LA VALLEE DE LA MORT ET RED ROCK CANYON

Du 25 AU 30 NOVEMBRE 2018

Après notre buffet au Wynn, le ventre plein, nous quittons LAS VEGAS, mais nous n’irons pas bien loin, on va s’arrêter  juste avant l’entrée de RED ROCK CANYON à quelques miles à l’ouest de la ville.

Bizarre comme bivouac, il commence à faire nuit, et il y a déjà au  bord de la route des voitures où les gens vont dormir à l’intérieur et quelques camping-car. C’est un endroit noté sur IOVERLANDER, sinon nous ne nous serions jamais installés ici.

Il n’y a pas eu de bruit durant la nuit, pour ainsi dire aucune circulation. Après les hélicos de LAS VEGAS c’est reposant.

Nous ne nous attarderons pas le lendemain matin et partons pour la visite du Red Rock Canyon.

1 photo prise au Visitor Center, une chance que nous n’en voyons pas.

En réalité, nous voyons très peu d’animaux.

Une belle fourrure !

et pas peureux du tout.

Red Rock Canyon, comme son nom l’indique est un canyon constitué de grès rouge éclatant et qui contraste avec des roches très blanches.

Nous ferons l’aller et retour de la Scénic Road de 13 miles. Nous n’avons pas trop envie de faire de longues randonnées, nous avons assez marché les journées précédentes. En plus il fait chaud. Nous nous contenterons des balades aux différents points de vue.

A cause de sa proximité avec LAS VEGAS, il  y passe tout de même chaque année plus d’un million de visiteurs, pour nous il n’est pas exceptionnel.

Nous allons rouler jusqu’à PAHRUMP où nous passerons la nuit sur le parking du Walmart.

Nous voilà dans la Death Valley. Tout le monde en a entendu parler, c’est un arrêt obligatoire lorsqu’on fait les parcs de l’Ouest Américain, et pour nous cette année ce sera l’un de nos derniers parcs. Il nous en restera dans l’Ouest 3 ou 4 que l’on fera au printemps prochain car plus nous montons vers le nord plus nous avons froid et la neige a même déjà fait son apparition, nous allons donc entamer bientôt notre descente vers le Mexique.

A 140 miles de LAS VEGAS, s’étend un Sahara de 200 kms de long sur 80 de large, avec une superficie de 13.350 Km2.

La zone est extrêmement sèche, c’est l’endroit le plus chaud de toute l’Amérique du Nord. Le désert des Mojaves est un des désert les plus sec du monde. Il y tombe moins de 25 cm d’eau par an, en 1929 et 1953 pas une seule goutte d’eau.

Le record de chaleur est de 51°C enregistré le 7 juillet 2007 et le record de froid de -4°C enregistré le 14 janvier 2007. Le sol est alors 40 % plus chaud que l’air. C’est la raison pour laquelle la meilleure période pour la visiter est d’octobre à juin.

Nous allons être très « gâtés », nous aurons droit à quelques goutes de pluie, à une tempête et les après-midi, le temps sera couvert.

Nous arrivons par l’Est, 1er arrêt pour Dante’s Views, avec une vue sur la vallée en contrebas et le lac salé.

Nous avons déjà beaucoup de vent, le temps est légèrement couvert, nous remettons les laines polaires.

Une petite marche au bord de la falaise, sans aucune protection, et croyez moi c’est relativement haut, le point de vue est situé à 1600 mètres d’altitude.

En chemin on aperçoit la seule mine d’extraction du borax encore en activité.

Les paysages sont encore une fois de toute beauté.

Au coucher de soleil nous irons un peu plus loin à Zabriski Point, avant de revenir sur nos pas pour notre bivouac, en plein nature. Pas de chance mais il n’y a pas beaucoup de soleil.

Le camping est autorisé sur une petite piste mais il faut s’écarter de 1 mile de la route principale. Il fait moins froid la nuit qu’à Las Vegas. Nous aurons même droit à un magnifique coucher de soleil. Nous sommes seuls.

Nous retournons de bonne heure à Zabriskie, car nous allons faire une petite randonnée. Bernard n’a plus mal aux pieds, il m’accompagne et surtout il fait beau.

Nous descendons dans le wash, on fait le circuit de BADLANDS LOOP.

