DE MEXICO A LA FRONTIERE USA

DU 13 SEPTEMBRE 2018 AU 21 SEPTEMBRE

Et bien voilà, 3 mois de passés en FRANCE avec la famille et les amis. Un vrai plaisir.

Nous allons pourtant reprendre notre route, direction l’ALASKA. En principe, nous ne rentrerons pas en FRANCE avant fin septembre 2019, nous sommes maintenant obligés de faire avec les saisons en voyageant seulement l’été dans le nord ouest du CANADA et le Grand Nord des USA.

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Nous quittons Paris à 11 h du matin, 7 h de vol, escale à MONTRÉAL de 6 h et encore  5h30 de vol pour MEXICO.

Vous allez vous demander pourquoi nous avons pris AIR CANADA, et bien tout simplement pour gagner 1.000 E sur le prix des 2 billets.

Comme cela ne fait que 28 h que nous n’avons pas dormi, nous avons encore attendu une heure et demie  la propriétaire du camping qui devait venir nous chercher à 23h (heure locale),  nous  a oubliés et nous avons dû prendre un taxi.

Pour se faire pardonner, elle nous a préparé une chambre, ce qui nous a permis de nous reposer plus vite, sinon il fallait faire le lit et surtout ranger un peu à l’intérieur du camper.

Le lendemain, réveil à 9 h pour aller découvrir l’état de notre véhicule. Et bien ? Impeccable ! Il a été mis pendant notre absence sous un hangar qui était en construction au moment de notre départ et il a démarré aussitôt, bien qu’ils avaient oublié de débrancher la batterie.

Le vendredi et samedi nous ferons, tranquillement, du rangement et du nettoyage. Un peu de course au marché et repas local.

Nous sommes heureux de nous retrouver ici, l’ambiance du pays, les gens plus cools, pas de stress et l’amabilité de la population. D’excellents jus de fruits et les légumes nous empêchent de regretter la bonne nourriture française.

Nous ne savions pas que le 16 septembre c’était la fête de l’indépendance du Mexique. Comme pour notre 14 juillet, défilés militaires, feux d’artifice, musique dans les rues.

Et au camping on se déguise.

  

Ici avec la propriétaire du camping qui est allée nous chercher ses déguisements d’Halloween. Nous sommes avec un couple de suisse qui vont rentrer chez eux pour quelques mois et que nous retrouverons sans doute en Basse Californie en début d’année.

Une bonne sieste pour mon Bernard l’après midi et nous récupérons notre décalage horaire assez facilement. Demain nous avons décidé de reprendre la route, car il faut que nous ayons quitté le MEXIQUE avant la fin du mois et nous avons 2.000 kms à faire et il y a tout de même 2 ou 3 villes que nous voulons visiter sur le parcours.

Dimanche 16 septembre

Ce matin, des montgolfières sont au dessus de nous et vont se poser près du camping.

A 11 h nous prenons la route. Un peu compliqué de circuler car le centre de la ville est fermé pour les défilés, nous prendrons donc une légère déviation et nous dirigeons vers SAN MIGUEL DE ALLENDE.

Les champs sont en fleurs autour de Mexico, ensuite on rejoint l’autoroute

1ere étape : SAN MIGUEL DE ALLENDE

C’est une ville superbe au climat doux toute l’année et qui a attiré depuis 1940 de nombreux visiteurs. La ville est peuplée de 10 % d’étrangers, surtout américains et canadiens. Mais aujourd’hui nous verrons surtout des mexicains venus faire honneur au partisan de l’indépendance, ALLENDE, qui naquit ici.

Il y a foule en ce dimanche, beaucoup de visiteurs mexicains se pressent dans les rues étroites et pavées. Les couleurs des maisons sont superbes : ocre jaune, orange, rouge, carmin. Les toits en terrasse sont bordées de gros pots avec des plantes vertes et des cactus.

C’est la fête dans les rues, on attend la parade :

On prépare le feu d’artifice pour ce soir (Je me demande, Jean, si tu tirais les mêmes il y a 50 ans…..)

