INSIDE PASSAGE POUR REJOINDRE L’ALASKA

VOYAGE EN FERRY DU 15 JUIN au 19 JUIN 2019 en suivant l’itinéraire du Passage Intérieur. 

On se lance dans une mini croisière, pour aller de VANCOUVER à ANCHORAGE il y a 3530 km, et une seule route. Nous avons donc décidé de nous en rapprocher avec le ferry au maximum, il n’y a plus de place pour faire le trajet complet aussi, nous allons nous arrêter à HAISNE à 755 Km d’ANCHORAGE, on appelle ce chemin l’INSIDE PASSAGE.

Il s’agit d’une voie maritime qui longe la côte pacifique de l’Alaska. Elle serpente entre des îles qui permettent de protéger les bateaux qui y passent. Sur 800 kilomètres de long, le passage offre des paysages grandioses fait d’îles isolées et de forêts d’épineux qui, les jours de brouillard donnent une vraie et belle impression de bout du monde.

Le passage intérieur ressemblerait  au Cap Nord du Spielberg et de la Norvège avec une faune des plus variés et une douceur de climat inattendue.

Les eaux sont bien marine, les crevettes, les crabes géants et les énormes flétans que l’on y pêche sont là pour le prouver ainsi que les marées qui font monter l’océan de 4,50 mètres en moyenne et qui provoque par endroit des courants de 12 km/heure, comme dans le détroit de Wrangell.

Départ de PORT HARDY (sur l’Ile de Vancouver) le 15 juin à 18 h. Arrivée à 16 h30 le lendemain à PRINCE RUPERT (toujours au Canada). Nous avons eu beau temps.


Escale de 34 heures. On change de ferry, départ le 18 à 2 h du matin et nous arriverons à HAISNES en Alaska le 19 juin à 12 h 15. Magnifique traversée, malheureusement nous n’aurons pas beau temps : pluie et nuages, sauf les 4 dernières heures après JUNEAU.

Et là, la carte de PORT HARDY à PRINCE RUPERT par la route en bleu et en rouge le ferry

Nous quittons donc l’Ile de VANCOUVERT à PORT HARDY, nous entrons dans la zone portuaire un peu avant l’heure prévue (16h). On pourrait monter de suite sur le bateau, mais pas de chance il nous fallait imprimer la réservation et je ne l’ai que sur ma tablette. Il faut donc aller à pied jusqu’au bureau d’embarquement pour qu’on nous le fasse.

Le clavier de mon téléphone ne fonctionne plus et je n’ai pas internet, je tombe une fois encore sur quelqu’un de bien aimable, il va mettre mon portable sur la photocopieuse et le tour est joué, je peux rejoindre Bernard qui a été mis en attente au guichet d’embarquement.

L’embarquement va être rapide. Une heure après notre arrivée, nous sommes dans notre cabine avec 4 couchettes pour nous seuls, mais nous n’avons pas de fenêtre, nous n’y resterons que pour dormir. Elle nous a été attribuée récemment, nous étions sur liste d’attente.

Nous avons le temps de découvrir le bateau avant le départ : le NORTHERN ADVENTURE.

A 18 h, on largue les amarres, on s’éloigne du quai qui se trouve à 10 kms de la ville.

Nous allons profiter de la soirée jusqu’à 22 heures en regardant le paysage qui défile.

 

Il y a juste un petit rayon de soleil qui apparait de temps en temps.

Pas de baleines en vue, seulement cet animal :

Nous allons dans le salon à l’avant du bateau, mais il y a déjà beaucoup de monde qui ont installé des duvets, voire des matelas et qui vont passer la nuit ici. Cela ne va pas nous empêcher de profiter de la tombée de la nuit.

Nous partons nous coucher relativement tôt, nous sommes maintenant dans un passage moins spectaculaire.

DIMANCHE 16 JUIN

Je me lève un peu après le lever du jour vers 5 h, je veux profiter au maximum de la vue, ce n’est pas tous les jours que je referais une croisière en Alaska.

Surprise nous sommes à l’arrêt dans le petit village de KLEMTU, ou plutôt à l’embarcadère, nous ne verrons pas le village il est situé plus loin.


Nous y resterons encore une heure, je n’ai pas vu de passagers descendre ni de voitures mais il y en a beaucoup qui sont descendus car on s’apercevra au matin qu’il y a beaucoup moins de monde sur le ferry. Par contre je verrais le débarquement des marchandises et les voitures des particuliers à l’embarcadère qui viennent chercher leurs commandes.

