis en avant les règlements interdisant «toute érection non autorisée dans les parcs publics, aussi petite soit-elle».

 

 

 

 

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4 réponses à LA COTE DE L’OREGON

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