Et voilà, la cavalcade, les cavaliers passent au pas et de temps en temps ils galopent, c’est assez impressionnant

Ensuite les piétons

Il y a vraiment beaucoup de foule pour nous, on va aller dans les ruelles voisines pour se balader plus au calme.

Palacio de los Condes de Canal (fin 18e siècle)

La Parroquia de San Miguel Arcangel

Les femmes se mettent des couronnes de fleurs séchées, fabriquées sur place

On sonne les cloches à la main, à la cathédrale (ci-dessus) et dans l’Oratio de San Felipe Neri

L’église SAN FRANCISCO (je crois)

Bernard qui s’arrête pour faire le plein d’essence

El Templo de la Salud

 

Partout des marchands de nourriture et de temps en temps de drôles de statues

On construit la route autour de l’arbre, ou est-ce l’arbre qui a poussé à travers ?

A travers des grilles on voit ces pirogues indiennes dans une cour.

Nous retournons au camper où nous nous sommes installés dans la rue qui va être bien tranquille la nuit.

LUNDI

On quitte SAN MIGUEL pour aller 10 kms plus loin voir le Sanctuaire de Atotonilco, inscrit, comme ST MIGUEL, au Patrimoine de l’Humanité.

L’intérieur vaut le déplacement. Construit en 1745, le plafond, les fresques et peintures murales sont exceptionnels

 

Détail du plafond

6 chapelles latérales dont une particulièrement magnifique

De chaque côté de cet autel :

Et les murs et plafonds :

Encore une église, comme dirait Bernard, mais je ne peux m’empêcher d’aller les voir et je ne regrette pas, car celle-là est vraiment magnifique.

Le village est vide ce matin.

On traverse la ville suivante de DOLORES HIDALGO, berceau de l’indépendance car c’est sur le parvis de l’église que le prête Michel HIDALGO appela à l’insurrection, en lançant le « cri de Dolores » le 16 septembre 1810 : « Vive la Vierge de Guadalupe, que meurent les Gachupines ! ». Ce cri est repris tous les ans par le président de la République du balcon du Palais National de Mexico.

C’est aussi la capitale de la céramique

Ce matin, nous ne sommes plus sur l’autoroute, mais la route est belle, c’est plutôt très désertique

Notre 2ème étape :  GUANAJUATO

Ancienne ville minière qui fut brièvement la capitale de l’état, construite dans les méandres et sur les flancs d’une vallée étroite. Les rues commerçantes et les habitations au rez-de-chaussée, les voies de circulation les plus fréquentées au sous-sol, dans des tunnels. Tout autour sur les pentes et les collines, des petites maisonnettes très colorées. Sur mon guide il est dit que c’est la plus belle ville du Mexique. Peut être vrai, mais PUEBLA et OAXACA n’étaient pas vilaines !

Juste en arrivant l’entrée du château, pris en roulant

La circulation automobile est très difficile, on a décidé d’aller stationner sur la Route Panoramique. Bien sûr, on loupe l’entrée du tunnel, on ne veut pas se risquer dans la ville historique, on va faire demi-tour dans la rue qui est déjà pas mal encombrée. Et là un homme nous saute dessus, c’est un guide touristique (je croyais que c’était un policier) il nous demande où on veut aller, on le lui dit et il ouvre la porte et s’installe près de moi.

Une chance, il nous emmène au tunnel, pas de lumière, pas de GPS qui fonctionne, et de temps en temps un croisement. Sans lui, on ne sait pas ce qu’on aurait fait. Il y a des indications, on sait où on va se garer, mais les panneaux n’indiquent pas le lieu, ce n’est pas évident. On a roulé plus de 5 mn qui nous ont parus bien longues. Dans ce tunnel sans aucun éclairage, il y a quelques piétons. Est-ce autorisé? on ne pense pas.

Arrivés à destination au pied de la statue AL PIPILA, on se gare dans la rue et il nous demande 150 Pesos, on va marchander un peu à 130 (6 E ).

Nous allons donc mettre les cales car le terrain est un peu en pente et on s’installe, il n’y a pas beaucoup de circulation et la nuit va être très calme. Nous avions trouvé l’endroit sur IOVERLANDER.

