L’ETAT DE WASHINGTON

DU MARDI 21 MAI 2019 AU 1er JUIN 2019

L’État de Washington se trouve au nord-ouest des États-Unis, à la frontière avec le Canada. Bordé par les Rocheuses, il possède de très beaux paysages et de nombreuses forêts. Sa ville principale est Seattle, où se trouve le siège de Microsoft. À ne pas confondre avec Washington D.C., la capitale des États-Unis.

En 2013, l’Etat de Washington est un des 11 Etats aux US où le cannabis a été légalisé aussi bien pour un usage médical que pour son plaisir perso. A la saison du ramassage, ils embauchent des jeunes venus des 4 coins du monde pour la récolte. On verra des camionnette de cannabis et de la pub sur des murs de magasins. Les ventes ont engendré des recettes colossales et une augmentation du tourisme…

Voilà une plaque qui doit être très récente.

MARDI 21 MAI 2019

Après une bonne nuit à NORTH PLAINS, nous partons pour PORTLAND situé à 20 km.

Les avis sur cette ville sont très partagés. Nous la traversons sans vraiment nous arrêter. Par contre, comme nous sommes en OREGON, où il n’y a pas de taxes, nous allons faire la vidange de la voiture et en profiter pour voir si les amortisseurs sont nickels. (no problem)

Nous retrouvons nos amis au garage qui eux changent leurs pneus et ensuite direction MOUNT SAN HELENS, nous allons passer quelques jours ensemble.

1er arrêt au bord de l’autoroute pour faire le plein d’eau.

Et on arrive au MOUNT SAN HELENS, nous bivouaquons au bord de la route, 10 km avant le Visitor Center.

Le temps est très couvert, nous n’apercevons pas encore le volcan, l’un des plus célèbres du monde.

Le 18 mai 1980, le Mount St. Helens culmine à 2955 mètres, une minute plus tard, il ne mesure plus que 2549 mètres.

En sommeil pendant 123 ans, il se réveilla lentement au printemps 1980, donnant pendant plusieurs semaines des signaux d’alarme sous forme de grondements, secousses sifflements, tremblements de terre. La population locale est évacuée. Journalistes et scientifiques accourent.

D’importantes mesures de sécurité sont alors prises pour prévenir les dangers d’une éruption.  Elle a lieu le 18 mai, et son ampleur dépasse de loin les prévisions de tous les spécialistes.

Cette explosion monstre fut l’équivalent de la force combinée de 500 bombes atomiques. Son flanc nord s’est pulvérisé et a causé l’un des plus grands glissements de terrain jamais enregistrés.

L’effondrement du sommet a libéré la pression qui s’était intensifiée à l’intérieur de la montagne et a déclenché une explosion latérale d’une vitesse initiale de 350 km/h, puis s’accélère et atteint près de 1100 km/h, contenant des tonnes de roches et des gaz chauds dépassant 300 degrés, anéantissent 650 km2 de forêts en 3 minutes. Le paysage fut bouleversé à jamais. La colonne de cendres projetée dans l’atmosphère atteindra 25 km.

(pas besoin de préciser que la photo n’est pas sortie de mon appareil)

L’explosion, qui sera ressentie et entendue jusqu’à 320 kilomètres, ne dure qu’une trentaine de secondes mais le rayonnement de chaleur en direction du nord se poursuit pendant une minute environ. Au moment où la nuée ardente atteint ses premières victimes humaines, sa température est de l’ordre de 360°C. Elle est composée de gaz suffocants et de projectiles pointus. La plupart des victimes meurent par asphyxie, les autres périssent des suites de leurs brûlures. 57 personnes ont péri dans la catastrophe, dont 2 géologues qui se trouvaient dans un observatoire à 10 kilomètres du volcan.

Les nuages de cendres volcaniques, emportés par les vents dominants, feront le tour de la planète en 15 jours. Pendant 10 ans, on continuera à en relever des traces de poussière tout autour de la Terre (les spécialistes ont calculé que l’éruption a fait baisser de 0,1 °C la température moyenne de l’hémisphère nord). Et dire qu’il y a environ 3500 ans, lors d’une immense éruption, le Mont Saint Helens avait dégagé 15 fois plus de poussière !

Mais la vie s’est maintenue dans bien des endroits (dans le sol et dans l’eau) et sous différentes formes. Beaucoup de petits animaux fouisseurs ont survécu à l’éruption en se réfugiant au fond de leurs terriers. Une grande variété de racines, de bulbes et de graines ont été protégées de la chaleur de la surface qui par endroits a atteint les 300 degrés ! Après l’éruption, les animaux fouisseurs ont déblayé l’entrée de leurs terriers, ramenant ainsi à la surface de l’humus et des graines. Si les grands arbres ont été tués par l’explosion, les petites pousses, protégées à certains endroits par l’épaisse couche de neige, ont survécu. Mais dans certains secteurs, il faudra peut-être plus d’un siècle pour que le sol se reconstitue et que la forêt de conifères se rétablisse.

