DU 19 JUIN 2019 AU 27 JUIN 2019
Voilà, enfin, nous mettons les pieds en ALASKA, le but de notre voyage, traverser tout le continent Américain, il nous restera encore le QUEBEC pour l’été prochain.
Un petit cours d’histoire sur l’ALASKA, avant de reprendre mon récit.
L’Alaska est le 49e État des États-Unis, dont la capitale est Juneau, la plus grande ville Anchorage, où habite environ 40 % de la population de l’État. Avec une superficie totale de 1 717 854 km2, il est l’État le plus étendu et le plus septentrional du pays, mais l’un des moins peuplés, ne comptant que 737 438 habitants en 2018.
Il a la particularité de n’avoir aucune frontière commune avec le reste des Etats-Unis d’Amérique.
Peuplé par des Aléoutes, Esquimaux et peut-être d’autres Amérindiens depuis plusieurs millénaires, le territoire a été colonisé par des trappeurs russes à la fin du XVIIIe siècle. L’Alaska vivait alors essentiellement du commerce du bois et de la traite des fourrures.
Quelques chiffres :
- En 1867, les États-Unis l’achètent à la Russie pour la somme de 7,2 millions de dollars (environ 120 millions de dollars actuels). La Russie voulant se débarrasser de ces terres sans valeur à l’époque car trop éloignées et trop difficiles à exploiter. Quelques années plus tard, le Tzar a dû le regretter.
- de 1897 à 1900, la découverte de l’or va attirer beaucoup d’explorateurs venant de tous les coins des Etats-Unis
- En 1878, les premières usines de mise en boite de saumons s’implantent, faisant ainsi démarrer l’économie.
- Le 3 janvier 1959, l’Alaska adhère à l’Union
- En 1964, le plus grand tremblement de terre d’une force de 9,2 sur l’échelle de Richter frappe le sud central de l’Etat (131 victimes).
- En 1968, la plus grande découverte de pétrole et de gaz naturel de l’histoire des USA est faite dans la baie de Prudhoe sur les côtes nordiques.
- De 1974 à 1977, construction de l’aqueduc pétrolier traversant tout l’état du nord au sud, 1280 km.
- En 1980, l’Etat vote le refus de l’impôt sur le revenu et décide de rembourser les habitants de tous les impôts prélevés précédemment sous forme de dividendes annuels. 80 % des revenus des placements financiers sont distribués chaque année à tous les habitants et les 20 % restants sont réinvestis.
- En 1989, la plus grosse catastrophe pétrolière mondiale va couter la vie à de nombreux animaux marins.
- La même année, les records de températures les plus basses durent plusieurs semaines, les soviétiques en profiteront pour visiter l’Alaska en traversant la mer de Béring en chien de traineau.
- 2019, visite de 2 Français en Alaska (Bernard et Geneviève)
Les domaines économiques prédominants aujourd’hui sont la pêche, le tourisme, et surtout la production d’hydrocarbures (pétrole, gaz) .
L’Etat assure 17 % de la production américaine de pétrole, même si celle-ci est en baisse depuis les années 1970, 90 % du budget de l’Alaska viennent des hydrocarbures.
Le climat y est de type polaire (glacial et long), et la faune caractéristique des milieux froids (grizzli, caribou, orignal, ours blanc).
Sur la façade arctique, le pergélisol (sol gelé permanent) est continu ; en été, une mince couche dégèle, et la région se transforme en une toundra tachetée de marais infranchissables et percée d’une myriade de lacs, souvent infestés de moustiques. Les rivières gonflent et charrient des troncs d’arbres. L’été ne dure que peu de temps et autour du solstice, le soleil ne se couche pas au-delà du cercle polaire arctique. La saison est marquée par de grands incendies de forêt provoqués par la foudre. Le plus important a eu lieu en 1996.
La côte du Pacifique doit à l’absence de pergélisol, aux températures modérées et aux précipitations abondantes une belle forêt de grands conifères.
19 JUIN 2019
HAINES
Porte d’accès au Yukon, cernée de montagnes, Haines s’amarre sur les flancs du plus long fjord d’Amérique, le Lynn Canal.
Après notre descente du ferry, nous allons directement nous installer sur le parking de la marina où nous prenons notre repas.
