BOLIVIE : DE COPACABANA AU SALAR D’UYUNI

Nous sommes maintenant en BOLIVIE, la douane nous a donné un mois pour nous et 2 mois pour le véhicule, nous essayerons de faire prolonger d’un mois pour nous à UYUNI.

1 Bolivieno =  1.30  E

Drapeau

Essence : 3,7 bolivieno pour les Boliviens, et 10/12 pour nous.

A la 1ère station où nous avons fait le plein, nous l’avons payé 8 B le litre. Je pense que nous aurions dû négocier à 6 mais nous ne connaissions pas les prix exactement et à la 2ème à l’entrée nord du Salar pour 3,7 B.

Le pays est beaucoup plus sale que le Pérou, des poubelles partout, et toujours des chiens. Ils paraissent encore plus pauvres, mais tout aussi accueillants.

31 OCTOBRE 2016

Nous partons de COPACABANA en direction du SALAR D’UYUNI et du SUD LIPEZ, magnifique région au sud de la Bolivie, près de la frontière chilienne et de l’Argentine. Nous avions décidé à CUZCO de faire cette région avec Monique et André avec qui nous sommes allés en Amazonie, mais ils attendent toujours leur jante. Nous partons donc devant tranquillement et l’on se retrouvera à LA PAZ dans 1 semaine.

Pour la petite histoire, la célèbre plage de COPACABANA au Brésil doit son nom à un moine bénédictin natif de COPACABANA en Bolivie. En perdition en 1745 au large du Brésil, il promit que, s’il échappait au péril, il donnerait le nom de son village à l’endroit où il échouerait…

Dernières vues du Lac Titicaca, côté Bolivien.

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En route maintenant pour rejoindre LA PAZ, à une centaine de kilomètres, mais nous devons traverser un bras du lac TITICACA, sur une barge. Heureusement que nous avons vu des camions et des cars monter dessus, sinon nous aurions eu un peu peur.

Mais il n’est pas loin de midi, nous allons au resto « local » manger une truite.

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Sur la place

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Il y  a  un peu de vent et voir le camper tanguer de droite à gauche nous donne des sueurs froides. Par manque de fond, la barge se manœuvre au départ et à l’arrivée avec une perche en bois. Elles sont propulsées par un moteur de 40 CV et peuvent transporter jusqu’à 80 tonnes. Il y a 80 barges d’un côté et 35 sur l’autre rive. Chaque barge est numérotée et appartient à un propriétaire, le transport est assuré à tour de rôle pour maintenir l’équité.

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La route pour rejoindre LA PAZ n’est pas mauvaise, mais 30 Kms avant, il y a des travaux, nous allons mettre 3 H dans les embouteillages, les déviations et surtout dans la poussière.

Nous avons 2 possibilités pour bivouaquer soit l’aéroport qui est sur notre route pour le Sud Lipez, soit un hôtel-camping un peu plus bas. Comme nous sommes fatigués de ces 3 dernières heures, nous nous arrêterons à l’aéroport à EL ALTO, banlieue située à 4.100 m, au dessus de LA PAZ. Sa population est majoritairement pauvre, il s’agit de paysans AYMARAS venus des 4 coins du pays.

1er novembre 2016

1er nuit pas très bonne, nous nous sommes installés à l’aéroport. Pas sur le parking proprement dit car nous aurions entendu les hauts parleurs des arrivés et départ des avions, mais au bord de la route et nous avons été dérangés par le va et vient des  voitures.

Au réveil, je ne suis pas du tout en forme, j’ai extrêmement mal au ventre. Nous allons rester à l’intérieur du véhicule pour que je me repose et comme le soir cela ne va pas mieux, j’appelle mon médecin préféré, en l’occurrence ma soeur, qui me dit quels médicaments je dois prendre. Il pourrait s’agir d’une crise de diverticules comme j’ai eu en France l’an passé avant notre départ.

Nous allons nous garer dans le parking surveillé qui est un peu plus loin que la route.

2 novembre

Les médicaments m’ont fait de l’effet, je vais mieux mais je n’en ai plus, nous décidons d’aller voir le médecin de l’Ambassade pour qu’il me donne une ordonnance et surtout qu’il confirme le diagnostic.