MERCREDI 22 mai

Le soleil a l’air de pointer son nez, à peine levés nous allons jusqu’à un beau point de vue pour prendre notre petit déjeuner, tout près du Visitor Center.

Il en manque juste un peu pour nous puissions bien voir le cratère et le glacier.

A nos pieds il n’y a plus de forêts, mais la végétation recommence à pousser.

A 10 heures pour l’ouverture, nous arrivons au Windy Ridge Observatory, nous y resterons jusqu’à midi.

On nous donne un audioguide en français pour écouter les explications sur les éruptions du volcan en 1980 puis celle de 2004 et leurs conséquences, on verra également un film passionnant que l’on pourra enfin comprendre puisque traduit en français. A la fin, l’image se fige à l’écran, puis l’écran se relève dans le plafond laissant apparaitre la vue sur le volcan.

le 18 mai avant  8 h 52                                                     et après

et aujourd’hui

(la photo suivante n’est pas de moi, mais les nuages ne nous permettaient pas de voir le cratère)

En 1982, le Congrès a établi le Mt St. Helens « Monument Volcanique National » sur 44.500 hectares de la zone de explosion. Dans la zone restante, on a récupéré du bois et replanté, mais la zone du Monument est intouchable pour permettre aux processus naturels de se poursuivre sans entraves.

Depuis 1980, l’activité volcanique n’a pas cessé. Elle augmenta même à partir d’octobre 2004 (ce qui stoppa les activités autour du volcan jusqu’en juillet 2006) avec l’apparition d’un nouveau dôme au sud du cratère. Depuis, il continue à grandir (le magma qui s’élève vers la surface gonfle le dôme comme un ballon), atteignant aujourd’hui 300 mètres de haut. De petits tremblements de terre se produisent régulièrement, ainsi que des éruptions mineures avec des projections de cendres.

Ce que nous observons lors de notre passage, trente sept ans plus tard, c’est que la nature a repris le dessus et que la vie est revenue sur la montagne, même si les signes de dévastation causés par l’éruption sont encore très évidents.

Au Visitor Center, les enfants remplissent un livret avec des exercices bien spécifiques à chaque parc, prêtent serment (en anglais) pour : protéger, faire attention à l’environnement, recycler les déchets, apprendre aux autres les règles de sécurité et leur parler des parcs. (Ils font cela dans tous les parcs nationaux et on leur donne une médaille de ranger du parc où ils se trouvent)

et les 2 grands

Après cette visite, très instructive, on retourne où nous étions le matin pour le déjeuner et on remontera à pied au Visitor Center (pour rendre les exercices) par un petit sentier.

Puis départ pour le MONT RAINIER, autre volcan faisant partie de la Chaine des Cascades.

Nous revenons sur nos pas, et après avoir quitté l’autoroute, nous traversons des paysages verdoyants et des forêts de sapins.

On s’arrête le soir dans le village d’ELBE, absolument charmant et c’est ici que nous bivouaquerons. 

Un hôtel original

L’église construite par les premiers allemands, trop petite pour y recevoir les fidèles, le prête fait la messe dehors et il y arrive toujours en vélo, comme le voulait la coutume autrefois.

La gare où certaines scènes ont été tournées du film « le Pôle express »

Les gens ne cachent pas leur opinion politique, aux USA, particulièrement dans cette ville

On discute (ou plutôt François et Carole) avec un ancien mécanicien qui nous explique qu’il n’y a pas encore longtemps la ville était remplie de bûcherons; lui aujourd’hui élève des chèvres.

JEUDI

Nous longeons la superbe Paradise Road avec des points de vue spectaculaires.

Quel beau spectacle nous attend en arrivant. Nous avons la chance d’y passer lors d’une journée ensoleillée, ce qui nous permet d’en apprécier toute la beauté.

 

 

 

 

 

Visite au Visitor Center, où nous rencontrons une dame qui vient nous parler et qui nous dit qu’elle nous a vu la vieille au Mont Saint Helens. Elle veut nous prendre en photo et nous demande nos coordonnées. On a découvert qu’elle était photographe, ainsi que son mari, car elle nous a laissé sa carte sur notre pare brise. Le lendemain nous avions un commentaire sur notre blog, elle y est allée jeter un coup d’œil, on risque de se revoir.

Le Mount Rainier est considéré comme un volcan actif et relativement jeune en terme géologique ; la montagne s’est formée voici 500 000 ans et pourrait entrer en éruption à n’importe quel moment. Les dernières éruptions sont survenues au milieu des années 1800.