On débute l’après-midi par une petite promenade dans la ville mais il n’y a vraiment rien à voir ni rien à faire.
Nous allons au bord du lac où, paraît-il, il y a énormément d’ours qui pêchent le saumon. Malheureusement pour nous, la saison de la remontée des saumons n’a pas encore commencé. Il faudrait attendre un bon mois.
Nous rencontrons tout de même des pêcheurs dans la rivière.
un barrage fait pour compter les saumons,
Nous n’osons pas aller nous promener dans la forêt, pourtant à l’entrée du chemin, on peut prendre une bombe poivrée pour le cas où un ours nous attaquerait, un bâton pour marcher, et du repelent contre les moustiques.
Le site est particulièrement beau.
Ceux-là, ils ont payé pour aller pêcher en prenant un tour, en tout cas ils sont plus confortablement installés, j’espère qu’ils ne diront pas qu’ils ont fait de la pêche sportive.
Nous allons quitter la ville en prenant la Haisnes Highway (n° 3) 245 km jusqu’à Haisnes Jonction. C’est avec la Denali Highway une des plus belle route d’Alaska. Elle est bordée de lacs et d’une vue splendide sur les montagnes enneigées.
Nous commençons par traverser la réserve d’aigles chauves de Chilkat, nous en verrons quelques-uns sur la cime des arbres. C’est une escale de choix pour les amoureux des oiseaux : entre octobre et janvier, près de 3 000 aigles chauves se rassemblent ici, ils sont attirés par la remontée tardive des dizaines de milliers de saumons. Un festival leur est dédié en novembre. 200 aigles ont élu domicile à l’année sur ce site.
Quelques miles plus loin, nous verrons ce splendide animal qui est très imposant, une chance que nous soyons en voiture. C’est lui qui panique, il galope devant la voiture, on s’arrête, il va dans le talus et ensuite retourne au milieu de la route derrière nous
C’est un orignal, un genre d’élan (Moose en anglais). C’est un superbe mâle avec une belle ramure. Les élans la perdent en hiver et arborent la nouvelle au printemps. Il a de très longues jambes et se met souvent à genoux pour brouter.
L’orignal, y compris ses petits, est une importante source de nourriture pour les grands carnivores tels que le loup, le grizzly et l’ours noir qui vivent ici.
50 km plus loin nous revoilà au Canada.
Nous ne nous arrêtons pas à la frontière des Etats Unis.
À la frontière Canadienne le douanier regarde juste notre passeport. Toujours pas de tampon.
On dort au bord de la Takhanne River. Un endroit bien tranquille, comme nous en trouverons beaucoup en Alaska.
Derrière les arbres, attention : nous sommes au pays de l’ours, ils peuvent être dangereux. C’est illégal de les nourrir ou de laisser de la nourriture là où ils peuvent accéder. Les ours habitués à la nourriture humaine deviennent une menace et doivent être tués la plupart du temps. Lorsqu’on se promène, il faut faire du bruit pour ne pas les surprendre. Moi je « chante » et surtout que les amis qui me connaissent bien ne se moquent pas…
Il fait toujours un temps magnifique. Nous longeons des lacs plus beaux les uns des autres.
Puis on pénètre dans le Parc KLUANE, quelle chance les explications sont dans les 2 langues.
En 1943, le Canada crée le refuge faunique Kluane et expulse les Dän (les populations des 1eres nations) de leur territoire traditionnel, ce qui a eu de graves répercussions. Les sentiers, qui représentent l’accès à la nourriture et aux ressources, ont été fermés. En une décennie, leur vie a changé pour toujours.
Nous prenons maintenant l’Alaska Highway, nous n’en ferons actuellement qu’une partie car elle part du Canada en Colombie-Britannique jusqu’à Fairbanks. Elle fait au total 2.450 km. Elle fut conçue comme une route militaire en 1942. Il ne fallut que 8 mois au 30.000 américains et canadiens pour ouvrir cette route parsemée de 130 ponts
C’est une route sans population et sans histoire; il n’y a rien entre les deux extrémités, par contre nous sommes en extase devant tous ses paysages grandioses.
Au centre d’information on tombe sur un jeune qui parle français, il va nous indiquer les randos à faire au lac Kluane un peu plus loin.
