LA HIGHWAY 37 ET 37A

DU 28 JUILLET AU 4 AOUT 2019 – DE WASTON LAKE A PRINCE GEORGES

Dès que nous quittons l’Alaska Highway pour rejoindre la 37, les paysages changent, malheureusement au départ les forêts sont brûlées. Plusieurs personnes nous ont dit de prendre cette route car nous y verrions beaucoup d’animaux.

Un renard va traverser la route (pas de photo)

Notre bivouac le soir un peu plus loin de la route que nous venons de quitter

On longe le YUKON

Et là tout à coup, un moose (un élan), on en aura vu quelques uns, mais toujours pas d’ours.

Joli arrêt encore ce midi

200 km avant la bifurcation, nous retrouvons la haute montagne.

Nous sommes toujours à la recherche des traces d’animaux depuis que nous sommes dans la région. Nous vivons à la fois cette réalité avec un mélange d’excitation et de peur. Excités de se savoir dans des lieux où la vie sauvage est riche. Mais aussi apeurés de rencontrer l’ours noir ou le grizzly au détour d’un sentier, même si ces situations sont rares.

Lorsque tout a coup. ENFIN le voilà :

La photo n’est pas superbe car nous sommes dans un virage et mon conducteur n’a pas pu s’arrêter, mais rassurez vous, maintenant nous en verrons régulièrement c’est à dire 8 jusqu’à notre bivouac ce soir.

Il a fallu faire les 3/4 de la route 37 pour les découvrir.

Un camping-car est arrêté sur la route, et l’on s’aperçoit que les passagers prennent des photos. On va faire de même.  Puis on les double.

Encore d’autres ours, maintenant nous sommes gâtés.

Il n’a pas l’air apeuré par les voitures.

Nous arrivons à Meziadin Junction, il y a une station d’essence, on fait le plein, et arrive le camping-car que nous venons de doubler. Le conducteur vient nous voir c’est un Français, il prend la même direction que nous. Nous avons de forte chance de nous revoir car les 2 villages sont tous petits. En parlant, un ours traverse la station d’essence.

Nous allons  quitter la 37 pour faire un petit détour de 60 km. Nous allons sur STEWARD au Canada et HYDER, petite enclave Alaskaine.

La route est magnifique, malheureusement il ne fait pas beau temps. Nous espérons qu’au retour cela changera. Nous verrons une bonne vingtaine de glaciers suspendus et encore des ours.

 

On a du mal à s’imaginer l’immensité des champs de glaces qui nous entourent.

En voilà un qui broute du trèfle.

Et un autre

Ces petits ours semblent habitués à la présence humaine (en apparence), mais on ne descend pas.

On campe 10 km avant Steward, il  y a quelques camping-cars, dont celui rencontré à la station service.

Les canards sont des huards, ils sont représentés sur la pièce de 1 dollar canadien

Aujourd’hui nous avons fait 558 km et en 2 jours 1032 kms.

MARDI 30 JUILLET

Ce matin nous faisons connaissance de nos voisins : 2 jeunes français qui habitent Québec (Alexandre et Camille), un Allemand et un couple de Québécois (Claire et Mario) habitant en Gaspésie, province proche du Québec.

Nous jasons tous et restons avec les québécois jusqu’à 2h de l’après-midi, ensuite repas d’un canard que j’ai acheté à Whitehorse, c’est bien la première fois que j’en trouve.

Nous traversons STEWARD pour rejoindre HYDER. 

C’est 2 villes sont juste séparées par un poste frontière Canadien. Elles se touchent presque.

Nous passons une frontière invisible pour entrer en Alaska. Il n’y a que celle du Canada qui existe. Nous verrons au retour comment cela se passe.

Il y a 2 points d’intérêt de l’autre côté. D’abord une rivière où des milliers de saumons viennent frayer et des ours qui y trouvent leur festin. Et l’autre point c’est le glacier SALMON.

A HYDER, un ours dans un terrain vague nous souhaite la bienvenue, puis nous partons voir les saumons à quelques kilomètres.

Comme nous sommes déjà en fin d’après-midi nous prenons un ticket pour 3 jours (6€)

Les américains ont aménagé une passerelle en dessus de la rivière qui n’a que quelques centimètres de profondeur. C’est le début de l’arrivée des saumons mais il y en a déjà beaucoup. On les voit très bien

Les femelles viennent gratter les cailloux et pondent puis les mâles viendront y mettre leur semence et tout ce petit monde va mourir d’épuisement. Ils auront parcouru plusieurs milliers de kilomètres.

