Fin de l’EQUATEUR
Nous avons fait 5500 kms
Nous sommes rentrés le 17 janvier et le quittons le 13 mars 2017
Une fois encore nous avons été enchantés par l’accueil de la population, par contre très déçus par le temps, beaucoup de pluie et le temps couvert qui ne nous permettaient de profiter des paysages. Ce qui fait que c’est le pays d’Amérique du Sud (il nous reste encore la Colombie) qui nous a attiré le moins.
MERCREDI 22 FEVRIER 2017
Après avoir quitté la Laguna de Quilatoa sans la voir, nous sommes redescendus à 400 m d’altitude. La chaleur ne nous quitte plus : après avoir mis du chauffage le midi, l’après midi il faut remettre des vêtements légers et sortir les maillots de bains.
Nous avons trouvé où bivouaquer, dans un complexe de plusieurs piscines et jeux pour enfants, on demande si l’on peut coucher ici, pas de problème 1$ par personne. Il n’y a personne, il est 17 h. Nous sommes un peu avant QUEVADO à EL PROGRESO
Les 2 filles de la maison ne vont plus nous lâcher. Elles nous font visiter même les abords de centre. Elles sont mignonnes comme tout.
On va discuter au bar et à 18 h 30 on nous sert une assiette de riz avec un morceau de poulet, sans que nous demandions quoi que ce soit et une orangeade faite maison (avec de l’eau qui était dans une casserole).
On nous pose un tas de question sur la France, un petit verre d’alcool blanc circule. On nous en propose, je vais en goûter un (par politesse) et Bernard pas beaucoup plus. Dans la soirée, ils iront en rechercher un litre dans une bouteille de coca, si bien que vers 11 h lorsque les copains du patron vont partir en moto, ils ne tiennent plus debout.
Ils nous ont dit que le lendemain, ils nous préparerons une cuisine typique d’ici pour 10 h. On leur a dit que nous n’avons pas trop l’habitude de manger à cette heure, mais que l’on fera comme eux.
JEUDI 23 FEVRIER
Excellente nuit au calme.
On déjeune à peine. Les filles sont à l’école, on profite de la piscine et des hamacs, mais on ne voit personne faire la cuisine et on ne voit rien venir (nous sommes un peu soulagés car ils avaient parlé de tripes et il ne s’agit pas des tripes à la mode de CAEN)
Ramassage des litchis
Les filles rentrent de l’école à midi et la maman fait à manger mais nous aurons droit à la même chose que la veille, rien de bien particulier.
En Amérique du Sud le carnaval est très important, en Equateur du samedi matin au mardi soir, ils font la fête, il y a 2 jours de congés, la plupart des magasins sont fermés.
Dès le vendredi, les préparatifs commencent. Au bord de la piscine, il y a un bar dans une grande pièce ouverte, ils vont faire de la musique, danser et certainement boire. Nous n’avons pas très envie d’être là, on va partir vers 14 h. Entre temps la télé arrive pour montrer le centre, et bien-sûr on veut nous interviewer. J’ai beau dire que je ne parle pas assez bien, mais le gars nous questionne et je vais essayer de répondre, (personne me me connait, sinon la honte). Ils sont fiers que des Français soient sur leur terrain.
Nous repartons avec toutes sortes de fruits que les enfants nous ont cueillis et nous leur donnons des bananes
On va s’arrêter en chemin dans une ville pour faire quelques courses.
Et devant une église, il y a ce corbillard, il est attaché comme une remorque à une voiture.
Nous continuons notre route à travers des champs de mais, de bananes, de cacao et ce qui est nouveau des champs de palmiers pour l’huile de palme (exactement comme en Malaisie). La récolte vient de se faire car il n’y a plus la grappe de fruits dans l’arbre et nous en avons vu un énorme tas dans un hangar et sur des camions.
Nous voyons de grandes étendues de champs de cacao mais on n’en trouve pas dans les magasins. Actuellement des fèves sèchent, de temps en temps sur le bord de la route par petites bandes, il faut faire attention à ne pas rouler dessus. Il y a 2 récoltes par an.
La route est belle, exceptée sur une bonne dizaine de km, où il y a des travaux et plus d’asphalte.
Nous ne ferons pas beaucoup de km dans l’après midi, il a beaucoup de virages.
On retrouve le soir dans un tout petit village à SAN PLACIDO un énorme centre avec une grande piscine ou l’on peut se garer, mais à l’inverse de la veille, les propriétaires sont moins accueillants, nous aurons l’électricité et la wifi et l’on paiera 9 $.
À peine arrivés, un Land Rover arrive. C’est une famille française avec 4 enfants, ils vont installer 2 tentes sur le capot du véhicule pour que tout le monde dorment, ils font les 2 Amériques.
VENDREDI 24 FEVRIER 2017
Le lendemain matin, nous allons à la piscine et on va déjeuner ici puis partir. En effet, à partir de midi, à la sortie des écoles, arrivent pleins de jeunes et la musique devient insupportable.
Nous allons quitter « lessixauxameriques » car ils partent sur Banos en pensant que nous allons certainement nous retrouver : ils vont en Colombie ensuite et pensent prendre un bateau vers fin avril comme nous. Nous allons donc échanger nos mails.
Nous reprenons la route et arrivons sur la côte 3 h plus tard. Il n’y a pas de route qui la longe mais nous suivons la montagne. Encore des montées et descentes. La vue est magnifique sur la mer, mais le temps se couvre et il commence à pleuvoir légèrement.
PUERTO LOPEZ est une petite ville très touristique d’où l’on peut voir les baleines pendant la saison ( juin à octobre), aller sur l’île de la Plata où l’on voit des fous aux pieds bleus, des frégates, de tortues marines et visiter le parc national Machalilla qui est juste à côté.
Sur le Malecon, il n’y a que des restaurants et des agences de voyages.
Nous essayons de nous garer au bout, près de l’hôtel Mandala, à la fin du village. Manque de chance, il a plu et on s’embourbe. Bernard va être obligé de mettre le 4×4 pour se dégager. Nous n’allons pas rester ici. En repartant il entend un bruit anormal côté freins.
