NORD DU CHILI

DU 21 JUIN au 29 JUIN 2016

1590 kms effectués

Essence : 0,65 E le litre

Nous remontons tranquillement vers le PEROU où nous avons rendez-vous avec Audrey, Avi et nos petits enfants le 10 juillet à AREQUIPA.

MARDI 21 JUIN

Nous sommes donc encore à SAN PEDRO D’ATACAMA, après avoir avalés nos pains au chocolat et croissants français, nous partons à la recherche d’un réseau wifi pour réserver pour le lendemain la visite des mines de cuivre de Chuquicamata.

Dès que c’est fait, nous prenons la route pour CALAMA

La région Nord du CHILI est riche en minerai et malgré l’aridité du désert, elle a permis à des peuples d’y vivre durant des milliers d’années.

Au départ la route est magnifique, avec une belle vue sur le salar.

Un petit arrêt pour voir une dernière fois le désert d’Atacama

(il y a beaucoup de soleil ; une brume nous empêche de voir l’horizon )

Mais ensuite, on va s’ennuyer : désert, désert, toujours le désert et du gris partout, voire noir.

Dans cette région on extrait l’eau salée pour en extraire du lithium (36 % de la production mondiale est extraite au Chili). Il est utilisé, entre autres, pour l’industrie du verre et des céramiques,  pour produire des piles et batteries rechargeables ou à haute-tension, des lubrifiants spéciaux.

CALAMA ville minière pas terrible à une centaine de kilomètres.

Nous y arrivons pour déjeuner, nous allons au self de JUMBO (grand supermarché). Les courses faites, nous restons une partie de l’après-midi sur le parking car il y a la wifi. Le soir, nous dormons sur un parking gardé près du garage des bus Pullman. Il y aura un va-et-vient jusqu’à 22 heures et après nous serons tranquilles.

MERCREDI 22 JUIN

Nous partons directement sur le lieu du rendez-vous pour la visite de la mine car il faut confirmer sa pré-réservation, le départ ayant lieu à 13 h.

Nous sommes 12 personnes dans un grand bus, dont un couple de jeunes français.

La mine de cuivre de CHUQUICAMATA à 16 kms de CALAMA est la plus grande mine à ciel ouvert du monde, elle contient 13 % des réserves connues et dessine un gigantesque cratère de 5 km de long, 4 de large et 1 de profondeur. Elle était connue des incas et a été exploitée industriellement en 1915 par les Américains. Elle a été nationalisée en 1971. Elle produit 1.300.000 tonnes de cuivre par an et en a déjà produit 31 millions. On compte l’exploiter à ciel ouvert pendant 5 ans, puis en profondeur, par des tunnels, encore 50 ans.

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et surtout voilà les mineurs :

 En 2008, la ville des travailleurs qui se trouvait dans l’enceinte de la mine a été fermée pour les protéger de la pollution et tous sont partis s’installer à CALAMA (des mauvaises langues disent que c’était pour faire des tunnels sous leurs maisons)

Voilà la ville abandonnée :

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(les montagnes autour ce sont les gravats de la mine)

L’ancienne bibliothèque et lieu de rendez-vous

Nous allons nous promener en bus à travers des installations pour nous arrêter au bord du trou et apercevoir les camions géants qui remontent  jusqu’à 400 t de minerai. Ils ont des roues de 4 m de diamètre, 8 m de large, 7 m de haut. Leur moteur entraîne un générateur qui produit l’électricité pour deux moteurs électriques dans chaque roue arrière.

Résultats de recherche d'images pour « mine de chuquicamata »

Après beaucoup d’explications que nous comprenons plus ou moins, la visite se termine 3 heures après. Nous reconduirons en ville les jeunes qui étaient avec nous.

Le soir, nous revenons coucher sur le parking du lieu de rendez-vous. Nous avions demandé si cela était possible, et il n’y a pas de problème, il y a même un gardien.

JEUDI 23 JUIN

Nous partons relativement tôt (9 h) car nous avons de la route à faire de CALAMA à IQUIQUE en passant par TOCOPILLA pour longer la mer.

En quittant cette ville minière de CALAMA le paysage n’est pas très beau, tout est toujours gris et nous ferons  150 Kms sur une ligne rectiligne, très monotone.

Après le désert, nous arrivons au bord du Pacifique et en plus de la poussière du chemin, nous nous retrouvons avec un temps excessivement couvert. Il ne fait pas froid, aux environs de 20° (je pense).