On jette un coup d’œil au petit musée. Les vêtements des Premières Nations.
Nous ne faisons toujours pas de courses car nous allons rentrer à nouveau aux USA. On utilise nos réserves. Jusqu’à maintenant, notre alimentation est acceptable, je réussis à cuisiner des repas tous les jours, mais les portions de fruits et légumes sont beaucoup moins importantes depuis notre départ du Mexique.
Une église parmi beaucoup d’autres dans ce petit village, les maisons et les commerces sont un peu en retrait, et très éparpillés.
Après le repas à la sortie de la ville, je me promène un peu dans un petit sentier dans la forêt, il y a plein d’églantines qui poussent partout.
J’arrive sur un plateau, mais là je n’ose m’aventurer plus loin, je n’ai pas de bombe contre les ours… et je n’ai pas pris mes bâtons.
Les épicéas que nous trouvons en Colombie Britannique et en Alaska sont des épinettes, c’est une espèce de grand conifère. Ce sont des arbres aux aiguilles vertes qui peuvent atteindre une taille comprise en général entre 50 et 70 mètres. Les premières branches des vieux arbres apparaissent seulement à 30 ou 40 mètres de haut.
C’est l’un des conifères les plus répandus de la forêt canadienne, du nord des États-Unis et de l’Alaska. Il est adapté à des milieux relativement extrêmes.
Son premier usage actuel est l’exploitation, souvent en coupe rase, pour la production de pâte à papier. L’épinette a été longtemps utilisée pour la charpente (bois solide, disponible, droit et léger).
Malheureusement, nous découvrons plein d’arbres et des forêts entières qui sont en train de périr.
49.000 hectares d’épinettes de Kluane ont été endommagés à la suite de la plus importante épidémie de dendroctones jamais enregistrée au Canada. Il s’agit de coléoptères ravageurs et endémiques qui s’enfoncent dans l’écorce des épicéas et pondent des œufs qui se développent en larves se nourrissant des tissus sous l’écorce. A certains endroits, 85 % des arbres sont morts. On va s’y habituer mais cela nous rend bien tristes.
Nous arrivons au lac Kluane que nous allons longer sur 65 km.
mais avant on s’arrête au petit Visitor Center car c’est ici que nous devrions voir les mouflons de Dall, sur la montagne.
Tout y est aménagé pour les apercevoir.
Pas de chance, aujourd’hui, ils ont oublié de descendre et paraît-il nous aurions dû en voir une soixantaine.
Nous aurons tout de même réussi à prendre une photo
et savez-vous comment poussent les cornes :
Nous discuterons un peu avec une française qui travaille au Visitor Center. Il faut vraiment aimer la nature pour vouloir travailler ici. Ils sont seulement deux employés et le premier village est à plusieurs dizaines de kilomètres, des touristes venus comme nous pour voir les mouflons s’y arrêtent régulièrement.
On part à 500 mètres pour aller faire une petite randonnée, qui grimpe bien et des panneaux nous expliquent la construction de la route et les conséquences de la vie des premiers nations.
Attention, nous sommes prévenus
En arrivant en haut, 2 sièges m’attendent pour me reposer de cette grimpette.
et encore des panneaux
C’est vrai que la vue d’en haut y est magnifique
Je redescends tranquillement parmi toutes ces petites fleurs
et retrouve mon Bernard qui m’a attendu bien tranquillement
On va reprendre la route toujours aussi envoutante.
A l’entrée la rivière est complétement asséchée, le glacier qui l’alimentait a diminué et a pris un autre chemin dans la montagne pour créer une autre rivière un peu avant.
Le soir nous bivouaquerons juste avant la frontière, en retrait de la route principale sur cette route.
Le coin est bien tranquille à côté d’un lac.
Ce nénuphar (yellow pond lillie) est natif des lacs et contribue à l’environnement aquatique.
Nous attendons toujours le grizzly…
A minuit je vais sortir pour prendre une photo
et voilà la température qu’il fait à l’intérieur du camper, et nous pensions geler en Alaska.
Surprenant, comment voulez-vous que je me couche !
