GUATEMALA – Après COPAN jusqu’à TIKAL

 GUATEMALA DU 4 MARS AU  9 MARS 2018

De taille moyenne (108 890 km2) le Guatemala présente un relief varié, entre les sommets des montagnes et des volcans, le plus élevé culminant à 4.220 m.

Il possède de grandes richesses culturelles et naturelles et offre un vaste échantillon de destinations touristiques. Avec sa topographie et son hydrographie variées, ses différents climats, sa faune et sa flore diversifiées, il présente un environnement tout simplement magnifique. De plus, sa population indigène, riche de nombreuses traditions et coutumes, colore le pays de manière unique.

Alors que le Guatemala était un pays à 90 % catholique dans les années 1960, cette religion représente moins de la moitié de la population au début du XXIe siècle, devant la croissance des Églises protestantes.

Les séismes et les éruptions volcaniques y sont fréquents. Les plus tragiques on eu lieu en 1773, 1917 et 1976 avec des milliers de morts à chaque fois. En 1976 plus de 20.000.

Le Guatemala est le quatrième pays le plus inégalitaire d’Amérique latine et le neuvième au niveau mondial. La pauvreté touche 52 % de la population et l’analphabétisme est de 24,2 %.

La civilisation Maya a été l’une des cultures les plus riches et éclairées d’Amérique, ses descendants en Amérique centrale et au Mexique sont aujourd’hui discriminés, exploités et en proie à la misère. Au Guatemala, où presque la moitié de la population est indigène, ils ont même été victimes de génocide. Ces derniers se trouvent toujours exclus et souffrent d’un accès limité à l’éducation,  à la santé ou aux services de base. En outre, leurs langues ne sont pas reconnues officiellement.

Au sein de la communauté indigène guatémaltèque, qui représente 42% des 17 millions d’habitants, la pauvreté atteint un taux de 80%. Selon le Programme des Nations unies pour le développement 58,6% des enfants indigènes souffrent de malnutrition chronique et la mortalité infantile atteint dans la communauté le taux alarmant de 40 pour 1.000 naissances.

Les mayas ont payé un très lourd tribut lors de la guerre civile (1960-1996), lorsque des commandos de l’armée se sont rendus coupables de massacres de villages entiers dans le cadre de leur politique de terre brûlée au début des années 1980, au plus fort du conflit contre la guérilla marxiste.

Pendant ce conflit, plus de 600 massacres d’indigènes ont été perpétrés. Ces tueries aveugles ont visé femmes, enfants et personnes âgées, contraignant des dizaines de milliers de personnes à chercher refuge dans le sud du Mexique. L’activisme de leur représentante la plus célèbre, Rigoberta Menchu, lui a valu le prix Nobel de la Paix en 1992.

Le conflit armé a été exploité comme un prétexte pour exterminer les peuples indigènes physiquement et spirituellement.

De même, en prétendant « homogénéiser la population », il semble que l’armée a eu pour intention d’annihiler la spiritualité maya en prenant pour cible religieux et prêtres indigènes, rompant ainsi des lignées sacrées datant de plusieurs milliers d’années.

36 années de guerre civile = 200.000 morts, un million de sans-abri et des milliers de disparus.

Habitants : 17  millions

La monnaie : le QUETZAL , 1 E = 9,16 Q

Prix du diesel : 21 Quetzals le galon (3,78 litres)

DIMANCHE 4 MARS 2018

Après la visite des ruines de COPAN au Honduras, le passage en frontière qui s’est passé assez vite, nous voulons aller au lac Izabal, à Rio Dulce exactement, mais c’est un peu loin, nous nous arrêtons avant. Nous devons rejoindre la route « nationale » (celle qui relie Rio Dulce à la capitale). Le GPS nous indique  61 kms, il est 15 h, cela ne devrait pas poser de problème avant la nuit.

Au moment de prendre le chemin indiqué, une dizaine de kilomètres après la douane, voilà ce que nous découvrons : une  piste très étroite, des arbres bas et sur notre carte c’est une belle route.

Nous n’hésitons pas longtemps et nous décidons de continuer sur la route principale, résultat 100 kms en plus. Nous sommes devenus un peu moins téméraires.

Nous nous arrêtons pour la nuit, vers 17 h, dans un ranch (Le Caballeriza). Tout le confort, piscine, eau, électricité. 50 Q + 50 Q pour l’accès à la piscine. Mais comme c’est dimanche, il y a plein de monde, nous n’irons pas (la photo est prise le lendemain matin).