Nous ne sommes pas seuls, il y a une vingtaine de personnes qui espèrent comme nous la venue d’un grizzly ou tout au moins celle d’un ours noir.

Depuis 16 h 30 nous regardons le spectacle des saumons et attendons l’ours que nous ne verrons pas. A l’entrée de la passerelle il y a une feuille avec le nombre de ces nounours qui sont venus dans la journée. Aujourd’hui rien. Depuis 3 jours il en est venu tôt le matin 1 ou 2 et le soir 1 seul. J’imaginais qu’il y en avait tout le long de la journée…

Il pleut et il ne fait pas très chaud.

De l’autre côté de la passerelle, un étang et un peu plus loin un cours d’eau.

Avant de rentrer à 20 h 30 nous avons fait connaissance de 3 Français, dont 2 qui viennent de partir de TUK sur la Dempster en vélo, ils comptent rejoindre Ushuai mais ne savent pas quand. On leur souhaite beaucoup de courage.

Nous stationnons à 900 mètres sur un terre-plein, à côté de 3 autres véhicules.

MERCREDI

Hier soir à 22 h 30 il faisait nuit, on commence à mieux dormir. Ce matin je me lève à 5 h 30, je m’habille pour partir à pied mais mon chéri vient me conduire et se recouche ensuite sur le parking.

La passerelle ouvre à 6 h. Je suis à l’heure, il y a déjà une dizaine de personnes. Zut je n’ai pas changé d’heure hier soir, en Alaska il est déjà 7 h. (Quelle idée ce changement ici, la route en Alaska depuis la frontière fait à peine 20 kms et le village est minuscule).

L’attente n’est pas très longue. Un 1er ours arrive, mais pourquoi s’embêterait-il à pêcher, il trouve sa pitance sur le bord de la rive.

Puis un deuxième, c’est le silence complet sur la passerelle, on n’entend que le bruit des appareils photos.

Ce matin il y a 2 ou 3 saumons de mort dans l’eau et quelques déchets sur les berges.

C’est le début de la remontée, d’ici 15 jours ils seront des milliers à finir leur cycle de vie ici.

Il s’agit de saumons sauvages, ils sont gros, environ un mètre et pèsent entre 7 et 18 kg, mais leur couleur a bien changé, ils sont tachetés de rouge et de blanc. Les mâles ont allongé leurs dents on dirait des crocs.



Les petits alevins restent dans le gravier jusqu’à qu’ils absorbent la poche jaune qui les reliait je crois les uns aux autres. Ensuite ils émergent du gravier et se nourrissent d’insectes au printemps. Les saumons Chip et Cohos partiront pour 3 ou 5 ans dans l’océan, les saumons roses pour 2 ans.


On les voit  souvent par deux ; l’eau où les femelles ont creusé leurs trous est reconnaissable, les cailloux sont remués et le rond est gris.


J’en vois un mourir d’épuisement.

Il y a des panneaux explicatifs le long de la passerelle.

3 mouettes les reconnaissent également car elles ne touchent pas aux poissons morts ni aux carcasses sur la berge, il me semble qu’elles picorent les œufs.

Un troisième et un quatrième ours noirs viendront faire le même manège, juste manger les poissons déjà morts, sur la berge.

Un ranger me montre un aigle sur un arbre

Un petit dernier qui arrive

A 9 h je quitte l’endroit. Dommage pas de grizzly.

Une peau d’ours à l’entrée

et un moulage de pieds

Bernard dort encore. Petit déjeuner, puis on monte au glacier Salmon qui se trouve à 30 km sur cette même route qui devient une mauvaise piste. Il est situé au Canada, mais il n’y a pas de poste frontière à repasser.

Nous allons le longer pendant quelques kilomètres, on commence à le découvrir (ce n’est pas une rivière mais le glacier que l’on voit au fond)

un peu de nuage mais pas longtemps

On avance encore un peu et en arrivant le spectacle est époustouflant, on le surplombe.

Dans la montagne derrière nous, c’est aussi de toute beauté, je vais faire une courte marche, mais il n’y a pas de sentier et il faut enjamber de petits cours d’eau et des cailloux.

Que c’est beau !

Et juste ici en voulant mettre un vêtement pour me protéger des moustiques, je fais tomber mon appareil photo. Grand malheur, l’objectif fait un énorme bruit et il ne veut plus rentrer. Je dois enlever la batterie. Je vais devoir ressortir mon petit Lumix. J’en pleure.