On embarque dans un  taxi, tout est fermé, pas de circulation, on demande au chauffeur pourquoi, et il nous dit c’est férié c’est la fête de tous les saints. L’Ambassade se trouve tout en bas de la ville, et bien sur “cerrado”. Le taxi nous remonte dans le centre de la ville historique, place Saint Francisco, nous ferons le circuit à pied que nous propose notre guide (Lonely Planet) 2 à 3 h de promenade (2,5 kms)

Visite de l’église

 des rues avoisinantes et le marché aux sorcières

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Sauf les magasins pour touristes, tout est fermé, nous aurons même beaucoup de mal pour trouver un restaurant pour Bernard (moi je ne peux pas manger).

Après avoir été jusqu’à la place Murillo où se trouve la cathédrale et les palais du gouverneur et  législatif, nous rentrons.

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3 novembre

On essaie de téléphoner à l’Ambassade, mais le numéro doit être mauvais. Nous reprenons un taxi et arrivé là-bas, on s’entend dire “le médecin sera là demain matin” par les 2 policiers boliviens qui gardent l’entrée. On ne veut pas nous laisser entrer pour parler avec quelqu’un, on voudrait au moins qu’on nous indique un médecin en ville qui parle français, rien à faire. Voilà comment nous sommes reçus. Une chance arrive un homme qui parle bien français, il va sur internet regarde les molécules du médicament que nous voulons et me donne la traduction en espagnol. Il suffisait de mettre un A à la fin au lieu du E français.  Nous l’avons trouvé aisément.

On se ballade dans le quartier (OBRAGES). Rien à voir avec la veille, on se croirait en Europe, nous allons dans un supermarché, on trouve de tout : jambon artisanal, petit salé, des produits importés d’Europe, même des escargots en boite.

Je ne vais pas mettre des photos de LA PAZ  car nous y reviendrons plus tard.

Tout de même une photo du cimetière bien fleuri car nous sommes à la Toussaint et des environs

4 novembre

Nos amis sont à PUNO et ils ont à nouveau des problèmes de jante !!!!!!!!!!!!!!

La réparation faite à CUZCO dans le garage où nous étions allés a dû être mal faite. Il leur faut changer de jante. Nous nous retrouverons donc dans une semaine aux portes du SALAR à UYUNI.

Nous quittons donc LA PAZ pour le SALAR.

Nous prenons l’autoroute, 80 Kms/h, des péages à l’entrée des villes, car il faut les traverser et là ce n’est plus l’autoroute. Nous voyons notre 1er radar (mobile) depuis 1 an. On va faire attention à ne pas dépasser la limitation mais la route est monotone les paysages sont quelconque.

De temps en temps on longe la voie ferrée en plein désert.

On s’arrête dans une petite ville pour dormir à CHALAPATA, près de la police, sur une place et devant ce magasin. Il n’y a personne à l’intérieur il faut sonner et la vendeuse arrive d’ailleurs.

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5 novembre

Avant de partir nous irons au marché faire des emplettes pour 2 ou 3 jours car nous allons nous engager sur le SALAR.

Nous quittons la route d’Uyuni pour rejoindre le Nord du salar. Nous sommes à 3800 m, nous retrouvons nos 1ere vigognes et toujours des lamas et des moutons. La terre est pauvre, presque du sable, ils cultivent le quinoa, mais en ce moment on le sème, nous n’en verrons pas.

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Pour notre bivouac du midi, d’un côté de la route les moutons, de l’autre les lamas

 On ne sait pas qui est ce Victor Hugo mais on voit son nom partout dans le coin.

On reprend la route pour s’arrêter quelques kms plus loin pour voir un énorme cratère de météorites.

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Beaucoup de petites tornades aux environs :

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Nous sommes peut être seuls sur la route, aucune voiture, mais eux sont toujours là

Depuis LA PAZ, c’est pour ainsi le désert mais ils arrivent tout de même à travailler la terre ou le sable pour planter de la quinoa.

