NATURAL BRIDGES – BLUFF

JEUDI 1er NOVEMBRE 2018

C’est super de dormir en pleine nature, pas de bruit et pas de lumière.

Nous rejoignons l’entrée du NATURAL BRIDGES M.N. à 3 ou 4 kms du lieu de notre bivouac.

Le parc que nous allons faire est un petit parc de l’Utah, on y trouve 3 des 5 plus grands ponts naturels du monde, creusés par l’eau dans 2 Canyons.

Encore une fois, et cela est bien agréable pour nous, il est traversé par une route qui en fait le tour.

SIPAPU BRIDGE : 44 m de haut, 68 m d’ouverture, 16 m d’épaisseur

HORSECOLLAR RUIN : une petite marche de 30 minutes nous emmène voir des ruines d’un village Anazis.

KACHINA BRIDGE : On le voit d’en haut, plus petit, 64 m de haut, 58 m d’ouverture et 28m d’épaisseur

Nous déjeunerons ici après avoir discuté et échangé des tuyaux avec un jeune couple de français qui eux vont aller du 1er pont au dernier à pied. (On ne sait pas comment ils vont retrouver leur voiture, s’ils font l’aller et le retour c’est vraiment une randonnée très longue, au moins la journée).

OWACHOMO BRIDGE : 32 m de haut et 55 m d’ouverture. Il semble fin avec ses 3 m d’épaisseur.

Une bonne descente nous y emmène, mais il va falloir remonter.

Nous quittons le parc vers 14 heures, pour nous arrêter une dizaine de miles après, pour voir les ruines de MULE CANYON, heureusement elles sont juste à côté du parking. On n’est pas très fans.

Nous voulions voir la HOUSE ON FIRE RUIN, à une heure de marche (aller-retour), mais nous craignons d’être déçus. Il s’agissait de 5 greniers à grains, construits dans une alcôve naturelle. Ce qui est réputé, ce sont les stries du plafond de l’alcôve de couleur orange vif, qui ressemblent à d’immenses flammes, comme si le toit était en feu.

Nous allons traverser cette longue, longue falaise, entaille qui a été faite lors de la construction de la route.

Un petit arrêt à BLANDING, puis nous redescendons dans l’Arizona.

Nous allons bivouaquer, dans un endroit bien caché dans le désert, trouvé par hasard sur Ioverlander, à 5 ou 6 miles de la R191 pas très loin de BLUFF : RECAPTURE POCKET
Nous n’avons aucune idée de quoi il s’agit.

Mais le lendemain matin, nous prendrons quelques photos de l’endroit où nous sommes.
Encore des Hoodoos, c’est plutôt sauvage.

Le lendemain matin nous nous arrêtons dans la petite ville de BLUFF. Voilà déjà l’entrée de la ville.

Cette ville a demandé aux descendants des anciens pionniers mormons de l’aider à reconstruire à l’identique les premières cabanes de leurs ancêtres, à l’emplacement de l’ancien fort. Meublées avec du mobilier d’époque et des effets personnels (donnés par ces descendants), elles racontent la vie des colons qui ouvrirent la route HOLE IN THE ROCK en 1880.

Il y a tout autour d’une grande place une dizaine de maisons comme celle-ci :

C’est très intéressant car à chaque maison il y a un enregistrement en français qui nous raconte la vie de la famille qui vivait dans chaque cabane.

La salle de réunion :

La classe

La forge

Une roue avec un système très astucieux pour récupérer l’eau.

l’intérieur de cette maison d’indiens

A l’extérieur des chariots et des outils.

Celui-ci est l’un des chariot original qui a fait la traversée de la HOLE IN THE ROCK

Et celui-là, il se prend pour un mormon et pourtant ce n’est pas du vin dans les tonneaux, c’est de l’eau !

Ces mormons qui sont arrivés ici, on vécu une incroyable aventure, en traversant :  la HOLE IN THE ROCK , ou le Trou dans la Roche.

L’Utah avait été créé en 1950. Il fallait remplir l’espace et coloniser les endroits encore inhabités. A l’automne 1879 un ordre de mission fut donc émis par l’église des Saints des Derniers jours (l’église des mormons) pour aller coloniser les abords de la San Juan River. Y répondaient qui voulaient : familles avec femmes et enfants. Les familles, souvent des fermiers devaient tout quitter, vendre leurs biens et emmener juste le minimum et partir sans espoir de retour.  250 personnes répondirent à l’appel. L’expédition était constituée de 80 chariots et plus de 1000 têtes de bétail. La durée du voyage était prévue pour 6 semaines. C’est 6 mois qu’elle dura.

Les difficultés rencontrées furent énormes, ils partaient sans le savoir dans les endroits les plus désertiques et inhospitaliers de l’Utah (encore aujourd’hui, il n’existe aucune route parcourant ces contrées). Les provisions commencèrent à manquer, la neige fit son apparition. Mais leur plus grande difficulté fut le passage vers le Colorado. Juste avant la rivière, c’est une falaise de 400 m qui les empêcha de continuer. Le seul passage possible semblait être un trou dans la falaise. Ils passèrent 6 semaines à essayer d’élargir ce passage qui en plus d’être étroit était très raide. Un travail de titan.