On s’installe sur un parking entre l’hôtel Victor Hugo et le Nantu, où nous bénéficions de la wifi des 2 hôtels et là, il découvre une fuite du liquide de freins.
Il est 18 h, on demande au Victor Hugo un garagiste, un taxi nous y emmène mais il n’y a que le voisin qui nous dit qu’il est parti faire une réparation.
On mange à l’hôtel d’une assiette de grosses crevettes.
Samedi 25 FEVRIER
Je pars chez le garagiste à pied, en me trompant et lorsque j’y arrive, il me montre notre plaquette de freins qui est cassée. Le voisin lui avait dit que nous étions passés et il est venu directement nous voir.
Je rentre et 1 h après il revient pour faire la réparation. Malheureusement en démontant, il s’aperçoit qu’une autre pièce est cassée et qu’il faut aller la chercher dans la ville voisine à Manta à 1 h 30 de route. Du samedi au mercredi, c’est le carnaval, tout est fermé. Il nous dit : pas de problème, il vous reste 3 freins. Bernard a beau lui dire que sans liquide de freins, il ne peut rouler, lui cela ne le dérange pas. On lui dit qu’on pendra un taxi, à moins que lui y aille. On lui donnera l’argent du taxi 70$. C’est d’accord, il ira à la première heure mercredi.
Nous voilà pour la première fois immobilisés mais devant la mer, tous les commerces à disposition et le beau temps, peut être même un peu trop.
Dimanche lundi mardi
Nous ne ferons pas grand chose, si ce n’est profiter de la plage. Nous avons une douche juste à côté, car il nous faut économiser l’eau nous ne pouvons plus déplacer le camper.
Le matin nous allons à l’autre bout de la ville par le Malecon au marché aux poissons. Les pêcheurs vident leurs poissons sur la plage
Les chalutiers ne pouvant venir sur la plage et comme il n’y a pas de port, le poisson est déchargé dans des barques au loin puis elles viennent jusqu’au sable où des camions les attendent sur la plage.
les frégates profitent de l’aubaine en plongeant en piqué pour voler un poisson
Nous achetons un jour des calamars, des petits thons et surtout on fera une cure d’énormes gambas.
Nous mangeons un midi sur un petit stand directement au marché.
Tous les soirs nous assistons à un coucher de soleil spectaculaire
J’irai une jour en excursion sur l’île de la Plata. Mais je n’ai pas bien choisi mon jour car il a plu dans la nuit. Bernard ne veut pas m’accompagner.
On part à 16 dans un bateau à moteur avec 2 guides. 7 Canadiens (d’une soixantaine d’années) 4 jeunes Français, 2 Argentins, 2 Américains et moi. Une heure plus tard, nous arrivons. Les jeunes partent d’un côté et moi je vais avec les Canadiens.
Le chemin est boueux et la verdure nous gêne un peu pour marcher. On va prendre le sentier Punta Manchete pendant 2 heures. Mais nous ne verrons que des fous à pattes bleues, pas de frégates (ce n’est pas la saison des amours, (aux Galapagos non plus mais il y en avait plein) pas de lion de mer. Je suis un peu déçue, je vais même faire une chute dans la boue au retour. J’apprendrai 2 jours plus tard, que sur un autre sentier il y avait des frégates mâles avec le cou gonflé. Je pense que nous n’avions pas un très bon guide.
Ceux-là sont au bord du chemin, ils ne s’écartent même pas pour nous laisser passer
Ici pareil, un bébé qui reste à côté de nous, mais lui il ne sait pas encore voler.
On verra plein de belles chenilles
On se sert des graines à l’intérieur pour faire des colliers.
Heureusement je suis avec des gens charmants, tous témoins de Jéhovah, ils ont loué un appartement et rencontrent des gens de leur confession, certains sont ici pour un mois et d’autres pour 2.
En rentrant au bateau pendant que nous mangeons 2 sandwichs, les guides jettent de la salade dans l’eau et de grosses tortues marines arrivent autour.
Ensuite on part un peu plus loin pour faire une heure de snorkening. C’est pas mal il y a des « coraux » et beaucoup de poissons multicolores. Les fonds sont plus colorés qu’aux Galapagos. Je vais en profiter, seuls les 4 français et les Argentins m’accompagnent. Il faut dire que la jeune américaine qui doit avoir dans les 25 ans pèse pas loin des 100 kg.
En rentrant, tout à coup le bateau s’arrête, on pense à une panne mais non c’est une baleine qui s’amuse à côté de nous. Ce n’est pourtant pas la saison mais avec El Nino tout est décalé. Je n’ai pas réussi à la prendre en photo, sauf celle-ci (si vous pouvez la deviner)
La côte vue du bateau
APUERTO LOPEZ, pour le carnaval, il y a un monde fou, sur la plage surtout.
Les gens n’ont pas l’habitude de s’allonger sur une serviette, il faut dire aussi qu’il fait tellement chaud et que le soleil tape très fort, il y a tout le long de la plage des tentes avec des chaises longues, que l’on loue.
Ici des familles se sont installés sous le pont où une rivière coule, c’est un vrai dépotoir, l’odeur même est nauséabonde.
MERCREDI 1er MARS
À midi coup de fil, le garagiste nous demande les références du camion et ensuite plus de nouvelles, il devait faire la réparation à 15 h.
JEUDI 2 MARS
À 8 h il arrive en nous annonçant qu’il a fait tous les garages et n’a rien trouvé « pero » (mais) qu’il va en faire faire une ici en inox et qu’on l’aura en fin de matinée.
On restera une journée de plus, ce matin, il fait très beau, les canadiens qui étaient avec moi sur l’île de la Plata, ont loué un appartement juste dernière nous, on ira se baigner ensemble.
Et la pièce arrivera vers 15 h, le mécanicien lui ne viendra faire la réparation qu’à 18 h, on commençait à avoir peur. Il n’a pas mis longtemps à remonter les roues, mais il n’avait pas de plaquette pour nous changer celle de l’avant, nous devrons donc demain matin aller à son garage.
VENDREDI 3 MARS
Nous y sommes à l’ouverture.
Nous retournons sur la plage pour acheter un thon (rouge) plus de 2 kg pour 4 $ et nous partons pour Aguas Blanca.