Les jours durent 24 heures, c’est assez difficile pour nous de dormir. A minuit je me force à aller me coucher et Bernard se réveille toutes les deux heures, mais rassurez-vous il aura vite récupéré son rythme. Je dors avec un bandeau sur les yeux ce qui me permet de tenir jusqu’à 7h/8h du matin. Nous dinons dehors et nous nous couchons beaucoup plus tard, on ne se rend absolument pas compte de l’heure qu’il est.
La température est très agréable, il ne fait pas loin des 30 degrés dans la journée et la nuit une vingtaine. C’est exceptionnel en Alaska. Nous apprendrons plus tard que c’est la canicule, comme en France.
VENDREDI
Dix kilomètres après notre Bivouac, nous passons la douane Canadienne sans nous y arrêter puisqu’on sort du pays.
Encore 10 km et c’est la douane américaine, on tombe sur un douanier qui parle « presque » bien le français . Il nous demande juste si nous avons du cannabis, des armes et plus de 10000 euros et nous précise qu’il faut que nous ayons quitté le pays fin octobre.
Nous verrons souvent ce panneau, mais plus tard il sera rouge avec « Extrême » pour les feux. Les feux sont dus principalement aux orages et non pas à des incendies volontaires.
Ces incendies sont très importants puisqu’ils permettent de régénérer la forêt dans lesquelles les conditions sont de plus en plus difficiles à mesure que cette dernière prend de l’âge.
Voilà un camping car que nous nous apprêtons à doubler, il tracte sa petite voiture
Juste après la frontière, nous arrivons dans la réserve nationale de Tetlin, zone très marécageuse avec une réserve d’oiseaux migrateurs importantes. Nous y verrons juste 2 magnifiques cygnes et des canards.
Le visitor center avec sa cabane sur pilotis servant à préserver les provisions de nourriture de la gourmandise des ours.
Ceux que nous avons vus en arrivant n’étaient pas si beau. Par contre ces oiseaux sur le toit sont bien réels et ils nous assomment régulièrement avec leurs cris.
On nous apprend à reconnaître les traces des animaux (loup et ours ci dessous) ainsi que leurs excréments (que je ne montrerai pas)
Nous allons déjeuner un peu plus loin au bord du lac où il y a des emplacements réservés au V.R. Nous sommes seuls et profitons de la vue et des quelques petits animaux aux alentours
En marchant un peu dans la forêt, il y a une cabane pour regarder les oiseaux sans qu’ils nous voient (chaises, étagère, de quoi guetter toute la journée), mais ce n’est certainement pas la période de la migration car nous n’avons rien vu.
Et voilà la vue :
On traverse des forêts de bouleaux mélangés aux épinettes, ils sont plus résistants aux parasites.
TOK 1300 habitants. Pratique pour le ravitaillement, on va dans un petit supermarché où tout est à 50% plus cher. Puis, comme d’habitude, visite au Visitor Center, toujours intéressant.
Presqu’aussi beau que celui que nous avons vu sur la chaussée
On a croisé deux cyclistes dont une québécoise qui venait de l’océan Arctique, par la Dalton Highway (800 km d’une mauvaise piste). L’an passé elle était montée en camion jusqu’à Deadhorse mais tout était couvert de neige, elle a dû revenir en camion. Et le deuxième était un belge qui descend au Mexique, il pense être à la frontière fin août.
L’aéroport en pleine ville, on se demande s’ils ne prennent pas la route comme piste d’atterrissage.
DELTA JONCTION
Fin de la route, information principalement pour les mineurs.
Nous irons voir les vendeurs locaux, pas grand chose à acheter, à part une petite tarte aux citrons (fabrication maison).
La marchande de boutons :
Juste à côté une petite cabane en rondin imbriquée parmi herbes et fleurs sauvages.
Il s’agit du Sullivan Roadhouse Musée Historique, c’était un arrêt le long de la route d’hiver sur un sentier nouvellement défrichée principalement pour les mineurs d’or en Alaska. La maison a été déplacée 2 fois, rondins après rondins, au cours de son existence par les propriétaires car le chemin a également été déplacé plusieurs fois.
La visite des 2 pièces du musée est intéressante.
En reprenant la route, au bord d’une rivière, on tombe encore sur un site restauré d’une
auberge du début du 20e siècle : la Rika’s roadhouse.
Celle-ci est beaucoup plus imposante et comme elle se trouvait à l’arrivée du bac, elle devait recevoir beaucoup plus de visiteurs.