Un camion à l’entrée pour mettre les chevaux

Et notre bivouac, bien tranquille

LUNDI 5 MARS

Nous partons tranquillement, la route n’est pas trop mauvaise. On s’arrête dans une petite ville pour faire des courses à ZAPACA, il y a parait-il (encore) des fabriques de cigares, mais les rues sont petites, on ne peut stationner nulle part. Il n’y a pas, nous semble-t-il de magasins très importants, et ne parlons pas des cigares, encore rien vu. Je crois que pour nous c’est fini, nous ne visiterons pas de fabriques et les copains ne fumeront pas nos « Puro ».

Nous arrivons à RIO DULCE vers 15 h et nous allons nous installer sur le parking d’un hôtel près de la Marina, il y a une piscine et son ponton, nous sommes près de l’eau.

L’embarcadère de l’hôtel

Rio Dulce est un petit village-rue, installé de part et d’autre du pont qui enjambe le fleuve du même nom. Il est bordé d’étals et de baraquements qui débordent sur la chaussée dans un joyeux désordre. On ne sait comment les énormes camions arrivent à se frayer un chemin.

Il est situé à la naissance du fleuve sur le Lago de Izabal, le plus grand lac du pays. La plupart des touristes sont des propriétaires qui profitent du mouillage, considéré comme le plus sûr de l’Ouest des Caraïbes pendant la saison des ouragans, et les autres étrangers (comme nous) y viennent pour la spectaculaire « croisière » jusqu’à Livingston.

A peine arrivée, un homme en vélo nous aborde et nous propose cette fameuse croisière. On lui dit qu’on va d’abord s’installer et réfléchir.

On fait un tour dans la ville, mais on ne trouve pas grand chose à acheter en dehors de légumes et de fruits. Notre frigo commence à se vider.

Nous allons voir à l’embarcadère ce qui si passe. Le trajet sur les lanchas collectives pour aller jusqu’à LIVINGSTON, coûtent 200 Q. par personne, notre rabatteur nous proposait 650 pour nous 2, en lancha privée. Nous irons donc avec lui,  et prenons rendez-vous pour 9 h le lendemain.

MARDI 6 MARS

Notre bateau nous attend à l’embarcadère de l’hôtel et nous voilà partis. Nous sommes seuls et installés bien confortablement, un peu bruyant. Lorsqu’il n’y a rien à voir, il fonce. Pour l’instant le fleuve est d’huile mais au retour il y a un peu de vaguelettes, nous serons un peu secoués.

1er arrêt au château-forteresse de SAN FELIPE à 2 kms, juste où le fleuve se jette dans le lac.

Construit en 1651 pour empêcher les pirates de piller les bateaux et les villages le long du rio, attaqués plusieurs fois, ils parvinrent tout de même à le prendre en 1685, repris par les espagnols il servit de prison, puis abandonné, avant d’être restaurer en 1956.

Nous revenons sur la rivière, car nous allons aller sur les Caraïbes  à Livingston,  la communauté Garifuna du Guatemala.

Il y a une quarantaine de kms pour y aller, beaucoup d’américains ont acheté des maisons le long du fleuve, surtout vers RIO DULCE. Devant chaque maison, le ponton pour le bateau et à côté de ce luxe, les maisons des locaux.

Il y a plusieurs marinas autour du pont.

Le long du fleuve, nous nous arrêtons d’abord près d’une île où il y a plein d’oiseaux

Des nids de cormorans

Dans les petits tubes orangés, on replante des arbres pour reboiser un peu.

Ensuite nous allons à travers un village, très loin du luxe de tout à l’heure.

On navigue sous les arbres dans des petits bras du fleuve recouverts de nénuphars. C’est magnifique. Les habitants ne peuvent circuler qu’en bateau, et eux ne possèdent pas de voilier, juste une petite lancha. Il n’y a pas de route dans la jungle derrière le fleuve.

Cette barque vient nous accoster pour nous vendre des babioles

Puis un arrêt pour aller voir une toute petite laguna d’eau chaude, (où Bernard s’apprête à descendre) c’est une source thermale qui jaillit au pied de la falaise, c’est assez surprenant l’eau est à 70° et de l’autre côté de la passerelle, elle est aux environs de 25°

Il y a un bar ou l’on accoste

On nous propose d’aller voir des grottes, mais pas envie. Peut être aurions nous pu voir un tapir…. Ou dans la rivière des lamantins, mais ils sont très craintifs et difficiles à voir. Quel dommage, on aurait aimé voir ce monstre marin qui ressemble à un morse et qui pèse jusqu’à une tonne.