Il s’agit d’une communauté à 10 km de Puerto Lopez, 5 kms avant le village on doit s’acquitter d’un droit d’entrée de 5$ par personne et qui nous donne droit à la visite avec un guide.
Nous avions l’intention de rester y coucher. On s’installe donc sur la place. Aussitôt un guide vient nous voir et nous explique ce que l’on peut faire ici. On lui demande quand on fait la visite il nous dit maintenant. Nous aurions préféré attendre l’après midi pour avoir tout notre temps et manger pas trop tard. On s’apercevra ensuite qu’il n’y a aucune visite l’après midi, il faut dire qu’il pleut beaucoup.
Nous sommes avec 6 jeunes français, la visite est en espagnol. Nous commençons par le musée (bof) puis un peu plus loin une maquette d’une maison, je vais plutôt regarder les oiseaux et ensuite un site archéologique (bof bof)puis nous partons jusqu’à une laguna volcanique.
En chemin il nous montre juste un arbre ou le fruit sert à faire de la colle et 2 ou 3 oiseaux, il était avec une jeune fille qui se prépare à être guide. Il s’est occupé plus d’elle que de nous.
Les orchidées poussent même sur les fils électriques
Un champignon (pour Serge et Marina)
On ne voit pas son bec mais il est rouge
des petits cochons
Des vaches (pas vraiment de chez nous)
Il a omis de nous montrer le palmier qui fabrique de l’ivoire !!! un ivoire végétale nommé tagua tout aussi résistant ; il permet outre des petits objets d’artisanat de faire des touches de piano, des boutons. L’ivoire est contenu dans une coque marron. C’est au magasin au retour que l’on m’a donné les explications, et montré la noix, ils vendaient justement des figurines faites avec ce matériaux et cela ressemble bien à de l’ivoire.
Lorsque nous arrivons à la « laguna » il nous dit qu’on peut se baigner une demie heure où si l’on veut rester plus longtemps il nous indique un mirador et le chemin de retour. Une demi heure après il s’en va avec sa stagiaire.
Quant à nous, voilà ce que l’on fait, après nous être badigeonnés de boue que l’on nous donne en arrivant.
La laguna en fait est un petit bassin naturel d’eau sulfureuse où l’on nage dans une eau un peu noire. On se badigeonne de boue, on reste une demi heure à sécher au soleil puis on va nager.
Voilà ce qu’il y avait sur la porte d’un vestiaire, j’ai changé de cabine
Après avoir terminé tout cela, une bonne douche et nous repartons, pas tranquillement car la pluie vient de se mettre a tomber.
Les 6 jeunes sont partis avant nous, on va tout de même monter au mirador
Et rentrer vite car il pleut maintenant à seaux.
Il est plus de 14 h lorsqu’on va manger un morceau de thon dans le camper.
Comme la pluie continue, nous décidons de partir, impossible de se balader dans les environs, le chemin devient glissant.
Nous prenons la route de la côte, mais on ne peut profiter des plages, le temps est pourri, nous irons donc jusqu’à Montecristi sans nous arrêter.
Voilà les paysages rencontrés en chemin, partout la forêt (les grandes tiges plus claires ceux sont des cactus qui semblent à moitié morts)
La forêt tropicale sèche forme un paysage étrange avec ses arbres en forme de bouteilles, en bas et, dans la zone la plus élevée, on arrive à la forêt tropicale humide ou l’on trouve un arbre à l’écorce verte, des kapokiers, des cactus candélabres, figuiers de barbaries, lauriers et palo santo.
Une fleur au loin dans un arbre
Et l’on arrive à MONTECRISTI , ville des chapeaux PANAMA
Le Panama est un sombrero de paille souple appelée toquilla, fabriqué principalement à Montecristi. En 1800 les commerçants espagnol exportèrent les chapeaux via Panama. Les ouvriers du canal portèrent le chapeau pour se protéger du soleil les associant un peu plus avec le Panama.
La réalisation de ce chapeau nécessite un long travail. On récolte les pousses de palmiers juste avant que les feuilles s’ouvrent.
La 1er étape consiste à battre les pousses sur le sol, puis à les ouvrir à la main. Celles-ci sont attachées et bouillies dans des cuves pendant une vingtaine de minutes et séchées au soleil durant 3 jours.
Certaines sont plongées dans du soufre pour être blanchies. En séchant les feuilles de rétrécissent et s’enroulent jusqu’à former les fils ronds que l’on tissera. Le tissage est difficile, les meilleurs tisserands ne travaillent que tôt le matin et en soirée afin que la transpiration ne gêne pas leur travail. Certains ne tissent que la nuit. Le tissage va de la maille lâche pour les chapeaux les plus courants et de la maille serrée pour les hauts de gammes.
Ils sont ensuite classés selon la densité du tissage (standard, supérieur, fin et superfino). Les plus beaux ne laissent pas passer l’eau et n’ont aucun interstice, on peut les enrouler et les faire passer dans une bague d’homme.
Ensuite il faut le mettre en forme et l’orner d’un bandeau.
On trouve des chapeaux allant de 20€ à 1000€. En Europe 3-4 fois plus chère.
Et voilà 2 chapeaux terminés, le mien est un MONTECRISTI fantaisie.
Un jeune pied de Toquilla
On s’installe dans une rue derrière la police pour la nuit.
SAMEDI 4 MARS 2017
Et le matin nous allons aller voir les fabriques de MONTECRISTI. Nous sommes très déçus, car il n’y a que des tous petits magasins avec des chapeaux très bon marché, il y en a très très peu de super fins, on se demande où sont les fabriques.
On a beau se renseigner à droite ou à gauche, il semble qu’il n’y en ait pas, on va juste trouver des femmes qui terminent des Panamas dans leur maison. Nous aurons un peu de chance car nous rentrerons dans une maison particulière où dans une petite pièce, il y a le stock de Montecristi et dans un coin près de la fenêtre, la dame termine les chapeaux seule, ils sont tissés dans la région. Le gendre qui est Italien et qui parle français va nous expliquer son travail, lui est le « directeur commercial » il va régulièrement en France (à Deauville en autre) pour les vendre. Il nous a dit qu’un chapeau, comme le bleu que je porte vaut 50 E ici et à Deauville 1.000 E. Nous pensons que c’est faux et qu’il a peut être exagéré un peu.
