CANYON DE CHELLY – PETRIFIED FOREST N.P. et PAINTED DESERT


VENDREDI 2 NOVEMBRE 2018

Après la visite de BLUFF, nous allons découvrir le CANYON DE CHELLY NATIONAL MONUMENT

Nous roulons pendant 150 kms à travers le désert. RIEN de RIEN.

Nous arrivons dans la petite ville de CHINLE à proximité du Canyon qui est constitué de 2 failles d’un kilomètre de largeur et de 30 km de longueur chacune.

Il s’agit d’un site sacré, l’un des rares encore habité et exploité par les Indiens. Il était habité depuis près de 20 siècles par des Indiens, on y découvre des ruines perchées dans la falaise.

Nous commençons cet après-midi par parcourir les 17 miles de la rive sud qui desservent 7 points de vue. Il est interdit de sortir de la route : si on veut effectuer une randonnée, il faut prendre un guide Navaros. Seule la descente à la « maison blanche » est autorisée.

SPIDER ROCK

FACE ROCK, où l’on peut repérer des ruines nichées dans la falaise qui nous fait face.

 

WHITE HOUSE (la petite maison blanche qui est sur la photo ci-dessous). Se site aurait abrité plus de 12 familles entre 1060 et 1275. Ils sont très bien conservés car, pour les Navajos, il est interdit de se rendre sur les lieux sacrés où vivaient leurs ancêtres et même de réutiliser les matériaux de constructions. Certains sites ont été scellés, pour que les esprits ne s’en échappent.

(heureusement j’ai un bon zoom)

TSEGI OVERLOOK

En bas, on peut remarquer une ferme occupée par des fermiers navajos qui élèvent des chevaux et des moutons, cultivent du maïs, des courges et font la récolte de quelques arbres fruitiers. Aujourd’hui près de 80 familles y possèdent encore des terres et un hogan (une cabane circulaire). Autrefois,  on y descendait en charrette ou à pied, mais maintenant la plupart des familles ont un pick-up et une maison en ville pour y passer l’hiver.

Nous dormons sur le parking du centre commercial à CHINLEY. Pour la première fois depuis que nous sommes en Amérique du Nord, on nous fait l’aumône. A l’entrée du parking, il y a un grand panneau qui précisait que si on nous demandait de l’argent, il fallait surtout refuser.

Nous allons diner d’un hamburger, pour voir, chez BURGER KING. La différence avec la France, c’est qu’il est cuit directement à la flamme, il a un bon petit goût de fumée, c’est copieux. Il n’y a pas grand monde, mais il y a la queue au Drive.

SAMEDI 3 NOVEMBRE

Le lendemain matin nous faisons la partie Nord, il n’y a cette fois que 3 arrêts.

On s’approche au bord du Canyon, on voit le sentier bien délimité par des pierres.

On peut se demander comment on peut vivre dans ces cavernes, qui plus est, dans le vide.

Nous ne sommes pas dans une région riche, comme le montre les maisons aux alentours.

L’après-midi, nous nous dirigeons vers le Parc National de LA FORET PETRIFIEE. Et c’est toujours le désert.

Nous allons tout de même nous arrêter sur la route, à un ancien comptoir.

John HUBBELL  a acheté ce comptoir en 1878. Avec l’arrivée du chemin de fer et la demande croissante de laine pour l’Est du pays, le commerce avec les indiens prend un  nouvel essor et devient crucial pour la survie de ces derniers. Hubbell qui parle leur langue, conseille les Navajos qui viennent échanger leurs productions contre des denrées ou des outils.

Cet établissement connait la plus longue activité des comptoirs de l’Ouest, il continue de fonctionner sur le même principe depuis plus d’un siècle.

 

La pièce principale reste inchangée : le comptoir en bois entoure le poêle central, boites et objets de toutes sortes sont alignés sur les étagères, selles et tissus pendent aux poutres.

En fin de journée nous arrivons au National Parc PETRIFIED FOREST et PAINTED DESERT

Dans une heure, le Visitor Center va fermer et il n’y a pas d’endroit autorisé pour bivouaquer. Comme nous devons traverser le parc et revenir ensuite sur nos pas, nous irons d’une traite à l’entrée Sud à 45 km, où il y a une aire prévue juste à l’entrée.

