BAJA CALIFORNIE 1 – LE SUD DE LA PAZ

DU MERCREDI  30 JANVIER 2019 AU 9 FEVRIER 2019                                            

Et nous voilà, toujours au Mexique en route pour la BAJA CALIFORNIE

La Baja California est une péninsule située au Nord-Ouest du Mexique qui est frontalière avec les États-Unis d’Amérique au nord.

Ce long doigt se décline sur 1 700 km entre le Pacifique et la mer de Cortés, et on pourrait facilement passer d’une côte à l’autre puisque seulement environ 80 kms les séparent. Mais voilà, il faut zigzaguer entre les massifs montagneux, traverser des déserts où on peut ne rencontrer personne pendant des dizaines de kilomètres et surtout il n’y a pas de routes.

La Basse Californie offre essentiellement des paysages de déserts ; malgré tout, la diversité est là encore au rendez-vous. Le désert n’est jamais le même, la végétation change, et les espèces de cactus semblent innombrables. Si la côte de la mer de Cortés offre des plages aux eaux transparentes, l’océan est beaucoup plus remuant.

Mais le principal attrait (pour nous) c’est l’observation des milliers de baleines grises qui viennent s’accoupler et mettre au monde les petits baleineaux, entre janvier et avril, avant de repartir vers le Nord, pour l’été.

Ce mercredi, nous sommes encore à MAZATLAN  dans le port prêts à monter à bord du ferry qui va nous y emmener .

L’embarquement s’étend sur plus de 2 heures et la traversée dure 13 heures.

On commence d’abord par peser notre véhicule, verdict : 4,8 tonnes, c’est un peu une surprise, notre camping-car en France pèse 3,5 tonnes.

Maintenant nous allons devoir partir, Bernard va rester seul, les passagers ne sont pas admis dans le véhicule. Evelyne et moi allons attendre plus d’une heure avant d’embarquer. Nous ferons la connaissance d’un couple de français, Claude et Denise, qui voyage avec le sac à dos, depuis déjà quelques années.  Nous prendrons le repas sur le bateau avec eux et parlerons de nos aventures.

Nous avons loué une cabine, il y a 4 lits superposés et une petite salle de bains assez sommaire. Nous y passerons une bonne nuit, il n’y a pas de bruit.

Le repas du soir au snack est compris dans le billet.

JEUDI 31 JANVIER

Debout le matin dès que le soleil est levé, petit déjeuner très sommaire d’un café et d’un petit pain, puis on va sur le pont, nous longeons la Basse Californie, nous sommes dans la mer de Cortez.

Nous arrivons à 9 h, nous ne pouvons toujours pas monter dans le camper pour sortir.

Bernard est dans la file avec des camions, il n’y a pas d’autres camping-car, juste un espagnol dans un petit van, ils sont l’un derrière l’autre et ils avaient fait connaissance lors de l’attente au départ.

Nous attendons depuis 30 mn lorsque Bernard vient nous rejoindre . En effet,  il faut payer les taxes de port et la fumigation et je suis partie avec l’argent dans mon sac. Lorsqu’il retourne au véhicule, il a perdu sa place dans la file d’attente,  il doit laisser passer beaucoup de camions.

Et nous, nous attendons au soleil, à la sortie de l’embarquement. Tout les piétons sont partis. On s’inquiète que les douaniers et les militaires ne le laissent pas passer et qu’il ait des problèmes. Mais non, à midi passé, c’est avec un grand soulagement qu’il sort du port et nous retrouve. On croirait changer de pays, tellement les formalités sont longues pour les véhicules.

Nous sommes à 8 kms de la plage de BALANDRA, nous allons y aller pour déjeuner. Le parking, pas très grand, est presque plein. Il fait très chaud. Il s’agit d’une lagune d’eau salée aux eaux turquoise et cristallines La mer est basse et l’endroit est magnifique. Nous apprendrons plus tard que si nous étions allés nous tremper dans l’eau nous aurions vu une myriade de poissons tout autour de nous, même sans les masques.

2 ou 3 kms plus loin, se trouve la plage de EL TECOLOTE, c’est une longue plage avec des palapas. On y fait un saut car je veux voir comment on peut rejoindre l’Ile « Espiritu Santo ». Actuellement avec ma côte cassée, je n’ose pas encore me baigner. On se renseigne juste des prix, pour la sortie que nous avons prévue de faire dans 15 jours.

Nous allons traverser LA PAZ, capitale de la Basse Californie, assez rapidement et décidons d’aller coucher à TODOS SANTOS, petit village typiquement mexicain, les boutiques et galeries d’art sont nombreuses et le calme y règne. C’est une ancienne ville de canne à sucre. Nous sommes exactement au sud du Tropique du Cancer.

