BIG SUR de SAINT SIMEON à MONTEREY

BIG SUR de SAN SIMEON à MONTEREY

Publié le 12 mai 2019 par Genevieve .

Il s’agit d’un article que j’ai malheureusement supprimé, involontairement, en regardant mon blog.  Je le remets pour que les voyageurs qui se trouvent dans la région puissent en profiter.

Il se trouvait juste après l’article : RETOUR : DE LOS ANGELES A MORRO BAY et avant : LES PARCS DE SEQUOIA – KINGS CANYON – YOSEMITE

VENDREDI 3 MAI 2019

Après avoir bien contemplé nos loutres de mer, nous allons un peu plus loin à SAN SIMEON. Sur la route dans un champs, on croit rêver :

Et non, voilà de plus près, vraiment des zèbres.

Quelques kilomètres plus loin (ce qui me fait penser que ces zèbres peuvent être des descendants du zoo de Mr HEARST), nous allons nous arrêter pour la visite du HEARST CASTLE.

Il s’agit d’une immense demeure construite par le milliardaire William Randolph HEARST au début du 20e siècle. C’était un magnat de la presse qui possédait 42 journaux ou magazines, 11 stations de radio, 5 agences de presse et une société de production de cinéma.

En 1919, il embauche Julia MORGAN, sans considération du coût et de la difficulté pour construire entre 1919 et 1947, ce palais sur une colline. L’architecte née en 1872 fut la 1ere femme à être diplômée des Beaux-Arts de Paris ; elle eut l’idée de la construire en béton armé pour résister aux tremblements de terre, ce qui n’avait encore jamais été fait.

La propriété s’étendait sur plus de 1.000 km2. 8000 m2 de surface habitable, 56 chambres et 61 salles de bain, un théâtre, un salon de beauté, 3 maisons d’invités, un zoo et 2 magnifiques piscines, tout y est luxe et démesure. C’est encore l’une des maisons les plus chères au monde.

Remplie de collections d’antiquités digne d’un musée, lieu de rencontre d’hôtes prestigieux, c’était alors la plus grande résidence privée du pays. Hearst ne la quitta qu’en 1947 et en 1957, le château et 50 hectares de jardins furent légués à l’Etat de Californie. Le reste du ranch appartient toujours à la famille.

La visite se fait avec un guide, on prend une navette à 5 kms au Visitor Center (25 $), et nous voilà partis.

1ere vue en arrivant (ce n’est pas la maison)

La piscine de Neptune, de 32 m de long, entourée de colonnes gréco-romaines.

Une statue du 17ème siècle incorporée dans la façade du temple, avec d’authentiques colonnes romaines du 1er au 4ème siècle après J.C.

Le côté opposé :

 

Les 3 maisons des invités, sans cuisine, ils mangent dans la grande maison.

Il était prévu que nous en visitions une, mais c’est passé à l’as.

Un petit aperçu des jardins avant de pénétrer dans la Casa Grande

 

Des statues de déesses égyptiennes datant de plus de 3.000 ans

De même cette colonne très ancienne

Devant la maison, un bassin

Enfin, la vue de la CASA GRANDE, on croit rêver.

Clocher dont le modèle a été pris sur la cathédrale de Ronda à Andalousie 

Et nous rentrons à l’intérieur, avec visite d’un salon. Toutes les pièces ont conservé leur mobilier original, ainsi que les décorations importées directement d’Europe, dont de très belles tapisseries datant du Moyen-Age.

La salle des repas

Le manteau de la cheminée et les caissons du plafond, tout autour de la pièce des drapeaux

Et on passe dans la salle de billards

Puis la salle de cinéma, où on assistera à un petit film muet en noir et blanc montrant des invités qui ont séjourné ici, tel que Charlie Chaplin, Cary Grant, Clark Gable, Gary Cooper, Charles Lindbergh, Joan Crawford, Winston Churchill…

Pour visiter les chambres à l’étage, il faut prendre un autre tour, ce que nous n’avons pas fait. Nous aurions pu admirer, en autre, la chambre du propriétaire, avec le lit de Richelieu.

