DU 21 MAI AU 28 MAI 2016
Nous venons d’aller chercher notre amie Evelyne à l’aéroport et allons à l’hôtel à SAN LORENZO que nous avions réservé il y a quelques jours. Nous nous installons sur la place à côté du gymnase. Il pleut et il ne fait pas très chaud.
DIMANCHE 22 MAI
Le lendemain matin nous déjeunons avec elle au buffet de l’hôtel, puis nous partons en ville juste pour aller chercher de l’argent avec ma carte bleue que je viens de récupérer.
Encore 2 photos des voitures courantes ici : la fiat 500
Nous prenons ensuite la RN9 par le route de la CORNISA (Corniche), direction grand nord de l’ARGENTINE jusqu’à la frontière Bolivienne
La route grimpe en lacets souvent étroits à travers la précordillère, dans la forêt tropicale.
Arrêt pour déjeuner à LA CALDERA
Nous arriverons à PURMAMARCA (2.192 m) vers 16 h et recherchons un hôtel où nous pourrons garer notre camper.
Office du tourisme, achat de feuilles de coca, d’empanadas pour l’apéro du soir, d’un jeu d’échecs pour Evelyne, et surtout des chaussons bien chauds en laine. Puis promenade dans le village, pour découvrir les maisons en adobe (argile qui, mélangée d’eau et d’une faible quantité de paille hachée ou d’un autre liant, peut être façonnée en briques séchées au soleil) dans les rues en terre battue.
l’épicerie où nous ferons nos courses :
Un hôtel :
L’église SANTA ROSA
LUNDI 23 MAI
Debout assez tôt, pour aller faire le tour du « camino des 7 couleurs »
Après notre petite promenade matinale de 3 kms en 1 h 30, on a mis beaucoup de temps, mais il faut s’arrêter pour la respiration, prendre des photos et regarder le paysage, nous partons vers la CUESTAN DE LIPAN, par la belle route R52.
Montée interminable de 32 kms, aux lacets extrêmement serrés (on va rencontrer des cyclistes)
Arrêt au col de l’ABRA POTRERILLOS et demi-tour, nous voulions juste voir nos réactions vis-à-vis de l’altitude : ELLES SONT BONNES (bien que je sois avachie, je suis encore en pleine forme)
Déjeuner dans la descente devant un four
On repasse à PUMAMARCA pour rejoindre la R9
Arrêt à MAIMARA (2.334m) pour contempler la PALETTE DES PEINTRES (roches plissées qui forment des ondulations colorées)
15 plis parfaits sur une largeur de 6 kms
Le cimetière à la sortie du village
MARDI 24 MAI
Nous voulions dormir à TILCARA (2.500 m) mais après un tour de la ville, trop touristique, nous préférons aller jusqu’à HUMAHUACA (2.936 m)
Evelyne a trouvé un petit hôtel assez simple, on se gare devant, nous profiterons de sa douche. Le soir nous partons manger un ragoût de LAMA, nous trouvons que cela ressemble à du veau (13E entrée, plat, dessert et 1 l de vin)
Courses au marché municipal, pour faire le plein de provisions mais aussi de couleurs et d’odeurs.
Nous quitterons la R9 sur 50 Kms pour une petite escapade vers l’est par une piste impressionnante qui nous mènera au village d’IRUYA
L’entrée d’un petit village sur le chemin
On mâchonne nos premières feuilles de coca
Nous sommes au col de l’Abra El Condor à 4.000 m
Nous y verrons nos premiers condors. Impossible de les prendre: Bernard en a assez de s’arrêter pour prendre des photos et juste à ce moment là, nous croisons 2 voitures, les seules rencontrées en 3 h de temps.
La longue descente met les nerfs à rude épreuve….