C’est le plus haut volcan de la chaîne avec une hauteur de 4.392 m, son sommet est couvert de 88 km2 de glace et de neige. La fonte de ses 25 glaciers sillonne le terrain de torrents et ruisseaux rapides. Il domine la ville de SEATTLE qui n’est distante que de 100 km.

Les jeunes vont partir dans la neige faire une randonnée de plusieurs heures jusqu’au Panorama Point. Ce n’est absolument pas pour nous, ils vont redescendre en glissant et en s’amusant dans la neige.

Quant à nous, on va essayer une petite boucle de 2 km, marquée « facile » mais sur le guide, ils ont oublié de préciser « l’été ». Elle traverse des prairies subalpines, mais aujourd’hui, c’est un vrai champ de neige. Bernard m’amène jusqu’au départ, déjà très difficile à trouver et je vais continuer pendant une demie heure, c’est-à-dire, peut-être que je vais faire entre 300 et 500 m. Aucune trace, je dois tenir mes bâtons et le portable dans une main car si je reste une seconde sans suivre le GPS, je dévie. Il n’y a aucun chemin de tracé sur une neige où l’on s’enfonce, des montées et des descentes, et surtout personne,  je décide donc de faire demi-tour bien vite.

La vue sur le glacier est de toute beauté

Nous finirons la journée à contempler ce paysage, il fait même chaud au soleil, on installe nos fauteuils dehors  il y a un grand parking où on peut rester à dormir. Le must.

Sur la route, c’est l’eau des glaciers.

Carole nous prépare des tacos pour l’apéro.

On a droit à un beau coucher de soleil

VENDREDI

Mais le soleil ne dure pas. Ce matin au réveil, il pleut et on ne voit pas la voiture à côté de nous. Nous sommes dans une purée de pois.

Par moment ça se découvre un peu. Nous resterons bien au chaud dans le camping-car, mais vers 16 h, nous nous décidons à descendre.

Dans la descente, quelques kilomètres plus loin, il n’y a plus rien, sauf des voitures qui montent car le week end va durer jusqu’à mardi (lundi c’est le Memorial Day en mémoire aux membres des Forces armées morts au combat, toutes guerres confondues.)

On quitte nos amis qui vont vers le Parc Olympic et nous vers SEATTLE.

On s’installe à TACOMA dans une petite rue, à une trentaine de kilomètres de SEATTLE.

SAMEDI

Visite en voiture de la ville, il fait toujours froid.

Douches à midi sur une aire de service, on sort nos affaires d’hiver et on range celles d’été. A peine terminé, la pluie retombe.

SEATTLE est sous le brouillard, on s’arrête, une fois encore, dans une petite rue et on ne fait rien. Il fait moins froid qu’aux volcans mais nous mettons le chauffage.

DIMANCHE

Incroyable, ce matin il fait un temps magnifique, nous allons partir vers Pike Place Market

C’est en fait un énorme marché couvert, créé en 1907 et l’un des plus anciens marchés couverts des Etats-Unis

Aux entrées il y a un énorme cochon, c’est RACHEL, une tirelire qui reçoit chaque année plusieurs milliers de dollars, destinés aux services sociaux de la ville.

Il y flotte en permanence l’odeur des fleurs

et des poissons (les prix sont pour 450 g. Chez nous c’est le même prix mais pour 1 kg)

Comment voulez-vous que le crabe n’ait pas goût d’eau !

Crevettes d’Alaska la livre : 25 dollars, homard : 50, huitres dans le bocal en verre : 7 dollars

Comme en Australie, les huitres peuvent être vendues sans les coquilles, ici en bocaux. Il y en a également des fumés, comme le saumon sur la photo en dessus.

pareil pour les fruits et légumes, on n’achète pas, vraiment excessifs.

Aviez-vous déjà vu des asperges mauves !

(par contre là ce n’est pas trop chère, j’en ai acheté une botte pour 1 dollar, mais pas ici)

(un choux fleurs 4.99 $)

Une belle photo pour Sergio (il faudrait que tu viennes ici vendre tes cèpes de Balleroy)

(Remarquez le prix des carottes 4,99 $ la livre)

Les abords du marché et les rues autour sont aussi très animés et regorgent de boutiques.

En sortant du marché, on tombe nez à nez avec le premier Starbucks ouvert en 1971. Si on souhaite prendre un café ou même le visiter, bon courage, il y a une queue impressionnante.

Là aussi la queue (qui a été coupée pour laisser le passage dans la rue) pour manger des espèces d’empanadas

Pour rejoindre notre parking on passe devant le GUM WALL . Cette tradition commencée en 1993 quand les clients du théâtre installé dans la rue collaient leur chewing-gums alors qu’ils attendaient à l’extérieur. C’est assez délirant et très original. Mais surtout, c’est dégoûtant. Ce sont plein de chewing-gums qui ont été mâchés par des gens comme vous et moi. Une fois bien mâchouillés, ils les ont collés au mur. On peut nous aussi contribuer à cette tradition.