Lorsque nous quittons MONTECRISTI, nous remontons dans le Nord par la Côte.
Comme d’hab il pleut, les plages ne paraissent pas très propres et surtout très très pauvres. La route du littoral et souvent éloignée de la côte, il faut prendre une piste pour la rejoindre.
Voilà où nous nous arrêterons le midi pour le repas, il fait très très chaud (près de 38°) mais pas envie de se baigner
Sur cette autre plage, il y a des tentes tout le long du malecon pour que les gens se protègent du soleil
Pour rejoindre la route principale, nous essayons de prendre un raccourci, il faudra que nous fassions demi-tour car la piste n’aboutit nulle part, pourtant le paysage traversait de magnifiques rizières.
Nous allons traverser des villages où le tremblement de terre d’avril 2016 a été particulièrement violant (7,8 sur l’échelle de Richter)
À commencer par la ville de Bahia de Caraquez, tous les immeubles de la ville sont abandonnés ou en reconstruction. Les rues sont défoncées, les gens sont relogés dans des tentes
Quelle tristesse !
Et ensuite c’est Canoa avec son atmosphère détendue et nonchalante, ses rues de terre qui se transforment en champs de boue après la pluie, ses petits restos nombreux et variés. Il y a des compétitions de surf internationales, les vagues atteignent 2 m entre décembre et février.
Nous allons jusqu’au petit village de San Juan à l’Hosteria de Camare sur la plage qui reçoit dans la cour les campings car. Depuis quelques temps notre batterie ne fonctionne plus bien, nous avons besoin d’électricité pour le frigo et nous ne voulons la changer qu’en Colombie.
Nous sommes en contact depuis quelques jours avec des voyageurs rencontrés au Chili, Chunny et Philippe (2surlaboule) qui doivent nous croiser car ils redescendent maintenant. Ils sont justement sur la plage de Jama à 10 minutes d’ici.
Dimanche 5 mars
Après notre repas nous faisons demi-tour pour les rejoindre.
Nous passerons la fin de la journée à papoter et Philippe fera du bricolage avec Bernard dans notre véhicule pour notre problème de batterie.
Lundi 6 mars
Promenade le long de la plage
En fin de matinée nous allons nous quitter, ils partent vers le sud et nous vers le nord.
Avant de rejoindre la route principale les mangroves ont été suprimées et les étangs servent à l’élevage des crevettes, nous ferons un petit stop pour les voir.
De bien jeunes garçons, nous semble-t-il !
Et voilà les maisons où vivent tous les travailleurs mais il y a encore beaucoup de familles qui vivent dans des tentes, les maisons n’ont pas encore étaient reconstruites.
Le midi nous arrivons à Perdenales, dernière étape sur la côte Pacifique pour notre séjour en Equateur.
Nous irons voir le monument érigé à la mémoire des morts du tremblement de terre de l’an passé presque 1000 personnes. Sur le socle il y a le nom de tous les morts.
voilà le genre d’immeubles que nous voyons
Un petit tour au marché
il pleut, nous achetons des crabes que nous voyons depuis notre arrivée en Équateur. Ici on peut les acheter à la pièce, nous en prenons seulement 3 (pour 5€)
Ils sont emballés un par un.
On comprend mieux pourquoi, une fois enlevée la feuille de banane ils s’échappent de l’évier, un peu de rigolade pour les récupérer, une pince est grosse et l’autre toute petite. Mais quelle vitalité.
Et les voilà enfin dans notre assiette
Nous ne pouvons pas les manger, peut être je les ai mal cuit mais l’intérieur était tout noir, il aurait aussi fallu les brosser avant, mais ils gigotaient de trop.
Une chance nous avions acheté à Jama le matin une livre de crevettes, excellentes, bien qu’elles soient d’élevage, c’est autre chose que celles que nous trouvons en France. J’aurais du en prendre 1 kg pour 4 E
Et comme il pleut à torrent, nous reprenons la route. On quitte la côte pour rejoindre Quito.
Avant Santo Domingo nous coupons par la vallée Hermosa. Nous traversons des champs de cacao, d’ananas et palmiers pendant la moitié du chemin, ensuite c’est un paysage de forêt avec des arbres et des fleurs magnifiques.
Un peu avant Mindo nous nous arrêtons dans une laiterie, où nous achetons des fromages, genre gouda, des yaourts (à boire car en Équateur nous ne trouvons que cela) et nous arrivons à Mindo, village touristique réputé pour ses randonnées et ses oiseaux, entouré de vertigineuses forêts d’altitude.
LUNDI 6 MARS 2017
Il fait nuit, nous allons nous garer à la sortie du village devant cette « propriété », au bord de la rivière. Le Monsieur qui habite là, mange dehors sur des planches avec des toiles dessus.
Le matin je pars sur la route vers 7 h mais je ne verrais que ces 4 oiseaux.
Et des chevaux.
(diaporama)
Lorsque Bernard est réveillé et comme il fait beau, nous allons monter à 5 kms à la taribata, c’est une vieille nacelle qui nous emmène de l’autre côté de la vallée, ce qui nous permet d’aller à 5 cascades. Il est 8 h 1/2 et ils vont mettre en marche leur engin, pour moi et 3 autres jeunes qui viennent d’arriver en taxi.
Nous sommes sur la canopée, un employé nous accompagne
et voilà ce que l’on voit
J’y vais seule Bernard ne m’accompagne pas. Je vais descendre aux cascades, le chemin est un peu glissant mais j’ai mis mes chaussures de marche et pris mes 2 bâtons. Je ne verrais que des colibris, pour voir des toucans il faut y aller à 6 h.
Et des fleurs
Le sentier
1er cascade Nambillo, arrivée en bas il faut remonter et prendre un autre sentier pour voir les autres
Je ne ferais que les 2 premières. Je suis seule et cela glisse un peu
La cascade Ondinas
La cascade Guarilinos
Je rentre vers 11 h et nous partons pour voir une ferme aux papillons qui est située dans un hôtel. Il pleut maintenant. On commence à en avoir un peu marre de cette pluie. Mais les papillons sont dans une serre, nous sommes à l’abri.
