MARDI 16 MAI 2017
Après une très mauvaise nuit, l’appréhension de notre avion, une climatisation plus que bruyante à l’hôtel Bellavista en Colombie, Bernard a réussi à dormir un peu mais moi pas.
Debout 2 h, taxi qui passe dans la rue, nous sommes les 1er à l’enregistrement. L’avion part à 4 h. Pas de problème, nous récupérons notre sac à dos à Panama car nous faisons un arrêt de 2 h à BOGOTA.
Nous arrivons à 10 h à Panama, l’aéroport est ultra moderne, le pays fortement américanisé.
La monnaie ici, c’est le Balboa en parité fixe avec le dollar US, ce qui assure une certaine stabilité à l’économie mais rend la vie souvent chère pour la population.
Le Panamá est un petit pays, 75 000 km2 pour 4 millions d’habitants dont 10% d’origine chinoise (que l’on retrouve souvent dans les commerces alimentaires).
Le Panamá tire pleinement profit de sa situation géographique stratégique entre les 2 Amériques, de l’activité de son canal et de ses ports et de son économie « dollarisée ». L’économie tourne à plein régime avec un quasi plein emploi.
Cette bonne santé financière se retrouve dans les supermarchés avec une offre variée de produits à l’image des magasins européens et de leurs prix. Le carburant reste bon marché à 0,60 E le litre, enfin on ne parle plus en galons.
Côté wifi, pas de problème, le gouvernement a mis en place un accès libre dans chaque ville et village, « Internet para todos ».
Les plaques des véhicules sont numérotées uniquement à l’arrière, comme au Canada. On les change tous les ans et pour qu’elles soient reconnaissable par la police, la couleur change tous les ans. Nous n’avons pas compris pourquoi.
En sortant de l’aéroport on se croirait sur un autre continent. Autoroutes nickels, les gens conduisent mieux (1ère impression), de beaux parterres et lorsqu’on s’approche de la ville on se croirait à Dubaï (en plus petit), des gratte-ciels immenses.
Excuse -moi les copains en France si je mets les prix et beaucoup d’explications mais ceux-ci sont recherchés par les voyageurs qui font cette fameuse traversée. Nous, personnellement, cherchions depuis quelques mois comment nous allions faire et croyez-nous, c’est un stress qui a perturbé un peu la fin de notre séjour en Amérique du Sud. Heureusement, j’ai trouve sur le lien AmNord une feuille de route faite par « pacificool66@ gmail.com », qui explique exactement les démarches à suivre. Merci à eux.
Il y a une vingtaine de kms pour le centre. On prend un taxi (30 $).
Nous nous faisons conduire directement chez Seguro Fedpa pour l’assurance obligatoire pour la durée du séjour sur PANAMA (adresse Casa Matriz calle 50 y esquina calle Colombia, barrio Bella Vista).
Coût 25 USD pour un mois. Cela nous prend une quinzaine de minutes.
Il est 11 h vite nouveau taxi pour aller maintenant récupérer le “Bill of Loading” c’est à dire le document officiel de chargement chez HOEGH auprès de Rhaiza RIQUELME Edificio Capital Plaza, piso 6, officia 601. Surtout bien préciser au chauffeur dans le quartier COSTA DEL ESTE car il nous a déposé devant Capital Plaza mais dans un autre quartier pas très loin de l’assurance.
On en reprend donc un autre et on arrive à la bonne adresse à 11 h 55 (les bureaux ferment durant le déjeuner). Elle nous prend aussitôt, nous donne l’original, nous fait, à notre demande, les 4 photocopies de ce papier plus celle de l’assurance. Nous avions déjà fait les 3 photos de la carte grise, du passeport et du permis de Bernard.
Nous aurions pu en venant de l’aéroport nous arrêter directement ici car c’est sur la route et aller faire l’assurance et les photocopies ensuite, mais nous n’avions pas réagi où se trouvaient les bureaux.
Elle nous précise que nous avons bien 7 jours pour récupérer le véhicule. On souffle un peu.
