GUATEMALA – LAC ATITLAN et ANTIGUA

Nous avons parcourus 1.800 kilomètres en un mois au GUATEMALA et 6.800 en Amérique Centrale. C’était beau mais rien de comparable avec ce que nous avons pu voir en Amérique du Sud.

 

DU DIMANCHE 18 MARS AU LUNDI  2 AVRIL

Après nos péripéties à CHICHI nous arrivons après plusieurs heures de route sur le LAC ATITLAN. Nous y resterons une semaine.

L’origine du lac est volcanique, il remplit une large caldeira formée lors d’une éruption il y a environ 85 000 ans. Il est le plus profond d’Amérique centrale avec une profondeur maximum d’environ 300 mètres et il est bordé au sud par trois grands volcans qui culminent à plus de 3 500 m.

Le lac est entouré de petits villages plus ou moins touristiques, portant le nom des 12 apôtres de l’Evangile.

On apprécie aussi la douceur du climat et le retour à des températures plus raisonnables surtout la nuit … On redescend sous les 25° et le sommeil est de suite bien meilleur.

On opte pour un camping à San Marcos tenu par un Français, Pierre, qui a aménagé un hôtel pour les étrangers, principalement des américains, et qui a fait un coin pour les voyageurs et les campeurs.

Profiter de la vue depuis le campement se mérite, il faut d’abord descendre le long de la montagne sur une piste abrupte. L’accès est compliqué. On prend notre temps et puis la vue durant la descente est splendide.

La route est bonne (sauf l’accès au camping), mais attention pour la remontée au retour.

L’arrivée à SAN MARCO n’est pas particulièrement accueillante

Le camping a  son propre ponton auquel s’arrêtent les bateaux collectivos du lac. Ça nous permet de vadrouiller tout autour du lac en lanchas (petits bateaux) pour quelques euros, notre camper va se reposer.

Un vent fort, le « Xocomil » peut se lever dans la journée, nous essaierons de prendre le bateau le matin lorsque le lac est calme.

Pour l’instant, il n’y a qu’un véhicule canadien, un couple qui est déjà là depuis 6 semaines. Tous les ans ils viennent ici en vacances « pour 3 mois ». La femme travaille sur internet. Elle prend en plus des cours d’espagnol dans une école du village. Ils vont pouvoir nous donner de bons conseils de visite.

La vue de notre camper

Le matin des petits colibris ou d’autres oiseaux voltigent autour de nous

Pour commencer, nous devons nous occuper de l’acheminent de notre carte VISA.

L’opposition ayant été faite hier dimanche à CHICHI, nous téléphonons à VISA en France sur SKIPE pour connaître la marche à suivre pour recevoir les 900 E qu’ils mettent à notre disposition en attendant notre nouvelle VISA.

Il leur faut un numéro de téléphone pour nous rappeler. Pierre va nous prêter son portable en attendant leur coup de fil.

Nous devons récupérer cet argent dans une Western Union. Il leur faut 2 h environ pour faire le transfert et ensuite  l’argent est à notre disposition dans n’importe quelle succursale du GUATEMALA.

Nous irons donc dans la ville principale autour du lac qui est PANAJACHEL.

Nous pouvions également avoir une carte Visa provisoire pour 2 mois, mais nous ne l’avons pas acceptée car elle ne sert qu’à payer les commerçants, pas pour retirer de l’argent.

Nous avons une 2ème carte, mais à chaque retrait il y a des frais, on ne s’en servira qu’en cas de nécessité.

Quant à cette nouvelle carte, c’est avec notre banque qu’il faut voir.

Ils sont moins arrangeants que le service de VISA. Ils ne veulent pas s’occuper du transfert, mais nous adressent la carte à notre domicile, tout en sachant que nous n’y sommes pas. C’est donc  Edwige qui va devoir s’en occuper. Elle arrivera chez elle en fin de semaine.

La semaine suivante étant la Semaine Sainte, tout est fermé, nous décidons de la récupérer  au Mexique juste après la frontière.