La visite se termine ici mais nous pouvons rester dans les jardins seuls et on reprend la navette en traversant la piscine intérieure

L’arrière de la maison

Ia piscine intérieure d’inspiration romaine est construite avec plus d’un million de tuiles de verre de Murano. Elle mesure 25 m par 3 m de largeur et de profondeur, absolument fabuleuse

Le sol recouvert de mosaïques d’or.

Sur son toit un court de tennis

Dernière visite des jardins

La visite terminée, nous allons déjeuner sur le parking dans notre palace de 4 m2.

A partir de maintenant nous prenons une route unique en beauté naturelle et en variété panoramique : LA BIG SUR .  Cette partie s’étend sur environ 140 km jusqu’à la ville de Carmel.  Elle ne quitte pratiquement pas le bord de mer et se faufile entre pentes boisées vertigineuses, falaises abruptes qui semblent tomber à pic dans l’océan, et criques battues par les vagues

En 1937, la route actuelle fut terminée après 18 ans de construction à coût considérable, même avec l’aide de main d’œuvre de forçats. L’électricité n’est arrivée dans Big Sur qu’au début des années 1950 et le réseau ne s’étend toujours pas tout au long de la côte ou vers les régions montagneuses à l’écart.

Des petits airs de Bretagne :

 

Quelques kilomètres après le château :  PIEDRAS BLANCAS BEACH.

Il y a foule pour contempler des centaines d’éléphants de mer couchés sur le sable. Nous sommes sur une passerelle en surplomb.

Les éléphants de mer passent l’essentiel de leur année en pleine mer mais ils rejoignent leur port d’attache deux fois par an pour donner naissance, se reproduire, muer et se reposer. Piedras Blancas est le lieu idéal pour les observer lors de ces périodes et nous avons la chance c’est maintenant.

En 1990, deux douzaines de spécimens ont été vus sur cette plage. Le printemps suivant, ils étaient 400. Maintenant, plus de 17000 éléphants de mer ont fait de cet endroit leur maison.

 

Depuis ce matin nous sommes dans la démesure.

Un male arrive

On les penserait morts, mais de temps en temps, avec les nageoires ils ramènent du sable sur eux, certainement à cause de la chaleur.

Pesant parfois plus de 2 tonnes, ils représentent la plus grande espèce de phoques et tirent leur nom de leurs narines développées en forme de trompe.

On continue la route tortueuse mais de toute beauté, mais souvent noyés dans le brouillard.

 

Le soir nous nous arrêtons au bord de la route sur un renfoncement juste en dessus de l’océan. Nous sommes seuls et à la nuit il n’y a plus de circulation (chut on vient de vider l’eau)

Un petit hôtel au bord de la route

Un énorme rocher dans la mer, sur lequel un phare de 110 mètres de haut a été construit

Sur l’autre côté, la végétation est colorée

Un arrêt obligatoire près du pont de BIXBY BRIDGE construit en 1930.

Le parc de JULIA PFEIFFER BURNS est fermé, et comme par hasard c’est ici que nous avions envie de marcher un peu. On s’arrête tout de même au Visitor Center un peu plus loin pour se renseigner sur l’autre parc Pfeiffer, mais Bernard n’a pas trop envie. Il ne veut pas faire 2 randonnés dans la même journée et nous en avons une autre de prévu un peu plus loin.

On admire encore les belles criques de la côte, avant de rejoindre POINT LOBOS STATE NATURAL RESERVE

Il y a une rue qui traverse le parc, mais nous ne la prendrons pas pour deux raisons, il y a tellement de monde qu’ils laissent passer une voiture que lorsqu’il en sort une et la 2ème raison, on ne pense pas qu’ils acceptent les R.V. Nous sommes donc obligés de stationner au bord de la route à la première place de libre, c’est-à-dire à 500 m de l’entrée. Comme nous allons marcher 2 heures à l’intérieur de la réserve, on aurait bien aimé être à l’intérieur sur un parking à 1 ou 2 kms de l’entrée.

Enfin, la balade a été tellement agréable (même pour mon Bernard) que nous ne regrettons rien. On rentrera juste un peu plus fatigués.