DIMANCHE 4 NOVEMBRE

Ce haut plateau aride était jadis une vaste plaine alluviale, sillonnée de nombreux cours d’eau. Au sud, de grands arbres grandissaient au bord des voies d’eau. Ces arbres gigantesques tombèrent et les cours d’eau gonflés les transportèrent vers la plaine inondée, puis ils furent couverts d’argile, de boue et de sable et de cendres volcaniques. Cette couverture de sédiments coupa l’oxygène et retarda la pourriture des troncs d’arbres. Progressivement, les eaux souterraines chargées de silice s’infiltrèrent dans le bois et recouvrirent petit à petit de sédiments siliceux les tissus spongieux du bois. Le processus continua lentement, la silice remplaça le bois, se cristallisa en quartz et les troncs d’arbres furent préservés comme bois pétrifiés.

Cela se passa il y a 225 millions d’années, les continents anciens se séparèrent et l’Amérique du Nord se trouva dans sa position actuelle. Toute la région se souleva. Les troncs d’arbres s’enfoncèrent encore plus profondément dans des couches de roches et créa des tensions qui fendirent les troncs pétrifiés. Le vent et l’eau érodèrent les couches de sédiments durcis qui s’étaient lentement accumulés. Maintenant les troncs et les restes d’animaux et de plantes fossilisés sont exposés sur la surface du sol.

Aujourd’hui encore, le vent et l’eau continuent à éroder les sédiments. L’érosion continue à briser les troncs géants et les font remonter à la surface, ainsi que les fossiles encore enterrés.

Le fer, le manganèse, le carbone et d’autres minéraux confèrent les couleurs vives au bois pétrifiés.

Après toutes ces explications, voici notre parcours et les photos.

On traverse  le PAINTED DESERT

« Newspaper Rock » donne sur du grès couvert d’images gravées dans les roches. On les regarde de loin, en haut de la falaise.

Les fleurs sont rares à cette époque de l’année, lorsque j’en vois, je prend une photo, cela me change des cailloux

Agathe Bridge

C’est un tronc pétrifié qui forme un pont naturel et qui a été bétonné dans les années 1920, maintenant on laisse faire l’érosion.

La « Jasper Forest » se trouve tout en haut d’escarpements d’où tombent, dans la vallée en dessous, de nombreux troncs multicolores.

Les troncs commencent à sortir du sol

La destruction des fossiles à « Crystal Forest » par des amateurs de souvenirs et des collectionneurs de pierres précieuses, a fait que les citoyens de l’ARIZONA ont demandé au Congrès de préserver les différents sites. En 1906, Roosevelt désigna le site comme National Forest et en 1962 il fut désigné comme Parc National.

Regardez la longueur de l’arbre

 

Au Sud derrière le musée, on peut voir de beaux troncs

Nous avions déjà visité un site similaire en Argentine que nous avions trouvé beaucoup plus impressionnant et plus coloré que celui-ci ; tous les troncs étaient brillants, on aurait cru qu’ils avaient été patinés, alors qu’ici il y en a beaucoup qui ressemblent encore à de l’écorce. Mais ne vous y trompez pas il s’agit bien de pierre. L’ensemble est beaucoup plus terne et plus éparpillé.

Un peu après le Visitor Center (nord) il y a un  ancien hôtel

La vue du salon :

Un arrêt pour découvrir le paysage de Painted Désert, qui mérite bien son nom

L’ancienne Route 66 passait dans le Parc, il y reste un vestige

L’arrière d’un banc pour regarder le paysage :

 

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4 réponses à CANYON DE CHELLY – PETRIFIED FOREST N.P. et PAINTED DESERT

  1. MARIN Daniel dit :

    A quand la route 66 à moto tous les deux ? les couleurs des arbres pétrifié sont somptueuses et étonnantes ! Merci pour ces beautés et gros bisous

    • Genevieve dit :

      La route 66 n’existe plus en grande partie, je me demande s’il y a encore beaucoup de motos qui y vont. En tout cas pour nous, on va réfléchir, d’ici quelques années….. Bisous

  2. Martine.perais@orange.fr dit :

    Toujours aussi beau,mais vous êtes bien seuls ,fait il meilleur pas trop froid,nous ici beaucoup de pluie bisous à vous deux

    • Genevieve dit :

      Au soleil ça va, mais les nuits sont très fraiches. Et vous à AGADIR, toujours beau temps. Toujours les mêmes personnes. J’ai vu le jardin de Claude, toujours aussi fleuri. Bisous à vous 2 et à tout le monde.

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