Avant d’arriver où nous stationnons il y a une partie du village de l’autre côté de la rivière, sans accès en voiture
MERCREDI 25 MAI
photos du village d’IRUYA, la ville est très pentue
On va s’installer sur la place principale
Nous avions vu qu’il y avait un hôtel “de luxe” en haut du village, nous y allons, assez essoufflés nous découvrons qu’il n’y a plus de chambre de libre, au grand désespoir d’Evelyne mais pas du notre car il aurait fallu remonter la côte avec les bagages.
A côté il y a un petit cimetière :
Finalement elle ira sur la place dans une pension de famille, plus que sommaire (20 E)
6 h du soir, des écolières attendent qu’on vienne les chercher pour aller en classe. il y a peu d’écoles ou peu de professeurs et l’école commence le matin à 6 h pour un groupe, un autre groupe a classe l’après midi et les plus grands le soir.
La route du retour :
Nos 50 kms effectués, nous reprenons tranquillement la Nationale pour déjeuner le midi près de la “colonne vertébrale du diable” Espinazo del diablo (encore une curiosité géologique)
Nous traversons la PUNA, vaste plateau aride de haute montagne entre 3.400 et 4.500 m, monde de solitude peuplé de vigognes et de lamas et de villages oubliés du monde.
Nous arrivons à LA QUIACA, (3.440 m) ville frontière avec la Bolivie en début d’après midi.
Nous assisterons à une présentation de chevaux.
la foule qui assiste :
Plein d’essence et d’eau :
Nous traversons la ville car nous voulons bivouaquer à YAVI, mais comme nous avons du temps nous ferons un détour par une belle piste pour aller voir la LAGUNA COLORADA qui malheureusement à cette époque est asséchée, mais en passant nous pourrons admirer les 7 monts jumeaux « SIETE HERMANOS ».
Arrivée à YAVI, village perdu à 3.442 m, un vrai coup de cœur, c’est notre 1er village qui a préservé sa physionomie ancestrale: rues pavées ou en terre, bordées de maisons rudimentaires au toit de paille et aux murs de briques artisanales enduits de terre crue.
JEUDI 26 MAI
(diaporama)
Nous visitons l’église, sans prétention à l’extérieur, mais l’intérieur avec son unique nef est sublime et sans équivalent en Argentine, inaugurée en 1690. Au dessus de l’entrée, une plate-forme en bois ciselé polychrome est suspendue à mi-hauteur :
Un magnifique retable baroque dorée à la feuille, des vitraux en onyx translucides et une série de peinture de l’école de Cuzco.
(nous avions le droit de prendre des photos mais sans flash)
Le soir nous irons bivouaquer dans une petit coin tranquille près d’un troupeau de moutons et de lamas, Evelyne va passer sa première nuit avec nous, et elle a eu froid.
JEUDI 26 MAI
Après un dernier coup d’œil au village, nous allons retourner à LA QUIACA pour faire des courses car pendant plusieurs jours, nous ne rencontrerons pas beaucoup de villages.
Au Mercado Central
Puis delà nous prendrons la R40 qui commence ici, à l’extrême nord de l’ARGENTINE et qui se termine en terre de feu plus de 5.000 Kms plus loin.
Expérience forte, nous ne pensons pas qu’elle soit prise très souvent par les voyageurs, c’est un univers minéral et aride. Le 4×4 est indispensable.
Nous ne rencontrerons que très peu de voitures, mais par contre les lamas et les vigognes en nombre incalculable, une vingtaine de rios plus ou moins angoissants, parfois glacés, et surtout une piste pierreuse et poussiéreuse, dont nous ne pourrons nous débarrasser.
La route ne traverse qu’une poignée de localités très isolées, où l’on ne trouvera que quelques échoppes, pas de station service avant 320 Kms, y rouler n’est pas très aisé, mais le plaisir et les sensations sont intenses.