On s’approche mais pas trop près.

Vues de notre parking où nous déjeunons le midi avant de retourner faire un tour en ville, on en profite il n’y a pas de circulation puisque nous sommes dimanche.

Les 2 stades de SEATTLE, l’un à côté de l’autre.

 

Voilà une image insolite, nous on a encore notre polaire ! (mais on va s’habituer à ce genre d’excentricité et on en verra d’autres)

On trouve un parking à 4 $ pour 24 heures à 5 mn de SPACE NEEDLE. Celui de ce matin était à 10 $ pour 2 h et ici ils sont plutôt à 10 $ de l’heure. Mais comme il faut marcher un tout petit peu et qu’il est à côté d’un immense chantier (fermé aujourd’hui), il est presque vide. Nous y resterons donc jusqu’à demain, il y aura un peu de circulation la nuit mais cela ne nous a pas empêché de dormir.

On arrive au Seattle Center, un espace où se regroupent diverses attractions et musées de la ville, notamment le fameux Space Needle, symbole de Seattle, et reste de l’Expo Universelle de 1962.
184 m de haut

Dans ce centre, aujourd’hui, il y a foule  : 250.000 spectateurs. Nous ne le savions pas.

Pendant 3 jours, c’est le festival annuel « Northwest Folklife « . Il s’agit d’une célébration animée par la communauté de la musique, des arts et du patrimoine qui constituent la brillante tapisserie culturelle du grand nord-ouest du Pacifique. Les musiciens folks sont les gardiens d’une tradition musicale, parolière et historique, héritée d’une Amérique de pionniers, bâtisseurs et voyageurs. Un peu contestataire tout de même.

En plus de la musique qui n’est pas du tout désagréable, on a aimé circuler pour voir les gens.

Dommage je n’ai pas bien pris la photo, on ne voit pas son instrument, et il se dépense en jouant.

On y verra des groupes d’indiens

des concerts :

des gens de tout âge qui dansent :

mais surtout des looks des jeunes et des moins jeunes (cliquez pour agrandir)

et celle-là je n’ai pas pu m’empêcher de la prendre sur toutes les coutures. Pas du tout complexée la nana, personne n’a l’air de la regarder.

On croyait vraiment que c’était une statue

La fontaine au milieu de la place, il fait très chaud, les gens vont s’y rafraichir

Autour, il y a le Music Project Museum, construit par Franck Gehry, concepteur du musée Guggenheim de Bilbao et du musée que nous avions vu à PANAMA. Mais il n’y a pas grand monde.

La façade :

les côtés :

notre premier totem

Là je ne sais pas trop de quoi il s’agit, une fosse ?

Le Chilhuly Garden and Glass, je regrette de ne pas être aller le visiter. En revenant, on passe par la boutique. C’est une exposition d’un grand nombre d’œuvres du souffleur de verre Dale CHIHULY.

La première pièce dépasse les 15.000 $, la 2ème 7.000 et la 3ème un peu moins (je ne me souviens plus exactement)

De la place nous avons une belle vue sur la montagne, je ne sais pas si c’est le Mont Rainier

On retourne à notre parking, mais nous allons revenir pour manger le soir et nous avons le choix

et voilà le choix de Bernard : du Curly fry, il s’agit de pomme de terre, non épluchées, un peu comme des frites, mais coupées différemment et cuite dans un moule et servies démoulées. Il n’a pas pris le gros plat mais un plus petit.

Moi j’ai choisi un friand au bœuf et au fromage.

A côté du marché ce matin, il y avait une boutique russe : Piroshky, elle était pleine à craquer, les gens achetaient des petits chaussons farcis avec différentes garnitures et condiments comme le bœuf aux champignons, aux pommes de terres,  au fromage, etc

Comme il y avait un stand ici, j’ai eu envie d’y gouter et c’était excellent. Bernard avait encore faim mais moi pas du tout.

LUNDI

Encore plus beau temps qu’hier, nous avions gardé un pantalon d’été pour moi et un short pour Bernard, au cas où, une chance. Dans le camper le thermomètre marque 35°.

Un petit tour en ville en voiture n’importe où, puis on monte une colline,  celle du quartier QUEEN ANN, cossu et paisible. Seattle, ça grimpe, beaucoup. Comme à San Francisco, les rues ne sillonnent pas le long de la montagne mais coupent à travers : on se retrouve donc à gravir des pentes incroyables.

La vue y est vraiment magnifique.

Ensuite nous allons au lac WASHINGTON qui se trouve dans la banlieue.

L’emplacement pour la baignade est minuscule et il n’y a pas intérêt de dépasser les bouées sinon les surveillants sifflent et crient dans un hautparleur.