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Et nous arrivons au Salinas de Garci Mendoza par une route toujours asphaltée. Plein d’essence (3,7 B) et piste pour rejoindre l’entrée du salar en longeant le Volcan TUNUPA (5.432 m), que l’on aperçoit déjà au loin.

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Et voilà la piste pour rejoindre le salar

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De temps en temps un village qui nous semble abandonné

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Le village de JIRIJA. Personne. Même l’auberge est fermée.

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Il y a 2 routes pour rejoindre le village suivant où nous voulons dormir, continuer la piste pendant 1/2 h ou prendre le salar. Et bien nous prendrons la 2ème solution.

Voilà déjà un petit aperçu de la route (vigognes et flamants sur le sel et la vue du volcan)

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Arrivés donc à COQUESA, petit village au 3/4 abandonné, il reste un petit office du touriste, il faut bien payer pour faire l’ascension du volcan et 2 ou 3 hospedajes, car il y a quelques 4X4, avec (surtout) des français qui viennent ici pour escalader le volcan.

La place principale :

Maisons le long de la rue principale (on se croirait à BREHAT)

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Les lamas en moins et le salar que l’on voit au loin

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et le volcan bien sur.

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Nous bivouaquons juste à l’entrée du Salar, avec les lamas et les flamands à côté de nous.

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Il y a toujours un petit oiseau qui suit les flamands :

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Là c’est le matin au réveil

Encore un beau coucher de soleil.

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6 novembre

Impossible pour nous de faire l’ascension du volcan, pourtant ce n’est pas très difficile, on monte en voiture jusqu’à un mirador et ensuite on doit partir avec un guide local, qui nous emmène en haut en 2 ou 3 heures. Nous sommes à 3.653 m, il n’y a donc pas trop de dénivelé et les pentes ont l’air douce, mais nous ne pouvons plus monter sans être essoufflés, on laisse cela aux jeunes.

Là c’était le soir

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On fête notre première année de voyage dans un lieu surnaturel.

Nous entrons dans le Salar, cette gigantesque étendue de sel d’un blanc aveuglant. Il s’agit de la plus vaste réserve de sel au monde. Il s’étend sur 12.600 km² et il est profond de 120 mètres. Les couches de sel varient de 2 à 20 mètres d’épaisseur. Sous ce sel, il y a environ 120 mètres d’eau et beaucoup de minéraux. 120 Kms de long pour 80 kms de large (environ).

Ce dernier est exploité par des hommes qui travaillent à l’extraire. A coup de pelles, ils érigent de petits monticules de sels afin de les faire sécher et avant de les emmener dans les villages à l’aide de vieux camions. La production annuelle est de 20 000 tonnes dont 18 000 servent à la consommation humaine, et le reste au bétail. Sous la surface, il y a d’importants gisements de lithium mais également du magnésium, du sodium, du potassium.

Il y a plus de 25 000 ans, le Lago Minchín qui atteignait 3760 mètres d’altitude recouvrait la majeure partie du sud-ouest de la Bolivie. Lorsqu’il s’évapora, l’endroit resta sec pendant 14 000 ans avant l’apparition du Lago Tauca, qui ne subsista que 1000 ans et dont le niveau grimpa à 3 720 mètres. Il laissa deux grands plans d’eau, les Lagos Poopó et Uru Uru et deux vastes concentrations de sel, les Salares de Uyuni et de Coipasa.

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Ces hexagones sont formés par la pression provenant des couches inférieures et qui fait craqueler la couche de sel en surface. La pression étant identique les formes sont toutes à peu près de la même grandeur.

Départ pour la plus grande réserve de sel au monde. Attention à ne pas se perdre.

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Le panneau c’est pour nous indiquer approximativement la direction que l’on doit prendre en suivant les traces des pneus de nos prédécesseurs

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La carte OMSTAND+ sur la tablette va beaucoup nous aider car il faut suivre des pistes qui ne sont pas marquées. On suit donc des marques de pneus. La saison des pluies débute le mois prochain et là je ne sais pas comment nous aurions pu faire car le sel retient l’eau.