Au Guatemala, depuis quelques années, il n’y a plus de poste et au Mexique elle n’est pas très efficace. Nous prendrons donc DHL, Edwige la mettra le lundi et le mercredi elle sera arrivée. Nous la récupérerons seulement le mardi suivant, car nous restons encore toute la semaine sainte à ANTIGUA au GUATEMALA.

Après avoir perdu toute cette matinée, nous devons nous reposer l’après-midi…, on reste au camping.

C’est seulement le lendemain matin, à PANARACHEL, que nous partons pour récupérer nos Quetzals.

La 1ère Western Union nous a dit que nous avions un mauvais numéro et qu’ils ne pouvaient rien faire pour nous, nous allons à la 2ème et là aucun problème. Allez savoir pourquoi. On a eu peur.

Nous partons avec nos 8000 quetzals, et pouvons commencer la visite de la ville. D’abord nous allons dans un restaurant Malais, tenu par une femme de Kuala Lumpur parlant parfaitement le français. Le repas n’était pas particulièrement excellent, mais nous avons papoté.

PANAJACHEL

C’est une des plus importantes places touristiques du Guatemala. Ici sont concentrés la quasi-totalité des hôtels et restaurants de la région. Découverte par les hippies dans les années 70, elle s’est peu à peu transformée en une cité internationale.

Avec sa longue rue piétonne chargée principalement de part et d’autre de restaurants et de boutiques, PANA ferait fuir les amoureux de « l’authentique » et de la nature préservée, c’est pour cette raison que nous avons préféré aller à SAN MARCO.

Tout les matins il y a un marché, nous y allons faire un tour.

Nous allons sur le Malecon et repartons assez vite.

La vue des berges lorsque nous sommes en bateau :

Le lendemain, nous décidons d’aller à SAN PEDRO, il faut faire des courses et il y a un marché tout les matins. Ce village se trouve du côté opposé de PANA.

20 mn de lancha et nous débarquons dans le village construit sur une colline que domine le volcan de SAN PEDRO.

La  rue est donc très escarpée pour aller jusqu’au marché dans le centre. Des tuc-tuc nous proposent leur service pour nous y emmener moyennant quelques Quetzals. Nous acceptons.

Au moment de nous déposer au marché, le chauffeur nous propose d’aller jusqu’au village voisin et de nous y faire faire un tour avant de nous ramener ici. On accepte car il n’y a pas d’embarcadère à SAN JUAN (soi-disant, on verra par la suite que c’était faux).

San Juan de la Laguna

Il nous emmène visiter les attrapes-touristes de la ville, mais c’est très intéressant.

La coopérative de tissage où des associations de femmes fabriquent manuellement des vêtements. Nous apprenons comment on file le coton et comment, à partir d’éléments naturels, il est possible d’obtenir toutes les couleurs désirées grâce à des plantes servant de fixateur. Puis on assiste à une démonstration du tissage fait à la main sans aucune mécanisation. Bien évidemment on passe au magasin et on se laisse tenter par un pantalon et 2 écharpes.

Un jardin où l’on récolte du miel : On nous montre des différentes façons de récolter le miel et les différentes ruches. On ne récolte pas le miel comme chez nous à l’horizontale. Les abeilles sont toutes petites et ne piquent pas.

(ce dernier c’est pour nous montrer comment on fait chez nous)

Une fabrique de chocolat artisanal, moins intéressant, mais on achète tout de même (il n’est pas très bon)

Ici on coupe ce qui va servir de sucre pour le mélanger au chocolat (tout est naturel)

Et on termine par la visite d’un jardin médicinal aux vertus multiples. Très instructifs. On achète une tisane pour la mémoire.

Devant le jardin médicinal, il y a la maison d’une sage-femme, voilà son enseigne :

Un mur dans le village :

Nous retournons à SAN PEDRO pour faire nos achats, on peut déambuler dans les stands du marché et profiter de l’aspect plus authentique du village.