Après avoir terminé ce sentier, nous arrivons à la mer

Des otaries

Beaucoup de petites fleurs sur le sentier

C’est de toute beauté, en bas encore des animaux marins vautrés sur le sable

Il paraît que nous aurions pu voir à cette époque des baleines bleues, ou des baleines à bosse, mais rien en vue.

On s’écarte légèrement de la boucle pour un petit crochet à l’Ile des oiseaux

 

Il y en a partout autour de nous.

Une dernière photo de la mer avant de reprendre le petit sentier qui va nous ramener à la sortie du parc.

Stevenson aurait été inspiré par ces somptueux paysages pour l’Ile aux Trésors.

Maintenant nous arrivons dans la péninsule de MONTEREY, nous voulions nous arrêter pour le déjeuner (il est 14 h passée) sur la plage de CARMEL BY THE SEA juste à l’entrée, mais nous n’avons pas le droit de stationner. Nous serons obligés d’aller sur le parking d’une grande surface.

Ici pas de panneaux indicatifs, de publicités, de feux rouges, de néons ou de réverbère, pas de trottoirs : ils sont tous interdits car ils perturbent le paysage idyllique de la ville. Clint Eastwook a été maire de 1986 à 1988, il y possède une maison.

Ce n’est pas celle-ci, mais beaucoup de maisons sont en pierre de ce genre là.

L’après-midi nous allons de l’autre côté de la baie à MONTEREY, célèbre, par ses anciennes conserveries de sardines et par les écrivains qui y ont vécu, principalement John STEINBECK, prix Nobel en 1962 qui naquit à SALINAS à 17 miles de la ville et qui mit en scène la vie rurale dans la vallée, ce qui n’était pas du tout du goût des habitants.

Promenade, ce samedi, sur le FISHERMAN’S WHARF (quai du Pêcheur)

Maisons dans la ville

Cette péninsule regroupe un grand nombre d’espèces marines : phoques, éléphants de mer, otaries, loutres, que nous verrons de loin, en parcourant la magnifique route côtière «17 Mile Drive» au sud.

C’est une route privée, donc payante, domaine des milliardaires, avec golfs, yacht clubs et maisons luxueuses.

C’est également une zone protégée

Les terrains de golf y sont légion.

Big Rock : rocher posé au milieu de l’océan envahi d’oiseaux

Après la mer on traverse une zone remplie de cyprès aux troncs tourmentés

The Lone Cypres, vieux de 250 ans

On retourne dormir sur le parking de la grande surface à l’entrée de CARMEL et le lendemain nous quittons la côte pour rejoindre les parcs de SEQUOIA et de YOSEMITE, à l’est de SAN FRANCISCO.

 

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RETOUR EN FRANCE

DU 14 AOUT  2019 AU 24 AOUT 2019

En blanc, le circuit que nous avons fait en Amérique du Nord en un an, y compris l’Alaska (les petits gribouillis sont les différents parcs).

La carte des parcs nationaux de l’Ouest, nous les avons presque tous faits.

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Publié dans CANADA, U.S.A. | 3 commentaires

YELLOWSTONE

DU 11 AOUT 2019 AU 14 AOUT 2019

Nous n’avons pu faire que le circuit rouge, à mon grand désespoir.

Dans l’histoire de la protection de la nature, le 1er mars 1872 est une date-clé. Ce jour-là, fut créé, par le Président GRANT, le 1er parc national du monde : YELLOWSTONE, dans le Wyoming, au nord ouest des Etats Unis. Et quel parc ! Un plateau volcanique plus grand que le Corse, perché à 2.300 mètres d’altitude, cerné de montagnes et troué de geysers mugissants. Des milliers d’animaux sauvages y vivent en toute liberté : ours, wapiti, élans, bisons, mouflons, lynx, pumas, rats musqués etc…

Il est considéré par beaucoup comme le plus beau parc  des USA, voire du monde ! On vient y admirer les geysers, les fumerolles, les sources d’eau chaude, le grand canyon, les forêts et les espaces sauvages, ainsi qu’un grand lac. Continuer la lecture

Publié dans U.S.A., Wyoming | 7 commentaires

LE PARC DES GLACIERS AUX USA

DU 7 AOUT 2019 AU 11 AOUT

Nous venons donc de retrouver nos amis pour aller visiter le PARC DES GLACIERS aux Etats-Unis. Pour ce soir nous sommes encore au Canada.