C’est mon préféré, il est transparent :
Quand il ouvre ses ailes, elles sont bleues, on en voit beaucoup autour de nous en forêt
Il y a aussi quelques colibris à l’entrée de l’hôtel, car il y a des petites écuelles remplies de sucre pour les attirer
Un petit bassin avec des gros poissons, ils ont bien arrangé les alentours.
J’avais déjà vu cette fleur en Malaisie, on l’appelle « le soulier des dames », car elle fait penser à des chaussures à talons, les fleurs pendent comme une glycine.
Les 3 photos suivantes sont une variété de la fleur du gingembre (il y en a beaucoup dans les forêts équatoriales)
Il y a également les mêmes en rouge et rose
Celle-ci : du Curcuma
Nous allons déjeuner en ville. Je vais me renseigner pour les tours qui sont organisés dans des agences pour l’observation des oiseaux.
On part à 6 h du matin et on rentre vers 9 h 30 sur la route qui mène aux cascades (à 7 h lorsque je me suis baladée sur cette même route je n’ai rien vu) on nous fournit des jumelles et le guide a une longue vue. Le prix est de 70 $. Nous trouvons que c’est un peu chère. Pour aller voir des coqs des roches comme nous avions vus au Pérou le prix est de 120$ et il faut partir à 5 h 30. Donc nous n’irons pas.
Par contre comme nous sommes maintenant garé juste à côté d’une chocolaterie, et qu’il pleut, nous rentrons dans le magasin. Nous tombons sur un français qui nous dit que c’est une fabrique et qu’on peut la visiter ( moyennant 8$).
Nous y allons et ne le regrettons pas.
Dans cette petite fabrique, ils achètent des cabosses de cacao dans le nord-est du pays (à Esmeralda exactement) car c’est un chocolat dont la pureté des saveurs et le parfum du cacao est particulièrement excellent et recherché pour faire des chocolats fins, elles sont vendues par une communauté de femmes qui va les chercher en forêt, car cette variété avait disparu. Elles vont en refaire des plants pour le cultiver à plus grandes échelles. Cette cabosse est beaucoup plus grande que les cabosses ordinaires que l’on voit partout dans les champs. Elle est ramassée jaune tous les 4 ans. Sinon il y a des arbustes qui donne 100 cabosses et qui sont ramassées tous les 2 ans et d’autre une soixante tous les mois, pour le cacao ordinaire.
Après la récolte, on procède à l’écabossage : les hommes ouvrent les cabosses à la main pour en extraire les fèves. Dans cette petite fabrique très artisanale, ils travaillent avec 10 kg de fèves à chaque fois.
Il y a environ, une quarantaine de fèves toutes disposées suivant des files entrelacées d’une pulpe blanchâtre et sucrée « le mucilage ».
Ensuite on les fait fermenter.
Lorsque le mucilage a séché et disparu. Il faut 48 h pour le faire pourrir, ils s’en servent (ici) pour faire le beurre de cacao.
puis on les met 4 jours dans une feuille de banane recouvert de plastique, la fève va devenir marron
Ensuite pendant 15 jours elle sèche à l’air libre, elle va devenir noire. Grâce à l’action du soleil, les graines transpirent et la fermentation commence ce qui empêche les graines de germer. Les fèves sont étalées et fréquemment remuées.
Et l’on procède au concassage, derrière la petite machine que vous voyez ici il y a un ventilateur, on met les 10 kg, et l’on fait tourner la machine, ce qui va séparer la fève du chocolat. L’opération est répétée 3 fois
Vient ensuite l’affinage : on va le broyer dans cette petite machine jusqu’à obtenir une texture très fine.
Le conchage : on fait fondre la poudre récoltée sous le tamis pendant 70 h à 47°, il est malaxé sans arrêt dans la machine à droite, il est tamisé encore une fois jusqu’à obtenir la texture, le goût et les arômes désirés.
A gauche c’est un appareil pour faire fondre le beurre de cacao, c’est la matière grasse du cacao à laquelle on n’ajoute pas de sucre.
A droite c’est une presse.
Dans une autre salle, moulage et emballage : on étale la pâte sur un marbre, on ajoute éventuellement du concentré de café, du piment ou du gingembre mixé, on la fait sécher au gaz une dizaine de minutes pour qu’il n’y ait aucune bulle d’air. On la met dans des moules en plastique par 3 petites tablettes, puis 30 mn au frigo.
Il est vendu 5 E la petite tablette de 100 gr (je crois me souvenir).
Ce cacao est unique « l’Arriba » (63% de la production mondiale) et l’on estime que 80% des exportations de cacao Equatorien sont des exportations de cacao fin et aromatique alors que seulement 20% sont des cacaos provenant d’autres variétés comme le CCN51.
Il y a plusieurs petites chocolateries comme celle-ci, aucune grande, pour l’instant personne ne se regroupe mais ils ont de la demande pour l’exportation en Europe pour faire des chocolats fins car c’est un chocolat pure à 100 % . Il y a 100 ans, l’Équateur était le premier producteur de cacao au monde, il occupe actuellement le quatrième rang.
La visite terminée nous avons droit à une petite dégustation : un brownie avec un bol de chocolat liquide, et dans les boites toutes les variétés de chocolat (au gingembre, au café, au piment,) et à 60 %, 70 et 90 %
Comme on nous a tout laissé à disposition, on ressortira avec une bonne indigestion.
Depuis midi la pluie est torentielle.
Le soir nous bivouaquerons en pleine ville.
MARDI 7 MARS
Et le lendemain matin, nous verrons des colibris aux abords de la ville
Il ne nous a pas été possible de les prendre en volant même lorsqu’ils font du sur place. Ils sont vraiment trop beaux.
Nous partons à 65 kms à la « Mitad del Mundo » qui marque le lieu, où Charles Marie de la Condamine effectua les relevés permettant de situer l’Equateur et ce qui devait donner naissance au système métrique.