Il fait un peu froid mais surtout il y a beaucoup de brume

Je vais aller m’installer dans le salon il est presque vide.

Lorsque Bernard sera réveillé, vers 7 h, nous allons prendre notre petit déjeuner, tout le monde prend quelque chose de très conséquent (surtout très gras), mais nous, on se contentera de 2 toasts et de café.

On retourne voir le paysage, le temps est toujours brumeux. On voit beaucoup de chalutiers, ici il y a énormément de poissons, principalement du flétan et de la morue, sans parler du saumon. Beaucoup d’ilots et des forêts de sapins. De temps en temps, une cascade et des maisons.

 

Ces paysages nous envoutent toujours autant. L’Alaska est splendide.

Une douzaine de phares ont été construits dans le passage au début du XXe siècle. Depuis, quelques phares et des balises ont été ajoutés ici et là.

On ne tarde pas à arriver, un peu avant notre arrivée, on passe devant un quai de chargement.

Remarquez la longueur du convoi de wagonnets, nous n’en verrons pas le bout, ils avancent tranquillement et nous aussi car on arrive bientôt au terminal.

Bernard regarde l’heure, il est pressé de descendre (pour fumer une cigarette)

Encore un aigle à tête blanche sur un phare au milieu de l’eau sur un rocher.

Nous sommes toujours au Canada, lorsqu’on arrive à PRINCE RUPERT, l’un des plus grands ports en eau profonde du monde

La ville avant l’accostage

Nous débarquons et prenons la direction de la ville à 2 kms d’ici.

Nous allons au Visitor Center pour voir ce que l’on va faire demain. Le lundi, les musées sont fermés. Il n’y a pas grand chose à faire.

Ce soir on visite le village historique à pied, quelques maisons ont encore les murs peints.

On va aller dormir près des hydravions.

LUNDI

Hier, nous étions près à manger à l’extérieur, il faisait très doux, mais ce matin il pleut, impossible de mettre les pieds dehors, et cela va durer la journée entière.

Bernard va en profiter pour une pause mécanique. Il s’est aperçu qu’il n’avait plus de feux à l’avant.

Il pense que les 2 ampoules n’ont pas dû griller en même temps. On cherche un mécanicien qui nous demande de revenir après le déjeuner.

On va aller en attendant faire de l’Internet sur le parking d’un Walmart.

C’était bien les 2 ampoules qui nous ont lâchées…

Vu le temps; on va passer l’après midi dans le camper. Je vais faire des crêpes et à 22 h nous irons à l’embarquement pour le ferry. Nous partons à 2 heures du matin et on doit arriver à 11h.

Il y a déjà quelques voitures sur plusieurs files. La longueur du véhicule est contrôlée et confirmée, 21 pieds, on nous donne un reçu, Bernard va rester dans sa file et moi je vais me rendre à la porte d’embarquement pour les formalités car nous arriverons aux Etats Unis. On me demande juste le passeport et on regarde le visa.

Maintenant on va stationner devant le ferry pendant 2 h.

Avant HAISNES, il y a 5 arrêts et un après. Donc 6 files différentes.

Nous pensions qu’en arrivant de bonne heure, on monterait avant et l’on pourrait se coucher, mais non il faut d’abord faire entrer ceux qui descendent en premier, et comme il y a beaucoup de voitures cela a l’air très compliqué.

Nous n’embarquerons que quelques minutes avant 2 h.

Le bateau n’est plus de la toute première jeunesse, mis à l’eau en 1963, mais il a été rénové depuis.

Le salon avec des vitres tout autour.

Nous allons nous installer dans notre petite mais confortable cabine équipée d’une douche et wc.  Nous avons encore une fois une cabine pour 4. Nous ne savons pas si l’on paye pour 2 ou pour 4, mais peut être n’y a t-il pas de cabine pour 2.

Elle est nettement mieux que la précédente.Elle est plus grande et surtout elle a une grande fenêtre.

La nuit va être courte et je ne me lèverai qu’à 7 h. On vient de perdre une d’heure.

Tout est gris autour de nous et il y a du brouillard sur les montagnes, il ne fait pas beau et très froid.

