LES ILES VESTERALEN, DE SENJA ET KVALOYA

A quelques encablures au dessus du cercle polaire, les VESTERALEN sont moins connues et moins célèbres que les Lofoten, mais nous les avons trouvées toutes aussi jolies. Surtout, il n’y a pas beaucoup de touristes et une météo plus clémente est arrivée (moins de vent et du soleil).

Les paysages y sont plus sauvages et les montagnes sont boisées

Arrivée à MELBU, porte d’entrée méridionale de l’archipel

SAMEDI 8 JUIN 2024

Nous passons notre première nuit sur le parking de l’église de Hadsel, qui n’est qu’à quelques kilomètres du ferry que nous venons de prendre.

Il a fait gris toute la journée. A 20h nous ne voyons plus du tout la chaîne des  montagnes en face de nous . Mais vers 22h, le soleil réapparaît.

Avant de me coucher à  minuit, je sors faire quelques photos.

Samedi 8 juin

Ce matin :

Nous allons rouler tranquillement

Nous traversons Stokmarknes c’est la ville natale de l’Express Côtier : l’Hurtigutem mis en service en 1893. Il y a un musée qui retrace l’histoire de ce service maritime.

Sortland est la capitale des Vesteralen. Pour se donner du caractère, en 1999, la ville s’est lancée dans le projet « ville bleue » à l’initiative d’un artiste local. Beaucoup de bâtiments, même publics, sont peints en bleu.

Nous allons quitter la route principale pour longer la route côtière qui traverse des paysages impressionnants.

60 km plus loin nous rejoignons le joli village de Nyksund,  35 habitants l’été et une demi-douzaine l’hiver.

Il faut dire que le village a été laissé à l’abandon dans les années 70, le port n’étant plus adapté aux plus gros bateaux. Alors certains bâtiments, parfois en béton, se sont délabrés. Maintenant, avec l’aide d’habitants du cru obstinés et d’artistes locaux, le village semble revivre : l’éclat des couleurs revient… Des hangars sont transformés en maison d’hôtes ou en café chaleureux et simple.

On y arrive en prenant une piste sur une quinzaine de kilomètres qui se fraye un étroit chemin entre la montagne et le précipice. Pas très bonne route, Bernard rouspète pour les trous.

Mais au bout du bout, on aperçoit un minuscule village seul et une rue très étroite, on a la sensation d’être au milieu de nulle part, seuls au monde. Le village doit sûrement avoir plus de mouettes que d’habitants. L’endroit est entouré d’eau et de la montagne, un lieu  sublime et si calme.

Pas de voiture en face, une chance. Pas d’habitants en vue non plus.

A l’extrémité il y a endroit pour faire demi-tour avec interdiction de stationner. Je vais laisser Bernard et partir faire le tour de la rue en forme de U.

Il y a un petit port et tout autour des maisons, la plupart abandonnées.

Le restaurant où je voulais aller

Nous revenons sur nos pas pour reprendre la R82 jusqu’à Risoyhamn et là, 2 itinéraires s’offrent à nous, l’est ou l’ouest. Nous prenons l’ouest, la route longe la mer et traverse des panoramas impressionnants : parois verticales plongeant dans l’océan aux multiples îlots rocheux.

Le temps est un peu couvert.

En dehors du village fantôme, nous ne ferons pas d’arrêt, l’île est très petite et nous arrivons à la pointe nord vers 17 h.

Andenes est un petit port situé tout au bout de l’île d’Andøya, principalement connu pour ses safaris baleines. Un des atouts d’Andenes réside dans sa situation, idéale pour observer le soleil de minuit lors du solstice d’été. On peut d’ailleurs l’admirer du haut du phare, datant de 1859 et partiellement automatisé.

C’est le site  de Norvège où les grands mammifères marins  (baleines, cachalots) évoluent auprès des côtes. Au 16e et 17e siècle, c’était le point de départ de la chasse aux cétacés.

 Nous devons prendre un ferry qui va nous emmener à Gryllefjord sur l’île de SENJA.

Il y a 2 ferries par jour un à 8 h 45 et l’autre à 17 h. 1 h 40 de traversée.

Il vient de partir lorsque nous y arrivons. Pas de possibilité de réservation. Nous allons donc nous mettre dans la file, nous sommes les 3ème et nous allons coucher ici.

Voila le trajet que nous avons fait dans les VESTERALEN du sud à MELBU à ANDENES au nord. Nous n’avons pas pris la E10 qui passe à HINNOYA (circuit noire et rouge)

Dimanche

20° à l’intérieur du camping-car ce matin,  il fait un soleil magnifique. Nous sommes devant le ferry et nous avons passé une très bonne nuit au calme.

Nous quittons les îles de Vestaralen où nous n’avons passé que 2 jours.

La ville au loin

Ce matin, tout le monde est sur le pont, c’est tellement beau et il fait vraiment chaud.

Je vais rester assise toute la traversée à l’arrière du bateau: à ma droite la pleine mer, à ma gauche une chaîne de montagne, et en face Andenes que nous venons de quitter.

On approche de l‘Ile de SENJA

Gryllefjord

38 km de traversée en deux heures.

Nous descendons les derniers.

Voilà la queue des voitures qui veulent aller dans les Iles de Vestaralen, tout le monde ne rentrera pas.

Senja : la 2ème île de Norvège par sa taille 1769 km2. Sa richesse (comme toutes les îles du coin) s’exprime dans la variété de ses paysages, qui est telle que ses habitants la considèrent parfois comme une « Norvège en miniature. »

Je ne vous ai pas encore dit que la Norvège avait 100000 km de côte. L’équateur n’en a que 40000.