Nous cherchons un hôtel pour Evelyne mais à part l’hôtel CALIFORNIA (chanté par le groupe Eagles) en centre ville, nous ne trouvons pas grand chose. Evelyne devra dormir avec nous sur la plage.

En dehors de la ville, sur Ioverlander il y a plusieurs spots sur la plage. Nous y allons par une très mauvaise piste en sable avec beaucoup de trous.

Par contre bordée par de belles maisons, propriétés d’Américains.

Je viens justement d’avoir au téléphone François et Carole avec qui nous étions à Noël, ils sont ici et doivent dormir à « TORTUGA FARM » sur un petit parking. Nous y allons mais ils ne sont pas encore arrivés, en fait ils n’ont pas trouvé l’endroit et ils sont un peu plus loin.

Nous profitons du paysage et, surprise, des baleines batifolent dans l’eau, face à nous, à seulement 20 ou 30 mètres de la plage, juste derrière la première vague. C’est incroyable de les voir si près, mais pas de chance,  j’ai laissé mon appareil dans la voiture et le temps que j’aille le chercher, elles ont disparu.

3 ou 4 kilomètre plus loin : « camping La Pastura », le stationnement est gratuit et une communauté internationale s’est installée au bord de la plage. On y retrouve des Canadiens, beaucoup d’Américains,  tous venus camper pour des périodes plus ou moins longues le long de la plage. Nous allons faire comme eux et s’y arrêter. On prévient les copains et 10 minutes plus tard, retrouvailles, on s’installe côte à côte.

A la nuit tombée, 2 campings-car viennent juste à côté de nous. Au réveil nous nous apercevons  qu’il s’agit de Français que nos amis avaient rencontrés il y a quelques jours. Ils s’agit de voyageurs partis du Québec avec dans l’un 3 enfants et dans l’autre une petite fille de 2 ans.

VENDREDI

Nous allons rester ici, la matinée. Les rouleaux sont assez importants sur la mer et il y a énormément de surfeurs. C’est impossible de se baigner. Les enfants vont profiter de la plage et nous, nous referons le monde….

Après le repas, nous reprenons la route, et les 3 autres couples vont aller à la Ferme des tortues en espérant voir les baleines et nager avec. Mais pas de chance, il n’y en aura pas et les tortues, ce n’étaient pas du tout intéressant, un attrape touristes !

LOS CABOS

Le soir nous arrivons à CABOS SAN LUCAS, tout au sud de la presqu’île.

Ici encore c’est très américanisé, pleins d’hôtels, des restaurants, des boutiques, 6 golfs et des excursions de toutes sortes,  les amateurs de pêche au gros tenteront d’appâter le marlin, l’espadon ou bien le thon. On ne parle qu’anglais et qu’en dollars.

La Marina est au centre de la ville, on peut la contourner tout le long avec la voiture.

Nous allons trouver un hôtel pour Evelyne à 50 mètres dans une toute petite rue. On demande à la réception si on peut se garer devant, pas de problème, ils vont même faire partir une voiture pour que l’on s’y mettre. C’est très pratique pour nous, cela nous évite de chercher un emplacement, nous avons la wifi, nous profitons de la douche dans la chambre, et pour le petit déjeuner c’est plus pratique, Evelyne vient nous rejoindre.

Mais ce que nous n’avions pas prévu, c’est qu’ici il y a une vie nocturne très intense, les Américains sont, à l’inverse de chez eux, très très bruyants, ils parlent fort. Il y a jusqu’à une heure très avancée de la musique dans le restaurant attenant à l’hôtel, ce qui va nous empêcher de dormir.

Nous avons trouvé pour le lendemain une excursion en catamaran pour aller voir des baleines et faire du snorkeling. Bernard ne veut pas y aller.

SAMEDI

J’ai encore bien mal aux côtes, Evelyne va faire un petit tour aux alentours, dans les boutiques et à midi nous allons sur la marina pour chercher notre bateau.

Nous avons peut être été un peu vite pour le choisir. C’est un immense catamaran, nous ne sommes pas loin de 50 personnes et à part un couple de Newyorkais de 50 ans, il n’y a que des jeunes. Nous sommes accueillis avec un cocktail, l’ambiance va déjà commencer.

On quitte le port :

On s’arrête d’abord à la plage à quelques minutes en bateau-taxi, pour voir l’attraction principale de l’endroit : l’arche de pierre et la Playa Del Amor qui marquent la rupture entre la Mer de Cortès et l’océan Pacifique.

Le site est superbe mais un peu galvaudé par le nombre impressionnant d’embarcations. Ces rochers dont la couleur ocre s’enflamme au crépuscule sont le refuge de nombreux lions de mer et otaries. Les fonds sous-marins y sont magnifiques.