Vu d’en bas dans la ville.

Nous sommes juste à côté et nous avons la ville sous nos pieds :

Pour aller en ville, il faut soit descendre par des escaliers, soit prendre un téléphérique (ne cherchez pas ce que l’on va prendre……)

Pour 1,25 E nous voilà en plein centre historique sur la place principale de la ville, bordée de ficus géants comme dans beaucoup d’autres endroits.

Le théâtre Juarez

L’église SAN DIEGO

L’entrée d’un tunnel juste à côté de l’église

En 1833 on construisit un premier tunnel pour capter l’eau afin de mettre un terme aux inondations, et entre 1960 et 1980, d’autres tunnels furent construits pour désengorger la ville.

Dans certaines villes, où les rues sont à sens unique car trop étroites, pas de  priorité à droite, on roule « Uno por Uno » c’est-à-dire une voiture passe ensuite une autre et ainsi de suite, principalement à la sortie des tunnels. Il fallait deviner.

On va suivre l’avenue Juarez vers la Place de la Paix

La Basilique

Il y a une ribambelles  de petites places toutes plus jolies les unes que les autres

La place de Los Angeles

La place San Fernando et la Place San Roques

Le jardin de la Reforma

Nous finirons la visite de l’Avenue Juarez par le Marché HIDALGO

Vu d’un peu plus haut

Vers 18 H un orage éclate, nous avions envie de rester autour du Jardin de l’Union, à écouter les étudiants-musiciens, mais il pleut trop, nous reprenons le funiculaire et rentrons dans notre logis.

MARDI

Nous retournons faire un tour en ville mais cette fois en prenant l’avenue Juarez de l’autre côté

Vous les reconnaissez ? 

DON GUICHOTTE et SANCHO PANCHA

L’on revient sur nos pas pour finir la visite au musée des momies.

Un peu macabre.

Les corps sont naturellement conservés. Ils ont été exhumés du cimetière vers 1865 pour faire de la place. En guise d’ossements, on découvrit des momies. Les minéraux contenus dans le sol et l’atmosphère particulièrement sec ont contribué à la conservation des corps. Il y en a plus d’une centaine. Certaines ont encore leurs vêtements.

et d’autres attendre leur tour

Avant de reprendre notre funiculaire, nous allons déjeuner sur la place de la Paz. Je vais prendre un poivron farci (chile en Nogara)  comme j’avais déjà goûté dans une autre ville. Bernard : pâtes à la bolognaise, il ne prend jamais de risques…

Puis nous prenons l’autoroute et on s’arrête le soir à ENCARNATION DE DIAZ, petite ville sur le chemin.

Nous trouvons une jolie petite place qui nous semble bien tranquille, il y a une voiture de police en stationnement, je vais leur demander. Ils me disent « no problem, mais il y a un endroit plus sécurisé ».  Ils m’expliquent où, mais on ne va pas le trouver. On rejoint la route principale et comme nous passons devant le commissariat on s’arrête pour demander où l’on peut stationner pour la nuit, la gendarmette va voir son chef et nous dit qu’on peut rester sur leur parking. Ça ne nous emballe pas trop car il y a énormément de circulation, mais c’est difficile de refuser.

MERCREDI

Après une mauvaise nuit  due aux passages des camions, mais bien en sécurité, nous allons chercher un garage pour faire la vidange et changer les plaquettes de freins.

5 mns plus loin à la sortie de la ville, nous trouvons notre bonheur dans un petit garage.

On va nous faire la vidange (15 litres d’huile), changer les 4 plaquettes, les 3 filtres, les balais d’essuie-glace, repolir les phares, 4 h 30 de travail pour 236 E. En France on paye 200 E les plaquettes et 250 E pour la vidange (6 ou 7 litres) pour notre camping car.

Des musiciens s’arrêtent près du camper pour nous faire la sérénade

Nous prenons l’autoroute direction ZACATECAS, notre 3ème étape.

Un peu avant de la ville, nous allons voir le couvent de Nuestra Senora de Guadalupe.

Nous ne visiterons que l’église car le couvent ferme à 18h.

