DU CANYON DE COLCA AU LAC TITICACA

JUILLET 2016

 

Nous quittons donc AREQUIPA, les enfants prennent un bus jusqu’à CHIVAY , nous partirons un peu après eux, pour les doubler à mi-chemin.

165 Kms

La route grimpe pour s’infiltrer entre volcans que nous avons aperçus d’AREQUIPA.

Puis nous entrons dans la PUNA. Haut plateau andin recouvert de grosses touffes d’herbes rases et drues, comme du côté de SALTA, que les plus pauvres utilisent pour le toit de leur maison d’abode.

Nous rencontrons beaucoup de troupeaux d’alpaga, de vigognes et de lamas, celui-ci nous parait plus trapu et plus bas sur pattes que le lama (les 2 premières photos : des vicognes)

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Encore une belle lagune

On croise quelques hameaux où les maisons de toutes petites tailles sont agglomérées autour de la route.

La route continue de monter jusqu’au col de PATAPAMPA (4.910 m), nous avons la neige juste à côté de nous

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Un volcan encore en éruption

Arrêt au col :

avec les bus de touristes en prime

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Puis l’arrivée sur CHIVAY 1200 m plus bas (3700 m et 6.500 habitants)

Thermes de CHIVAY de la Calera à 4 km, 2 piscines d’eau chaude à 38°

Après notre déjeuner à l’entrée du village, et après avoir réglé nos 70 Soles (par personne) pour l’entrée du canyon, nous attendons le bus pour la famille.

Quelques vues sur Chivay et le début du canyon.

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La Vallée des Merveilles, étroite et spectaculaire, enclavée entre sierras abruptes et 6.000m enneigés, elle se compose de terrasse millénaires et est 2 fois plus profonde que le Grand Canyon du Colorado. Près de Cabanaconde, la trouée atteint  60 kms de large et 3.200 m de profondeur.

Nous prenons la route du canyon pour rejoindre le parking : Cruz del Condor où nous coucherons (seuls). La petite famille prendra un hôtel à Cabanaconde 15 kilomètres plus loin pour nous rejoindre le matin à 8 h 30.

Avant notre arrivée au parking et avant la tombée de la nuit quelques vues du paysage :

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Mirador vertigineux, la corniche rocheuse surplombe le Rio Colca qui coule 1200 m plus bas, face au volcan Mismi (5.597 m) où l’Amazone prend sa source.

Après une nuit tranquille, un peu froide, nous irons attendre l’arrivée des condors, nous nous levons à 7 h 30, mais rien, quelques bus commencent à arriver. Audrey et Avi arrivent vers 8 h 30, on s’installe en haut et on attend.

Lorsque le soleil commence à chauffer les parois du canyon, cela crée des courants thermiques ascendants  et les oiseaux en profitent pour prendre leur vol. 3 mètres d’ailes battent l’air, puis se figent en planant au dessus des spectateurs.

En réalité les condors sont nourris par les autorités locales, lesquelles déposent des charognes en contrebas afin de les attirer vers cette terrasse, pratique pour rassembler les groupes de touristes.

Nous n’avons pas très chaud et vers 9 h, voilà nos  condors :

Les apercevez-vous ?

Nous sommes très déçus, ils sont en contre bas, par contre je vais regarder sur le blog des mes amis  LETI et JACKY (IVECO VOYAGEUR), voilà leur photo :

(Alors je pense que je vais être obligée de changer d’appareil photo.)

Peut être aurions nous dû rester plus longtemps.

L’un des plus gros oiseaux de la planète, le condor des Andes peut atteindre 4 m de haut pour un poids compris entre 8 et 13 kg, il peut vivre 90 ans, la femelle ne pond qu’un oeuf tous les 2 ans.

Nous sommes obligés de repartir vers 9 h 30, le bus des enfants pour PUNO n’attendra pas et  après quelques achats sur le site, nous prenons Jonathan dans le camper et Aurélie part en bus avec ses parents.

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Les vues en rentrant le matin (cliquez pour agrandir)

Et surtout la vallée des merveilles :

(diaporama)

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Et toujours des vendeurs au bord de la route

Même si nous n’avons pu prendre les condors en photo, cela vaut le coup rien que pour le paysage.