Le maître-nageur dans le petit bateau fait le gendarme :

C’est au bord du lac que Bill Gates (Microsoft) a sa célèbre maison de 6 100 m2. En 2015, la valeur de la propriété était estimée à 154 millions de dollars par les services administratifs du comté et la taxe annuelle de propriété dépasse le million de dollars…

Comme on ne la voit que du lac et que nous n’avons pas fait de bateau, la photo n’est pas de moi.

Nous n’irons que sur un petit parking où on ne doit rester que 15 mn. Réflexion faite, on ne va pas rester, on part et juste en le quittant le pneu éclate.

Depuis quelques jours il fallait le regonfler régulièrement, Bernard pensait à un problème à la valve. Nous sommes dans une rue assez étroite et le pneu crevé touche presque à la haie, il y a de la boue, impossible de le changer ici et il y a plein de circulation. Il nous faut rentrer sur le parking. Une moto s’arrête et fait la circulation, le pneu est presque parti de la jante et celle-ci est découpée sur 2 cm.

Bernard va bien bosser, et on décide de rester ici pour déjeuner et passer l’après-midi (le lac est à droite de la photo)

Quelques voitures ne bougent pas et d’autres déposent des gens, avec tout le nécessaire pour le repas (barbecue, glacière…) Au bout de 2 h, la police arrive, les chauffeurs accourent et partent. Pour ceux qui ne viennent pas : contravention. Nous expliquons que nous venons de crever (la roue est restée dehors), le policier nous dit quelques mots de français en s’excusant :  « pas de problème, vous pouvez rester ».

Ce que l’on va faire puisqu’aujourd’hui on ne peut faire réparer.

On cherche tout de même où aller. On trouve un « Point S », comme notre « Point P », dans le sud de la ville, notre intention étant d’aller dans la péninsule Olympic qui se trouve au sud-ouest de SEATTLE, c’est donc sur notre route.

Il y a des parkings tout autour pour y passer la nuit, mais gros problème, nous sommes entourés de lignes de chemin de fer. Les trains ici klaxonnent toutes les 2 minutes, il nous faut trouver autre chose. A 3 km, nous trouvons un parking au parc Jefferson où il est interdit de stationner dans la journée mais à partir de 17 h pas de problème.

Ici les trains sont assez loin, mais…. nous sommes dans le passage des avions car l’aéroport est tout près. Tant pis on reste, on préfère les avions aux trains. En 5 mn ils passent 5 avions mais pas la nuit.

MARDI

Bernard n’a pas très bien dormi, mais à 21 h il ronflait.

A 8 h nous sommes au garage. C’est la jante qui était fendue qui a fait éclater le pneu, qui lui était neuf.

Gros problème, le vendeur, et il n’a pas tort, veut que nous changions les 2 pneus arrière pour qu’ils soient identiques. Notre porte-monnaie va encore souffrir. Une 2ème jante risque également de nous rejouer un mauvais tour, il faut la changer.

En Amérique du Sud, ils ont eu du mal à retirer les pneus, puisqu’ils n’ont pas le matériel adéquat, et ils ne servent que d’une masse et des minutes, elles ont été fragilisées puisque ce sont des jantes en alu.

Conclusion : 2 jantes + 2 pneus, ce qui nous fait le plus mal c’est que les 2 pneus venaient d’être changés à la frontière au Mexique.

Au garage ils n’ont pas les jantes, il faut les commander et nous ne les aurons que le lendemain.

On va profiter de cette journée pour trouver un ferry pour longer l’ALASKA. Nous avons fait une réservation au Mont Rainier, avec l’aide de Carole, vendredi.

Notre programme était de longer la côte de BELLINGAM à WHITTIER. Par la route, il y a 4.000 km, en ferry 5 jours. Cela nous faisait une navigation à travers des fiords, des glaciers et des montagnes exceptionnelles.

Pas de chance, 24 h après nous recevons un message nous indiquant qu’il n’y a plus de place pour monter jusqu’à WHITTIER, mais une place est disponible  jusqu’à HAISNES, soit 4 nuits mais pas de cabine. (2.500 km par la route).

Il faut savoir que pour rejoindre ANCHORAGE il n’y a qu’une route dans les « terres », et que toutes les villes que vous voyez sur la carte ne sont pas accessibles par la route, excepté 2 ou 3.

Par exemple, la capitale de l’Alaska, JUNEAU, n’est accessible que par bateau ou hydra-avion.

Aujourd’hui nous devons donc nous décider et trouver une solution, les places sont très vite prises.

On réfléchit et on cherche sur l’ordinateur. Cela va nous prendre une demie journée. Il faut qu’on traduise tout avec google.

RESULTAT : changement de programme complet. Nous n’avons pas trop envie de rester 4 nuits sans lits, bien que sur le bateau nous pouvons dormir par terre n’importe où, on peut même mettre une tente de camping sur le pont.