Plein d’essence (où nous faisons pour 24 E d’essence et le soir on s’apercevra que sur notre ticket de carte bleue, il est inscrit 70 E !!!), un tour au marché municipal mais il n’y a rien, nous pensions au moins trouver du poisson.

Nous prenons la route qui longe la mer, dommage qu’il ne fasse pas très clair, le paysage est magnifique, des montagnes à droite et la mer à gauche, très découpée.

Le midi on s’arrête sur une plage. Pendant que Bernard fait sa sieste, je me promène et un peu plus loin, je découvre des lions de mer sur un grand rocher qui jouent et  qui font un bruit assourdissant.

Les rochers sont plein de guano (fientes), je vous épargne la description de l’odeur.

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Des oiseaux que je ne connais pas et qui ressemblent à des cormorans.

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Des villages qui semblent abandonnés, mais ce sont peut être des « résidences secondaires »

La route est très bonne, bien asphaltée, il y a un peu de camions et des bus, très peu de voitures. Nous passons un poste de douane, avec un arrêt obligatoire. Nous devons descendre du véhicule et aller à un bureau où l’on nous demande seulement nos papiers. Nous changeons d’Etat, pas de pays.

Les abords de la plage sont très changeants. Peu de sable, plutôt de la terre au début, ensuite du sable avec des cailloux et  cette brume.

Toujours la montagne, sauf en approchant de IQUIQUE, des dunes du sable remplacent la roche.

attention la descente va être raide

Et des oiseaux

Et là c’est un village où il y a, en plein milieu, cet énorme pylône.

 Nous arrivons à IQUIQUE vers 16 h

la ville est construite entre la mer et la dune.

On cherche le bivouac le long de la mer de FINA et ALAIN, la mer est démontée. Nous y coucherons cette nuit.

Ensuite nous allons au centre commercial dans la zone franche voir ce qu’il y a de spécial. Le parking est  bien gardé. Nous y trouvons le camping-car des Chiliens que nous avions rencontrés à SAN PEDRO D’ATACAMA. On s’installe à côté puis nous partons à la découverte de ZOFRI (c’est le nom du centre). On est censé y trouver de tout et les articles sont détaxés. Je voudrais acheter un nouvel appareil photo, je regarde les prix et demande à Audrey de vérifier en France, le 1er qui me plaisait date de 2005 et il est donc obsolète, quant aux autres, à 50 E près, c’est le même prix qu’en France. Conclusion : en dehors de me faire couper les cheveux, nous ne dépenserons rien.

Lorsque nous rejoignons notre véhicule, nos amis chiliens sont là, ils nous disent qu’ils sont sur une aire de service sur « l’autoroute”, gardée et avec des douches chaudes, à l’entrée de la ville et qu’il y a également Audrey et Rémy (le van qui était sur le parking à SAN PEDRO). Nous décidons donc d’aller avec eux.

VENDREDI 24 JUIN

Nuit excellente, devant la plage, sur un immense parking où il y a 3 ou 4 camions à l’autre extrémité.

Nous partons à la découverte de la ville, nous mettrons notre camper sur le parking de ZOFRI pour la journée  et nous prenons un taxi pour rejoindre le centre ville.

Déjeuner au Mercado d’une “jardinière de mariscos”, en principe il s’agit de coquillages, mais là nous aurons 6 praires, 4 petits morceaux de poissons frits et tout le reste des ceviches  : de poissons, crevettes, poulpes, pétoncles et 2  autres choses que nous ne connaissons pas  (genre violet pour l’un). Le  ceviche c’est du poisson juste cuit par du citron. Un ou 2 plats cela pouvait aller mais là il y en avait de trop, c’était un peu écœurant. On ne s’est pas régalé, on aurait mieux fait de prendre un poisson.

Nous finirons l’après-midi  par :

la visite du Palais ASTORECA, villa de 1903, comportant 23 pièces et 1 100 m2, construite par un magnat du nitrate.

La rue  piétonne BAQUEDANO avec ses belles façades en bois d’Oregon, aux tons pastels qui a été restaurée

La Place Arturo Prat au centre de la ville, avec son horloge British datant de 1877

Le Casino espagnol  (nous prendrons un pot à l’angle)

Le théâtre municipal

Tous ces bâtiments datent  de la grande époque du salpêtre. Le salpêtre, plus connu sous le nom chimique de nitrate de potassium, servait comme engrais. L’extraction d’importante quantités de cet “or blanc” date des années 1810. Les villes minières prospérèrent au début du 20e siècle. Malheureusement, la croissance rapide de cette industrie ne dura pas car les allemands inventèrent des engrais chimiques dérivés du pétrole, sonnant le glas de l’extraction des nitrates, ce qui mit le Chili au bord de la faillite. Mais les immenses gisements de cuivre, dans cette région, sauvèrent l’économie chilienne et continuèrent à la maintenir à flot, grâce surtout à l’augmentation des prix du cuivre.