Nous traversons quelques petits villages pour rejoindre CHIVAY

PINCHOLLO

MACA

YANQUE

Encore une belle vue sur un volcan en éruption de l’autre côté du canyon

CHIVAY : petit arrêt sur la place principale qui est en travaux.

puis visite rapide au marché pour les dernières courses avant le lac TITICACA

des tas de popcorn !!!

Nous prenons la route pour PUNO avec Jonathan, en route on s’arrête pour prendre quelques photos

Encore une belle lagune

Arrêt le midi :

On poursuit  tranquillement

Nous traversons JULIACA par les extérieurs, route en très mauvais état, sale, poussiéreuse

A PUNO, nous cherchons l’adresse de FINA et ALAIN pour le bivouac, car nous laisserons le camper au moins une journée seul pour aller sur le lac et l’on nous indique que la ville est dangereuse. Nous sommes dans une cour fermée où il y a d’autres véhicules le soir qui viennent stationner. (40 soles au lieu de 15 pour FINA, mais je ne suis pas douée pour marchander en espagnol), nous sommes tout près du port où l’on prend les bateaux pour les îles.

Les enfants vont dormir dans un hôtel juste à côté. Le premier soir dîner  dans un resto de poulet, car nous sommes tous un peu fatigués. Le lendemain nous partons pour les îles  UROS sur le lac TITICACA.

Il s’agit d’une mer intérieure bordée de cultures en terrasses et de sommets enneigés, c’est le plus haut lac navigable du monde et le plus vaste d’Amérique du Sud.

3.800 m d’altitude, 8.562 Km2 (dont 4.772 pour le Pérou, l’autre partie appartenant à la Bolivie)

Une quarantaine d’îles, sauvages ou habitées constituent les UROS

PUNO vu du lac :

et nous voilà partis

C’est îles Uros sont appelées ainsi à cause des premiers habitants aujourd’hui disparus. Elles sont maintenant habitées par les Amayras.

A l’origine ces îles ont été créées par les Uros au 13eme siècle pour échapper aux Incas, la tribu rivale. Elles sont artificielles,

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et sont constituées de tortora, sorte de jonc. La partie blanche est tendre et se mange. Les racines des totoras forment une plateforme d’environ 3 mètres d’épaisseur, qui en s’entremêlant ont emprisonné la terre. Ces blocs au bout de plusieurs années se décrochent les uns des autres et se mettent à flotter. Les hommes les récupèrent alors un par un, les relient entre eux et cela forme la base de l’île. Ensuite, les hommes y étalent de nombreuses tiges de totoras. L’île terminée est attachée à de grands pieux d’eucalyptus plantés au fond du lac et des cordages relient l’ensemble. Ceci pour éviter que l’île ne soit chassée par le vent et se mette à dériver. Il faut refaire la couverture de tortora plusieurs fois par an, ce qui ne pose pas de problème car la plante pousse abondamment dans le lac.

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Sur les îles, un mirador est construit, il permet d’apercevoir les embarcations qui arrivent. Sinon la vue est bouchée par les tortoras, pour l’instant nous y voyons 2 jeunes guetteurs :

Le sol est très souple, et donne l’impression de marcher sur de la mousse bougeante

Les habitations sont également réalisées en roseaux. Le petit âtre en terre cuite permet de faire du feu et de cuire les aliments sans brûler l’île flottante.

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Grand radeau à 2 coques servant pour la promenade

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Les tiges de roseaux pourrissant assez vite, il est nécessaire de renflouer les sols tous les 3 mois.

Les Aymaras de PUNO ont remplacé les UROS sur les îles où ils perpétuent leurs traditions à des fins essentiellement touristiques. Environ 400 familles (soit 2.000 personnes) les habitent. Elles vivent de la pêche, de chasse aux oiseaux, de la pomme de terre mais surtout du touristes.

Des objets d’artisanat sont vendus.

 En rentrant de notre balade sur le lac, nous voyons ces 2 petites bêtes (est-ce les mêmes que j’ai mangées ?), elles ont établi leur domicile dans le port

Ballade au marché artisanal (sans intérêt) puis visite de la cathédrale

Nous avons droit, une fois encore, à une procession

Repas dans « La Estancia » : excellent pisco et bonne viande grillée ainsi qu’un bon steack d’ALPAGA pour Jonathan.