Nous achèterons au boucher des rognons, du foie (pour Bernard) et des saucisses. Et surprise on s’est régalé et nous n’avons pas été malades…. (je précise qu’ils étaient très bien cuisinés). Nous avons déjeuner au marché, c’était un peu gras.

En repartant, le vent s’est levé.

Un pêcheur, comme il y en a beaucoup sur le lac, sur une « planche », il s’agit souvent de jeunes garçons qui vont relever des filets.

Comme sur le volcan que nous voyons du camper, on pratique le brulis partout. La montagne vue du bateau (au début nous pensions qu’il s’agissait de fumerolles).

Lorsque nous rentrons au camping, arrive un jeune couple de Bretons : Anthony et Marie. Nous sympathisons de suite et on ne va plus se quitter durant notre séjour au bord du lac, mais aussi à ANTIGUA. Ils ont acheté leur VAN en Californie, sont montés en Alaska et maintenant descendent en Amérique du Sud.

Nous discuterons beaucoup,  et on continuera ensemble la visite des autres villages.

Comme nous ne sommes pas encore allés au village le plus proche, SAN MARCO, nous irons tous les 4.

L’ambiance ici est plus paisible, il y a une petite rue commerçante avec des touristes, qui va à l’embarcadère, le reste : population locale

Il nous reste encore la visite de Santiago Atitlan.

C’est le 3ème grand village du lac et le plus indien du pays. Ils vivent essentiellement de la culture du maïs, des tomates, des haricots et d’autres légumes, (réalisée grâce à l’irrigation des eaux du lac et aux riches sols volcaniques), de la fabrication de nattes en jonc, de la pêche, et de l’artisanat. On trouve également aux alentours du village de nombreuses plantations de café.

Lorsqu’on descend du bateau, on remarque comment l’eau du lac a monté depuis quelques années, l’ancienne voierie est sous l’eau, ainsi que quelques maisons qui sont à l’abandon.

Il s’agit d’une bourgade construite également sur une petite colline dominant la baie qui porte son nom. La population y est plus authentique (d’après les guides, mais nous, nous l’avons trouvé très touristique). Ruelles étroites et irrégulières au sommet duquel trône  une majestueuse église blanche.

A Santiago Atitlan, outre sa jolie église, la curiosité s’appelle « Maximon », il s’agit d’une statue en bois effigie d’une « divinitée » Maya qui est hébergée pour un an chez un habitant chargé de la surveiller…et de recevoir des offrandes parmi lesquelles les cigares et le rhum sont appréciés.

Lors de la guerre civile, Santiago a eu le courage de chasser les militaires hors de son territoire, grâce à la protection du MAXIMON, dit-on ici très sérieusement. Ce mi-homme mi-dieu,  aux traits humains, fait ici l’objet d’un véritable culte. On lui consacre chaque année une procession pendant la Semaine Sainte et c’est à cette occasion qu’il change de demeure.

Dans l’église sur tout les côtés de l’église il y a des saints recouverts d’habits de différentes couleurs

et à leurs pieds des fruits destinés à MAXIMON pour les fêtes pascales.

Sur le plan religieux, trois groupes dominent la vie du village : les catholiques, les évangéliques convertis à la religion protestante nord-américaine essentiellement sous sa forme pentecôtiste, et les traditionalistes, pratiquant la « costumbre », mélange de croyances et de pratiques catholiques et mayas, essentiellement née au sein des confréries locales. Maximón est un élément clé de ce dernier ensemble. Son culte est intégralement pris en charge par une confrérie et même si ses fidèles se disent tous catholiques, les tensions entre le clergé et les confrères sont palpables depuis de nombreuses années. De réels conflits ont même éclaté autour du personnage….

Aujourd’hui, ce sont les Églises évangéliques qui semblent imposer leur rythme au village, il y en aurait une trentaine. Il faut dire que dans tous les pays d’Amérique Centrale et de plus en plus en Amérique du Sud, on trouve des églises évangéliques partout, la religion catholique régresse énormément.

