LES lLES LOFOTEN

LUNDI 3 JUIN

Nous sommes toujours à BODO, le temps n’est pas très beau, en dehors des courses, nous n’allons rien faire de particulier avant le départ de notre ferry à 17 h 15.

On va faire le plein de gasoil à 1,60 €.

Nous sommes partis de BODO pour les LOFOTEN, en prenant la ligne BODO-ROST-VAEROY, ce n’est pas la ligne la plus directe, mais elle nous permet de faire une escale sur l’Ile de VAEROY pendant une journée et, de plus, elle est gratuite.

Il n’y a pas grand monde dans le ferry. Nous ne comprenons pas pourquoi, il reste des places pour les véhicules et les salons sont presque vides. Pourtant sur internet ils étaient complets.

La traversée n’a pas été superbe, il faisait mauvais temps et le bateau tapait dans les vagues. Le personnel distribuait des sacs, beaucoup de personnes étaient malades. J’ai été obligée de changer de place 2 fois. Je ne peux pas dire que j’avais le mal de mer, mais je n’étais pas bien du tout. Nous avions décidé de manger un morceau au snack, mais à 7 h cela ne m’était absolument pas possible.

Photos au départ, après je ne vais plus sortir

Au bout de 5 heures de navigation nous arrivons sur l’Ile de ROST, les 3/4 des piétons descendent.

et nous repartons 1/2 h après

 La traversée ensuite va être plus calme, nous n’avons plus les vagues de face et 1h30 après nous arrivons sur l’Ile de Vaeroy.

C’est une petite île de 18 km2 réputée pour ses populations de macareux et d’aigles de mer, c’est un peu pour cette raison que nous voulions venir.

Photo prise du bateau,

Il est 23 h et il ne fait pas nuit du tout.

On traverse la ville pour trouver un spot pour la nuit. Nous ne voulons pas aller loin, à la sortie nous nous installons en haut d’une falaise, devant la mer.

Mais il y a énormément de vent, nous hésitons à rester ici. De l’autre côté un peu plus bas, il y avait 3 camping-cars stationnés, nous allons nous installer à côté.

Nous ne sommes plus au bord de l’eau mais nous voyons le village.

Il est minuit passé :

Mardi 4 juin 

Ce matin depuis bien longtemps,  il faisait à peine 15° dans le camping-car. Il a plu presque toute la nuit et ce matin, pluie et légères éclaircies se succèdent.

La vue ce matin 

On visite le seul village de l’ile : Sorland, avec 750 habitants.

Il y a des séchoirs à morue partout. Ils sont vides. La saison de la pêche va de janvier à avril.

En me promenant le long du port de pêche, ça sent mauvais.

Cela ne me surprend pas car un peu plus loin, les séchoirs sont pleins, mais que des têtes. On ne sait pas à quoi elles servent (pour l’instant).

Ce n’est pas très appétissant

L’usine est juste à côté, là je ne sais pas à quoi ils servent :

Je prends quelques photos de l’intérieur, mais il y a du monde qui travaille

La morue séchée est mise dans des gros conteneurs

Je vais aller  jusqu’au vieux phare

La mer n’est pas très calme

La piste d’aviation, pas très grande

Et là, il y a de la morue qui sèche mais seulement sur la travée d’en haut.

Je voudrais faire la randonnée pour aller voir les macareux. Nous allons prendre la route qui nous amène à l’extrémité de l’île à 6 km. Nous longeons de magnifiques criques à l’eau cristalline.

Arrêt ici, pour le déjeuner 

La randonnée que j’aimerai faire rejoint le village abandonné de MASTAD, où 150 habitants se nourrissaient jadis de la viande et des œufs des macareux.

Il fait un beau soleil, mais pas très chaud.

Je pars pendant 2 km et là je suis obligée d’abandonner, le sentier me semble trop dangereux, il est très étroit et il ne faudrait pas que je glisse dans le vide. J’avais encore 6 ou 7 km à faire + le retour.