Nous allons déjeuner à 1 km sur un grand terre-plein avec un ballet de 2 hélicoptères autour de nous, des ouvriers doivent travailler dans un endroit inaccessible et l’hélicoptère leur apporte le matériel.

Petite promenade pour aller sur une autre langue du glacier malheureusement deux petits ruisseaux nous empêchent de nous en approcher.

En rentrant on s’arrête à quelques mètres plus loin où nous découvrons ceci :

On retourne en ville avec des images plein les yeux. Avec le glacier Colombia à Valdez, c’est le plus beau de tous les glaciers que nous ayons vus dans l’Amérique du Nord.

Il ne nous reste plus qu’à traverser les 2 villages, rien de bien intéressant

La frontière au fond

A Steward, il y a un port et une entreprise de bois

Le soir on retourne au campement où nous étions il y a deux jours. On retrouve Alexandre et Camille, ils sont en train de manger sur un radeau au milieu du le lac. Il fait encore un peu jour mais comme l’eau est très foncé, voilà le résultat

Au même moment, je n’ai pas encore retrouvé les réglages de mon appareil photo.

Essai du réglage

JEUDI

La route que nous refaisons en sens inverse sur 60 km est bordée de glaciers (presque a chaque virage), mais Bernard ne veut pas s’arrêter toutes les 5 minutes… C’est absolument magnifique.

On rejoint la 37. On va voir un ours qui mange, on s’arrête et il ne bouge même pas, je pourrais presque le toucher par la fenêtre, la circulation nous oblige à partir.

La vue pour notre déjeuner ce midi.

On ne compte plus les ours maintenant rencontrés sur la route il y en avait un même dans le village

A GITANYOW (450 habitants) nous allons voir le plus ancien alignement de mât-totems Gitxan datant de la fin du 19e siècle.

A l’extérieur de chaque maison c’est un fouillis indescriptible

NEW HAZELTON

Autour du Visitor Center, des sculptures originales

Une personne parle français et nous indique les visites à faire.

On traverse un pont suspendu surplombant la rivière Bulkley,

puis on se dirige vers « OLD HAZELTON », il s’agit d’un hameau reconstitué montrant comment les pionniers vivaient au début du 20e siècle. Des maisons en bois y ont été reconstruites, elles sont toutes habitées.

En revenant sur nos pas, on s’arrête au village gitwxan. Comme il est fermé, nous nous promenons juste à l’extérieur.

Juste en repartant, Bernard s’aperçoit que l’alternateur est cassé. Nous partons à SMITHERS qui n’est situé qu’à quelques kilomètres et on bivouaque sur le parking de CANADA TIRE

A peine installés, arrivent nos jeunes amis, Alex et Camille. Alex qui s’y connait bien en mécanique nous propose de nous le changer, il regarde sur internet pour voir où il peut en trouver et justement à CANADA  TIRE , ils en ont un en stock, à un prix tout à fait raisonnable.

VENDREDI

Le lendemain matin, les hommes sont au pied d’œuvre dès 8 h et commencent leur travail qui est fait en 1 heure.

On décide de passer la journée ensemble et on part stationner un peu plus loin, sur un terrain devant une rivière. Nous ne ferons pas grand chose de particulier.

Voilà leur engin qu’ils ont refait complètement eux-mêmes. Ils travaillent au QUEBEC depuis un an dans l’hôtellerie de luxe. Ils ont fait un voyage de 99 jours jusqu’en Alaska. Ils pensaient venir s’installer dans le YUKON, mais comme le visa à l’air très compliqué à avoir, nous apprendrons plus tard qu’ils feront demi-tour et retrouveront leur travail, leur maison à MONT TREMBLANT près de MONTREAL.

On se quitte avec promesse de se revoir au Québec dans un mois.

SAMEDI

Le midi on rejoint un lac pour pique-niquer, derrière nous il y a d’autres gros V.R. américains, des enfants iront se baigner.

Le soir nous rejoignons le parking du Walmart à PRINCE GEORGES

Nous effectuons quelques courses et qui voit-on arriver ? Alex et Camille, ils nous ont aperçus de la route et s’installent à côté de nous.

DIMANCHE

On jase un peu devant cette magnifique Buick

Nous nous quittons cette fois pour de bon, car ils attendent des amis et nous nous allons dans les Rocheuses.

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