Sur le chemin après la Quiaca
66 kms plus loin nous longeons toujours la Bolivie : SANTA CATALINA 3770 m, 500 habitants, une belle rue pavée, église du 17e, maisons en adobe. Activité minière et élevage
Quelques kms plus loin la R40 va passer les 5.000 Kms depuis le sud
Traversée de la QUEBRADA DE ORO, 11 kms dans le lit d’un rio, qui heureusement à cette époque n’a pour ainsi dire pas d’eau. Ce passage est impraticable après des averses et lors de la fonte des neiges.
On nous met en garde sur l’état de la route :
C’est fabuleux :
A chaque virage on se demande ce que l’on va découvrir
Nous roulons sur le lit de la rivière qui est asséché à cette époque de l’année
De temps en temps une petite ferme, une petite église
Un peu plus loin
Et toujours des roches plus impressionnantes les unes que les autres :
Ensuite LA VALLE DEL MARTE, encore différent, mais toujours aussi magnifique, appelée par les habitants de CUSI-CUSI la Vallée de la Lune
Quel spectacle, couleurs incroyables étalées sur des vagues de roches lisses.
Nous bifurquons jusqu’à CUSI CUSI (360 habitants et 3.800 m), c’est un hameau isolé au pied des reliefs.
Nous sommes juste à côté d’un enclos de lamas, pas d’hôtel. Evelyne va coucher à la dure avec nous.
Cette nuit a été glaciale pour nous 3
VENDREDI 27 MAI
Nous continuons toujours notre RN40, en reprenant une photo de la Vallée, mais au soleil levant
Nouvelles formations géologiques : LES ORGANOS. Au pied d’une longue faille se dressent d’énormes châteaux gris à multiples tourelles. Quel spectacle encore une fois.
Ici les sacs en plastiques sont mis volontairement pour que les lamas et les vigognes voient les barrières
Nous approchons des 4.000 m, la route évite les mines de PIRQUITAS : zinc, étain et argent, mais nous ne voyons que très peu de véhicules sur notre chemin. Depuis SANTA CATALINA : 3 voitures, même les mines semblent abandonnées.
CORANZULI 400 habitants 4.025 m
Un ruisseau gelé trace une courbe bleutée au fond d’un beau canyon.
La terre est rouge,
un volcan se profile à l’horizon,
et nous arrivons à SUSQUES 2.000 habitants et 3.896 m d’altitude.
Evelyne couche à l’hotel CACTUS, très très sommaire.
On a fait le plein d’essence mais juste le minimum, étant donné la vétusté de la pompe
Nous prenons des cachets contre le mal des montagnes, nous sommes très essoufflés bien que nous ne faisons aucun exercice, on mâchonne toujours nos feuilles de coca. On commence à dormir mal et surtout on souffre du froid dès le coucher du soleil. Le Tropique du Capricorne passe pourtant ici, mais la nuit il fait 0° à l’extérieur, et pour des problèmes de sécurité nous n’osons pas laisser le chauffage (au gaz) allumé toute la nuit. Sous la couette cela va, mais dès qu’on se lève, frisquette (4° à l’intérieur), BERNARD va vite aller ouvrir la bouteille (qui est à l’extérieur) et mettre le chauffage
L’église (1598) avec son toit de paille d’herbe sauvage (de la tola) est la plus ancienne du Norte.
Encore un cimetière ou les tombes sont en adobe arborant de pimpantes fleurs de papier.
Il n’y a rien de bien passionnant à faire à SUSQUES, dès le réveil nous repartons.
Arrêt à HUANCAR, tout petit village sur la route 300 habitants
L’entrée du village de SEY 4160 m 200 habitants, rue unique
Nous sommes en pleine nature, on arrive dans le haut d’une côte il y a ces 2 bâtiments et dans le milieu de la route des ralentisseurs fabriqués avec des pneus. On ne pouvait pas rouler à 40 à l’heure, vu l’état de la route !!!! et de plus il n’y a aucune circulation.
Défilé : de chaque côté du torrent des crêtes se sont effondrées en des centaines de rochers de toutes tailles.