Le retour et la descente risquent d’être durs surtout s’il se met à pleuvoir. Je suis un peu frustrée mais je n’ai plus 20 ans. J’aurais quand même fait 4 km aller-retour. (Audrey,  tu ne t’imagines comme tu me manques, avec toi j’y serais allée)

Lorsque que je retrouve Bernard, nous retournons au village.

Nous stationnons juste avant les installations de l’Otan, après le chemin est interdit.

Pour me consoler, je vais  faire une petite marche de 2 km pour rejoindre une plage, là je ne risque rien c’est plat.

Un chemin dans ces rochers m’aurait permis de faire le tour sans revenir sur mes pas.

Un dernier tour, et nous allons nous installer dans la file d’attente de notre ferry qui part à 22 h 45.

C’est vraiment une île qui nous a emballés avec tous ces pitons,  par contre des 100.000 oiseaux de mer qui viennent nicher ici, en dehors des oies et des mouettes, on n’a pas vu grand-chose.

Nous sommes très en avance mais il y a déjà des camping-cars qui attendent. Il y a une file pour ceux qui ont réservé, une pour les camions et une pour ceux qui n’ont pas réservé. J’ai appris que des personnes qui ont réservé, ne sont pas partis.

Lorsque le ferry arrive, surprise, ils font rentrer les camions, le gros camping-car devant nous et ensuite ils prennent ceux qui sont sur la file sans réservation.

Je commence à m’énerver et à m’inquiéter. Je vais voir la personne qui fait monter les véhicules (nous pensions que c’était le capitaine du navire car il est en uniforme de commandant) et je lui montre ma réservation. Il me demande où je suis et lui montre que nous sommes les 1ers maintenant de la file « réservée ». Il me fait OK mais continue de faire passer les véhicules de l’autre file.

Tout de même à un moment, il arrête et nous fait signe de monter. Il y a encore des places dans le bateau, mais dernière nous ils ferment les portes. Je pense que j’ai bien fait d’aller le voir et qu’ils n’ont pas pris les suivants car les camions qui sont montés sont des gros semi-remorques, c’est peut-être une question de poids.

Les autres attendront le ferry du lendemain à 6 h du matin. Nous avons eu chaud.

Un peu avant d’arriver et derrière les vitres du ferry

Nous arrivons à MOSKENES à minuit, il fait encore jour et notre regard est capté par une barre rocheuse semblant se dresser en pleine mer. Les versants se jettent à l’oblique dans la mer donnant l’impression de montagnes jaillies des eaux.

Nous sommes assez fatigués et  nous nous installons sur le parking du port, où il restait juste une place. Il fait encore jour.

Mercredi 5 juin

Nous avons bien dormi, je me suis juste réveillée quelques minutes lorsque des voitures sont passées à 6 h en claquant des portes. Quant au ferry nous ne l’avons pas entendu partir.

Nous sommes au Sud des LOFOTEN. La R10 saute d’îles en îles en empruntant des ponts et des tunnels. Il faut arpenter 168 km pour aller de Ä au sud, à FISKEBOL au nord

Les villages des Lofoten sont comme les paysages : ils sont fabuleusement beaux. Souvent tout en bois avec leur ports de pêche lovés dans un creux de fjord, leurs maisons blanches ou rouges, leurs entrepôts jaunes, leurs séchoirs à poissons si caractéristiques, des plages aux eaux turquoises et des panoramas de rêve. Connus dans le monde entier, les Lofoten attirent les touristes des quatre coins de la planète.

Vers 9 h nous partons à Ä, A c’est bien le nom du village (le Ä est la dernière lettre de l’alphabet norvégien et se prononce O), à l’extrême sud. Ce village de 120 habitants est superbe avec ses bâtiments en bois restaurés par l’actuel propriétaire, héritier de 5 générations de traditions familiales, classés monuments historiques.

Ces petites maisons de pêcheurs s’appellent des RORBUER, ils sont maintenant souvent aménagés en hôtel.

Elles nichent partout

Sous une maison, le bateau a trouvé sa place.

Dans un hangar à bateaux une exposition présente des équipements utilisés jadis par les pêcheurs.