Nous avons terminé les formalités à effectuer à la ville de Panama.
Nouveau taxi 12 € pour le terminal de bus à Albrock. Dans le taxi, il y a une femme ; le chauffeur nous dit qu’il va la déposer sur notre chemin. Pas de problème nous sommes un peu moins pressés, nous savons que nous ne pourrons pas faire les formalités suivantes à Colon dans la journée.
Et comme par hasard cette femme, Vénézuélienne, parle couramment le français. Nous en profiterons pour lui demander des renseignements sur la vie ici.
Genre : comment on fait pour prendre des autoroutes sachant qu’aux péages il faut un badge, tout est automatisé ? La réponse « ne prenez pas les autoroutes, c’est assez compliqué, il faut faire un dossier avec permis, passeport, assurance, ensuite aller le recharger dans un supermarché », on prend note et nous les éviterons, c’était au cas où l’on se serait retrouvé sur une autoroute sans le vouloir.
On prend un bus express pour Colon, 3,50 $ , départ toutes les ½ heures .
Nous aurions préféré prendre le train touristique. L’unique ligne de chemin de fer du pays qui longe le Canal pour relier les deux villes mais il n’y a qu’un départ par jour à 7 h 30.
À peine quittés Panama, le paysage change, c’est sale, les gens vivent dans des cabanes et le comble : c’est la ville de Colon, deuxième ville du Panama à l’entrée du Canal du côté Atlantique. Cette ancienne ville coloniale se trouve de nos jours dans un état de délabrement avancé qui témoigne de l’abandon par les pouvoirs publics d’une ville jadis prospère. L’insécurité y est très importante, on ne peut que se déplacer en taxi. Mais cela devrait changer, 500 millions d’euros viennent d’être débloqués pour la réhabilitation du quartier colonial. En effet il y a des travaux partout.
Nous prendrons donc un taxi pour les 200 m qui nous séparent du terminal de bus de l’hôtel ANDROS que nous avions réservé sur le site Agoda, (20% de moins qu’en direct.) Extérieur en décrépitude mais les chambres sont grandes et propres, un peu vieillottes. Il y a un snack à l’intérieur qui va nous éviter de sortir.
MERCREDI 17 MAI
À 8 h 30 on demande un taxi et on laisse nos bagages à l’hôtel.
On traite pour 4 $ pour aller jusqu’à la douane.
On traverse la zone libre où travaillent 35.000 personnes. Après Hong Kong, c’est la plus grande zone franche au monde. Il faut que nous allions chercher un ticket pour entrer à 200 m, le chauffeur s’occupe de tout. Il y avait une route un peu plus longue pour aller au port, on ne sait pas pourquoi il a voulu passer par ici !
En arrivant à la direction des douanes du port de Colon pour obtenir le document d’admission temporaire du véhicule, nous pensions avoir tous nos documents et bien non… il en manque un : il faut faire un courrier en précisant ce que l’on vient chercher et il faut qu’il soit tapé à la machine et en 3 exemplaires. La secrétaire nous donne le modèle.
Une chance, le chauffeur est descendu avec nous, la fille lui explique qu’au port ce n’est pas possible de le faire et il va nous emmener quelques kms plus loin pour trouver un café internet. L’employée va taper ce document et nous faire 3 photos.
Nous retournons là-bas. On s’occupe immédiatement de nous mais il faudra à la personne qui s’occupe de nous presque 2h pour remplir sur son ordinateur une vingtaine de cases et trier les documents photocopiés en 3 exemplaires qu’on lui a fournis. Plusieurs tampons et signatures, nous obtenons l’autorisation temporaire de circuler pour 30 jours. Heureusement qu’aux postes frontaliers, ils ne mettent qu’1/4 h
Munis de ce document, nous fonçons au Centre Administratif du port de Manzanillo. Le taxi est toujours avec nous, sincèrement on le bénit.