On longe la chaîne de l’Alaska avec des pics dépassant les 4000 mètres.
Arrêt encore une fois au bord d’un lac
On traverse une base aérienne militaire construite en 1943 pour abriter les avions en route pour l’URSS. Le personnel militaire et civil du Pentagone représente une grande partie de la population. Il existe plusieurs bases de l’armée, installées depuis la guerre froide.
NORTH POLE
Ici il y a développement commercial ahurissant autour de la maison du père Noël. On va s’y arrêter mais tout est vraiment guiche et hors de prix.
Nous arrivons à FAIRBANKS
32000 habitants et 85000 avec sa banlieue, pas très intéressante en elle-même, nous sommes à 190 km du cercle polaire. 30 % de la population sont des militaires ou des gens travaillant pour l’armée. La ville est située au nord du 64e parallèle, au centre de la partie continentale de l’Alaska.
Nous passerons plus de 3 heures au Visitor Center, on tombe sur une Française qui a envie de parler et on en profite pour lui poser beaucoup de question sur l’Alaska, elle nous établira notre programme pour les jours à venir. Elle travaille ici pendant les 4 mois que dure la saison comme ranger, son mari travaille à 1000 kms d’ici pendant l’été, également comme ranger mais dans la forêt. Elle prend l’avion pour le rejoindre pendant ses 2 journées de repos et l’hiver ils restent à Fairbanks. Mais elle ne travaille pas et elle doit bagarrer pour retrouver sa place l’année suivante, les places de rangers sont très recherchées, elle perd son travail en fin de saison.
Il y a toujours des animaux naturalisés, nous n’en verrons peut être pas, alors j’en profite.
Nous irons dormir 3 nuits derrière un grand terrain de sport, on évite le Walmart qui reçoit une quantité de camping-cars invraisemblable, on se croirait sur un camping. Il y a dans une partie du parking, à chaque emplacement, (et dans tous les parkings publics) des bornes électriques qui servent à chauffer les moteurs l’hiver.
Photo de notre emplacement prise à minuit.
Comme nous sommes le 21 juin, il y a fête au village.
Pas d’autre photo, nous ne sommes pas à Seattle, ici tout est négligé. Il n’y a que des stands de nourriture, toujours les mêmes (hot-dog, tacos, hamburgers, frites, gâteaux bien gras, pop-corn…)
La configuration de la ville est assez bizarre, les maisons sont très espacées, il n’y a pas de centre à proprement parler.
Pioneer Park c’est un centre d’attractions culturelles centré sur l’histoire et la culture de l’état. Nous n’y ferons qu’un petit saut pour aller diner dans un restaurant en plein air, que la dame du V.C. nous a conseillé. C’est un buffet de saumon, flétan et bœuf, on peut donc manger tout ce que notre estomac peut supporter.
On entre au restaurant par cet ancien tunnel
Buffet de hot-dog
Buffet des boissons (payantes)
Buffet des poissons mais à 20 h il n’y a plus rien
Le Creamer’s Field (refuge migratoire), nous partons faire une petite randonnée dans la forêt Boréal.
Visite du Jardin botanique, très sommaire, mais je voulais voir les choux qui finalement ne sont pas si gros que cela.
Les coquelicots en France sont rouges, au Canada oranges, et ici jaunes ou blancs.
Nous allons dans une ferme pour observer des animaux sauvages comme ce bœuf musqué et ce caribou (ou orignal)
Une photo à minuit, le soleil se couche
Nous ne sommes pas allés sur la Mer de Beaufort tout au nord du continent, sur la Dalton Highway, c’était encore 666 km (pour l’aller). La route mène aux gisements de pétrole de l’Arctique, un peu dangereuse car très étroite et abimée mais qui traverse une nature extrêmement sauvage. Nous avons un peu hésité, mais il faut compter plus de 2 jours pour arriver à DEADHORSE et l’accès à l’océan est interdit à cause des gisements de pétrole.
On se contentera de faire une piste beaucoup plus courte : la route de Stress qui va jusqu’à Circle (100 habitants) longue de 260 km mais nous n’en ferons que les 3/4.
Le monument Pedro près de l’emplacement où il découvrit le premier filon d’or important.