A CRANBROOK, une petite ville juste après les Rocheuses Canadiennes, on s’installe sur le parking d’un supermarché. Il n’y a personne, nous installerons notre table et nous souperons entre les 2 campers.

JEUDI 

Nous avons besoin de faire la vidange de notre véhicule, nous allons dans un garage qui ne fait que cela, et en 1/2 heure cela va être fait, pour pas très cher par dessus le marché.

On prendra la route en fin de matinée, pour nous arrêter au bord d’une rivière, le chemin pour descendre n’est pas facile, mais nous sommes tranquilles, il n’y a personne.

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Publié dans Montana, U.S.A. | 4 commentaires

LES ROCHEUSES CANADIENNES

DU 4 AOUT AU 7 AOUT 2019

Nous sommes déjà à 4000 km de Anchorage en Alaska.

Après avoir quitté nos amis à PRINCE GEORGES, à midi nous nous arrêtons en forêt.  Je pars faire une petite randonnée à l’intérieur. Il y a beaucoup de monde et le chemin est très bien aménagé. Continuer la lecture

Publié dans ALBERTA, CANADA, Colombie Britannique | 4 commentaires

LA HIGHWAY 37 ET 37A

DU 28 JUILLET AU 4 AOUT 2019 – DE WASTON LAKE A PRINCE GEORGES

Dès que nous quittons l’Alaska Highway pour rejoindre la 37, les paysages changent, malheureusement au départ les forêts sont brûlées. Plusieurs personnes nous ont dit de prendre cette route car nous y verrions beaucoup d’animaux.

Un renard va traverser la route (pas de photo) Continuer la lecture

Publié dans Alaska, CANADA, Colombie Britannique | 2 commentaires

De DAWSON CITY à WATSON LAKE

DU 22 JUILLET AU 29 JUILLET 2019

Nous voilà de retour à DAWSON CITY sur le parking du Visitor Center en fin d’après-midi.

La photo a été prise au moment du départ, car aujourd’hui il fait un temps superbe.

Il y a déjà deux camping-car français, un du Cantal et le deuxième du Lot, plus Audrey et Michaël, 2 jeunes qui sont un peu plus loin. On va bavarder jusqu’à ce que Bernard crie famine, il est 10 h passée.

Le lendemain nous avions décidé d’aller laver l’extérieur du camper, hier soir nous n’avions pas eu le temps, mais avant Bernard doit remettre son pneu. Problème il ne peut encore pas le sortir de son habitacle.

Un brave homme qui passait par là lui propose de l’aider. Il saute sur l’occasion. C’est un ancien garagiste canadien, il va réussir avec beaucoup de mal. Il nous faut absolument changer le système.

Nous ne le remettrons pas à son emplacement mais derrière nous sur le siège arrière et nous essaierons de trouver un nouveau câble dans la prochaine ville.

Ensuite bavardages entre français, toute la matinée, avec un peu d’internet au Visitor Center.

Nous réussirons finalement l’après-midi à aller nettoyer notre véhicule et faire 3 lessives.

Le soir apéro de 18h à 20h

Pas le temps de dîner nous partons au spectacle de French Cancan qui se trouve dans un petit casino.

Problème à l’entrée, nous n’avions pas réagi qu’un enfant ne peut pas rentrer dans un casino. Lucile se met à pleurer. Tout le personnel est catastrophé à l’entrée.

On leur propose de rester à l’extérieur d’où l’on peut voir la scène. Quelques minutes après, la chorégraphe arrive et emmène la maman et la petite directement dans les coulisses. Souvenirs inoubliables pour Lucile et même pour Claire. Une danseuse lui a même donné sa jarretière.