Arrivés à l’entrée du Centre Administratif, un homme avec un badge nous prend tous nos documents et nous demande de payer 150$. Nous sommes un peu surpris car nous pensions avoir à régler 90$. On ne comprend pas grand-chose.
Il part avec l’ensemble et revient 1/4 h plus tard avec tous nos papiers en nous disant c’est terminé, nous pouvons aller chercher le véhicule.
J’avais lu sur des blogs qu’il y avait encore une dizaine de guichets à passer avant d’avoir cette autorisation. (Bizarre)
Direction le centre de livraison roro situé à 1 km . On aperçoit notre véhicule sur le parking (ouf).
Notre chauffeur va nous laisser en nous précisant qu’il ne faut surtout rien payer d’autres. Lui nous demande 60$ pour sa matinée. Cela nous paraît un peu cher (3 H) mais on paye sans rien dire. Il nous a vraiment rendu service et nous avons eu tort de ne pas lui demander son prix en cours de route.
Notre brave homme avec son badge nous a accompagné. Nous sommes sous un petit abri, et lui passe avec nos papiers en laissant sa carte d’identité au gardien.
Bizarre, bizarre…. Cela ne se passe pas du tout comme j’avais lu. C’est Bernard qui devait y aller.
Il est midi, certainement : pause repas.
Au bout de 1 h 30, on commence à se poser des questions. Je vais voir le gardien et lui explique qu’on a donné nos papiers à un homme et qu’il est parti depuis longtemps. Son nom ? on ne sait pas. Il va voir. Quelques minutes après il revient avec lui et tous nos papiers. Maintenant, Bernard doit entrer avec lui. Le personnel est en train de déjeuner, il les entend derrière les guichets qui s’amusent.
Et je vais attendre seule dans la chaleur étouffante encore une demi-heure. Le gardien m’a écrit sur un papier que je ne dois jamais donner les papiers à quelqu’un que je ne connais pas.
Et tout à coup je vois le camper qui bouge et qui va auprès de Bernard qui était devant les bureaux à attendre.
Il est 2 h 30. C’est fini.
L’homme revient et je lui demande ce qu’il m’a fait payer tout à l’heure, il me donne le détail des 90 $ et le reste c’est pour son travail. Je lui précise que je ne lui avais rien demandé et que son travail est très cher payé. Entre temps Bernard est sorti avec le camion et ne veut pas que je rouspète. On laisse tomber et il rentrera à pied jusqu’au centre administratif.
On comprend pourquoi le taxi nous a pris 60 $, alors qu’en général on peut traiter pour 2 fois moins cher.
On va oublier, nous avons notre véhicule en bon état. Et maintenant l’Amérique centrale est à nous.
Encore un peu de stress tout de même. On va chercher nos bagages. J’attends Bernard, nous n’osons même pas aller déjeuner au restaurant et laisser le camper seul dans cette ville si peu sure.
L’hôtel lui a demandé 11$ pour les bagages. Mais quel changement ce pays, tout est bon pour nous piquer notre fric.
Nous partons dans un supermarché en dehors de la ville et direction les écluses d’Agua Clara. On va s’arrêter au bord du canal, endroit indiqué sur Ioverlander.
Nous ne sommes pas très loin du 3ème pont enjambant le canal, les travaux, confiés à VINCI, sont en cours. Ce sera le plus long tablier construit par cette entreprise française
Notre premier cargo
Et on décompresse. Rangement. Tout est en ordre.
On va coucher ici et demain nous irons visiter les nouvelles écluses.
JEUDI
Nuit mouvementée. Déjà nous dormons mal à cause de la chaleur et il y a eu des trains ou plutôt des convois de containers qui passe le long du canal dans un bruit assourdissant.
Mais la nuit sera brève. A 2 h du matin, toc toc à la porte, c’est la police qui vient nous déloger : nous ne sommes pas en sécurité ici et le matin il y a du trafic de camions juste à cet endroit.
On leur demande où l’on peut aller, pas de problème ils vont nous y conduire. 3-4 km vers Colon il y a un tout petit village avec une pharmacie-supérette et on peut s’y arrêter.