A l’entrée

Un peu plus loin dans une ancienne poissonnerie, le musée du poisson séché des Lofoten.

C’est ici que nous apprendrons que les têtes qui sont à sécher sont destinées au Nigéria, c’est plein de protéines et ils en font de la soupe.

 Nous achetons du pain à la boulangerie datant de 1844

Ensuite nous partons à REINE, un peu plus loin.

Le site est magnifique. Ancré sur plusieurs péninsules, il est surplombé par de hautes montagnes abruptes. Une harmonie parfaite entre mer et montagne.

Nous mangeons sur le parking et ensuite nous reprenons la E10.

Les îles vivent surtout de la pêche.

De janvier à mars, les poissons adultes de 7 à 10 ans d’âge quittent la mer de Barents et se dirigent vers le sud afin de se reproduire dans les eaux tièdes de l’Atlantique.  Mais il faut faire vite car les petits cabillauds naissent au bout de 3 semaines et tous repartent vers la mer de Barents.

Pendant la saison de la pêche, les pêcheurs vivent dans les robuers, les poissons sont vidés et séchés en plein air sur des cadres en bois, bien que de nos jours une bonne partie de la pêche soit congelée.

Dans les restaurants, nous voyons partout au menu de la langue de baleine séchée et des œufs de cabillaud. Nous ne gouterons pas à  la langue, mais les œufs de cabillaud que l’on achète au détail sont un régal.

J’en ai acheté (sur un stand de marché) directement dans leur poche. Comme cela, ils n’ont pas l’air très appétissants…

mais une fois la poche ouverte, ils sont parfaits pour mettre sur un petit toast, avec un bon verre de vin blanc

Arrêt à SAKRISOY et HAMNOY

RAMBERG avec sa belle plage de sable fin en forme de demi-lune, où il y a des gens qui se baignent.

Eglise de FLAKSTAD bâtie en rondins de bois d’origine sibérienne (1780)

On s’enfonce un peu plus dans les Lofoten, et en arrivant sur l’île de Flakstadøya un peu après Leknes, on parvient à un petit joyau de village, adorable à souhait : NUSFJORD au bord d’un fjord. Cette petite localité fût choisie par l’ UNESCO  en 1975 pour un projet pilote qui lui permit de devenir l’un des villages de pêcheurs les mieux préservés du pays.

Nous stationnons à 500 m du village et partons à pied. Il est 17 h et il n’y a vraiment personne.

C’est vrai on se demande toujours « où sont les Norvégiens ? »

Nous restons à dormir sur le bord de la route avec un autre véhicule français, (la vue n’y est pas désagréable).

Jeudi 6 juin

Nous partons seulement à 11h30 car nous avons regardé les commémorations du 6 juin. 

On passe à LEKNES pour aller voir à l’ouest le village de UTAKLEIV. C’est une toute petite route qui nous permet d’atteindre 2 splendides plages de sable blanc.

Après ces plages, nous passons un tunnel très étroit, on ne peut pas se croiser. On sert les fesses

et de l’autre côté c’est un cul de sac et nous n’avons pas le droit, nous les camping-cars, d’y stationner. On fait donc demi tour.

Voilà le paysage de l’autre côté et la plage

En chemin :

 Nous partons à BORG voir un musée viking.

Il y a un très grand parking, avec des vaches qui ne sont pas Normandes, et des sangliers un peu plus haut.

C’est en 1983 qu’ont été mis à jour au sommet d’une butte les vestiges d’une grande demeure d’époque viking. Elle est  reconstituée à quelques mètres de son emplacement initial. Long de 83 m et haut de 9 m,  le bâtiment était habité par un groupe de 30 à 80 personnes.

La maison était divisée en 5 pièces : la chambre d’habitation, le vestibule, la salle de banquets, la réserve et l’étable.

L’emplacement original de la ferme est marqué par 2 rangées de poteaux.

Une partie de la maison est aménagée en musée exposant les objets trouvés sur le site

Des artisans revêtus de leur costume d’époque nous initient aux différentes techniques utilisées par nos ancêtres (nous les normands)

Un air de déjà vu, avec notre tapisserie de la Reine Mathilde

Un sentier de 1,5 km descend vers la mer.