En 1735, une discorde à propos de la forme exacte de la Terre divisait la prestigieuse Académie des sciences de Paris. C’est une sphère légèrement aplatie aux pôles, affirmaient les tenants des théories de Newton ; elle est aplatie à l’équateur, disaient les partisans de l’école de pensée de Cassini.
Alors, en 1736, on a envoyé deux expéditions mesurer la courbure de la Terre : l’une vers le pôle Nord, en Laponie, l’autre vers l’équateur, dans le pays qui a pris ce nom depuis. Les résultats ont donné raison aux disciples de Newton.
En 1936, pour le bicentenaire de la mission française en Amérique du Sud, un monument commémoratif a été érigé près de Quito, la capitale de l’Équateur. Appelé le Milieu du Monde, ce monument se situe sur la ligne estimée être à 0° de latitude, l’équateur donc, par les savants français du XVIIIe siècle.
Des découvertes récentes ont légèrement repositionné l’équateur. Pour trouver le bon endroit, il faut s’éloigner de près de 300 mètres et aller dans le musée privé Inti Nañ. (nous irons donc ensuite)
Le trajet de l’Avenue des géodésiques commence par le pavillon de la France. On peut observer des photos, cartographies et répliques instrumentales utilisées par les scientifiques de la première et deuxième mission.
L’endroit contient aussi 2 autres pavillons (Espagne, Équateur) qui donnent des informations complémentaires sur l’expédition.
Les statues des scientifiques qui participèrent à cette mission chargée de calculer les mensurations de la planète, plus de la majorité sont des français
Le site tient un peu lieu d’un parc d’attraction, on va donc s’amuser, qui est dans l’hémisphère nord et qui est dans l’hémisphère sud ?
Nous visitons le musée qui est situé dans la grande tour et ferons certaines expériences, par exemple un régime instantané : le diamètre de la planète qui est de 12.712 km aux pôles, est de 12.756 km à l’Equateur, on est donc plus loin du centre de la terre et la gravité est plus faible. Nous devrions perdre environ 0,03 % de notre poids, Bernard me dit qu’il a maigri de 7 kg et moi je n’ai pas l’impression d’avoir perdu beaucoup…..
On peut se prendre en photo avec un trucage, et 5 mn après on la reçoit par mail (nous ne voyons pas pourquoi les Galapagos par rapport avec « le milieu de la terre »)
Les autres expériences nous les ferons au Musée INTI NAN où nous partons ensuite, 300 m plus loin et qui se tient exactement sur la ligne de l’équateur.
Ce musée explique les connaissances astronomiques que détenaient les peuples incas et pré incas. Le site possède aussi un petit musée sur la culture ethnographique du pays.
L’époque de l’année la plus impressionnante pour visiter le lieu est sans aucun doute aux solstices (autour du 21 mars et du 22 septembre). Le soleil se trouve alors exactement à 90° de l’équateur et à midi, les ombres disparaissent. Dommage il aurait fallu que nous attendions quelques jours. Bernard est dans l’hémisphère nord et moi l’hémisphère sud
Le chronomètre solaire unique élaboré en 1865 et qui indique précisément l’heure astronomique, le mois, le jour et la saison juste à partir des seuls rayons du soleil.
Et voilà de nouvelles expériences :
Un œuf peut tenir sur la tête d’un clou
L’expérience que l’on peut en théorie réaliser sur toute la planète est censée être plus facile à l’équateur puisque la force d’attraction des pôles s’annule.
Dans quel sens tourne l’eau ?
La légende veut que dans chaque hémisphère, l’eau tourne dans un sens différent. Mais l’expérience vantée dans les deux musées est un trucage. La force de Coriolis – qui agit sur les cyclones, par exemple – est trop faible pour avoir un impact sur un évier qui se vide. Pourtant l’essai était concluant et l’on a bien vu la différence, nous avions essayer lorsque nous étions sur le bateau aux Galapagos et cela était réel.
Difficile de garder l’équilibre :
L’expérience semble anodine en apparence. Fermer les yeux. Joindre les pieds. Tendre les bras sur les côtés et avancer sur la ligne de l’équateur. Facile ? Pas vraiment. La pression des pôles se sent de chaque côté et empêche de faire plus de quelques pas sans perdre l’équilibre.
Des petits bras tout faibles :
Cette expérience ne peut pas fonctionner chez vous.
On se place soit un peu au Sud soit un peu au Nord de la ligne. Vous tendez vos bras devant vous. Une autre personne essaie alors de baisser vos bras : vous avez assez de force pour résister et gardez vos bras tendus jusque là tout va bien. Les choses se compliquent quand on nous demande de faire exactement la même chose en étant bien placé sur la ligne équatoriale : cette fois-ci, la personne n’a besoin que d’une main pour vous faire baisser vos deux bras tendus.
Nous visiterons également le musée ethnographique. Visite d’anciennes maisons, d’animaux (morts) de la forêt équatoriale,
Une tombe
Un guerrier
Mais ce qui nous a le plus surpris, ceux sont les images et les explications des têtes réduites. Ce processus appelé « tsantsa » était réalisé par les Shuars jusque dans les années 1940.
Je vous montre d’abord les images
Pour finir au bout d’une lance
Seuls les ennemis de sexe masculin se voyaient ainsi mal finir. Après être entré en contact avec les Dieux, le « vengeur » allait décapiter son ennemi et ramenait sa tête. Près de la rivière, suite à une incision de la tête, le cuir chevelu était alors séparé du crâne. Ce dernier était jeté à l’eau pour nourrir les anacondas, vénérés tels des dieux. Les yeux et la bouche étaient cousus, les autres orifices étaient bouchés par des petites pierres de façon à ce que ne s’échappent pas les esprits de l’ennemi. Le chaman faisait ensuite bouillir la tête durant 15 minutes dans l’eau après avoir mis une pierre et du sable à l’intérieur de la tête de façon à ce qu’elle ne se déforme pas. La tête se réduisait alors pour ne faire plus qu’une dizaine de centimètres. Lors du dernier jour de la semaine de fabrication, la tête était emportée en forêt pour subir sa première célébration : un trou était effectué sur le haut du crâne, un double kamai inséré et fixé à un chounta à l’intérieur de la tête, ainsi la tsantsa pouvait être portée sur la tête du guerrier, lui apportant son pouvoir personnel, son arutam (force, courage, sagesse…). Plus le guerrier avait de tsantsas, plus il avait de pouvoir.