Nous nous installons derrière pour être plus tranquille et nous continuons notre nuit bien plus au calme. Le lendemain matin nous profitons du robinet pour faire notre plein d’eau.
Et nous partons visiter les nouvelles écluses de Agua Clara, mise en service en 2016. La tranche horaire avant 10 h est généralement propice à l’observation de navires qui descendent du lac Gatun, en empruntant les trois chambres d’écluses successives, pour reprendre leur navigation sur l’océan Atlantique. Ici, nous voyons transiter les énormes navires « Postpanamax », qui ne peuvent passer par les écluses de Miraflores. A Panama, ils empruntent les écluses de Cocolin que nous essayerons d’aller visiter mais cela n’est pas possible à l’entrée on s’est fait rejeter.
Ce trafic, observé du mirador du Centre des Visiteurs, donne une idée du gigantisme de ces installations
Sous nos yeux les navires montent ou descendent de 26 mètres environ, dans les 3 chambres d’écluses successives. A gauche, le lac Gatun et à droite l’océan.
Le poids moyen des portes est de 3200 tonnes, elles ont été fabriquées en Italie. Ici elles coulissent. Il a fallu 192.000 tonnes d’acier pour les construire, elles s’ouvrent et se referment en 5 mn
On ouvre la porte au gros bébé et le voilà qui va arriver dans le lac.
Voyez l’engin dans le lac, il va y attendre un peu, puis rejoindra les écluses de Cocolí, de l’autre côté du Canal
Les navires sont guidés pour le passages des écluses par ces petits bateaux.
il le maintient dans sa trajectoire, il y en a un de chaque côté, un l’avant et un à l’arrière.
Ce cargo vient de quitter l’océan Atlantique et il s’engage dans la 1er écluse :
le voilà dans la 2ème écluse :
et la porte s’ouvre pour l’entrée dans le lac
Il va attendre dans le lac avant de rejoindre les autres écluses pour entrer dans l’Océan Pacifique. Il aura fait 80 km.
A ce moment-là, les écluses fonctionnent dans un seul sens.
Le temps de déjeuner et maintenant le passage se fait dans l’autre sens. Arrivée d’un bateau du lac de Gatún pour entrer dans la première des 3 écluses et rejoindre l’Atlantique
Un peu d’histoire :
Les premiers efforts de réalisation du canal ont été menés par Ferdinand de Lesseps, en 1880, mais le projet a avorté en raison des coûts, des pertes humaines (20.000) et du milieu hostile rencontré. Quelques années plus tard, les Américains reprennent les travaux qu’ils terminent en 1914. La gestion et le contrôle du canal a été remis entièrement aux Panaméens à la fin décembre 1999, après une longue période de présence américaine dans le corridor du canal. A ce jour, le canal demeure une des plus grandes réalisations humaines. De par son existence, le canal fait du Panama un centre de commerce névralgique d’importance mondiale.
Les USA sont les premiers utilisateurs du canal et sont prioritaires pour les transits.
Le canal de 80 kilomètres de long a en 2010 été emprunté par 1 million de navires, et 4 % du commerce mondial y transite. Grâce à ce passage entre les deux Amériques au niveau de l’isthme de Panama, un bateau reliant Los Angeles sur l’océan Pacifique, à New York sur l’Atlantique, s’épargne les quelques 18.000 kilomètres supplémentaires que nécessiterait le passage par le cap Horn.
L’originalité est la présence de bassins permettant de conserver une partie de l’eau du lac puisée lors de chaque transit. Alimentés par gravité les bassins permettent de réutiliser 60% de l’eau récupérée. Ces écluses devraient ainsi consommer 7 % de moins que les anciennes. 100 millions de litres d’eau sont nécessaires à chaque passage.