Le soir nous retournons coucher sur l’aire de service.

SAMEDI 25 JUIN

Avant de reprendre la route, courses au supermarché, remplissage des bouteilles de gaz à LIPIGAZ sur la R16, effectué en un minimum de temps et à 9.000 pesos les 10 kg, soit 11E au lieu de 65 E à SALTA et plein d’essence car la prochaine station se trouve à 300 Kms

Arrêt à HUMBERSTONE, à 47 kms d’IQUIQUE. Il s’agit d’une ville fantôme. Construite en 1862 autour d’un gisement de salpêtre, elle fût abandonnée en 1960. Le climat sec de la région a contribué à préserver les bâtiments.

L’hôpital

 l’école

l’intérieur d’une maison d’un ouvrier

d’un contremaître

de l’ingénieur

Les cuisines :

les maisons

Les jouets des enfants :

la piscine

Le théâtre avec ses chaises en bois.

la place principale

 Une ligne à haute tension

 

ce qu’il reste des usines

Nous y resterons 3 h et à la sortie nous voyons arriver Yvonne et Patricio. Voulant faire la visite le lendemain matin, ils viennent de demander s’ils peuvent coucher sur le parking du site. Après l’accord du gardien, nous resterons également.

Avec le coucher du soleil, il commence à faire froid, nous prendrons un petit verre de vin dans le camping-car de Patricio avant de regagner le nôtre.

DIMANCHE 26 JUIN

On prend la Panaméricaine et là vraiment, elle est d’une tristesse, voire lugubre. Le désert pendant presque 300 kms, sans village, pas un arbre, tout est gris  : le sable, la montagne. D’immenses descentes où il y a des travaux et un chauffeur de bus nous informe que la frontière pour le Pérou est fermée depuis 15 jours et nous nous en approchons à grand pas.

Puis enfin ARICA (ville frontalière avec le Pérou) 185.000 habitants, l’arrivée n’est pas belle non plus

Par contre, le climat y est chaud et ensoleillé toute l’année (Ouf, on en avait besoin).

Nous nous étions donné rendez-vous avec nos amis chiliens pour le bivouac du soir, près du terminal des bus, car parait-il y avait un emplacement avec douches (c’est ce que j’ai cru comprendre) mais nous ne l’avons pas trouvé. Le bivouac recommandé par Alain et Fina  n’est pas le top d’après les policiers et ils nous conseillent d’aller au bord de la plage à la sortie nord “Las Dunas” devant l’école de police. Ce que nous faisons, on s’installe carrément sur la plage et l’on met un mail à Patricio pour le prévenir où nous sommes.

(voilà l’officier qui va nous garder les prochaines nuits)

LUNDI 27 JUIN

Jour férié ici. Nous allons nous promener dans la rue piétonne, petite visite de la ville. Courses au « LIDER » du coin, et à côté un immense mercado où l’on trouve enfin plein de fruits et légumes (je vais en acheter pas mal sans penser que nous passons la frontière dans quelques jours)

L ‘ancienne douane construite par Eiffel

On s’installe dans la journée sur le parking près de centre nautique. Et dans l’après midi arrivent Patricio et Yvonne, nous retournerons le soir sur la plage des Dunes.

MARDI 28 JUIN 

Le temps est couvert, une immense brume sur tout le littoral empêche le soleil de faire son apparition, nous allons nous promener dans la vallée d’APAZA, il s’agit d’une petite vallée verdoyante en plein désert où l’on cultive principalement l’olivier.

Il y a beaucoup de serres

Nous verrons nos premiers geoglifos ornant des collines désertes et datant du 12e siècle

 Visite du musée archéologique de SAN MIGUEL D’APAZA, où se trouve des momies chinchorros.

MERCREDI 29 JUIN

Ouf, on vient d’apprendre que la frontière est ré-ouverte : les camions qui faisaient barrage car le Pérou leur prenait une taxe au passage trop importante, ont levé le blocus.

Nous voyons des « villages » où on se demande comment peuvent vivre les gens dans un tel endroit inhospitalier

Nous prendrons donc la route demain jeudi pour le PEROU

Au moment du départ on se quitte, on échange nos adresses, et peut être à AREQUIPA dans les jours prochains où ailleurs

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