Quant à nous, installés au premier rang, nous assisterons à un spectacle qui n’a rien à envier aux Folies Bergères (en plus court et un peu moins de danseuses…)

La musique qui rythme les danses de ces demoiselles, les Canadiens vêtus de chapeaux de cow-boys et le décor de la salle de spectacle nous transportent à cette époque épique.

Mon chéri tout heureux d’être si bien entouré

La chorégraphe ira chercher les danseuses pour faire une photo avec le papa qui lui était resté dans la salle.

Pour moi la soirée ne va pas se terminer. Pour 10 € l’entrée, nous avons droit d’assister aux 3 spectacles (qui sont différents) et même de revenir les jours suivants. Je vais donc aller à celui de 10h . Audrey et Michael vont venir également, ils me raccompagnent ensuite, car je n’irai pas à celui de minuit qui est un peu plus osé. Non, ce n’est pas la raison, il va être trop tard, et je vais laisser les jeunes entre jeunes.

MERCREDI

À 9h15 y a une visite guidée en français de la ville, nous nous y retrouvons tous.

Blabla sur l’historique de la ville ce qui est toujours intéressant.

On visite trois vieux édifices.

La banque

Notre guide avec Bernard qui tient un lingot d’or, comme Claire sur l’image précédente.

La poste

Les boites postales de l’époque

Le théâtre

 

l’entrée avec son poêle

les balcons

en sortant Léo nous offre un verre !

Un saloon

Lorsqu’il a été restauré, le guide nous a dit qu’ils avaient retrouvés de la poudre d’or au pied du bar. Il était courant de payer sa consommation avec l’or trouvé aux alentours.

La Police Montée faisait régner en ville une discipline de fer, et ceux qui enfreignaient la loi étaient expulsés sur le champ.

Une petite salle à l’abri des regards indiscrets.

Tous ces monuments ne sont ouverts au public qu’en visite guidée de la ville. C’était très instructif, mais nous avions un peu de mal à suivre tout le discours du guide avec son accent canadien.

Dawson City est une petite ville qui a connu son heure de gloire lorsqu’on trouva de l’or dans le Klondike en 1896. Sa population atteint alors 40 000 habitants avant de tomber à 5 000 trois ans plus tard, après un terrible incendie qui ravagea totalement la ville composée essentiellement de maisons de bois.

Très rapidement, l’or devint beaucoup plus rare mais les conditions climatiques étant toujours aussi dures, elles n’incitaient guère les gens venus du monde entier à s’installer définitivement dans cette bourgade perdue au milieu de nulle part.

La fièvre de l’or est encore présente dans l’air, quelques prospecteurs en vivent encore mais en comparaison des 656 millions de dollars extraits en 1898, leur production est négligeable.

Une visite à pieds des quelques rues de la ville nous permet d’apprécier son ambiance conviviale et francophone

A l’époque de la ruée vers l’or, DAWSON marqua pour des milliers d’aventuriers, l’ultime étape d’une folle épopée, à cette époque, on trouvait de tout dans la ville : vins et mets les plus fins, dernières toilettes de Paris…, mais à des prix exorbitants.

La plupart des chercheurs dépensaient leurs quelques pépites dans les bars mal fréquentés de la ville et seuls les vendeurs de matériel de recherche faisaient fortune.

Une maison close tenue par une française

A cause du pergélisol, voilà ce que devient une maison si elle est construite directement à même le sol.

La fonte de ce pergélisol (il fait très souvent – 40° l’hiver et +20 à +30 l’été) entraîne une instabilité du sol qui se traduit par des routes bosselées ou des maisons qui s’enfoncent. Ce permafrost explique également que l’on ne voit aucune culture.

Après le déjeuner, nos amis vont nous quitter. Ils partent pour la route de Dempster que nous avons faite la veille. Claire, Léo et Lucie ne vont pas dépasser le parc de TOMBSTONE, les autres je ne sais pas, on leur a dit ce que nous en pensions. On espère tous se revoir.