Lorsque les travaux furent achevés, le 25 janvier, les chariots purent faire la descente, avec toutes les difficultés que l’on puisse imaginer. Ils mirent 3 jours à descendre ce terrible passage.

Les wagons étaient fortement encordés et des équipes d’hommes et de bœufs les abaissaient dans la crevasse supérieure dont les pentes approchaient de 45 °.

Un ferry est ensuite construit pour traverser le Colorado. Ils durent remonter très au nord,  dans des zones très accidentés, presque jusqu’au Natural Bridge N.M. pour pouvoir arriver à BLUFF. Lorsqu’ils y arrivèrent en avril 1880, l’expédition était exténuée. Ils se posèrent et se partagèrent le territoire en lots. Il reste aujourd’hui le fort que nous venons de visiter. Aucune perte n’est à noter, excepté un bébé né prématurément, deux mères durent accoucher également pendant le voyage.

Ils ont utilisé la route Hole in the Rock comme voie de desserte pendant seulement un an avant de la remplacer par une route plus facile au nord.

Aujourd’hui c’est une piste de 90 kilomètres qui se termine en cul-de-sac pour atteindre le Lac Powell.

Voilà le « Trou dans la roche » :

Cette expédition est l’une des démonstrations les plus marquantes de l’esprit pionnier qui animait les personnes à cette époque.

Après ce petit cours d’histoire, nous, avec nos GPS, internet, une voiture confortable , nous allons maintenant à la conquête de l’ARIZONA vers le GRAND CANYON.

La boucle est bouclée pour l’UTAH, enfin presque car il nous reste encore 1 ou 2 parcs à faire près de la frontière du NEVADA, avant d’aller à LAS VEGAS.

Notre circuit en rose : ce que nous venons de faire et en bleu ce que nous ferons après le 1er novembre en ARIZONA

Nous avons fait 5.850 kilomètres depuis que nous sommes arrivés aux Etats Unis dont 3.500 en UTAH.

Avant de reprendre notre circuit, je vais vous parler un peu des magasins aux Etats-Unis.

Et bien surprise : il n’y a aucun commerce de bouche dans les villes, il faut tout acheter au supermarché, pas de boulangerie, de boucherie, d’épicerie, de charcutier, etc,etc.

On cherche aussi par exemple les coiffeurs, nous n’en voyons que très peu. Par contre des laveries automatiques il y en a partout, avec d’énormes machines à laver et à sécher. Un lavage nous revient à moins de 4 $ et un séchage à  2 $ et à peine une heure d’attente, mais on peut rester dans notre véhicule.

Les villages sont tellement étendus qu’on ne voit pour ainsi dire pas de boutiques, c’est certainement pour cette raison qu’on ne voit personne dans les rues.

Nous n’avons pas encore fait de très grandes villes, peut être est-ce différent ?

C’est Hallowen, à l’entrée de tous les supermarchés, on trouve des citrouilles.

Les chariots sont gigantesques, les rayons très larges, les emballages sont gros format : le café par kilo, le lait par 2 ou 4 litres, frais généralement, les céréales au kilo, riz, farine par 5 kg, d’immenses rayons de surgelés, des glaces n’en parlons pas.

Voyez la grandeur de ce sandwich, Bernard n’en veut pas, dommage j’aurais eu 2 repas à faire en moins.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les gâteaux, nous n’avons jamais essayés.

Et les pots de sauce, il y a toute une ribambelle.

On mange du bœuf lorsqu’on en trouve en petite quantité, les côtes de porc sont vendus par 8 minimum. Ce n’est pas vraiment facile de trouver quelque chose juste pour 2 personnes. Les saucisses genre Toulouse sont bonnes mais un sachet nous fait 3 repas.

On ne trouve rien au détail, tout est sous-vide.

Par contre du poulet, il y en a, mais toujours frits dans une espèce de chapelure :

Il va falloir qu’on essaye un MAC DO un de ces jours. Dès 7 h du matin, il y a la queue dans le Drive. L’intérieur est tout petit, les gens n’y entrent pas, ils achètent sans descendre de leur voiture.

Même dans des villages de moins de 1000 habitants on trouve des chaines (Mac Do, Subway, Pizza Hut, Dominos, Burger King, etc, etc)

 

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3 réponses à NATURAL BRIDGES – BLUFF

  1. jean queron dit :

    Nous aurions bien aimé, plutôt que de nous parler sandwiches et supermarchés, en savoir plus sur les Mormons,, leur communauté.
    J’ai visité une de leur implantation avec notamment une imprimerie toute neuve dans laquelle ils fabriquent des ouvrages qu’ils vendent partout dans le monde.
    Mais on ne peut pas parler de tout…….et le franchissement du passage est vraiment surprenant!

  2. SERGE DABOUSSY dit :

    Désolé,mais je trouve que tous ses parcs se ressemblent ,et pour moi trop de cailloux ,et en plus quand on pense à la grandeur des USA,on se demande bien pourquoi ils sont allés dans ses contrées inhospitalières ,en délogeant les indiens qui y vivaient ,mais cela devait être des descendants de certains dirigeants passés et actuels .

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