Ces femmes écoutent un commerçant qui veut leur vendre des produits, je crois diététiques ou pour le visage

           

Là, on arrête cette dame :  Anthony et Marie ont besoin d’une photo de quelqu’un habillé en costume local, dans chaque pays où ils passent, en faisant un cœur avec leur main. Je ne sais pas si elle a bien compris, mais en tout cas, elle a fait ce qu’on lui demandait, en échange on va lui acheter quelques babioles qu’elle avait dans son panier. Elle ne demandait rien, la population dans tous ces pays est vraiment incroyable de gentillesse.

             

On aurait bien acheté un de ces portraits, mais nous n’avons pas de place.

Aux alentours du lac, l’eau potable est rare et l’eau de pluie est précieusement récoltée dans des citernes, l’électricité n’arrive pas partout alors le bois ramassé par les anciens est bien souvent le seul moyen de chauffer les repas. Les peuples indigènes des montagnes vivent avec leurs traditions, le costume traditionnel est porté par la plupart des femmes guatémaltèques dans ces villages.

En dehors des visites des villages, nous n’avons pas fait grand chose, si ce n’est une séance de coiffeur pour Bernard

Il faut être 2 pour avoir un bon travail, et voilà le résultat, pas mal du tout

Un coucher du soleil

Une soirée crêpe, à la saucisse, comme en Bretagne (ou presque). A non là c’est le filet de bœuf  que nous avons acheté le matin au marché, cuit en rôti à la cocotte minute avec des patates  sautées.

(un filet entier de 2 kg pour 5 ou 6 E)

Nous sommes également allés à SOLOLA le dimanche. C’est une petite ville qui n’est pas au bord du lac mais à 10 kms.

Bateau jusqu’à Panarachel et ensuite un « chicken-bus »… nous sommes tassés comme des sardines. Dommage nous n’avons pas osé faire de photos ; on m’a fait une place à l’avant, nous sommes sur 2 sièges (normalement) : moi, plus 2 femmes, une fillette et un bébé dans le dos de l’une d’elle. Je ne vous raconte pas les chaos et la tête du bébé de 2 mois (environ) qui cogne contre le dossier en bois.

Un panneau à l’intérieur du bus (« ce bus est la propriété de dieu »), on est donc certain qu’il ne nous arrivera rien.

Nous prenons une route sinueuse et en forte pente (500 m de dénivelé en 7 km) et il roule à vive allure.

Ce n’est pas l’église, mais un beau bâtiment sur la place, (je ne me souviens plus, si mes Bretons se souviennent ils mettront un commentaire….!)

Nous pensions que c’était jour de marché, mais non. Par contre nous avons profité de la sortie de messe des Rameaux. Une foule incroyable de gens y assistait.

Même les bus avaient leurs rameaux

En arrivant il n’y avait personne sur la place, mais après l’office, quel spectacle

 

 

Là c’est Anthony qui va demander un renseignement

Un petit tour dans le village, et nous croisons une procession devant cette église

et voilà le camion qui la suit avec la musique.

Il n’y a aucun touriste malgré la faible distance de Pana. Nous avons apprécié nous y promener et découvrir ce lieu parfois coloré, mais surtout authentique.

Nous rentrerons à PANA, faire un petit tour au marché (et oui encore, mais on adore)

Il y a foule, difficile d’y circuler, nous allons manger dans le centre.

Le lendemain  lundi nous quittons San Marco pour Antigua.

Adieu à notre charmant hôte qui a toujours été à notre disposition et avec qui Bernard a bien discuté. Nous lui achèterons quelques boites de pâté, fabriquées par un ami français, des gambas et de la viande.

Premier au revoir à MARIE et ANTHONY

Mais nous le les abandonnerons pas encore, ils partent également pour Antigua, leur véhicule lui n’est plus très jeune et la montée à la sortie du lac est vraiment raide. On se séparera une fois ce passage difficile passé pour se retrouver le soir.