On continue notre chemin, on croise des voiliers et l’on retrouve de belles maisons à côté des simples maisons des indigènes.

Passage sous la Cueva de la Vaca aux parois tapissées d’un enchevêtrement de végétation tropicale

Cette promenade, le long du magnifique canyon débouchant sur le port caribéen, au milieu de paysages enchanteurs de mangroves, nous enchante, on ne regrette pas.

On approche de la côte Atlantique et de Livingstone

L’ancien ponton pour les bananiers

A 11 h, nous arrivons à Livingston, juste à l’embouchure du fleuve. Bout de terre coincé entre jungle, océan et rivière, aucune route ne la relie au reste du pays. C’était un port d’exportation des richesses produites sur le sol du Guatemala. Maintenant la ville vit principalement du tourisme qui s’y développe fortement.

Et ma tête en sortant du bateau

Nous pouvons rester le temps que nous voulons, notre « capitaine » nous attendra. N’ayant aucune idée de la grandeur de la ville, on lui dit 3 h. C’était un peu juste : Bernard tient absolument à manger et le village est assez étendu. Nous pensions nous trouver dans un endroit comme MIAMI au Honduras où les Garinagus vivaient encore dans des huttes, mais non, la majorité de sa population est indienne, la petite communauté garifuna ne constitue qu’une part minoritaire des habitants.

Après un quart d’heure de marche à pied, nous allons prendre un taxi tuk-tuk pour qu’il nous serve de guide.

Il nous emmène sur les 2 plages de la ville.

Puis nous montre ces bâtiments

Un hôtel composé de bungalow :

Un peu en dehors de la ville le quartier noir avec cette grande passerelle et dessous qu’y a-t-il ?

Des centaines de poissons morts (?)

Après le repas au bord de l’embarcadère d’un poisson et de crevettes, nous reprenons notre lancha pour rentrer directement.

(diaporama)

MERCREDI

Départ 9 h, 100 kms environ. On se dirige vers Tikal et en entrant dans la région du Péten, barrière sanitaire : ouverture de la boite à gants et visite du frigidaire, il ne faut aucun fruit, une chance nous n’avions rien. Il semble qu’il n’y ait que nous qui soyons contrôlés. C’est un contrôle fixe et le douanier nous dit qu’on ne peut pas « exporter » des fruits et des légumes des autres pays et autres départements.

Un peu avant Poptun, on fait une halte à la Finca Ixobel, un petit paradis de nature. Il s’agit d’un grand domaine accueillant les voyageurs en offrant différentes formules d’hébergement, dont un espace pour le camping, des activités, un restaurant, des jardins, une forêt et un petit étang pour la baignade. Nous profitons abondamment de ce lieu superbe qui nous est offert pour quelques dollars.

Un premier bassin mais pas pour la baignade, pour se reposer et regarder les poissons

Le chemin qui mène au bassin pour nager

Une termitière drôlement positionnée

L’arbre appelé « gringo » par les indiens car il pèle

De magnifiques bambous

L’étang où l’on peut se baigner mais là c’est pas possible : de la vase au fond, des feuilles partout, cela ne nous donne pas envie, on fait un peu de hamac et l’on rentre.

On verra juste un iguane et l’emblème de la Finca

Comme d’hab Bernard profitera du hamac du restaurant,

Et du nôtre qu’il a installé près de notre camper

JEUDI 8 MARS

Tranquillos, on repart après avoir acheté un pain à la banane et un pain blanc, fabrication maison, direction TIKAL.

Les ruines de Tikal sont un arrêt incontournable pour tout ceux qui se rendent au Guatemala. Le parc national, le plus ancien et le plus connu de tous les parcs nationaux a été découvert en 1948 et ouvert au public en 1955. Il couvre une superficie de 575 kilomètres carrés qui englobe principalement une forêt tropicale et ses nombreux habitants ainsi que les vestiges d’une des plus grandes cités de la civilisation Maya.

La civilisation Maya s’était répandue dès l’année 800 av. J.C. jusqu’à l’année 900 ap. J.C., la partie principale de la ville s’étendait sur une surface de presque 65 km2.