L’Inside Passage serpente entre des centaines d’îles, certaines habitées, on aperçoit des maisons disséminées dans les belles forêts, il faut vraiment aimer l’isolement pour vivre là, il n’y a pas d’autres accès que le bateau.

Par moments quelques éclaircies

On verra quelques orques, mais très difficile de les photographier lorsqu’ils sautent

Dans le couloir menant à Ketchikan (notre premier arrêt) le ferry jongle entre les bateaux de pêche et les hydravions. L’agglomération la plus méridionale d’Alaska – et l’une des plus grandes avec plus de dix mille habitants – vit du saumon, du tourisme et de l’exploitation de la forêt.  Deux paquebots y sont à l’escale.

On croise un cargo bien chargé dans cet étroit passage.

Quand je vous dis qu’il ne fait pas beau

Autre escale à WRANGELL, toujours pas atteignable par la route.

Déchargements de gros V.R.

C’est un vrai dédale que parcourt le bateau, les paysages se succèdent, nous sommes à l’intérieur dans le salon et je prends les photos le plus souvent derrière les vitres.

 

Au loin notre cargo, il nous a rattrapé à une escale, et on va le redoubler une fois encore

Des petits bateaux de pêcheurs, il faut être bien courageux par ce temps.

 

La journée a passé vite, nous n’avons même pas profité de notre cabine. L’après-midi, nous avons fait la connaissance d’un charmant couple, Martine qui, il y a deux ans, a tout quitté en France pour épouser un Américain de l’Oregon, John.

Entre 2 photos, nous avons beaucoup discuté de la vie ici et de nos voyages car ils veulent faire la même chose que nous lorsque John aura pris sa retraite (il a 75 ans et son travail est toute sa vie, il a une chaire à l’Université d’Eugène en Oregon)

Le temps a donc passé très vite. Après le dîner, ils vont aller se coucher car ils vont a JUNEAU et le bateau accoste à 3 h du matin. Nous restons un petit moment dans le salon à l’avant du bateau à contempler le passage et le soleil que nous n’avons pas vu de la journée et à 22 h dodo.

Nous arrivons à notre 3ème étape : PETERSBURG le petit village a l’air charmant, les maisons sont sur pilotis. La ville doit son surnom de « Petite Norvège » à la communauté Norvégienne qui a fondé la ville.

Dans les parages se trouve le glacier LECONTE, on ne le voit pas mais quelques petits icebergs flottent sur l’eau. C’est un glacier qui avance au printemps et qui recule en automne.

Le village vu du ferry évidemment.

Après le repas, ce n’est pas la nuit, mais le temps est tellement mauvais qu’il fait bien sombre

MERCREDI

Ce matin je me lève a 3 h 30 du matin, il fait jour et nous sommes arrêtés à JUNEAU.

Voici finalement les quais de Juneau, la première « grande ville » du voyage et surtout la capitale de l’Alaska. Seuls la mer et les airs desservent les trente mille habitants de cette cité qui compte toujours plus de tunnels de mines que de routes urbaines, souvenir d’une rocambolesque fièvre de l’or au XIXe siècle.

La vue est meilleure, on voit un peu la neige sur les sommets. Nous sommes amarrés à l’extérieur de la ville.

Nos nouveaux amis ont débarqué et demain ils reprennent un autre ferry pour remonter, ils voyagent avec un van. Nous aurions dû faire la même chose pour visiter la ville mais c’était déjà compliqué de faire une réservation sans arrêt qu’on n’a pas vraiment cherché.

Je me recouche après ces quelques photos.

A 7 h nous sommes toujours au port. Encore un regret, j’aurais dû me renseigner de l’heure du départ et voir si l’on pouvait sortir car je crois savoir qu’à une dizaine de minutes il y a sur la rivière un endroit où les ours viennent pécher les saumons.

Nous allons déjeuner. La nourriture n’est vraiment pas excellente surtout le café. Sur mon guide il est dit qu’aux U.S.A ils font le café juste avec un grain et qu’il le retire vite pour s’en resservir la prochaine fois. Ce doit être vrai…

La visibilité est meilleure on voit enfin la neige sur les sommets.

Encore des phares (habités) sur des ilots

On voit au loin, la ville où nous allons descendre, il est midi.

On récupère notre voiture et voilà la croisière est terminée. Nous rejoignons la terre ferme. Nous sommes maintenant aux Etats Unis en ALASKA, nous aurons fait tout le continent Américain du Sud au Nord.

 

 

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