De TRONDHEIM à BODO

Mercredi 29 mai

Après avoir fait le plein d’eau, nous quittons TRONDHEIM  à 11h.

Nous choisissons de prendre la R17 (la route côtière) au lieu de la R6 (qui traverse les terres).

Ce matin nous démarrons par l’autoroute 6 avant de rejoindre la R17.

Quand je dis autoroute il n’est autoroute que sur les 20 premiers kilomètres, ensuite c’est une route tout à fait normale mais avec un peu plus de circulation. Elle monte jusqu’au Cap Nord

A Steinkjer nous allons chercher la R17 qui, d’après tout le monde, est une route magnifique, (celle en bleue clair le long de la côte)

La route que nous prenons longe d’abord de petits lacs, puis des fjords bordés de forêts de résineux, avant de passer au pied d’une impressionnante montagne : Heilhornet.

On passe devant une énorme scierie à Spillum

Sur la route nous voyons des panneaux nous indiquant qu’il y a des rennes. Tout le monde en a vus mais nous, en fin de journée, rien.

Ce matin, nous avons enfin sorti nos vêtements d’été. Bernard est en short et moi en tenue légère. Au bout d’une heure de route il fait gris et quelques gouttes sont venues résonner sur le toit du camping car. Mais le soleil reviendra tout de même en fin de journée.

La route est assez monotone, nous allons faire 300 km cet après-midi, c’est rare on fait plutôt entre 50 et 150 km.

C’est la première fois que je prends si peu de photos pourtant j’ai l’appareil autour du cou pour ne  pas louper les rennes.

Nous avons trouvé un bel emplacement au bord d’un lac.

Jeudi 30 mai

Ce matin au réveil le soleil est là mais la température est un peu fraîche.

Les paysages nous paraissent plus jolis qu’hier, peut-être étions nous fatigués en fin de journée après avoir fait 300 km.

En empruntant cette route, nous sommes tributaires des ferries, ce qui fait qu’il y a une vague de circulation quand un ferry débarque ses véhicules, puis plus rien jusqu’à l’arrivée du ferry suivant.

Après NAMSOS la route devient vraiment plus belle.

Arrivés à notre premier ferry de la journée  HOLMES – VENNESUND, il y a déjà beaucoup de camping-car qui attendent. Nous allons l’attendre trois quart d’heure, il y a 4 files de queue et tout le monde va rentrer.

En descendant nous sommes tous les camping-car à la suite les uns des autres, est-ce que quelqu’un va s’arrêter avant le prochain ferry ?

Un reproche à faire aux norvégiens,  ils respectent à peu près la vitesse mais ils dépassent sans aucune visibilité. C’est vrai qu’on ne voit jamais aucun panneau d’interdiction de doubler.

Un  camping-car de 9 m vient de nous doubler ainsi que 2 autres véhicules, 2 voitures arrivent en sens inverse, elles sont obligées de s’arrêter sur le bas côté.

Nous arrivons au deuxième ferry HORN- ANDALSVAGEN (20 minutes de traversée)

Il y a beaucoup moins de monde, certains s’arrêtent en cours de chemin, d’autres vont sur l’Ile Vega. Nous avions hésité à nous y rendre, mais on ne peut pas aller partout.

17 km plus loin, le troisième  ferry Forvik – Tjotta offre une mini croisière entre les îles, la traversée dure 1 heure.

Nous sommes le dernier véhicule à rentrer à l’intérieur du ferry, mais…

la porte ne ferme pas, on nous fait redescendre.

Il va nous falloir attendre exactement 2h15. Nous mangerons dans la file d’attente, il n’y a rien autour de nous, même pas un bar.

Maintenant nous sommes les premiers à monter sur le ferry.

Et on ne voit pas tout :

Bernard est rentré à l’intérieur et moi je suis sur le 2ème pont et croyez-moi il y a du vent et il fait froid, mais que de beaux paysages.

Il y a plein de petits ilots et au fond les montagnes sont enneigées.

Je veux me prendre en selfie

Il est 17h15 quand nous arrivons

L’arrière se soulève pour que nous puissions entrer et sortir. Les ferries fonctionnent à l’électricité et il n’y a aucun bruit de moteur.

Avec toutes ces attentes, nous allons continuer encore un peu notre route, on laisse passer les autres camping-cars et nous roulons tranquillement.

Nous nous arrêtons à ALSTAHAUG, pour voir une église du 12e siècle, dont le curé au 17e était un poète norvégien réputé, décrivant la région et la rude vie des habitants.

Le presbytère où il vécut.

et une petite ballade aux alentours

On ne s’embêtait pas avec les soubassements

Nous continuons notre route

Nous longeons la chaine des 7 sœurs qui culmine à 1072 m (7 pics)

Nous passons encore sur un élégant pont de 1.065 m

Il commence à être tard, mais nous prendrons notre 4e ferry (il y en 7 sur cette route) LEVANG – NESNA (30 mn)

Et cette fois nous n’attendons pas, il arrive en même temps que nous.