C’est une boucle mais nous reviendrons sur nos pas car il faut remonter par la crête et nous n’avons pas envie, le sentier nous semble vraiment très étroit, avec le vide à côté. Nous ne sommes pas très rassurés.

Nous allons marcher 2 bonnes heures. C’est agréable, nous avancerons un peu sur Gower Gulch avant de faire demi tour.

Nous reprenons le camper et retournons sur nos pas 1 mile en arrière pour aller sur une piste à sens unique qu’empruntait autrefois un convoi de 20 mules pour transporter le borax hors de la vallée. Cet équipage devait effectuer un voyage d’une dizaine de jours jusqu’au chemin de fer de Mojave à 250 kms, nécessitant l’ascension de montagnes de près de 1.200 m de dénivelé, et ce, dans des conditions extrêmes.

Cette piste est nommée à bon escient  « Twenty Mule Team Canyon »

    

C’est une petite piste bien agréable avec des couleurs très différentes, et nous étions seuls.

Cette vallée est traversée par une route Nord/Sud et celle et une autres d’Est en Ouest par laquelle nous sommes arrivés. Elles se coupent au village de Furnace Creek. Nous ne nous y arrêtons pas pour l’instant et bifurquons au sud, vers Badwater où sont les principaux sites a voir.

Le temps a l’air de changer.

Nous allons donc commencer la route « Artists Drive », c’est une petite route à sens unique, nous permettant d’admirer de très beaux paysages.

Les couleurs sont si variés qu’elles font penser à la palette du peintre.

La vue de l’autre côté :

et on continue cette route

Nous déjeunons à Badwater. C’est le point le plus bas de l’Amérique du Nord – 86 mètres en dessous du niveau de la mer. Juste en face se trouver le point le plus haut du parc, culminant à 3.366 mètres : « Telescope Peak » (nous n’y allons pas).

On se promène un peu sur l’immense lit de sel laissé par l’ancien lac présent ici il y a quelques milliers d’années.

Et on fait demi tour.

Prochain arrêt : « Devil’s Golf Course« . Une piste assez ondulée nous emmène au milieu du lac pour voir d’immenses blocs de sel cristallisé, on dirait de la boue séchée. La croûte de sel atteint 1,80 m au plus épais.

Une vraie fleur de sel.

Le temps maintenant est très couvert.

Nous laissons de côté la piste qui emmène à « Natural bridge« , pour nous arrêter à « Golden Canyon« , cette randonnée rejoint celle que nous avions commencée le matin à « Zabriskie Point ».

A peine descendus de voiture, il commence à tomber quelques gouttes d’eau. Bernard ne veut pas venir. J’aurais aimé aller jusqu’à la « Cathédrale Rouge », mais il commence à se faire tard et le temps est très incertain. Je marche dans ce canyon pendant une bonne demi-heure et fait demi-tour.

Je pense que je ne suis pas très loin de la Cathédrale Rouge. Dommage, il est un peu trop tard pour continuer, et je n’avais pas prévenu Bernard que j’irai jusqu’à là-bas.

Nous retournons à FURNACE CREEK. Le vert de la palmeraie annonce la présence d’eau. Le village constitue le centre névralgique du Parc.

Le 1er bâtiment que l’on voit en arrivant est un hôtel dans la verdure.

Nous allons enfin au Visitor Center, pour apprendre qu’au nord la route pour rejoindre le « Scotty’Castle » est fermée, ainsi que celle qui va à « Mosaic Canyon ». Et surtout, la ranger ne veut pas que nous allions à « Titus Canyon ». On a eu beau lui dire que nous avions un 4×4, mais lorsqu’elle le voit, elle nous le déconseille fortement. La route n’est pas bonne du tout… et il risque de pleuvoir demain.

En attendant, nous allons sur le camping juste en face, il n’y a presque personne. On paye à l’entrée, toujours en self, 12 $ ou 6 $ pour les seniors, je précise donc « seniors » et je suis débitée sur ma carte bleue de 6$.

On se réveille à 6 h du matin, nous avons décidé de vivre à l’heure de l’Arizona, et vers 7 h un ranger en bicyclette, vient nous voir en nous faisant remarquer que nous n’avons pas payé, nous avons complétement omis d’attacher notre reçu au poteau devant notre emplacement. Je lui montre que je l’ai mis sur le parebrise, il nous explique gentiment qu’il ne peut pas aller regarder sur tous les parebrises. Dès qu’on dit que nous sommes français, c’est lui qui va s’excuser.