A peine sont-ils partis que voilà deux autres camping-car français qui arrivent, dont Régine et Jacky, qui s’étaient abonnés à notre blog. Ils sont de Nantes et sont partis en mai pour 2 ans. Quel plaisir de rencontrer quelqu’un qui nous a lu et de penser que notre blog ait pu leur servir avant leur départ. (à gauche sur la photo)

Et qu’allons nous faire le restant de la journée ? comme hier : un peu d’internet à la bibliothèque et des blablablas jusqu’à 22 h 30 devant un verre. Comme il fait toujours jour, on ne s’imaginait pas qu’il soit si tard lorsque nous nous quittons, encore un repas de sauté.

Nous avons également retrouvé nos deux Canadiens qui avaient fait la même route que nous jusqu’à TUK. Ils ont eu la chance de rencontrer une soixantaine de caribous sur le parcours.

Nous avons croisé, quelques jeunes français qui travaillent ici, été comme hiver, nous avons du mal à imaginez le pays l’hiver avec des températures pouvant atteindre – 50° et plusieurs mois dans la nuit, sans aucune clarté.

Depuis 2 jours vers 16h le temps se couvre, un immense nuage de fumée arrive tout autour de nous, la veille l’horizon était rouge.

Il y a un feu entre Mayo et Keno. Ici, comme en Alaska, on n’éteint pas les feux provoqués par la foudre ; ils assurent la santé des forêts et créent un nouvel habitant pour les animaux (car lorsque la forêt est trop dense, la mousse recouvre la terre et les animaux n’y trouvent plus à manger.)

On a adoré cette ville, très agréable.

JEUDI 25 JUILLET

Ce matin il pleut, cela va faire du bien pour la poussière et surtout pour le feu qui effectivement va être éteint. Nous devions aller jusqu’à KENO, mais nous nous en abstenons.

Nous quittons DAWSON à 13h avec le soleil, après un repos de deux bonnes journées.

La route jusqu’à Whitehorse (540 km) est assez monotone, nous verrons un beau mâle orignal traverser la route.

Les chercheurs d’or ont suivi cette même route pendant la période de la fièvre de l’or du Klondike en 1898,  par bateaux à aubes l’été et en traineaux l’hiver.

La route qui défile au milieu des épinettes et des bouleaux colore de vert sombre les montagnes légèrement enneigées, avant nous avions plutôt un paysage de toundra.

Plusieurs petits îlots rocheux surgissent brusquement au milieu du coude du fleuve qui scindent la rivière Yukon en cinq branches  : Les FIVE FINGER RAPIDS.

Pas le courage de descendre une série de marches qui nous conduirait tout près de la rivière

On quitte la grande route pour trouver ce petit coin tranquille, au bord d’un cours d’eau.

Sur le chemin on croise 4/5 oiseaux, je crois qu’il s’agit d’un oiseau qui ne vole pas

VENDREDI-SAMEDI

Nous ne sommes plus qu’à 100 km de notre prochaine étape : WHITEHORSE.

 

On va stationner comme beaucoup sur le parking d’un supermarché, et nous retrouvons le couple qui était avec nous à DAWSON (Micheline et Guy). On prend rendez-vous pour l’apéro ce soir.

On cherche un réparateur pour notre roue de secours, mais il faut faire venir la pièce, ensuite, chez Ford par exemple, ils ne peuvent pas nous prendre avant le 15 août. On laisse donc tomber.

Dans le Yukon, il manque de personnel. L’état fait tout son possible pour faire venir des jeunes, pour avoir un Visa au Québec. On nous a dit (qu’après avoir déjà travaillé au Canada un certain nombre d’heures) qu’il fallait 2 ans pour avoir le visa, ici en 6 mois on peut l’avoir. On donne une prime journalière pour toutes les personnes qui sont restés l’hiver, un jeune rencontré à DAWSON reçoit 11 € par jour.  Par contre pour se loger, il n’y a pas grand chose donc c’est très cher.

Nous allons manger dans un restaurant le midi : des ribs de porc, en fait on prend souvent cela car en dehors des hamburgers il n’y a pas grand chose.