Un peu plus loin et le seul de notre trajet, un magasin-restaurant
Le camp des 400 mineurs à CHATANIKA
On a du mal à imaginer qu’il est ouvert, ainsi que l’hôtel. Il n’y a pas âmes qui vivent dans les environs.
Heureusement que ce camp n’est situé qu’à quelques mètres de la route, cela ne valait pas le déplacement.
Au bord de la route à l’entrée des petits chemins on trouve des boites aux lettres alors qu’on ne voit aucune maison.
Le midi on bivouaque au bord d’un lac, des tables y sont aménagées mais nous resterons à l’intérieur du camper, il y a trop de moustiques.
J’irais pourtant me dégourdir les jambes avec une petite randonnée le long de la rivière.
Voilà au retour :
La route est goudronnée pendant 100 Km, ensuite du gravier. On ne va pas croiser beaucoup de véhicules.
Un oléoduc pour l’eau et non pour le pétrole.
Une voiture est arrêtée sur le petit parking, et l’homme nous fait signe de ne pas faire de bruit, ils ne descendent pas de leur véhicule, je vais le voir et il me dit qu’ils viennent de voir un ours. Zut on l’a loupé de peu. Nous resterons 15 mn à attendre, mais il ne revient pas.
Ici aussi les arbres ont souffert, à moins qu’il n’y ait eu un feu récemment.
On monte de plus en plus maintenant, la forêt d’épinettes fait place à des terrains sans végétation, il n’y a plus que des mousses et des lichens. C’est ici qu’on rencontre les pergélisols, des sols qui ne dégèlent qu’en surface. Actuellement ils sont dégelés et il fait froid.
Le paysage dominant est celui de la forêt boréale, l’un des terrains de prédilection de l’orignal. Les mâles adultes peuvent peser jusqu’à 800 kg et porter des bois de 22 kg d’une envergure de 2 m. Encore pas de chance, nous n’en verrons pas, ils passent ici un peu plus tard dans la saison par troupeaux d’une centaine de bêtes.
La taïga s’éclaircit pour faire place à la toundra.
La française du V.C. nous a dit d’aller jusqu’à EAGLE, nous pensions qu’il s’agissait d’un petit village mais non, il s’agit juste d’un parking pour l’entrée de plusieurs randonnées.
Bernard va rester, je vais mettre mon anorak de ski, car il y a beaucoup de vent, il est 17 h, il fait froid et je vais monter au haut d’une colline pour voir le spectacle. Sur le parking il y a quelques voitures de randonneurs.
On distingue le campeur au loin.
Comme c’est la première fois que je me promène dans la toundra, je ne vais pas manquer de faire les photos des plantes que je croise et le sol en est tout tapissé.
En haut je découvre ces signes
Surprise ! En arrivant au parking, on peut nettoyer ses chaussures, c’est incroyable comme les Américains sont prévoyants et que les chemins sont bien entretenus (nous en reverrons dans plusieurs autres sentiers de randonnée).
Nous rebroussons chemin, et allons dormir beaucoup plus bas. On trouve près d’une rivière des emplacements bien délimités sous des arbres, la température est remontée ce qui fait la joie des moustiques.
Le lendemain matin, nous décidons d’aller jusqu’à la rivière CHATANIKA qui est juste un peu plus bas.
Il fait chaud mais je vais mettre mon anorak et la capuche, nous sommes envahis de moustiques. Bernard fera demi tour au bout de 5 mn, moi je continuerais encore 5 mn jusqu’à la rivière et il reviendra me chercher en voiture.
Je prends des photos en me protégeant au maximum, ils volent sur mon appareil. Nous n’en avons encore jamais vu autant. On quittera les lieux très vite.
On retourne à l’endroit où il y avait un ours et on attend. Ce n’est pas un ours que nous verrons mais ces petits renards, la mère est partie très vite dans la forêt et eux nous regardent en s’approchant timidement.
Un peu plus loin on trouve un nid d’aigle sur un poteau
Un peu avant de rejoindre la DALTON Highway, on prend un chemin qui nous emmène à des propriétés bien cachées derrière la verdure, tout est nickel, on sent la banlieue riche.
Les boites aux lettres à l’entrée sont toutes identiques
Nous finirons la visite de Fairbanks par le musée d’automobiles anciennes et de costumes d’époque. Magnifique.