En chemin, on passe devant un restaurant Suisse où il y a la queue pour acheter je ne sais quoi. Un beau parking nous attend et que vendent ils ? Des saucisses et du fromage. Nous (je) succomberons. Mais pas au resto car le déjeuner était prévu.

Juste à côté un petit stand de yaourts. Pareil on achète et ils seront excellents, les meilleurs depuis bien longtemps.

Une vingtaine de kms avant l’arrivée il y a déjà des embouteillages et une route sur la droite nous permet de rejoindre Antigua, on la prend, un peu de piste au début mais ensuite une bonne petite route agréable.

On passe devant le lavoir d’un village.

Et nous arrivons vers 16 h.

Facile à Antigua de bivouaquer : la police touristique possède un grand terrain, tout près du marché et du centre où il nous est permis de nous y installer quelques jours. Il y a déjà 2 véhicules américains lorsqu’on arrive, mais 3 jours plus tard, nous serons un peu plus et que des français

Les policiers sont charmants, ils nous donnent une bouteille d’eau dès notre arrivée et pas de problème pour rester la semaine. Il faut s’installer dans un coin bien déterminé car jeudi et vendredi ce sera la cohue.

Tous les matins vers 6 h, parade. Le midi, tout le monde vient chercher son repas au cul d’un camion et ils mangent debout sur le terrain.

DU LUNDI 26 AU DIMANCHE 1er AVRIL nous resterons ici.

La mythique Antigua, ancienne capitale du pays, située à environ 2000m d’altitude et entourée de 3 volcans, c’est une magnifique ville coloniale inscrite au patrimoine mondiale par l’Unesco.

Les espagnols fondent Antigua qui s’appelait Santiago de los Caballeros, en 1543. Elle sera le siège de la Capitainerie qui administre un immense territoire du Chiapas au Mexique à Panama. Les nombreuses ruines d’églises témoignent de son prestigieux passé.

Malheureusement, des tremblements de terre au 18e siècle détruisirent la ville et les espagnols décidèrent de transférer le siège dans une nouvelle ville CIUDAD DE GUATEMALA (la capitale actuelle). Santiago devient « La Antigua », c’est-à-dire « l’ancienne ».

Nous côtoyons des édifices en ruines avec les petites maisons reconstruites. Cette ville est un musée à ciel ouvert.

Un peu moins ancien :

Un petit tour jusqu’au MAC DO juste pour la wifi. lci, il ne dénature pas les environs.

Et l’intérieur :

MARDI

Nous irons tous les 4 découvrir la ville, avant que les fêtes commencent et surtout que la foule arrive.

Visite de l’hôtel DON RODRIGO, que l’on nous laisse visiter et on nous donne le programme des soirées à venir (danse et musique entre autres)

C’est vraiment un hôtel splendide, un vrai musée.

Une chambre de l’hôtel en face

Préparation de 2 chars

Un bistro

Nous entrons voir les fontaines dans les cours intérieures

La place centrale avec la cathédrale et les bâtiments autour

 

Des rues en allant vers l’église SAN FRANCISCO

et toujours des rencontres

Le lavoir public devant le couvent de SANTA CLARA et au fond le volcan Agua

l’église SAN FRANCISCO, mais là, surprise la place est remplie de petits marchands :

Le lendemain il n’y avait plus personne devant.

Nous rentrons à l’intérieur  et il y a un immense tapis devant l’autel, qui ne sera plus là le lendemain, idem dans l’église de la Merced

Visite de la tombe de Santo Pedro de Betancourt qui fonda un hôpital pour les pauvres dans les années 1600 (figure chrétienne la plus vénérée du pays)

En allant vers l’église de la MERCED, l’arc de Santa Catalina qui permettait aux religieuses de traverser la rue sans qu’on les voie

La vue du volcan AGUA est ici la plus belle

L’église de la MERCED au fond

L’immense tapis que nous voyons le mercredi  à l’intérieur de l’Eglise de la Merced

et l’église :

A l’intérieur des ruines du Monastère on peut y voir une fontaine de  27 m de diamètre, il s’agirait de la plus grande d’Amérique latine. Elle est en forme de nénuphar (symbole du pouvoir pour les nobles Maya)

D’en haut la vue est magnifique sur les 2 autres volcans qui entourent la ville, le Fuego est un des plus actif du pays.