Pour transiter, les navires (appelés « flotte Panamax ») ne devaient pas dépasser 294 m de long, 32 m de large et 13 m de tirant d’eau. D’où l’idée, massivement validée par la population dans le cadre d’un référendum en octobre 2006, d’ajouter aux écluses existantes de nouveaux jeux d’écluses, de dimensions largement supérieures. Grâce à elles, d’une part, la capacité globale du canal sera doublée, il fallait compter douze heures d’attente en moyenne avant d’être autorisé à transiter, d’autre part, pourront passer des bateaux de 150.000 à 170.000 tonnes ou des porte-conteneurs géants. L’Autorité du canal de Panama a confié ce chantier de 5,25 milliards de dollars à un consortium réunissant l’Espagne, l’Italie et Panama, ainsi que le spécialiste belge du dragage et des travaux maritimes.
Des navires de plus grand tonnage flotte « Pospanamax » 366 m de long, 49 m de large et 18 m de tirant d’eau, peuvent maintenant circuler.
Le canal rapporte près d’un milliard de dollars par an et 45 % du PIB.
Par comparaison, l’Egypte a réalisé en une année (2014/2015) le doublement du Canal de Suez, à l’origine à un seul sens. Mais le canal de Suez ne comporte pas d’écluses ce qui a facilité grandement les travaux. Le canal de Suez a souvent été cité comme responsable de l’installation de nouvelles espèces végétales ou animales souvent invasives en Méditerranée à la différence du Canal de Panamá dont le lac d’eau douce de Gatún crée une barrière naturelle au transit des espèces.
Nous sommes surpris de constater que tous ces navires rentrent tout juste en longueur et en largeur dans les écluses quand nous apprenons qu’ils ont en fait été construits sur mesure pour passer le canal de Panama.
Nous restons 3 heures au mirador à observer le passage de ces monstres des mers. Fascinant…
La dernière :
Une de ces belles sera la future Miss COSTA RICA
Puis l’on part à Portobelo au Nord de Colon sur la côte. Un petit port comme figé dans le temps avec son fort du XVIIe, construit à l’époque par la Couronne d’Espagne pour protéger son commerce entre l’Amérique et l’Espagne.
Portobelo était du temps de la colonisation l’une des deux villes les plus importantes commercialement, l’autre étant Veracruz au Mexique.
On peut faire du snorkeling mais il faut prendre une petite barque qui nous emmène en 5 mn sur une île et revient nous chercher à l’heure qu’on veut : 50 €, les prix ne sont plus ce qu’ils étaient…, pas question d’y aller. De plus, nous ne sommes pas certains que ce soit exceptionnel. Même aux Galápagos, c’était moins cher.
Nous irons visiter la ville et coucherons sur le parking à côté du terrain de foot
Le magnifique bâtiment style Renaissance de la Douane Royale avec son petit musée
les ruines des forts de :
San Jeromino
Et celle de Santiago de la Gloria à l’entrée du village
la statue du Christo Negro dans l’Eglise San Felipe.
Les rues :
VENDREDI
On va acheter notre pain dans une panaderia tenue par un Italien, enfin on retrouve du pain presque comme chez nous.
Au Panama, il y a énormément de Français. Dans ce petit village il y a 2 resto et un magasin d’ivoire végétal tenus par des Français.
On prend la route pour aller jusqu’à l’île Grande.
Aucune plage n’est accessible. De toute façon nous n’avons pas envie de nous y baigner
Sauf peut être sur l’île en face.
On se promène dans le petit village de PUERTO LINDO, fin de la route
Bernard n’a pas de briquet il est obligé de trouver du feu dans des cendres !
Après la passerelle, l’accès est fermé, les maisons sont plus belles
On a squatté notre camping car
Demi tour et direction NOMBRE DE DIOS , on cherche les plages de cartes postales des Caraïbes
En rentrant vers Colon, on s’arrêtera un peu avant Portobelo, au resto « Don Quilote » tenu par un couple de Français depuis 3 ans. On se régale de pain à l’ail et de gambas et on commandera notre repas du soir : pâté de foies et ceviche de pulpe qu’on dégustera dans le camion. L’ensemble un vrai régal.
Bivouac le soir à Gamboa sur le bord du canal et après avoir demandé à la police.