C’est l’un des rares sites à être classés par l’Unesco (en 1979) aussi bien au patrimoine culturel que naturel de l’humanité.

Les lieux sont couverts d’une épaisse forêt tropicale peuplée d’une faune nombreuse et bruyante.

Nous arrivons à l’entrée du parc vers 15 h 30, on achète nos billets et on nous donne une fiche, avec notre heure d’arrivée, car nous avons une dizaine de km encore avant le site, nous ne devons pas dépasser le 45 Km/h, pour ne pas écraser ces animaux sauvages :

Nous n’allons pas sur le camping du site car il y a des joueurs de foot et surtout des singes hurleurs qui font un bruit assourdissant. Juste en face, il y a le « Jaquar Inn », un petit hôtel qui, pour le même prix, reçoit les voyageurs.

Nous allons faire un tour aux environs, on découvre d’abord ces dindons ocellés aux couleurs magnifiques

Sur cet étang il y a des crocodiles, mais cet après midi nous ne verrons que cette petite famille

On va écouter les singes hurleurs sur le camping vide en face.

Et ensuite je pars sur un petit sentier pour chercher des oiseaux. Je rencontre un groupe d’américains et leur guide, tous équipés de zoom super puissant. Je commence à faire comme eux et à m’arrêter lorsque le guide leur montre quelque chose, mais moi je ne vois rien dans mon appareil, je continue donc toute seule.

Voilà le peu d’oiseaux que je verrais, je rentre presque à la tombée de la nuit et je croise le groupe qui n’a pas fait grand chemin.

VENDREDI 9 MARS

Nous avons mis le réveil à 5 h 30, car le site ouvre à 6 h et il est conseillé d’arriver tôt :
. pour voir les animaux
. pour qu’il n’y ait pas trop de touristes
. pour ne pas souffrir de la chaleur.

Bernard ne veut pas se lever, on décide donc de se retrouver à 8 h 30 devant la « Gran Plaza ».

Et me voilà partie seule et c’est bien la dernière fois que je me lève pour partir à 6 h, il y a du brouillard et de l’humidité, je reçois des gouttelettes d’eau qui tombent des arbres alors qu’il n’a pas plu. Je ne verrais personne jusqu’à 7 h 1/2.

Je vais aller voir les sites suivants :

29 chambres résidentielles avec des banquettes extérieures.

Au sommet de cette pyramide de 25 m de haut, on trouve des palais

La place des 7 temples avec 3 palais et 3 patios composant le « Triple Jeu de Balles »

Dans cet ensemble se trouve la structure la plus ancienne de Tikal, on l’appelle aussi le Monde Perdu parce que l’architecture de ses édifices est complètement différente des autres constructions de Tikal.

J’ai tout de même fait la grimpette, mais la vue était nulle, c’est ici que je commence à voir des touristes, je n’ai pas commencé par l’allée centrale car j’allais la faire avec Bernard.

8 h, le soleil commence à pointer.

Il est connu sous le nom du « Temple du Grand Prêtre » et mesure 60 mètres. A l’intérieur, il y a 2 chambres au lieu de 3 comme aux temples I et II.

A 8 h 30 exactement, on se retrouve sur la Grande Place

 

 

d’un côté le temple du Jaguar,  47 m.

De l’autre côté, le temple des Masques, 38 m, le linteau sculpté en bois de sapotillier ressemble à l’épouse du gouverneur.

Et entre les deux, l’Acropole nord ou se trouve la plupart des stèles et autels décrivant la période dynastique de leurs gouverneurs. L’acropole est construite sur une plate-forme supportant 8 temples funéraires. Leur réalisation a duré plus de 300 ans.

On continue le tour du site.

Les 4 faces d’une stèle

C’est un site remarquable, qu’on a aimé.

Malgré nos longues heures de marche, (4 h 1/2 pour moi) nous n’en explorons qu’une partie (il me restait la Calzada Maler pour aller faire les complejo P, M et H)

En cours de route, nous rencontrons malheureusement très peu d’animaux mais la végétation est splendide. Une visite  très agréable et un peu éprouvante.

L’hôtel juste à l’extérieur du site :

Que je vous tranquillise, nous ne ferons qu’un site au Guatemala.

Et surtout pour ceux qui lisent le blog, ne partez pas sans laisser un petit commentaire où juste un petit « coucou les voyageurs », cela nous ferait bien plaisir.

 

 

 

 

 

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