VALDEZ

DU 3 JUILLET AU 6 JUILLET 2019

Nous voilà arrivés à VALDEZ, à notre avis la plus jolie ville que nous ayons faite en Alaska, il faut dire que le temps y est pour quelque chose.

Valdez se trouve dans une baie très fermée au fond d’un fjord avec des installations portuaires, des industries et l’arrivée du pipe-line venant de Prudhoe Bay qui va déverser son pétrole brut dans les tankers. C’est ici qu’a eu lieu la catastrophe écologique de l’Exxon-Valdez en 1989.

Après un tour sur le port, une réservation de bateau pour le lendemain pour une excursion jusqu’au glacier Columbia, nous allons au restaurant, manger du saumon et du flétan, sauf Bernard qui prendra des ribs de porc.

L’hiver doit vraiment être rude :

Nous avons trouvé un bivouac à la sortie de la ville, au bord de la rivière avec une vue splendide sur les montagnes

la montagne à minuit

A côté de nous, un drôle de véhicule

et qui va sortir de toutes ces portes :

de magnifiques chiens de traineaux.

4 JUILLET

Hier nous avons pris une excursion dans l’agence « LULU-BELLE » qui nous a été recommandée par plusieurs personnes.

On quitte le port

En route on voit déjà beaucoup de loutres qui à notre passage vont toutes se jeter à l’eau.

Celles-ci se font bronzer au soleil, mais pas pour longtemps, elles sont craintives, elles restent sur le dos a faire la planche.

On longe la côte

On commence à rencontrer des icebergs

Le capitaine nous emmène dans des grottes juste à côté des lions de mer

et plus on s’approche du glacier, plus nous voyons d’icebergs.

Pas de mots pour l’arrivée sur le glacier. Les photos parlent d’elles-mêmes bien que ne reflétant pas l’ampleur des paysages (et j’ai eu beaucoup de mal à me limiter)

A l’arrière le Mont CHUGACH

Le glacier Columbia couvre une superficie de 1.144 kms et descend sur près de 70 km de long et 3660 m de dénivelé. Sa progression est très rapide, près de 6 m par jour et son front est large de 6,4 km et haut de 50 à 80 m, il déverse quotidiennement plusieurs millions de tonnes de glace dans la mer, c’est pourquoi il est l’un des glaciers reculant le plus vite : 24 à 35 mètres par jour.

Les ruptures des blocs qui tombent dans l’eau provoquent un roulis sur le bateau

 

 

En rentrant le capitaine nous montre des moutons sur la falaise

Il y a beaucoup de chalutiers  qui viennent pêcher le flétan et la morue dans le passage

On aperçoit le terminal du pipeline Trans-Alaska.

Le seul voilier que nous ayons vu depuis bien longtemps.

et on rentre au port

Nous rentrons émerveillés de cette journée. Le capitaine nous a encore saoulé de ses bavardages, personne n’avait l’air de l’écouter, mais il était très patient et nous a emmené au plus près, sans heurter de glaciers !

L’après-midi, nous partons voir « la fabrique à saumons » : la hatchery.

Un petit cours sur ce poisson :

Le saumon est un poisson anadrome: il naît en eau douce dans des eaux courantes près des sources, et descend jusqu’à la mer où il vit parfois plusieurs années puis retourne dans le fleuve dans lequel il est né pour frayer. Poussé par son instinct, il parcourt des milliers de kilomètres et remonte même de tout petits ruisseaux. Certains franchissent des cascades de trois mètres ou traversent des routes en profitant des inondations. Enfin, peu après la ponte ou l’ensemencement par le sperme, mâles et femelles meurent de façon inexpliquée avant même la naissance de leurs alevins.

Dans les années 1970, le saumon sauvage n’était plus au rendez-vous, les stocks étaient épuisés. La remontée des saumons en rivière après leur migration était très faible à l’époque. Pendant plusieurs années de suite, les pêcheurs n’étaient pas du tout autorisés à le pêcher. C’est à ce moment-là que le gouvernement a décidé de prendre les choses en main : créer un réseau d’écloseries de saumons.

Le taux de survie des alevins passe de 10 %  dans l’océan à 90 % en écloserie. Les causes de mortalité de l’alevin que l’on trouve en milieu naturel, comme la pollution, la prédation et les catastrophes naturelles, sont écartées. Les saumoneaux ainsi produits sont relâchés en mer pour croître.

Aujourd’hui, 28 écloseries sont en activité. Ce saumon, issu d’écloseries, est exporté comme saumon sauvage dans le monde entier. En Alaska ils relâchent 1,7 milliard de saumons chaque année. Et certaines années, 48 % de tous les saumons pêchés sont des saumons d’écloseries. (Pas si sauvage que cela !!)

Juste où nous sommes, les alevins de saumons sont placés dans des bassins en mer et nourris pendant plusieurs mois avant d’être relâchés et comme ils reviennent sur leur lieu de naissance afin de s’y reproduire, il y en a des millions qui essaient toujours de remonter la rivière. Un barrage mis en place les empêche de le faire  (la rivière est trop petite pour la quantité de saumons qui remontent).

René essaye à la main d’en attraper un, mais il glisse entre ses mains (de toute façon il aurait fallu le rejeter dans l’eau, car des panneaux indiquent partout qu’il est interdit de pêcher à moins de 300 mètres)

Celui-là il ne demande pas la permission, je n’ai pas pu le photographier avec sa proie lorsqu’il s’est envolé.

En voilà un phoque qui va faire de même et il va faire du ravage

300 mètres plus loin, les pêcheurs le long de la route n’ont pas beaucoup de mal, ils lancent la ligne et voilà un saumon. On s’arrête près de ces 2 là: en quelques minutes ils en ont déjà 3 (ils n’ont droit qu’à 6 saumons par jour, je crois). Je leur demande s’ils veulent nous en vendre un et nous disent que c’est interdit, par contre ils peuvent le donner, ce qu’ils font aussitôt.

On rentre, car nous avons du boulot, maintenant :

Il est plein d’œufs.

On en met une partie à cuire à la poêle, c’est immangeable, ils sont recouverts d’une petite poche, que nous n’avons pas enlevée. Pour le reste, je me suis amusée à enlever la poche qui se trouvait sur chaque œuf et ensuite je les ai mis dans la saumure. Le lendemain on s’est régalé.

René se fera un plaisir de nous le cuire en papillote

Et maintenant on se relaxe (il doit être près de minuit)

SAMEDI 6 JUILLET

Adieu Valdez

Nous allons quitter la ville en refaisant le même chemin qu’à l’aller, jusqu’à Glennallen

A midi on s’arrête en retrait de la route sur un petit terre-plein,  un petit avion y est stationné, personne aux alentours.

René et Joël vont aller vers la Richardson Highway et nous vers la Glenn Highway.

On se sépare après 10 jours passés dans la convivialité. Ce fut des moments bien agréables et qui nous ont changé de notre petit train-train habituel, mais on risque de se croiser à nouveau…

 

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