Et voici une vrai tête
Ce matin nous avons fait la visite du centre de la Mitad del Mundo avec du soleil, cet après midi, comme depuis quelques jours à partir de midi, la pluie ne nous quitte plus jusqu’au soir, nous n’irons pas voir le cratère du volcan Pululahua qui n’était qu’à 4 kms, mais nous partirons directement pour Quito.
Un beau cactus avant de quitter le site
Quito, capitale de l’Equateur, la 2eme plus haute après La Paz. La vieille ville est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, presque 2 millions d’habitants ; La ville est toute en longueur 50 km du nord au sud et 5 km en largeur.
Nous nous installons sur le parking de la Carolina près de la police que nous ont indiqué des voyageurs. Il est situé près du Mariscal, c’est un immense parc avec des pistes cyclables et de footing. A l’intérieur se trouve le jardin botanique, le musée des sciences naturelles, un vivarium.
Mercredi 8 mars
Le premier jour nous visiterons le centre historique, direction la Plaza Grande. Elle est encadrée sur 3 côtés de bâtiments historiques : la cathédrale au sud (milieu du 16ème siècle), le Palacio del Gobierno à l’ouest et le Palacio Abizcopal (palais de l’archevêché) et l’hôtel Majestic qui fut le premier Hôtel de ville, au nord.
Le palais du gouverneur, siège de la présidence équatorienne
Le palais Arzobispal ou nous déjeunons et qui maintenant est transformé en boutiques sur la place et le patio en restaurants.
Pas très loin de la place
La Compania de Jésus c’est l’une des églises les plus riches d’Amérique Latine. La façade baroque construite en pierre volcanique est magnifiquement sculptée.
Les photos sont interdites dans toutes les églises (je vais tout de même essayer d’en prendre une, mais je me suis faite repérer)
(celle-là ne sont pas de moi, merci Sylvain)
Bernard m’attend bien tranquillement
Le monastère de San Francisco et les maisons autour
Nous n’avons pas de chance beaucoup de places, comme celle-ci, la place San Domingo et la place del Teatro sont fermées pour rénovation.
La Merced
Le quartier de la Ronda, qui est une rue coloniale, étroite, très colorée, la plus ancienne de la ville et qui a été rénovée mais où tout est encore fermé, il n’est que 11 h du matin, mais au moins nous sommes tranquilles.
Au bout de la rue un agent nous déconseille de continuer notre chemin car ce n’est plus touristique et c’est dangereux. C’est la 1er fois que l’on nous dit cela.
El Panecillo avec une immense statue de 45 m d’une vierge ailée tout en aluminium et qui surplombe la ville.
Et la Basilique construite dès 1882, par un architecte français en s’inspirant de la cathédrale de Bourges. C’est la plus grande construction gothique d’Amérique du Sud.
et voilà les gargouilles
La ville est vraiment magnifique.
Nous n’irons pas faire un tour dans le téléphérique à cause du mauvais temps, mais rentrons directement au parking de la Carolina
Nous passerons tout de même à la pâtisserie française de l’autre côté du parc ou nous sommes stationnés pour faire le plein de pâtisseries, croissants et baguette française.
JEUDI 9 MARS
Bernard a été piqué par des moustiques il y a 2 jours, qu’il s’est gratté toute la nuit et maintenant il a une grande plaie à la jambe, il va donc rester au camper et moi je vais partir au Musée Guayasamin. Malheureusement il y a une erreur sur mon guide en ce qui concerne l’adresse, je pars donc à pieds du parc Carolina et à l’adresse indiquée il n’y a rien, je me renseigne et l’on me dit que c’est un peu plus loin.
Depuis que je suis partie, je monte des rues escarpées et je suis plutôt fatiguée, il est trop tard pour que je prenne un taxi car on me dit qu’il n’y a plus que 4 cuadras.
Sur le plan de Quito cela ne s’appelle pas le musée Guayasamin mais la Capilla del Hombre, c’est ce qui m’a trompé.
Un peu avant d’arrivée, des maisons très colorées.
Guyasamin est un célèbre peintre équatorien (1919-1999), né à Quito. Il a fait don, avec l’accord de ses enfants, de son vivant, de tout son patrimoine à l’Equateur. L’Unesco l’a désigné comme « projet prioritaire de l’Humanité »
L’immense demeure où il a vécu abrite la plus grande collection de tableaux du peintre. Il était aussi un grand collectionneur d’objets pré-colombiens et ce musée est aussi l’occasion d’admirer cette collection (4500 pièces)
L’autre extrémité
La vue d’ici sur la ville et le volcan qui actuellement est caché est magnifique.
Il est interdit de prendre des photos à l’intérieur, c’est bien dommage car c’est absolument magnifique, tant par les meubles que par les objets collectionnés.
Les pièces sont immenses et on visite salon, salle à manger, chambre et surtout son impressionnant atelier, les tubes de gouache, les palettes, les œuvres inachevées sont encore là.
Les 2 extrémités de la pièce.
L’on peut y voir en photo les personnages qui sont venus le voir : Fidel Castro, Caroline de Monaco avec son père, François Mitterrand…..
Après la visite de la maison, on visite la Capilla del Hombre que Guayasamín a créé en 1996, et qui est le musée où sont exposées d’immenses toiles, pareil « photos interdites », mais je ne fais pas la visite guidée, je suis seule et je sors ma tablette.
Après cette visite passionnante, je vais rentrer en taxi.
Nous allons déjeuner, et l’on commence à ne plus du tout supporter le temps qu’il fait en Equateur. A peine arriver, qu’un orage éclate, une pluie diluvienne s’abat sur la ville, le parc en quelques minutes est inondée, à côté du camper il y a une moto à demi sous l’eau. On attend que cela se calme et nous décidons de prendre la route et de filer sur la Colombie. Il nous reste encore un peu plus de 200 km. Mais nous nous arrêterons en cours de route tout de même.
Demain samedi nous allons nous arrêter au marché d’OTAVALO.