Le personnel du bâteau est à nos petits soins, on vient nous proposer régulièrement un autre cocktail, je vais prendre une margarita pour la boire en mangeant, Evelyne très sobre prendra de l’eau.

On longe la côte pendant une demi heure

On s’installe au fond sur des transats, les jeunes sur des chaises et on arrive sur les lieux du snorkeling… c’est une belle arnaque. On va s’installer à quelques mètres d’une plage (nous aurions pu y aller en voiture), le personnel lance du pain à l’eau et des poissons viennent juste à côté, mais pas de poissons coraliens.

A cause de mes côtes, je reste sur le bateau, avec un monsieur newyorkais. Je prendrais des photos d’Evelyne et lorsqu’elle sort, le Monsieur va au devant d’elle pour l’aider à marcher, car elle ne voit pas très bien. Je le suis. Et là, encore patatra ! non je ne vais pas tomber mais riper un pied sur le sol du bateau en descendant une grande marche. J’ai les orteils en sang. Le Newyorkais ne sait plus s’il doit s’occuper d’Evelyne ou de moi, il va la chercher et en même temps ramène un membre d’équipage, qui va aussitôt chercher sa trousse de premiers secours. La vue du sang m’ayant toujours perturbée, je vais donc perdre connaissance pendant qu’il me met d’énormes sparadrap, sans rien nettoyer, à 3 orteils. J’ai extrêmement mal.

Je ne pourrais même pas aller au buffet, l’Américain qui est d’une gentillesse inégalable, me demande ce que je veux, un hamburger ou des saucisses. J’aurais droit aux 2 avec une salade. Je précise que je ne vais pas boire ma margarita.

Pendant ce temps tout le monde est remonté du snorkeling, la musique est assez forte, mais supportable, un membre de l’équipage va faire l’animation et les jeunes vont danser mais surtout picoler.

Nous verrons 4 baleines mais très rapidement; si nous avions eu un bateau plus petit, nous aurions pu les suivre.

Nous rentrons au port à 16 heures et en clopinant nous retrouvons Bernard, qui lui est allé manger un petit morceau sur la marina et qui a eu droit de 14 h à 18 h à un orchestre dans un restaurant juste à côté du camper. Impossible de faire sa sieste et maintenant de se parler, c’est incroyable comme 3 joueurs peuvent faire autant de bruit. J’ai dû demander à l’hôtel si cela aller durer longtemps car nous allons être obligés de partir ailleurs, ils m’ont dit jusqu’à 18 h et à l’heure précise, ils ont tout ranger.

Le réceptionniste voyant mon état m’a proposé de dormir dans le deuxième lit qui était dans la chambre d’Evelyne. Ce que j’ai accepté bien volontiers. Elle m’a refait le pansement et nous pensons que j’avais le petit orteil de fracturé. Je peux à peine poser le pied par terre.

Nous mangeons dans le restaurant Italien de l’hôtel. C’est excellent.

DIMANCHE

Séparées par une trentaine de kilomètres et une plage magnifique, peu à peu grignotées par les hôtels,  Cabo San Lucas et  San José del Cabo sont communément définies comme Los Cabos. Pourtant, ces deux stations balnéaires de l’extrême sud de la Baja California sont très différentes. San José est plus typique, avec son centre-ville colonial, son petit marché et ses hôtels sympa, bon marché, face à la mer.

Un peu plus loin :

Nous allons prendre maintenant une piste qui longe la mer pendant 70 kms, avec des trous, sablonneuse, très poussiéreuse, et qui ne va certainement pas arranger ma côte.

Pourtant le paysage est magnifique et il y a de très beaux endroits pour s’arrêter, il n’y a personne, nous croisons des quads et des buggy conduits par des américains et de temps en temps, on aperçoit de très belles propriétés.

Voilà ou nous mangeons, plutôt tranquille !

On passe CABO PUMO sans nous arrêter, mais on espère y revenir plus tard.

On livre encore à domicile

Encore quelques kilomètres de piste et nous rejoindrons une route meilleure avant d’arriver à LA RIBERA où on retrouve les 2 camping-cars rencontrés à TODOS SANTOS qui viennent de reculer de quelques jours leur passage sur le continent. On cherche le port pour acheter du poissons mais il n’y en pas, pourtant sur mon GPS il est bien indiqué !

Encore un marchand ambulant

LOS BARRILES à une soixantaine de kms de CABO PULMO sera notre destination finale pour aujourd’hui.

On va sur la plage voir où on pourrait stationner pour la nuit, mais Bernard ayant peur de s’enliser, c’est dans la cour de l’hôtel que nous nous installons. Ils vont tout de même nous prendre 300 pesos, en nous précisant qu’il y a 2 grands lits dans la chambre et qu’on peut y coucher tous les 3. Bernard restera dans le camper et moi je profiterais du confort de la chambre, j’ai toujours très mal aux pieds.