Juste après, nous allons chercher un endroit pour dormir il est déjà 20h et les premiers endroits que nous avions prévus sont pleins.

Nous trouvons un petit parking au bord de la route où  l’on va s’installer

Coucher de soleil prit à 23h30.

Nous avons du mal à nous coucher de bonne heure. À 23h, il fait comme en plein jour, la nuit noire nous ne l’avons encore jamais vue.

Vendredi 31 mai

Ce matin encore, le temps est couvert mais nous avons l’habitude : depuis 3 jours le soleil n’arrive que vers 10h.

A partir de maintenant, la R17 est classée route touristique nationale.

Nous traversons des paysages magnifiques avec toujours de grandes étendues d’eau, des montagnes, des cascades et des petits villages plein de charme aux maisons rouges, un vrai plaisir pour les yeux.

Notre premier ferry  KILBOGHAMN – JEKTVIK nous part juste sous le nez ce matin. Il est 10h30.

À 12h30, il est de retour, nous sommes tout contents parce que nous pensions qu’il n’arriverait qu’à 14h. Pas de chance il fait passer 7/8 voitures dans la file à côté de nous et il repart. Nous restons sur le quai dépité. (Je pense que c’était pour une autre île)

Nous allons manger tranquillement et je vais pouvoir travailler un peu sur mon blog.

Le prochain ferry arrive à 13 h 30. Départ 14h15 pour 50 minutes de traversée

Nous passons le cercle polaire à 14h32 assez discrètement.

Je suis sortie, car je voyais des gens qui prenaient des photos à travers les vitres et dehors il y avait une dizaine de courageux.

Il fait encore plus froid qu’hier et le temps est bien sombre.

Nous arrivons :

Les boites aux lettres sont partout, protégées dans une petite cabane, genre celle-ci, et souvent les poubelles sont en dessous.

Bien qu’il ne pleuve pas, du moins pas encore, un gros nuage obscurcit ce joli paysage.

Mais cela ne dure jamais longtemps.

Nous passons un tunnel de 3,2 Km et une vingtaine de kilomètres plus loin, nous prenons un autre ferry AGSKARDET-FOROYA. 10 mn de traversée.

Dans le village de FUROY, juste à la descente du ferry, il y a un camping. Nous décidons de nous y arrêter, nous avons besoin de faire des lessives. Bernard va manquer de chaussettes !

Première fois que nous allons au camping. Pour la Norvège le prix est raisonnable 35 €. Il y a du monde, des norvégiens et des allemands, beaucoup de pêcheurs.

Le camping est super bien. Il ne manque de rien.

En plus la vue du camping est magnifique :

Le port à 200 mètres

Aujourd’hui petite journée nous n’avons pas fait 50 km.

Samedi 1er juin

Surprise nous nous réveillons à 9h du matin, nous allons traîner  jusqu’à midi, car nous voulons aller déjeuner sur un parking avec la vue sur le glacier STARTISEN, qui n’est pas très loin.

Une église minuscule

10 Km plus loin, le glacier se présente, avec ses reflets bleus, dans toute sa majesté.

En fait ce n’est pas le glacier Startisen que l’on découvre mais l’Engabreen, un de ses soixante bras. Il scintille dans le Holandsfjord  à ses pieds.

Nous allons prendre le tunnel Svartis long de 7615m qui passe carrément sous le glacier. Il est si étroit qu’il ne fut pas possible d’y peindre la ligne médiane. Il est d’ailleurs interdit aux cyclistes. Il faut y rouler très prudemment, on stresse un peu lorsqu’on croise une voiture. Heureusement, il n’y en a pas eu beaucoup.

De retour à la lumière du jour, nous longeons alors le Holandfjord, c’est un joli panorama.

Vers 15h nous décidons de réserver notre ferry pour les îles Lofoten, par internet.

On s’arrête sur un parking pour le faire, la vue y est splendide

Au boulot maintenant : il y a ferry qui part de Bodo et qui est direct  pour MOSKENES aux LOFOTEN, il nous coûterait 165 €. Il y en a un autre qui est gratuit mais il faut faire une escale sur une petite île des Lofoten (certainement pour promouvoir cette île qui n’est pas très touristique).

Qu’allons nous faire ?

Vous avez bien deviné, nous prenons la 2nde solution. La traversée est beaucoup plus longue évidemment. Le ferry fait une escale sur l’ïle de Rost, et une heure après, vers minuit, il arrive sur l’ile de Vaeroy. De là, un autre ferry nous emmènera dans les Iles LOFOTEN, mais que le lendemain car nous voulons voir cette île, et il faut faire 2 réservations.

Après avoir fait la première, il nous faut également réserver le 2eme ferry pour rejoindre MOSKENES, notre destination finale au sud des Lofoten. Pas de place le matin, mais possible à 22 h 45, lundi soir. Nous resterons donc une journée sur l’Ile, il y a des randonnées à faire et on peut voir des macareux. Ce n’est pas un problème au contraire.