Sur la place il y a des marchands de nourriture, ici on mange toute la journée dès 6 h du matin

Il y a une randonnée à faire au haut d’une colline pour aller près de cette croix, mais nous n’y allons pas, trop raide.

Nous sommes en ville, et dans la rue l’entrée d’un bois

Le mercado artisanal

Le Mercado central avec ses « chickens-bus »

           

Tout cela est bien joli.

Une petite ballade au cimetière qui diffère de tous ceux que nous avions vus jusqu’à présent qui étaient très colorés, celui-là il est tout blanc.

      

Et n’oublions pas la boulangerie française qui fait les meilleurs pains au chocolat et croissants depuis SAN PEDRO D’ATACAMA.

MERCREDI

Marie et Anthony doivent aujourd’hui nous quitter car ils vont aller faire l’ascension du volcan ACATENANGO, ils ne restent pas pour les fêtes, bien que ….

Un peu avant leur départ arrivent François, Carole et leurs 3 enfants que nous avions rencontrés juste avant d’aller sur l’Ile d’OMETEPE au Nicaragua. Nous étions restés en contact par mail, car ils prévoient, comme nous, être en Alaska en 2019. Nous avons de grandes chances de nous retrouver plus tard. (on se retrouvera souvent jusqu’en Alaska)

Grandes retrouvailles, on penserait que l’on se connaît depuis longtemps, alors que l’on ne s’était croisés qu’une heure. Les parents sont d’une gentillesse remarquable et les enfants sont tous à nos petits soins. Ils m’accompagneront pour faire les courses, me proposeront leur aide pour toutes tâches quel qu’elles soient. Tous les matins à 7 h, Manao, l’ainé, ira chercher les croissants, et surtout ils nous ferons bien rire (n’est-ce pas, Naoki, avec tes mots canadiens !)

L’après-midi nous continuons tous à nous promener en ville, et le soir nous passons une soirée agréable à discuter ensemble, autour de l’apéro, qui s’étire jusqu’à très tard.

On contemple la confection d’un tapis.

Petit déjeuner à la boulangerie française

JEUDI et VENDREDI

Les célébrations pascales sont un grand classique dans tout les pays catholiques-latino américains, mais prennent une ampleur particulière à Antigua du fait du nombre des processions. Les porteurs, vêtus de toges de couleurs, transportent de lourdes statues du Christ ou de la Vierge, au son d’orchestres de cuivres et de percussions.

Ici ceux sont les pompiers qui ont pris le relais

Elles impliquent beaucoup d’encens, de la fumée, des chants, de la ferveur, de la lenteur, et de la sueur pour ceux qui portent les saints de bois sur leur autel.

A raison de 2 à 4 processions par jour et cela pendant 4 jours, nous en verrons une grande variété, alors je préfère résumer en décrivant la procession type : une garde  de soldats romains accompagnés de tambours et flutes, suivis de porteurs habillés en bédouins, de 2500 à 4000 selon les processions, puis le palanquin avec le Christ portant sa croix dans un décor assez baroque, entouré d’anges.

De 60 à 100 porteurs se relayent tous les 100 mètres, soit environ 10-15 minutes, ils effectuent 2 portages par procession, et le palanquin est toujours en mouvement : un pas sur le côté, un pas de l’autre côté et souvent marche arrière pour tourner.

Changement de porteurs, c’est fait en quelques secondes

Le palanquin pesant plusieurs tonnes, le poids sur l’épaule de chaque porteur est de l’ordre de 30 kg, la longueur pouvant atteindre 30 m de long, les virages à angle droit dans la vieille ville demandent de subtiles manœuvres.