On passe l’Equateur une nouvelle fois, et là nous sommes vraiment au point GPS zéro, nous sommes un peu avant CAYAMBE
Nous ne pouvons nous y arrêter il pleut de trop, j’aurais aimé prendre des photos et avoir un peu d’explications sur ce site archéologique tenu par une association et qui possède une grande horloge et un calendrier solaire qui par son ombre indique, toute l’année, les heures.
De cet axe équatorial, c’est le seul endroit de la planète où nous pouvons observer toutes les constellations de la voûte céleste aussi bien de l’hémisphère nord (comme la Grande Ourse) que de l’hémisphère sud (comme la Croix du Sud), mais vu le temps couvert je ne sais pas si un jour on peut voir quelque chose.
La position de cet endroit n’est pas une coïncidence, au contraire, on attribue aux cultures pré-hispaniques une profonde connaissance astronomique. Depuis ce site, en prolongeant loin dans les montagnes, les axes des solstices de juin et de décembre, les archéologues ont retrouvé des observatoires astronomiques inca.
Nous bivouaquerons 300 m plus loin chez un particulier en haut de la route, qui a lui aussi une pierre inca sur son terrain qui servait de calendrier solaire.
Valentin le papa de 75 ans, vit ici avec son fils, sa belle-fille et leurs 3 enfants. Ils sont encore à nos petits soins, et vont nous donner des avocats, des feuilles médicinales, car pour l’instant ils n’ont que des semis dans leur terrain.
A 19 h ils viendront nous chercher pour prendre une tisane avec la spécialité de la région les bizcochos, petits gâteaux très bons et du fromage frais (queso de oja) présenté individuellement comme une barre et enveloppé dans du papier transparent.
Nous prendrons notre douche dans leur maison.
La vue d’en haut, nous ne verrons encore pas le glacier de CAYAMBA, il est sous les nuages.
SAMEDI 11 MARS
Nous ne pouvons pas nous éterniser, car le marché ne va pas nous attendre et nous avons une bonne 1/2 h de route. Les adieux sont toujours émouvants, on croirait qu’ils nous connaissent depuis très longtemps. Echange de mails et nous partons lorsqu’il commence à ….. PLEUVOIR.
Nous arrivons à OTAVALO, cette ville de 40.000 habitants accueille tous les samedis l’un des plus importants marchés des Andes. Les indiens portent le costume traditionnel et se montrent fiers de leur apparence. Malheureusement une fois encore je ne pourrais pas sortir l’appareil photo, sous une pluie battante, nous pouvons à peine descendre de la voiture.
Un moment d’éclaircies avec les grosses chaussures, le parapluie, on va aller y faire le tour, il est presque vide, très peu d’indiens, ils ont dû venir très tôt. Heureusement que nous avons déjà vu beaucoup de marchés. Sur ces quelques photos les tenues ne sont pas particulières.
Nous resterons quelques heures, mais sommes très déçus.
En route une moto décorée pour un mariage, mais la mariée est dans la voiture derrière
Nous allons jusqu’à Ibarra pour nous arrêter au bord de la laguna Yahuarcocha
DIMANCHE 12 MARS 2017
Nous resterons tranquillement sur le camping Sommmerwind tenu par des allemands, il y a tout le confort. Je terminerais mon blog. Il a plu par intermittence.
LUNDI 13 MARS 2017
Nous partons pour la frontière Colombienne et nous ne chercherons plus à nous arrêter on veut quitter l’Equateur, il y fait trop mauvais temps.
Merci pour ce nouveau récit : les commentaires, les photos nous ravissent toujours autant. J’ai bien compris que ce n’est pas sur la ligne de l’EQUATEUR qu’il faut que j’amène Daniel pour qu’il retrouve son équilibre !!! bises à vous deux et bonne route !!!
Tu as raison, mais on ne perd pas beaucoup l’équilibre. Par contre tu peux essayer l’expérience de l’oeuf.
Bisous
Heureux de vous retrouver!Et de vous suivre….
Nous pensions qu’il y avait censure sur les commentaires.
Comme on dit: il y a des gens qui ont des têtes à chapeau et d’autres…..
Tout est est très intéressant;
J’en suis à ma troisième douzaine d’oeufs, je n’aurais pas du mettre le clou sur la rambarde de mon balcon.Expérience à la con!
je vais vous les facturer à votre retour
Bises
Le principal c’est que tu es pu nous suivre. Bien fait pour tes oeufs…. Je te rembourserai fin juillet Bises
Que de pluie ,dommage ?
Bises
Serge
Encore merci pour ce nouveau reportage qui nous fait voyager par la pensée. Continuez de bien en profiter et de nous faire participer par la pensée.
Grosses bises
Mais c’est qui la doudou avec les cheveux blancs…..ahah…..j’ai failli pas te reconnaitre…
Je ne vois pas de quoi tu parles !!!!! Nous sommes chez HECTOR à SALENTO. Je ne peux pas mettre de commentaires sur ton blog.
Bises
coucou tous les deux superbe commentaire une vraie leçon d’histoire de science de vie enfin tout merci j’étais en guadeloupe et devinez une semaine entière en basse terre sous une pluie torrentielle, pas du tout marrant toujours en attente de l’épisode suivant, tu dois avoir un appareil photo extra car les colibris je les ai vus mais trop rapides pour être pris en photo à bientot bisous edith
tu as raison mon appareil est bon, mais les colibris en vol je n’ai pas pu les prendre, seulement lorsqu’ils sont posés. Pas de chance pour ta Guadeloupe, c’est la mauvaise saison, comme ici. Mais maintenant on va se plaindre de la chaleur. Bisous
Très joli reportage (le précédent était déjà de haute tenue mais les commentaires impossibles)
Fous à pieds bleus, colibris, fleurs, végétation, papillons, chocolat…. merci pour tous ces jolis cadeaux ! et le « special guest » : tu auras identifié , je pense , une lépiote (genre coulemelle)
Vivement le prochain épisode .
et oui je ne sais ce qui s’est passé pour les commentaires. Oui je pensais la la coulemelle, lépiote je ne me souvenais plus, mais je n’ai pas osé le ceuillir de plus il était seule. On continue avec le soleil. Bisous