Nous aurions pu faire cette réservation un peu plus tôt, mais nous ne savons jamais où nous serons le lendemain et nous n’y avions pas vraiment pensé.

Nous avons donc deux jours aux environs de Bodo, qui est à 30 km d’ici.

On reprend notre chemin tranquillement.

Nous prenons une toute petite route et  allons stationner au bord d’un lac. Dommage il  fait gris, pas de coucher de soleil

Derrière nous l’eau est verte.

Un petit apéro (dans l’assiette : saumon fumé)

Dimanche 2 juin

Ce matin au petit déjeuner Bernard aura une surprise

Vous avez deviné, aujourd’hui, c’est son anniversaire, il faut faire avec les moyens du bord.

Avant de reprendre la route, je vais aller faire une petite randonnée.

Je grimpe en forêt. En rentrant je vais pouvoir lui offrir un petit bouquet de fleurs.

Et oui des violettes.

10 km plus loin, un peu avant Bodo, nous allons voir le maelström le plus puissant du monde. Il est provoqué par un courant qui se crée lorsque la marée tourne et entre et sort du détroit entre 2 fjords. Toutes les six heures, d’énormes masses d’eau doivent franchir le détroit de 3 km de long et 150 m de large à une vitesse pouvant atteindre 20 nœuds (36km/h). Le petit détroit et les énormes forces à l’œuvre créent alors de grands tourbillons pouvant atteindre 10 m de diamètre et 4 à 5 m de profondeur.

Lorsque nous arrivons

Et une heure après

C’est très impressionnant. Nous ne pouvons le voir qu’une heure avant la marée et une heure après. Nous sommes très en avance, on va s’amuser à regarder les pêcheurs.

Ceux-là vont rejeter le petit cabillaud à la mer, il ne fait pas 50 cm, nous explique la dame, j’aurais bien voulu qu’elle me le donne !

Nous voyons des bancs de poissons qui sautent de l’eau.

Mais celui-là qui pêche dans les tourbillons, il fait de bonnes prises, c’est très physique et souvent le poisson se détache

Un beau cabillaud! Il le dépèce à côté de nous et il va avoir beaucoup de mal à mourir, même la tête coupée, il remue encore. Sa femme l’aide avec un énorme couteau.

Nous sommes avec des français et le Monsieur est pêcheur mais il n’ose pas pêcher ici, il a trop peur qu’on se moque de lui. De plus, ils ne sont pas équipés ni pour la ligne ni pour les couteaux.

En voilà qui se régalent

Un bateau emmène des touristes au bord des tourbillons

Près du pont où nous sommes

Nous allons rester ici près de 3 heures. Nous déjeunons au camping-car à 15 heures et ensuite nous partons vers BODO.

On prend une toute petite route et on se gare en haut d’un fjord.

Je vais travailler sur mon blog, il ne fait pas très beau.

Une jeune Autrichienne viendra dans la soirée s’installer à côté de nous.

Cela fait plusieurs jours que la nuit a disparu mais maintenant que nous sommes au nord du cercle polaire, il fait vraiment jour 24h sur 24h. Malheureusement j’aurais pu prendre un beau coucher de soleil mais il se met à pleuvoir dans la soirée et le temps se couvre.

La route 17 avec tous les ferries

 

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8 réponses à De TRONDHEIM à BODO

  1. patrice dit :

    j’étais heureux de passer l’Artic circle avec vous. Je comprends mieux la dentelle de cette cote comme elle est représentée sur la carte et comment on arrive à y circuler dans un territoire qui devient moins large Happy birthday Bernard et merci Geneviéve pour tes eglises en bois et tous tes commentaires.

    • Genevieve dit :

      Bernard te remercie d’avoir pensé à lui et moi je suis contente que cela te plaise. Nous venons d’arriver au Cap Nord et redescendons par la Finlande.
      Bizzz

  2. Duval bernard et claudine dit :

    Quels beaux paysages vous nous faites découvrir…merci pour ces voyages…
    Bon anniversaire Bernard et gros bisous à tous les deux à bientôt

    • Genevieve dit :

      Bernard vous dit merci pour son anniversaire. Je me demandais si vous aviez reçu mes articles. Je suis donc contente que vous les lisiez. Vous devez bientôt partir , je pense.
      Bisous

  3. Marin dit :

    Quelle merveille encore ce reportage : j’adore !
    Bonne route vers d’autres fjords…

    • Genevieve dit :

      Nous sommes maintenant en Finlande, le temps change : de la pluie et surtout des moustiques.
      Paysages plutot monotone que des forêts de sapins et des lacs
      Bisous à vous 2

  4. Pascale dit :

    Encore un magnifique voyage … que de ferry !!!! c’est vraiment très très beau !
    Pour ce qui est des routes ça doit être parfois un peu « limite » C’est ça l’aventure !
    Un peu en retard tu peux souhaiter un joyeux anniversaire à Bernard
    Bisous à tous les 2

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