Nous sommes à SEATTLE, nous voulons absolument visiter VANCOUVER et son île (à 100 km d’ici) avant d’aller en ALASKA.

Nous n’allons donc plus visiter la Péninsule Olympique, on raccourcit notre trajet et on prend 2 ferries: un partant du nord de l’Ile de Vancouver jusqu’à PRINCE RUPERT (1 nuit) et un autre qui va nous emmener à HAISNE (2 nuits).

Le choix fut très compliqué. Il fallait réserver 3 ou 4 mois avant le départ, mais pour nous cela n’est pas possible, on ne maitrise pas le temps que l’on va mettre pour arriver à un endroit bien déterminé. Il en est de même pour notre billet d’avion pour rentrer en France, on ne sait pas du tout où nous serons en septembre, alors on attend le dernier moment.

Voilà donc un souci en moins, nous partons le 15 juin en ferry et arriverons en Alaska le 19, on reste 1 nuit à l’escale. Ensuite nous prendrons la route.

Revenons à notre fin de journée. Nous sommes toujours sur le parking du garage, on va faire un tour en ville en voiture du côté de Frémont et Ballard, et on retourne où nous avons dormi la nuit précédente, sur notre parking avec le bruit des avions.

 

MERCREDI

A 10 h, nous avons rendez-vous au garage. On attend et à midi on nous informe que les jantes ne sont pas arrivées car elles sont parties à une mauvaise adresse. Elles n’arriveront que demain en fin de matinée; la poisse, heureusement SEATTLE est une ville où il y a à faire.

Nous ne sommes pas loin du « Museum of Flight », le plus grand musée de l’air et de l’espace de l’Ouest.  Ce musée créé par Boeing rassemble de nombreux avions civils et militaires très bien présentés et une intéressante rétrospective des missions Apollo ainsi qu’une navette spatiale. Partout des retraités passionnés sont là pour renseigner et nous montrer les avions de plus près.

Dès qu’on arrive sur le parking, on voit le Concorde ; on peut monter dans certains avions.

Les sièges y ont l’air plus confortables que les avions que nous avons l’habitude de prendre

Devant chaque avion, il y a une petite explication des accidents qu’a eu un des avions du même type, voilà par exemple pour le crash de Concorde en France

Nous aurions dû avoir des pneus comme le Concorde, nous n’aurions pas eu nos problèmes de jantes et pourtant nous aussi nous avions des Michelin !

On monte dans une navette spatiale, c’est d’ici que sortait l’astronaute pour aller dans l’espace, la navette s’ouvre sur le côté

Les réacteurs de la navette sont impressionnants

Le 15 novembre 1992, le module ci-dessous a été lancé par un Soyouz 11A511U dans l’espace. La capsule a été remplie de messages au peuple américain et de matériel promotionnel des entreprises russes et étrangères dans le cadre du 500e anniversaire du voyage de Christophe Colomb en Amérique. Il a été récupéré le 22 novembre 1992  dans l’océan Pacifique, au large de la côte de l’état de Washington :

Et voilà que Bernard se prend pour un astronaute

 

Le premier Boeing 747 qui servit comme avion de ligne vola pour la première fois le 9 février 1969, on nous le montre complétement désossé.

Une pancarte sur un Boeing nous rappelle l’histoire de ce pirate de l’air : il glisse une note à l’hôtesse, indiquant qu’il a une bombe dans son porte-documents. Il la prie de s’asseoir à côté de lui et lui demande quatre parachutes et 200 000 dollars en petites coupures à son arrivée à Seattle. L’échange se fait après l’atterrissage. Les 36 passagers, qui ignorent tout de ce qui se passe, n’ont même pas conscience de vivre un détournement, arrivent sains et saufs à l’aéroport. L’intriguant pirate de l’air fait l’impensable : il saute de l’arrière de l’avion, avec un parachute et le pactole. Les pilotes atterrissent mais Cooper a disparu dans la nuit et sa destinée demeure un mystère jusqu’à ce jour

Le FBI a jeté l’éponge après plus de 45 ans d’enquête. Mais des enquêteurs amateurs continuent de chercher ses traces.

On visite le premier Air Force One, l’avion du Président des États-Unis, qui servit dans la flotte présidentielle de 1959 à 1996

l’intérieur :

Après cette visite qui nous a pris une bonne partie de l’après-midi, nous retournons pour la 3ème nuit au même endroit, on s’installe dehors pour prendre l’apéro et une dame vient nous voir et nous explique que juste derrière nous, il y a un jardin communautaire avec des sièges et que pour nous la vue serait plus agréable que le parking.

Elle nous propose de nous faire visiter le jardin et nous explique le concept.