La chapelle de Napoles

Et sur le côté, il y a un mur entier avec des tombes datant des années 1800.

Et là que vois-je, une arrière-arrière descendante, certainement ma petite cousine

(mon nom de jeune fille est LEJEUNE)

Une vue de la ville où nous irons ensuite

Après la visite de ce couvent, nous allons  à ZACATECAS, encore un »pueblo magique » inscrit à l’Unesco. Ce sera le dernier.

On s’installe sur la colline de LA BUFA à 2.657 m, bien gardés par la police, aucun bruit, cela nous change de la nuit précédente.

La vue de la colline juste à côté de notre stationnement

JEUDI

Quel calme, nous voulions descendre en ville par le téléphérique, mais comme ce matin nous avons été très matinaux et qu’il n’ouvre qu’à 10 h,  on va descendre en voiture en espérant trouver une place de stationnement.

Avant quelques photos de l’endroit où nous sommes sur la colline

Le Sanctuaire de la Vierge DEL PATROCINIO

3 statues équestres qui immortalisent les héros de la révolution.

Il n’y a pas de circulation mais aucune place, on se gare sur la place principale derrière des taxis juste pour prendre quelques photos.

La cathédrale encore richement décorée à l’extérieur.

Le palais du gouverneur et le palais de justice

Et ensuite, faute de stationnement, on fera la visite en voiture.

On sort de  la ville vers 11 h 30, après avoir fait quelques courses, principalement des produits frais. Quelle bêtise, on va passer la frontière dans 2 jours et je n’ai pas réfléchi qu’aux USA on ne doit avoir aucune viande, aucun légume et aucun produit frais, une chance je n’ai pas acheté le cuisseau de veau qui me tentait.

On a parcouru 500 kms dans la journée, c’est la première fois depuis bien longtemps. Au départ, c’est une route nationale mais comme nous ne rencontrons pas de village, on roule bien. Les paysages ne sont pas de toute beauté. La route est rectiligne, on rencontre plus de camions que de voitures.

Nous sommes sur la route des Papillons Monarques, nous en retrouverons un le soir dans le radiateur

Un peu avant TORREON on retrouve l’autoroute, limitation à 110 kms/h, comme sur la nationale mais il y a moins de circulation et la route est plus large.

On s’arrête le soir dans une station service,  on s’installe sur l’herbe, la station est au milieu de l’autoroute.

Ceux ne sont pas des Monarques mais ils aiment boire l’eau sale de notre camper.

et celle-la, vous savez où je l’ai prise ?

juste devant notre maison à REVIERS, elle vaut bien toutes les libellules d’ici !

VENDREDI

Nous ne décollons qu’à 10 h 30. Il nous faut du temps pour  nous préparer….

Nous devions passer la frontière à NOGALES mais nous changeons un peu nos plans car il y a un Parc National que nous voulons faire et qui se trouve pas très loin d’OJINAGA. Nous retournerons vers Tucson et Nogales lorsque nous reviendrons au Mexique et nous ressortirons par la Basse Californie en mars prochain.

Encore l’autoroute, Bernard est content il peut enfin mettre son régulateur de vitesse ce qui était impossible dans les autres pays.

Dernières courses, whisky à 6 € et cigarettes à 2,5 € .

Il nous reste 260 kms pour la frontière, 50 kms d’autoroute et ensuite une route toute droite, toujours sans aucun village, sans station essence, il faut vraiment prendre ses précautions.

Pas âmes qui vivent, de grandes étendues.

Et là, tout à coup, des cultures :

Un immense champs de coton

et un autre de noix de pécan

40 kms avant la frontière, quelques maisons. On demande à une jeune fille qui attendait le bus où l’on peut stationner. Elle va demander à la maison où on se trouve pour savoir si on peut se garer devant chez eux. Pas de problème.

VENDREDI 21 SEPTEMBRE

La nuit fut calme.

A 11 h 30 nous serons à la frontière. Les formalités vont se passer on ne peut mieux, mais je ferais un petit article pour les autres voyageurs, car nous n’avions aucune information sur ce passage et craignions le pire.

Et maintenant à nous les STATES.

 

 

 

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