Les femmes portent des palanquins de taille plus modeste avec la Vierge Marie, mais nécessitant de 20 à 50 porteuses, donc 1000 à 2000 « Dolorosas » participent à chaque procession. Les processions durent autour de 10 h avec un minimum de 3 h et un maximum de 15 h pour San Felipe, une paroisse un peu excentrée.

La foule se presse au passage d’une procession, il se déroule parfois près d’une heure entre les premiers processionnaires et les derniers.

La nuit, le spectacle est encore plus féérique, avec les torches et les éclairages qui illuminent les palanquins.

Même les tapis sont illuminés

Et l’on traine le groupe électrogène derrière la musique qui suit le palanquin

Dans les rues l’ambiance est au recueillement et les locaux se signent au passage des palanquins. Les habitants ont embelli leur maison et leur rue pour le passage des Images Saintes.

Mais ce sont surtout les « alfombras », sortes de tapis éphémères réalisés par les riverains de la procession à l’aide de sable ou sciure colorés, de fleurs, de fruits ou légumes parfois, qui émerveillent…

J’ai dû prendre plus d’une centaine de photos de tapis, je vous en mets en diaporama à la fin de l’article pour ceux que cela intéressent.

Les rues étant recouvertes de pavés irréguliers, le premier travail consiste à obtenir un sol plan avec de la sciure ou du sable. Ensuite à l’aide de pochoirs préparés à l’avance, des dessins sont réalisés avec des poudres colorées.

Vu la largeur des alfombras, des poutres sont dressées au dessus du tapis et les artistes officient sur ces poutres… Parfois la base du tapis est en aiguilles de pin afin de recevoir des décorations de fleurs.

Lors de la procession, seuls les porteurs de palanquins qui passent en dernier foulent les tapis, les autres marchent sur les côtés,

et après leurs passages, une équipe de nettoyage, balaie le sol et fait place nette pour de nouveaux tapis, si une autre procession doit repasser dans cette rue d’ici quelques heures.

Il faut aussi passer sous les fils électriques, il y a donc des hommes chargés de les soulever

Et que font les gens toute la journée :

Il y a des variantes comme le jugement de Jésus avec cavaliers et chars romains, joués à l’avant de la procession de la paroisse de San Francisco ou les tableaux avec statues sur roulettes illustrant les 14 étapes du Chemin de Croix à l’avant de la procession de la paroisse Escuela de Cristo, voire des anges, des pleureuses et autres sœurs de Marie sur des baldaquins, des étendards etc.

Diverses photos prises au hasard

Nous passerons ces 2 jours en va-et-vient entre le parking et les différentes rues de la ville où les processions vont passer, on ne se lasse pas d’admirer tous ces tapis.

Les habits des hommes sont violets jusqu’à la mort du Christ, noir ensuite et les femmes toujours habillées en noir, portent une mantille blanche.

Le jeudi et le vendredi cela n’arrête pas, on ne sait où donner du regard. Il y a beaucoup de monde mais on s’attendait à pire. Il y a surtout de la bousculade devant le palanquin; dans les rues on circule à peu près tranquillement.

Et le dimanche matin, il faut rentrer la vierge dans la cathédrale, ce n’est pas une petite affaire.

Nous avons fait beaucoup de kilomètres dans la journée, et en rentrant au camping 2 autres véhicules français sont arrivés, ainsi qu’Anthony et Marie qui reviennent après leur ascension. C’était dur et ils sont un peu malade, certainement le mal des montagnes.

Voilà une photo du volcan Fuego vue du volcan Acatenango

et le volcan Acatenango qu’ils ont gravis.

Quel plaisir de retrouver ici tous ces voyageurs d’horizons différents qui plus est aujourd’hui francophones. Agréables moments et nombreux échanges surtout le soir devant l’apéro. Le lendemain la police viendra nous voir en nous précisant qu’il est interdit de rentrer de l’alcool sur le terrain et encore moins d’en boire. Nous serons obligés de nous mettre à l’intérieur d’un véhicule le lendemain !