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là c’est un carrefour

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Il fait très chaud environ 33°. La nuit dernière nous n’avons pas eu froid (14° à l’intérieur du camper à LA PAZ 11°)

Dans ce désert il y a quelques îles, nous irons d’abord à la plus touristique, juste en face de notre bivouac, l’Ile Incahuasi à 35 kms, on roule à 80/100 kms/h. Ce n’est pas difficile du tout, Bernard dit “du velours”. On y arrive vers 10 h, personne, on va monter au sommet. Elle est couverte de cactus. Nous en faisons le tour.

L’arrivée sur l’île Incahuasi :

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Maintenant on grimpe à travers les cactus.

L’île volcanique  Incahuasi était auparavant recouverte par les eaux du lac. Elle est recouverte de coraux fossilisés.

Sur les cailloux poussent des milliers de cactus Trichoreceus hauts de 8 à 10 mètres. Leurs troncs ont un diamètre de plus d’un mètre pour certains. Ils ont des épines jusqu’à 10 cm.

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La vue avec un peu de hauteur est imprenable sur le salar. On croirait avoir la banquise sous les yeux, de la neige ou de la glace à perte de vue.

Nous redescendons tranquillement nous avons fait cette montée, pour ainsi dire seule, les 4×4 ne sont pas encore arrivés. Mais il y viendra  2 petits avions

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et si je partais avec, et que je laissais Bernard rentrer seul !!!

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12 h 30 la foule commence à arriver, pour nous, heureusement, c’est l’heure de partir. Direction une autre petite île à 20 kms, l’Ile Pescados. Et là, personne. Nous allons y rester l’après-midi et sur les conseils de FINA nous y dormirons car le lever du soleil est magique. (Mais il va falloir mettre le réveil à 5 h)

Notre bivouac au bord de l’Ile

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Coucher du soleil sur l’île Pescados

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Et j’ai bien mis mon réveil à 5 h du matin mais je me suis recouchée très vite, car il faisait vraiment froid, je n’ai pas eu le courage d’attendre la suite.

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Quelles photos en repartant :

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Les îles au loin sont suspendues sur le Salar

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Nous sommes repassés par l‘Ile aux Cactus, ensuite la piste est plus marquée,  car les 4X4 ne vont qu’à cette île et il y a beaucoup plus de « trafic »

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Des tours s’installent à manger en plein milieu

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Un mirage une voiture devant un nuage                                                                                   3704 3709

Direction ensuite, l’ancien Hôtel de Sel de Playa Blanca. Il a aujourd’hui perdu sa licence d’exploitation mais est toujours utilisé en temps que réfectoire le midi et petit musée. Il est construit en briques de sel et en bois de cactus. Dedans et devant, de nombreuses statues et sculptures de sel dont quelques unes associées au passage régulier du rallye du Dakar dans le salar de Uyuni.

Pour la troisième année consécutive, il est encore passé par là au mois de janvier 2016 laissant derrière lui une quantité importante de déchets non récupérés et traités par les organisateurs.

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Tout est en sel à l’intérieur

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Devant l’hôtel :

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Il y a même le drapeau breton.

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Un trou dans le sel, l’eau bouillonne.                                                                                   dscn2252 dscn2254 dscn2255 dscn2256

 Un petit détour pour aller voir le ramassage du sel, pour la consommation.              dscn2260

Un deuxième hôtel à l’entrée du salar, un peu plus loin il y en a un autre plus luxueux, le spa, le sauna et même le golf de 9 trous sont en sel.

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Le village de COLCHANI où nous irons voir une famille qui met en petit sachet du sel qu’ils ont transformé (manuellement) en sel fin

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Cette dame remplit puis scelle avec son chalumeau les paquets de sel qui doivent faire 100 gr maximum.

Ensuite nous arrivons à UYUNI, nous nous installons devant l’hôtel TONITO et nous allons manger une pizza au resto. Bernard a eu les yeux plus gros que le ventre il n’en a mangeait que la moitié, le reste on l’a emmené au camper pour le lendemain. Moi je me contente de spaghettis, je dois encore faire un peu attention, et je n’ai pas pu l’aider elle était trop épicée.

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Ici en attendant nos amis, nous allons chercher une agence pour faire le Sud Lipez, la plus belle région d’Amérique du Sud, parait-il.

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