Il s’agit d’une communauté qui compte maintenant 1500 membres et qui utilise une technique de jardinage imitant un écosystème forestier en utilisant  une variété de plantes et d’arbres qui se complètent pour assurer la fertilisation, la pollinisation, la protection contre les insectes ravageurs et la durabilité. La ville de SEATTLE leur a fourni le terrain et leur donne une subvention pour acheter les plants. Ils ne vendent rien et tout le monde peut venir se servir.

C’est une forêt alimentaire où les citadins cueillent les fruits et légumes. Je lui demande s’il n’y a pas d’abus, elle m’a répondu « cela pourrait arriver » mais leur devise est « Servez-vous, ne prenez pas tout et laissez-en pour quelqu’un d’autre ». Personne ne vient le saccager. Aux Etats-Unis, on est très respectueux principalement de l’environnement, on respecte la loi plus que les Latins.

Je repartirai avec un petit bouquet de fleurs qu’elle m’a cueilli.

Ce soir au repas : asperges mais achetées au marché sur le chemin, pour 1 euro. (Claude elles ne sont pas aussi bonnes que celles que tu cultives et surtout n’oublies pas de nous en garder lorsqu’on passera chez toi en allant au Maroc l’hiver prochain)

JEUDI

Nous retournons au garage pour midi, et nous voyons nos jantes devant la porte. Ils vont nous monter les pneus aussitôt et enfin nous pourrons prendre la direction du Canada.

On a beaucoup aimé Seattle, une ambiance relax et animée, des quartiers aux identités bien marquées, l’omniprésence de la mer et les montagnes au loin.

Le soir nous nous arrêtons à EVEREST, c’est la que se trouve le site principal de BOEING. C’est aussi le poumon économique de la région de Seattle. Au total, pas moins de 25.000 personnes travaillent à l’assemblage des 747, 767, 777 et 787.

Nous nous sommes installés sur un parking dans la ville et après une bonne nuit quelqu’un est venu nous dire de partir car les bus pour l’école stationnent ici. Il est 7 h 59.

On part directement sur le parking des visiteurs de l’usine, la première visite ayant lieu à 8h 30,  mais malheureusement il y a du brouillard et nous ne voyons même pas les avions sur la piste à côté de nous, on décide d’attendre la suivante une heure après.

Il s’agit évidemment d’une visite en anglais, nous devons laisser dans une consigne le sac à main, appareil photo et même le téléphone, pas de photo.

On se rend dans une sorte d’auditorium où est projeté un petit film pour nous présenter Boeing et les appareils qu’ils ont inventés depuis le 20ème siècle. Une fois terminé, comme nous sommes nombreux, nous sommes séparés en deux groupes. Un bus nous entraîne en direction de l’immense hangar où sont construits les Boeing.

Il s’agit du plus gros bâtiment du monde en termes de volume, avec 13 385 378 m³, pour une surface totale de 399 480 m2.

Ce bâtiment a dû s’adapter aux dimensions des nouveaux appareils et grossir en conséquence. En 1993, le lancement de la construction du 777 a nécessité le dernier agrandissement, qui a conduit à augmenter ses dimensions de 50%.

A l’intérieur du bâtiment, la circulation à vélo est strictement interdite, pour des raisons de sécurité. C’est donc à pied ou même en voiture que les travailleurs se déplacent pour atteindre leur lieu de travail.

Nous descendons au sous-sol dans un couloir dont on ne voit pas le bout, puis nous prenons un ascenseur (pouvant contenir 100 personnes) qui nous emmène en surplomb de l’usine.  Aujourd’hui, on ne sait pas pourquoi, l’usine ne ressemble pas vraiment à une fourmilière, il n’y a pour ainsi dire personne au travail, c’est  un calme bien relatif qui règne dans le bâtiment. Le guide va faire son show que nous ne comprenons pas, pendant une dizaine de minutes.

Retour sous terre, puis dans le bus, qui part nous déposer 800 mètres plus loin, toujours dans le même bâtiment. Et c’est reparti sous terre avant de monter sur un balcon panoramique sous le toit du bâtiment, et c’est pareil, personne au boulot.  Nous pensions voir les grues au plafond qui assemblaient les appareils, les robots clouter les parois, les ingénieurs assis à la table de travail, etc, etc.

En conséquence : pas grand intérêt pour nous.

Nous avons pu voir la queue d’un Boeing 747, des ailes et plusieurs autres parties séparées et là des avions à la queue leu-leu, exactement comme sur cette photo que j’ai prise d’une photo dans le hall d’entrée (là non plus on ne voit pas beaucoup d’ouvriers).

Dehors les avions arboraient une couleur verte, ainsi que les pièces détachées que nous avons vues à l’intérieur. Cette couche de peinture protectrice sera ensuite recouverte pour afficher les couleurs de la compagnie qui exploitera l’appareil. Certains jets d’affaires peuvent être vendus « en condition verte », c’est-à-dire sans revêtement extérieur ni équipements intérieurs.