D’un côté le parc et de l’autre le canal avec le passage des bateaux
Il y a ici la plus grande grue flottante autopropulsée au monde.
Durant la Deuxième Guerre Mondiale, lorsqu’il ordonna la construction des quatre plus grandes grues au monde, Adolf Hitler ne pouvait se douter que l’une d’elles passerait sa retraite à soulever les énormes portes d’un canal.
Au bout de cinquante ans de bons et loyaux services en Californie ou elle fut remorquée en 1946, le Panama en devient l’acquéreur. Elle peut soulever 350 tonnes, elle est chargée, entre autres, de déposer et de remettre en place périodiquement les 88 portes qui équipent l’ensemble des écluses, chacune étant démontée tous les 20 ans pour des travaux d’entretien et de remise en état. Les portes, construites comme des caissons étanches, sont auto-flottantes. Chacune pèse environ 600 tonnes, leur épaisseur est de 2 mètres et leur hauteur, suivant leur situation sur le canal, varie entre 15 mètres et 30 mètres.
Nous sommes stationnés juste sous un arbre où il y a des centaines de perruches qui vont faire un bruit assourdissant. Elles s’arrêteront lorsque nous serons rentrés dans le camper et qu’il n’y aura plus de bruit extérieur.
Le village de Gamboa localisé sur les rives du canal est à mi-chemin entre les deux océans. La nature qui l’entoure est dense et verdoyante et donne accès au Parque Nacional Soberania, la route traverse une très belle zone forestière dense.
Les pompiers :
La chaleur nous perturbe toujours encore plus que les 3 trains que nous entendrons la nuit.
le pont que nous venons d’enjamber
SAMEDI 20 MAI
On regarde encore les portes containers qui passent puis on part faire un tour dans la jungle. A part un genre de coatis et cette chenille, nous ne verrons rien.
Les chemins y sont bien aménagés.
et l’on coupe à la main avec une hachette
Avant de rejoindre la ville de Panama, une visite aux Ecluses de Miraflores s’impose.
Malheureusement le trafic des navires qui passent le Canal est sujet à des changements de sens (environ toutes les 6 heures) et cela implique des « creux » et nous tombons juste à ce moment-là.
5$ pour les étrangers et 3 $ pour les locaux. C’est du racket. Nous ne verrons aucun bateau passer dans l’écluse.
Ici les portes sont battantes et ne coulissent pas
Un petit musée retrace la construction du canal, il est bourré de monde.
On nous y montre ces insectes de grosseurs impressionnantes
Concernant la construction des nouvelles écluses d’Agua Blanca, certains se demandent si l’Autorité du canal de Panama n’aurait pas manqué d’ambition. A-t-on vu trop petit ? La question se pose, puisqu’il existe une vingtaine de « Super Post-Panamax » dans le monde. Et on continue à en construire d’autres. Les travaux de l’écluse de Cocoli sont arrêtés, car il est question d’une 3ème phase de travaux et le tracé passerait à ce niveau-là.
Il est certain qu’en 2002, quand il a été décidé de la taille des écluses, déjà, un Post-Panamax de 12 000 ou 14 000 T était quelque chose de faramineux. Aujourd’hui, la compagnie MSC a les trois bateaux les plus grands du monde qui font 19 200 T. Eh bien, deux sont à quai parce qu’ils n’ont pas de conteneurs à mettre sur leurs bateaux!
On déjeune sur le parking et on part pour Ciudad Panama
En arrivant, des containers partout
Il pleut on s’arrête au plus grand Mail de l’Amérique du Sud « Albrock », nous cherchons depuis très longtemps 2 fauteuils relax et on va enfin les trouver. Par la même occasion, on achètera un transformateur pour le 110. Il faut que nous nous servions de nos ventilateurs sans avoir l’électricité. (Pendant que j’écris Bernard installe l’autre qui avait rendu l’âme à notre retour au Pérou).