Toutes les petites localités rencontrées sur la RN40 (et oui c’est une nationale) sont établies au même endroit que les indiens Atacamas. Quelques unes furent fondées au 20e siècle. comme villages miniers. L’activité, en déclin, occupe encore une partie de la population; l’élevage des lamas s’est développé et l’artisanat de la laine est réputé.
Le sol est très pauvre mais on arrive à cultiver de toutes petites parcelles de quinoa, de pommes de terre, de fèves et des haricots (blancs) pour les besoins domestiques.
On s’arrête pour déjeuner, à 4.500 m, au bord de la route, il y a beaucoup de vent et nous mangerons un repas froid très rapidement (Evelyne ne pourra même pas prendre son thé)
Toujours aucune voiture rencontrée seulement des nandous.
Arrivés à SAN ANTONIO DE LAS COBRES, la RN 40 passe sous le viaduc de la Polvorilla, terminus du train des Nuages (63 m de haut, long de 224 m, 6 piliers, à 4.182 m d’altitude)
Le train des nuages permet une excursion d’une longue journée de SALTA à SAN ANTONIO en montant de 1.185 m à 4.220 m. 217 kms : 21 tunnels, 29 ponts, 13 viaducs, 2 zigzags. Il a été construit en 1924 pour transporter du minerais et depuis 1971 il est devenu un train touristique.
Evelyne a déjà une idée de l’hôtel où elle veut aller, nous y allons directement, il s’agit de l’hôtel des Nuages. Il fait tellement froid, que nous décidons avec Bernard de prendre également une chambre. On s’installe l’après-midi dans le salon au coin du feu, et le soir un petit pisco puis un bon repas au restaurant. Il n’y a que 3 autres clients avec nous.
Le responsable de l’hôtel, un jeune argentin, parle le français, nous sommes pas mal du tout dans son hôtel.
Le lendemain matin nous partirons vers 9 h pour passer le col le plus haut de l’Argentine : 5.000 m, mais la suite dans le prochain article.
Juste un petit mot pour tranquilliser tout le monde : tout s’est bien passé.
Je crois que nous venons de voir nos plus beaux paysages, mais le sud de Salta ne devrait pas être mal non plus
Vous avez « bon cœur » pour partager avec nous vos expériences et… supporter de pareilles altitudes ! nous, nous avons le »cœur gros » de ne pouvoir vous accompagner autrement que par la pensée… Gros bisous et soyez prudents !!!
EVELYNE et DANIEL
Et bien c’est déjà ça, de penser à nous et surtout de nous accompagner dans nos différents articles, au moins on voit qu’on n’écrit pas pour rien.
Bises
Magnifique reportage ,mais trop de pierre pour moi ,Bernard ,n’essaye pas de repeindre les montagnes ,tu as vu que tous les esclaves qu’on a obligés à les repeindre sont au cimetière.
ps: mon nouvel ordi ou j’ai Skype est en réparation
Gros bisous à vous deux
Serge
Ne t’inquiètes pas il n’y a pas assez de peinture ici. Et tu as vu on aime les cimetières.
Bernard te remercie pour son anniversaire. Bises
Comme d hab genial les photos
Il est clair que les paysages sont de toute beaute
On attend la suite avec impatience
Gros bisous
Leti
que de belles choses aussi beau que le maroc et différent
j’èspère que vous allez bien mais surtout pas d’imprudences là vous etes seules au
monde,ça y est la france se réchauffe mais pas les problèmes ,heureusement que vous
etes loin,bisous de nous 2 et à bientot
coucou les amis
comme toujours je vous suis avec beaucoup d’intérêt car les commentaires et les photos de gégé sont très intéressants si j’ai un peu tardé à vous répondre c’est que maman est décédée le 5 juin alors que j’étais en voyage en italie, je suis toute tristoune gros bisous edith