Ce matin il vente comme jamais nous l’avons vu.  La poussière soulevée au loin cache la lumière du soleil. Je suis incapable de fermer seule la portière du véhicule.

Mais avant, nous allons visiter le musée. Nous y allons en voiture, on a peur de s’envoler. Nous ne pourrons voir que les extérieurs car il est fermé. Il devrait être ouvert depuis une heure, mais il n’y a personne.

Nous allons faire le plein d’essence, et on va faire comme nos gilets jaunes. Ici le diesel coûte 5,39 $ le gallon, alors que dans les autres Etats, nous  payons aux environs de 3/3.50 $  (soit 3,70 litres) Nous avions fait le plein juste avant l’entrée, mais par précaution nous ajouterons 30 $. L’essence vaut 30 ct de moins que le diesel en moyenne, et peu de voiture roule au diesel. Nous n’en trouvons pas dans toutes les pompes.

Nous rencontrons un couple de français avec 2 Harley qui reviennent de la partie Est du Parc et ils ont eu droit à une belle ondée.

Nous n’irons pas voir  « The Racetrack« , un peu plus loin, mais pas pour une question de temps, à cause de la piste qui est très mauvaise. Il s’agissait d’une piste de 26 miles qui allait sur une immense plage de sable. L’endroit est connu pour ses rochers mystérieux : d’énormes blocs de roche se déplacent, laissant derrière eux une trace bien visible.

       

(Photos prises sur internet)

Mais il semblerait qu’il n’y ait plus de mystère : Des précipitations, rares dans cette région, remplissent le fond du lac asséché de quelques centimètres d’eau. Les températures hivernales font geler la surface de l’eau. La glace se brise en plaques de plusieurs dizaines de mètres de long et quelques millimètres d’épaisseur, flottant sur l’eau. Poussées par un vent léger, ces plaques appuient sur les pierres affleurantes et les mettent en mouvement. Mais voilà, il faut laisser planer le mystère….

Nous sommes un peu bloqués pour la suite de notre visite.  Nous hésitons à monter dans le nord, juste pour aller voir « Ubehebe Crater », il y a 70 kms à faire et vu le temps, nous décidons donc de quitter le parc plus tôt que prévu afin d’éviter de rester coincé en raison des grands vents.

Nous allons prendre la route qui va vers l’Ouest pour sortir en visitant les endroits sans quitter la route principale.

Arrêt à Harmony Borax Works

Il s’agit des ruines de l’ancienne usine qui raffinait le borax en 1883. Mais il ne reste pas grand chose : quelques murs, une vieille chaudière et des tombereaux attelés à une citerne, avec l’explication des 20 mules qui la tiraient.

Un peu plus loin, Salt Creek Interpretative Trail, un petit trek sur un ponton en bois car nous sommes sur des marécages, avec des panneaux informatifs sur la flore et les poissons qui vivent dans le cours d’eau le long duquel nous marchons.

Ici 5 espèces de poissons survivent à des eaux 6 fois plus salées que celle de l’océan et à des températures supérieures à 40°C. Ils sont minuscules, nous ne les verrons pas malgré le peu d’eau.

Les tiges des petits buissons me font penser à des salicornes.

Un peu plus loin, on s’arrête juste pour regarder, car nous n’allons pas y aller, au « Sand Dunes »

Il parait que des jeunes s’y amusent à les descendre en squatte ou en ski, mais aujourd’hui il n’y a personne.

Nous reprenons la route et allons quitter le parc, voyez ce temps :

à 3 h de l’après-midi

Nous prenons une route, très monotone, pas très bonne à rouler, qui nous emmène à la tombée de la nuit à  Ridgecrest sur le parking d’un Walmart.

Comme il n’est que 17 h, ce soir je vais cuisiner des crevettes à la crème.

Sur un parking dans la vallée de la mort, lorsque le motard a mis son moteur en marche, le chien a posé ses pattes avant sur ses épaules et ils sont partis.

Et si quelqu’un veut un souvenir, on peut lui ramener cette salière et poivrière :

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