En fin de journée, nous allons nous installer pour la nuit au Balboa Yacht Club derrière l’Hôtel Inn qui est bien connu des voyageurs en transit vers l’Amérique du Sud. Avec la vue sur le pont des Amériques et le canal.
Passera ou passera pas ?
DIMANCHE
Nous partons, après être allés près du club nautique pour regarder nos mails et passer des coups de fils, visiter la vielle ville. Puisque c’est dimanche, nous irons avec notre véhicule, un taxi nous prenait 10$ pour 5 km. Nous profitons du paysage avec la voiture
Nous nous garons sur le parking derrière la place Bolivar, il n’y a pas grand monde. Nos parapluies nous servent d’ombrelles pour nous protéger d’un soleil torride.
La vue du parking :
Visite du marché artisanal sur l’ancien chemin de ronde
Nous photographions sous toutes les coutures le Biomuseo multicolore de Frank Gehry, l’architecte du Musée Guggenheim de Bilbao que nous voyons de loin.
Une promenade dans les petites rues jusqu’à la Plaza de Francia. En débouchant sur cette place, nous passons devant l’Ambassade de France. Face à nous, un obélisque surmonté d’un coq gaulois regardant en direction de l’entrée du Canal et des statues rendant hommage aux constructeurs du Canal Français.
On rénove tout le quartier
La Cathédrale
En continuant notre ballade, on approche du marché aux poissons, les rénovations n’ont pas encore commencé et, dans quelque temps, on ne pourra plus voir cela :
Nous mangerons aux marchés devant les bateaux.
Puis on rentrera vers notre véhicule
Ici on dit la messe en plein air, il n’y a pas beaucoup de fidèles.
L’église de la Merced qui a gardé une partie des murs datant de 1680
L’église Sain José avec son retable recouvert d’or.
Les ruines d’un ancien couvent
La place bolivar avec un vieux bâtiment d’un côté, et les autres bien restaurés.
l’église San Francisco néo classique avec ses vitraux originaux
En rentrant, nous prolongerons la visite de la ville en nous rendant sur la jetée de 6 km qui unit, à l’entrée du canal, 3 îles au continent. Elle est surtout destinée à protéger l’entrée du canal des sédiments déplacés par les courants.
D’un coté vue sur les immeubles, de l’autre sur le canal
C’est juste à l’entrée de la jetée que se trouve le musée
Depuis le Brésil nous n’avions jamais revu de femme enceinte se faire photographier.
Nous retournons à notre bivouac et nous y passerons notre dernière nuit dans la ville de Panama.
Il va être temps que nous rentrions en France, je n’ai plus mon nouvel appareil photo et maintenant mon clavier de l’ordinateur ne fonctionne plus : certaines lettres ne s’inscrivent plus. Je suis obligée de faire les corrections sur la tablette.
Je ne suis pas sure de continuer mes articles prochains….. MAIS DANS UN MOIS NOUS SERONS DE RETOUR PARMI VOUS
Nous serons heureux de vous revoir naturellement.
Mais sans images des pays lointains,comment continuer à rêver ?
Devrons nous,nous aussi,envisager de prendre des vacances?
Rendez-vous en Bourgogne pour découvrir nos écluses à aiguilles du 19 ème siècle qui permirent la navigation sur les rivières ,notamment l’Yonne.
Nous ne manquerons pas tes écluses, bien évidemment. Mais si je dois faire un article il me faudra beaucoup de détails… Envisage, envisage tes vacances je pense que Monique ne sera pas contre. Bi2zzzzzz
Félicitations à tous les deux pour ce voyage magnifique que vous nous avez fait faire en votre compagnie
Nous vous attendons avec impatience pour vous le dire de vive voix
Merci de toutes ces belles photos qui nous font rêver de belles aventures
Bises à tous les deux
Impressionnant ,ce pays à bientot
Bises Serge
Bonsoir:) Ton site est très informatif. je cherchais justement des informations sur
le sujet. Merci
Je te souhaite une bonne continuation et felicitations pour ton blog!|Hello ! Un petit commentaire en plus pour toi