On passe devant des bâtiments reconstitués, dont une forge, avant d’arriver sur la plage à un hangar à bateaux reconstruit selon un modèle de l’âge de fer.

A l’intérieur il y a des bateaux et des outils

A quai, une copie du bateau de Gokstad (exposé à Oslo). Il est daté à environ 900 après J.C. et mesure 23,3 mètres. A la même époque, certains bateaux pouvaient mesurer entre 30 et 40 m.

Sur le sentier

On remonte par cette forêt

et en haut il y a une église moderne et son cimetière

Sur les pierres tombales, j’avais déjà remarqué souvent des petits oiseaux.

En repassant à Leknes, nous prenons une petite rue côtière, la 815, qui nous amène à Stamsund. Elle est très pittoresque avec de très belles vues.

Nous stationnons avec quelques autres camping-car juste à l’entrée, la vue est magnifique.

Je vais aller prendre quelques photos à l’intérieur du village

Pendant notre repas, nous contemplons l’Express Côtier qui vient d’arriver, nous ne voyons aucun passager descendre.

Vendredi 7 Juin

Nous remontons vers la 815, en faisant quelques arrêts photos

1ère étape ce matin : Henningsvaer ou « La Venise des Lofoten »… C’est son joli surnom ! Les ponts d’ici donneraient-ils l’envie d’être comparés au pont des soupirs de Venise ? Aussi, l’eau est partout, parsemée par des nombreux îlots qui donnent une impression presque chaotique du large. Nous sommes ici dans le plus grand village de pêcheurs de la partie nord des Lofoten.

Dans la ville, impossible de stationner, nous allons jusqu’à l’extrémité du village par de toutes petites rues, nous allons faire demi-tour au terrain de foot sans pouvoir nous arrêter.

Après ce village, nous allons rejoindre la E10, mais sans visite particulière avant de rejoindre les Iles VESTERALEN

Par contre, beaucoup de photos

L’église de KABELVAG, surnommée la « cathédrale des Lofoten ». Elle est la deuxième plus grande église en bois de la Norvège. D’une taille colossale pour la densité de la population (1200 fidèles peuvent être accueillis) et d’une architecture trônant sur tout le paysage. Le site fut construit à la fin du 19ème siècle (fermée bien sûr)

A FISKEBOL nous prenons le ferry  pour entrer dans les Iles de VESTERALEN et continuer notre périple vers le CAP NORD, encore presque 1000 kms.

En ce qui concerne les LOFOTEN, pour notre part, on a été un peu déçus. Après les nombreuses photos stupéfiantes, les articles, les guides touristiques, les vidéos sur les réseaux sociaux qui nous disent que les Lofoten sont les plus belles îles du monde et qu’elles sont le résumé de la Norvège, on avait tellement d’attente.

Tout cela est vrai… mais faux également. Les Lofoten sont magnifiques, ça fait partie des plus beaux paysages qu’on ait vus, mais dans toute la Norvège vous trouverez des paysages avec les mêmes caractéristiques, en beaucoup plus sauvages et moins peuplés.

Nous avons fait exactement  5755 km depuis notre départ

 

 

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4 réponses à LES lLES LOFOTEN

  1. Mazeron daniel dit :

    Votre superbe voyage me fait comprendre l intérêt des lofoten vous
    Avez fait le bon choix en parcourant ce pays en camping car
    Je souhaitais le faire en croisière
    Ce sera dans un autre monde…
    Bonne continuation
    Bisous. Dan

    • Genevieve dit :

      Merci Dan. Sur que le camping-car est le moyen le plus pratique, mais ici il y en a vraiment un nombre inimaginale. Par contre, en Finlande il n’y a presque plus. La croisière c’est bien mais on n’entre pas dans les terres. Bisous

  2. Pascale dit :

    C’est vrai que l’on imagine que c’est très calme mais à la lecture de tes récits on sent bien que ce n’est pas aussi désert que nous pouvons l’imaginer. Les paysages restent cependant grandioses.
    Bisous

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