Nous apprendrons que les équipes peuvent faire sortir en un mois jusqu’à sept 777, autant de 747 et cinq 767. Trois mois et demi sont nécessaires à l’assemblage d’un appareil.

1 h 30 après le bus nous ramène à notre point de départ où nous pouvons récupérer notre appareil photo.

La piste d’essai et là, il y a du monde qui travaille car il passe régulièrement des avions.

Pour ce qui est de la partie musée, je dois avouer qu’elle n’est pas vraiment passionnante et j’ai trouvé que cela s’adressait plutôt à un public jeune. Nous sommes donc un peu déçus de cette visite pour les 2 raisons évoquées précédemment (notre problème avec l’anglais et une usine morte).

Juste à côté de l’usine, il  y a un ferry qui va sur l’île voisine, nous décidons de le prendre, pour changer un peu, au lieu de monter par l’autoroute, nous traverserons l’ile de WHIDBEY. La traversée dure 20 mn.

Nous prenons notre premier ferry, le TOKITAE. Bernard ne va pas descendre du camper et moi je vais aller voir, je trouverais bien à prendre quelques photos sur le pont.

Le phare minuscule de MUKILTEO que l’on vient de quitter.

A la descente du ferry, il n’est pas loin de midi, on s’arrête quelques kilomètres plus loin dans le petit village de LANGLEY, ici aussi c’est encore le siècle dernier. Voilà le genre de vaisselle que l’on achète. Pas très moderne.

L’atelier et le magasin de vente d’un souffleur de verre

Les coquelicots, comme au Canada, ne sont pas rouges mais jaunes

Nous sommes sur une étroite bande de terre, particulièrement belle, on voit des ferrys dans de toutes petites criques.

Toujours des arbres, mais pas un papier sur le sol

On s’arrête à COUPEVILLE, encore un bel endroit

Du bric à brac, comme dans beaucoup de boutiques

Là un pub (il est 16 h)

On continue, autour de nous encore des iles et la forêt qui se jette dans la mer

Le pont de « Deception pass »  qui nous emmène sur l’île suivante : Fidalgo Island, reliée au continent.

Le capitaine Vancouver d’Angleterre explorait la région en détail et croyait que l’endroit était une baie, jusqu’à ce qu’un de ses hommes découvre que la terre au sud était une île. C’est ainsi que le Deception Pass fut nommé.

Et le soir bivouac au bord de la mer à ANACORTES. C’est une ville portuaire donnant accès aux populaires San Juan Islands et à l’ile de Vancouver. Séparée du reste de la zone continentale par un étroit canal, cette ville a vraiment des airs maritimes.

Le lendemain matin sur le port il y a une exposition de Corvette, plus d’une centaine. On les croirait neuves, même les moteurs n’ont pas une tache. Il y en a de 1954 jusqu’à aujourd’hui

Bien entendu, à 10 h du matin on mange déjà du popcorn !

Un bateau qui ne doit plus vraiment naviguer !

C’est une œuvre d’art

Nous empruntons la loop road du Washington Park. Cette route panoramique à sens unique de 3.5 km est ultra sinueuse par endroit et très étroite.

A la fin de la route, on trouve de l’eau et une Dump Station (pour la vidange)

Les paysages dans cet archipel sont vraiment agréables. La zone est cossue et les demeures donnant sur les bras de mers sont charmantes. Par temps clair, les montagnes Olympiques et le mont Baker sont visibles.

 

On rejoint le continent et on va prendre l’autoroute. A midi, on s’arrête au bord de la route pour acheter des cramberies, mais comme ce n’est pas la saison, le magasin vend du poisson, on se laisse tenter par une livre de crevettes cuites que l’on va manger sur place

Et voilà pour cette partie des USA, nous passons à la douane sans voir l’américaine, quant à celle du Canada, on ne descend même pas de la voiture, l’officier nous prend nos passeports dans sa petite guitoune, les scanne et c’est terminé. C’est la première fois que nous allons aussi vite. Nous n’avons même pas de tampon apposé sur le passeport. Nous ne savons pas comment font les personnes qui n’ont pas de Visa pour 6 mois. Le nôtre a été tamponné à l’aéroport au retour de l’Australie et nous devons quitter les USA fin octobre. Donc aucun souci.

Et pour terminer l’article une petite anecdote :

Jusqu’ici, seules trois options s’offraient aux habitants de l’État de Washington en cas de décès : inhumation, crémation ou embaumement. À partir de l’année prochaine, ils en auront une quatrième, plus écologique : le recyclage de leur corps en compost. Le texte vient d’être adopté fin avril par le parlement de l’Etat a été promulgué par le gouverneur démocrate le 21 mai 2019.

 

 

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