Le lendemain nous prenons la route pour la BOLIVIE et principalement COPACABANA.

La ville de Copacabana est une bourgade bien animée où se mêlent touristes et locaux.

La cathédrale d’un blanc étincelant, style mauresque construite en 1550, l’autel en argent massif est considérée comme une œuvre de l’art baroque bolivien

 

Sur le parvis de la cathédrale, entre 10 h et 14 h, tous les jours mais principalement le samedi, des dizaines de fidèles viennent faire bénir leur voiture, décorée pour l’occasion de guirlandes, de rubans et de fleurs, que les prêtes aspergent à grandes giclées d’eau bénite.

Ensuite les fidèles font de même mais avec des bouteilles de COCA ou de bière sur leur véhicule.

   Toujours un tour au marché

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la plage le dimanche

Le lendemain nous prendrons un bateau pour aller randonner à l’ISLA DEL SOL.

2 h de traversée pour aller dans le nord de l’île, on la traverse à pied et on repart du sud le lendemain.

Carte de l'île du Soleil

Le terrain est dur et rocheux, l’île est vallonnée avec de nombreux eucalyptus. Elle possède un relief accidenté avec beaucoup de terrasses aménagées pour l’agriculture par les anciens peuples amérindiens. Le point culminant de l’île est le Cerro Chequesan qui, avec une altitude de 4 075 mètres, dépasse de 265 mètres au-dessus du niveau du lac

Elle a une longueur de 9,6 km pour 4,6 km de large et une superficie de 14,3 km2. C’est la plus grande île du lac

Nous arrivons à CHALLAPAMPA le matin vers 10 h avec une foule de touristes, nous grimpons en fil indienne, jusqu’aux ruines de CHINCANA, pendant presque une heure et là, heureusement une partie va faire demi-tour pour rentrer avec le bateau de 13 h.

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  Jonathan n’est pas encore fatigué :

La Chinkana est une construction semi-souterraine très particulière à 200 mètres du Temple du Soleil (Rocher Sacré). Elle possède de nombreux couloirs percés de petites ouvertures et menant vers plusieurs salles, d’où son nom de « Labyrinthe ». Son utilisation n’est pas très claire mais certains archéologues pensent qu’il s’agissait d’un complexe rempli d’eau dans laquelle les pèlerins devaient se purifier.

A 100 mètres de la Chincana, le Rocher Sacré est certainement le lieu le plus symbolique de l’île du Soleil. Le Soleil et la Lune se seraient réfugiés pendant le déluge dans les cavités de ce rocher de 75 mètres de longueur et de 6 mètres de hauteur. Une fois le déluge terminé, le Soleil sortit de son refuge pour s’élever vers les cieux.

Il y a un chaman qui bénit les gens qui font appel à lui. Il est installé sur une ancienne table ayant servi pour les sacrifices d’animaux.

Nous allons suivre le sentier des crêtes vers le sud de l’île, pendant 14 km, les somptueux panoramas ne nous empêcherons pas, moi et les enfants, de trouver ce chemin très très dur, surtout à un peu plus de 4.000 m d’altitude. Nous n’arrivons que vers 17 h à YUMANI.

Nous partirons les derniers de CHICANA et nous ne rencontrerons qu’une famille allemande sur le chemin.

Quelques vues :

 Quelques petits vendeurs sur le chemin

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Un hôtel en fin de construction au milieu du chemin.

Nous allons au premier hôtel que nous rencontrons à l’arrivée. Nous sommes trop fatigués pour continuer. Il s’agit d’un lodge, nous aurons une grande chambre pour 5 personnes (j’ai oublié de dire que Bernard est resté au Camper) et nous pourrons y souper d’une excellente truite.

Aujourd’hui c’est l’anniversaire de Jonathan (8 ans), il aura droit à l’hôtel à un gâteau improvisé avec des crêpes, mais surtout, malgré la difficulté du chemin, j’espère qu’il lui en restera un bon souvenir.