DIMANCHE 1er AVRIL

Il est temps de partir, voilà déjà 6 nuits que nous sommes installés sur ce terrain municipal, mais nous n’avons pas vu le temps passé avec toutes ces cérémonies et surtout en si bonne compagnie. Le départ est dur.

Un premier adieu

Et le lendemain :

LUNDI 2 AVRIL

On passe dans le village où l’on fabrique des bottes de grande réputation dans le pays.

Avant de quitter le GUATEMALA, nous voulons aller voir le petit village de TODOS SANTOS CUCHUMATAN, qui se situe dans la région des Hautes Terres Occidentales, près de HUEHUETENANGO, à 1.900 m d’altitude, il faut ressortir les pulls.

Nous bivouaquerons près du site archéologique de Zaculeu, sur le terrain d’un brave Monsieur MAURICIO, qui pour 2 E nous donnera l’électricité et refusera qu’on lui donne un peu plus.

Nous ne partons pas trop tard, car nous n’avons aucune idée de l’état de la route, si ce n’est que les bus mettent presque trois heures pour faire 40 kms et qu’au départ ils montent pendant 1 h 30, puis amorcent une descente impressionnante de 1 h 15. Il faut dire que de 1900  mètres nous passons à 3 .387 mètres

La route est bitumée et bonne. Nous mettrons un peu plus d’1 h 30. Nous avons un peu plus de chevaux dans notre moteur… On peut rouler presque normalement dans les montées, et ça monte déjà

On traverse une zone nébuleuse

et l’on découvre un nouvelle variété de cactus

  On approche du village

Cette région est encore peu développée sur le plan touristique et c’est ici que nous verrons les plus beaux costumes du Guatemala.

Effectivement, quelques kilomètres avant d’arriver, on voit les habitants portant des vêtements traditionnels, ceux des hommes sont plus chatoyants que ceux des femmes. Ils sont vêtus d’un pantalon rouge à fines rayures blanches, vertes, jaunes et bleues, d’une chemise rayée avec un large col et des poignets tissés, en plus un petit chapeau rond, cerclé d’un ruban bleu.

Même les bébés sont habillés comme cela.

Les rues sont très très escarpées et très étroites, nous trouvons à stationner sur un parking réservé principalement aux bus.

Mais pas de problème, les gens sont très accueillants avec nous. Par contre ils ne veulent pas être photographiés, je vais donc me servir de ma tablette pour le faire, c’est plus discret on croirait que je lis.

Nous nous promenons dans les rues et au marché juste pour le plaisir.

Bernard essaye un chapeau, surprise il est tellement rigide qu’il ne peut même pas le mettre sur sa tête.

Ici nous achèterons nos frites pour le repas du midi dans le camper

Nous repartons dans le courant de l’après-midi et retournons chez Mauricio pour le stationnement.

En chemin nous croisons un enterrement

Moins de brouillard qu’à l’aller

 

La vue de la ville de HUEHUETENANGO avant d’arriver

MARDI

Nous passons en ville pour échanger nos quetzals en pesos. (Nous n’avons pas tout dépensé de ce que nous avions récupérés chez Western Union). Et nous voilà prêts pour passer la frontière qui n’est qu’à 80 kms.

On suit une vallée très étroite

pour arriver à LA MESILLA un peu avant midi.

Il y a beaucoup d’animation dans la ville, il faut se frayer un chemin à travers les stands du marché.

Côté GUATEMALA, à la frontière rien de spécial, tout va même très vite, il suffit de faire tamponner notre passeport pour la sortie et annuler l’importation du véhicule. Nous sommes les seuls voyageurs.

Et comme promis un diaporama des tapis

Un autre diaporama montrant la procession

Voilà nos dernières photos pour ce pays que nous avons préféré en Amérique Centrale.

Et maintenant LE MEXIQUE

 

 

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