LUNDI 4 FEVRIER

Nous reprenons la route en traversant LA SIERRA LA LAGUNA. Paysage très désertique.

Ici les vaches traversent les routes et malgré tous les panneaux nous indiquant de faire attention, nous en verrons une morte sur le bas-côté.

En fin de matinée nous sommes à TRIUNFO, ancienne ville minière. Lorsqu’en 1878 une compagnie anglaise obtient la concession de l’or et de l’argent, ce petit hameau isolé dans la sierra devint le principal centre de population de la péninsule.  Il fut le plus riche et le premier à disposer de l’électricité et du téléphone, mais après la révolution, l’entreprise décida de mettre fin à son activité et le village retomba dans l’oubli.

Aujourd’hui subsistent les édifices symboles de la prospérité d’autrefois.

Nous mangeons une excellente pizza au Café El Triunfo (pas bon marché du tout).

Puis retour à LA PAZ. C’est la dernière soirée d’Evelyne, demain elle reprend l’avion pour rentrer en Normandie.

Elle va prendre un magnifique hôtel pas très loin de l’aéroport qui est au même prix que celui de la veille (70 $, on se pose la question si elle n’est pas la seule cliente). Nous demandons si nous pouvons stationner la nuit sur le parking, aucun problème, le personnel est charmant.

Ses bagages déposés, nous retournons en ville, prendre une dernière Margarita à la Marina

Puis retour à l’hôtel où nous serons les seuls clients du restaurant : Bernard, comme d’hab, prend des crevettes et nous un poivron farci aux fruits de mer, le tout excellent.

MARDI  5 FEVRIER 2019

Après avoir laissé Evelyne à l’aéroport, nous allons faire quelques courses au Walmart, ensuite nous allons voir le logement qu’Edwige a réservé pour les 4 premier jours de ses vacances, samedi prochain à la PAZ. On lui envoie la photo, mais on s’apercevra par la suite que c’était juste la maison d’à côté.

Durant les vacances de février du 9 au 2 février, Edwige, ma fille, vient avec Noan et Lilou, nous rejoindre. Après Audrey et sa petite famille au Pérou, c’est à son tour de faire le voyage. Rodolphe, n’ayant pas de vacances à cette époque, elle a décidé de venir avec ses ninos.

Après le déjeuner, nous partons pour le petit village de LA VENTANA, situé dans une baie et réputé comme étant un paradis pour les amateurs de kitesurf. Un vrai terrain de jeux, il y vente énormément.

Nous sommes juste devant l’Ile Jacques Cousteau. On campe sur la plage, à côté d’autres campeurs, principalement des kitsurfeurs (hommes)

La mer est d’huile. Notre premier coucher de soleil

MERCREDI 6 FEVRIER

Ce matin la mer est encore calme, les kitesurfeurs arriveront vers 10 h, nous en compterons plus d’une centaine.

La péninsule serait elle petite ?

Nous verrons passer nos amis,  ils ne nous ont pas vus, un coup de fil, ils font demi tour et viennent s’installer à nos côtés. En réalité, il n’y a pas beaucoup de routes, nous nous sommes quittés à TODOS SANTOS, nous prenons plus ou moins notre temps, mais nous faisons le même circuit.

L’après-midi, le vent se lève et la mer s’agite; la nuit sera un peu plus mouvementée.

JEUDI 

Le lendemain, nous décidons de changer de place. Un peu plus loin, Carole et François ont découvert en se promenant sur la plage, des sources chaudes et un endroit un peu plus abrité,  nous allons nous y  installer.

Cette nuit nous aurons une nuit moins mouvementée que la précédente.

VENDREDI 8 FEVRIER

On retraverse le village de la VENTANA, avant de rejoindre la route qui nous mène à LA PAZ

Les cactus candélabres élèvent leurs silhouettes épineuses dans cette immensité aride, survolée par les vautours.

Plein d’eau, courses et on se donne rendez-vous à TECOLOTE pour notre dernier après midi avant de retourner demain matin chercher Edwige à l’aéroport.

Depuis qu’Evelyne est partie, le temps a changé, il fait beaucoup moins beau et il y a du vent.

Sur la plage de TECOLOTE, on s’installe de façon à se protéger du vent.

 

SAMEDI 9 FEVRIER

Nous avons mis le réveil à sonner, nous sommes à 3/4 d’heure de l’aéroport. Au revoir les amis, nous partons, il ne faut pas faire attendre la famille qui arrive.

Une dernière photo sur la route et notre circuit

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