Le lendemain matin, nous reprenons la direction du bateau, nous n’avons plus qu’une belle descente, et surtout nous sommes reposés

Audrey et Avi remonteront jusqu’à la fontaine de la Vie, à quelques minutes de marche par des escaliers incas qui montent depuis le rivage jusqu’à une hauteur de 65 mètres. Cette fontaine naturelle est sacrée et ses eaux coulent à travers de trois canaux en pierre le long de l’escalier pour irriguer de magnifiques jardins en terrasse (Les Jardins Incas). On l’appelle la Fontaine de Jouvence, Fontaine Sacrée de l’éternelle jeunesse, ou encore Fontaine aux trois eaux, certains affirmant que les trois eaux ont chacune une saveur différente.

Ils en ont bu un peu, vont-il rester jeunes ?

Nous reprenons le bateau de 10 h 30 et à 13 h nous retrouvons Bernard.

Resto et après-midi : Pour les 8 ans de Jona un tour en scooter

et avec Aurélie un tour de bulle

Ballade à cheval :

Et le soir, Jona, va être malade (gastro ou la bulle qui roule sur l’eau?). Il va se coucher vers 18 h et  je vais rester à l’hôtel avec lui, pendant que le reste de la famille va au restaurant. Précisons que je suis aussi un peu fatiguée.

Notre bivouac à COPACABANA, au bord du lac et devant l’hôtel-camping

Nous quittons COPACABANA, vers 8 h 30, pour rejoindre la frontière qui n’ouvre qu’à 9 h. Nous partons 15 mn avant le bus d’AUDREY et AVI, on se retrouvera là-bas, au cas….

A l’aller, nous n’avions pas eu de difficultés particulières mais l’attente avait été plus longue qu’aux frontières précédentes, du fait qu’il y avait beaucoup de bus. Ici, pour rentrer en Bolivie, il faut d’abord aller à l’immigration pour nos passeports, ensuite à la douane pour le véhicule qui nous donne un papier que l’on doit aller photocopier un peu plus loin. Ce douanier très accueillant nous demande en regardant le camper, d’ouvrir le capot, il cherche le numéro de série sur le véhicule, nous ne savons pas où il se trouve, on cherche partout avec lui et au bout d’un certain temps on le trouve sur la porte avant du véhicule…..

Ensuite il faut aller à la police pour montrer les papiers qu’il vient de nous faire photocopier, puis on retourne à la douane qui met son tampon, on retourne refaire une photocopie pour rendre ce papier au douanier. Il nous a dit c’est terminé vous pouvez partir. Il y avait une barrière et il nous dit ouvrez vous-même et passez. Comme d’hab, j’ai planqué mes fruits et légumes, personne ne fouille la cellule.

Donc pour revenir au Pérou, côté Bolivie (il n’y a pas encore de bus et presque personne), même formalités qu’à l’aller, immigration, douane, police, photocopie, douane. Et là le douanier (le même qu’il y a quelques jours) nous dit c’est bon vous pouvez partir.

La barrière est fermée, qu’à cela ne tienne, je vais aller l’ouvrir, je dis même à Bernard prend moi en photo car ce n’est pas ordinaire d’ouvrir soi-même la barrière.

Et là, le douanier sort en trombe, « que faites-vous, c’est interdit » et il commence à nous rouspéter sérieusement, j’essaie de lui dire qu’à l’aller il nous avait dit de le faire, mais il n’écoute pas, dans l’entre-fait le bus des enfants arrivent, AVI vient nous aider et lui explique je ne sais quoi en anglais, je me tais (je pense que c’est préférable) je ne pleure pas encore mais je sens que cela ne va pas tarder, il faut que je l’amadoue avec des larmes (j’ai l’habitude….) et là après un peu de moral, il nous dit partez.

Ouf.

Côté PEROU, formalités normales, 10 mn, tout était dans leur ordinateur, pas de contrôle pour les produits frais.

Nous voilà qui repartons pour une nuit à PUNO pour couper un peu la route et rejoindre CUSCO

PROCHAIN ARTICLE : CUSCO avant notre retour en France pour 2 mois

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4 réponses à DU CANYON DE COLCA AU LAC TITICACA

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