En arrivant sur l’île, les paysages changent complètement: nous retrouvons de la neige et surtout le soleil, et la chaleur.

Nous allons prendre la R862, la route la plus spectaculaire de Senja, jusqu’à Botnhamn au nord où nous prendrons à nouveau un ferry qui nous mènera sur l’Ile de Kvaloy au sud-ouest de TROMSO (102 km)

Très près du ferry, un complexe hôtelier aménagé dans une crique rocheuse

Et tout à coup un lac encore glacé, cela nous surprend avec la chaleur qu’il fait.

Un arrêt au point de vue panoramique en bois très stylisé de Bergsbotn, une structure audacieuse qui s’avance dans le vide.

 

La passerelle offre une perspective unique sur ce paysage circulaire, encadré de montagnes.

A midi nous nous arrêtons au bord de la mer, une passerelle (encore) nous emmène sur les rochers.

Tungeneset, situé sur la route 862, est un spectacle de la nature dans sa forme la plus pure et la plus sauvage. Ce promontoire offre une scène où les “dents du diable” s’élancent des profondeurs aquatiques, défiant le ciel de leurs sommets acérés. C’est un lieu où la terre rencontre la mer, créant un panorama d’une beauté à couper le souffle.

Un barbecue aménagé sur les rochers

On continue.

Nous allons faire un petit crochet jusqu’à MEFJORDVAER

À 16h nous prenons notre deuxième ferry, nous quittons l’île de Senga qui nous a énormément plu pour ses paysages.

Ferrie BOTNHAMM / BRENSHOLMEN, d’où nous rejoindrons TROMSO en coupant au plus court. 35 mn de traversée

Nous avions regardé les horaires, il y en a un à 16 h 30 et le suivant à 18 h 30. Nous y sommes à 16 h et la file n° 1 est déjà remplie, sous sommes 2ème dans la file n°2. Il n’y a qu’un autre camping car.

Toute la file n° 1 passe et ce petit ferry est déjà bien plein, en plus il y a des resquilleurs qui arrivent et qui se placent dans la 1. La voiture devant nous rentre, on nous demande notre longueur et nous pouvons entrer. Nous l’avons échappé belle. Nous serons les derniers à monter.

En attendant des photos avant de partir.

En mer

Nous arrivons sur l’IlE DE KVALOYA, c’est une île très montagneuse.

Pour commencer, petit détour sur la presqu’île de Sommaroy juste à l’ouest de l’arrivée du ferry, en prenant un grand pont.

On se croit dans les Caraîbes

Le hameau est entouré d’îlots rocheux.

Nous allons nous arrêter juste après le pont et dormir ici.

La vue d’en haut

Le ciel change de couleur en très peu de temps, souvent après 22 heures le soleil brille plus qu’à 19 h

Le soir à l’apéro, nous mangeons un peu de saumon que nous avions acheté à Bud, il m’en reste encore, j’avais acheté un sachet d’un kilo en morceau.

LUNDI 

Le matin au réveil, je vais descendre à la plage et comme il y a du varech, je vais voir s’il y a des bigorneaux, quelqu’un m’a dit qu’il y en avait sur cette île. L’eau n’est pas si froide, mais la pêche est infructueuse.

Nous irons ailleurs. En chemin les paysages sont toujours aussi beaux

On prend la 862, mais nous allons la quitter pour aller jusqu’à GROTFJORD

La plage et le village vus d’en haut

Les terrains au bord  de l’eau sont privés, mais les propriétaires ont inscrit « camping ou parking ». Ils ont installé comme une boîte aux lettres dans laquelle on doit mettre  60 NK si on veut rester 24 H ou 30 Nk si on ne s’installe que quelques heures. On s’installe et on met l’argent dans la boîte. Incroyable ! Nous n’avons pas de couronnes, donc nous mettrons 5€. (Depuis que nous sommes entrés en Norvège, nous n’avons jamais pris d’espèces, nous payons tout en carte bleue)

Je vais aller à la pêche, voilà ma récolte qu’on dégustera avec l’apéro, ce soir. En 10 mn, j’ai ramassé tout cela, il suffit de soulever le varech et on en trouve par poignée.

Nous resterons ici jusqu’à 16 heures pour partir à TROMSO.

J’ai trouvé un endroit au bord de la route où, paraît-il, on peut voir des rennes et des loutres de mer, mais lorsque Bernard voit le chemin il ne veut pas s’y engager.

Quelques kilomètres avant de trouver notre spot pour dormir, nous allons créer un embouteillage. Nous rencontrons nos premiers rennes, un petit troupeau qui traverse la chaussée.

Comme je ne m’y attendais pas vraiment, je n’étais pas prête pour les photographier. Alors maintenant, je suis aux aguets et surveille le long des routes et les sous-bois. D’autant plus que des panneaux routiers nous indiquent régulièrement une présence possible de rennes. Mais là, on ne peut vraiment pas les louper, ils sont justes devant le camping-car, nous sommes obligés de nous arrêter et d’attendre qu’ils quittent la route.

Nous les suivons tranquillement, jusqu’à ce qu’ils entrent dans un jardin

Plus loin dans un jardin, nous  en revoyons encore 4/5.

Nous stationnerons ici.

De l’autre côté de la rue, il y a un fjord, mais nous ne le voyons pas, je prends un petit chemin pour y aller.

Voilà notre trajet de toutes ces îles que nous venons de faire.