On discute avec un français assis à la table à côté, il vient de faire DAWSON-WHITEHORSE à pied, 500 km en 10 jours en traversant les forêts, il était seul avec un chariot qu’il trainait pour ses affaires, dont sa tente et de la nourriture lyophilisé. Il a rencontré des animaux mais aucun problème pour lui. Il a aussi maigri de 6 kg et repartait en France dans quelques jours. Il nous a dit qu’il aimait les grands espaces et la nature sauvage.

Également derrière nous, le genre de personne que l’on voit partout.

Visite de la ville, rien de bien spécial. Il pleut.

Nous allons à la passe migratoire qui fut construite en 1959 pour permettre aux saumons de contourner le barrage et d’atteindre les frayères en amont.

Cette échelle à poisson en bois avec ses 366 mètres de long est réputé pour être la plus longue structure de ce genre au monde.

La passe traverse dans un tout petit local, on peut voir les saumons et autres poissons qui passent à travers une vitre.

La différence entre un saumon sauvage et un saumon qui nait dans une écloserie, on leur coupe la toute petite nageoire avant de les mettre à l’eau.

2ème cours sur les saumons (il y en aura un 3ème)

Le Chinnok salmon (ou saumon royal) passe les deux premières années de sa vie en eau douce, puis va se nourrir pendant 3 à 4 ans dans l’océan.
Il pèse en moyenne de 7 à 9 kilos
Il fraie une seule fois vers l’âge de 6 ans puis meurt.

La touladie (ou truite grise) vit 40 ans, pèse entre 18 et 23 kilos passe toute sa vie dans des lacs d’eau douce, retourne toujours au même endroit pour frayer vers l’âge de neuf ou dix ans et fraie tout les deux ou trois ans.

Mus par des facteurs génétiques les saumons royaux adultes quittent la mer de Bering au début de l’été pour remonter le fleuve Yukon, jusqu’aux eaux qui les ont vu naître il y a quelques années. Un trajet de 3200 km. A partir de ce moment ils cessent de manger et puissent dans leurs tissus adipeux l’énergie nécessaire à leur survie durant les 3 mois que durera leur voyage. (en orange sur la carte)

Le périple n’est pas de tout repos, seuls quelques uns d’entre eux atteignent la passe migratoire de Whitehorse. Une fois la passe franchie, ils poursuivront leur route le long du cours supérieur du Yukon jusqu’au cours d’eau où ils sont nés, et où, comme leur parents ils accompliront le rythme sacré de la reproduction et s’éteindront, leur cycle de vie terminé.

Nous retrouvons également Audrey et Michael, on prendra l’apéro tous les 6.

DIMANCHE

En quittant la ville, ce matin nous allons au « Canyon de Miles ».

Juste avant d’y arriver, nous apercevons Audrey et Michael qui ont bivouaqué dans un endroit bien tranquille au bord du fleuve. Ils vont partir à 4 faire une descente de 4 jours sur le fleuve en canoé, ensuite ils vont tous randonner sur le chemin des pionniers, faire la piste Chilkoot, 53 km de Skagway au lac Bennet en 5 jours (très difficile rando).

Canyon Miles, l’eau tumultueuse se faufile au milieu de roches colorées, des deux côtés du pont un sentier longe le fleuve en surplomb des falaises, petite marche idéale avant que la pluie ne tombe.

Ces rapides causèrent la noyade de près de 300 pionniers dans les premiers mois de la ruée vers l’or, jusqu’à ce qu’on les oblige à louer les services d’un pilote. Le fleuve YUKON fut la principale voie de pénétration vers l’intérieur de l’Alaska et de l’Etat Canadien, les trappeurs l’utilisèrent en canoé, puis en bateaux à vapeur (jusqu’en 1950) et d’octobre à mai, comme il était gelé, ils s’y déplaçaient en traineaux à chiens.

Aucun barrage n’a jamais été construit sur le fleuve et seulement un pont le traverse sur la route Dalton, juste au dessus du cercle polaire.

Nous reprenons l’Alaska Highway pendant 450 km environ. Aujourd’hui ce sera une grande journée, nous aurons fait plus de 500 km pour rejoindre la 37.

Journée de route. Et quelle route. La route toujours bordée d’épinettes continue de faire partie du paysage de fond.

Par contre ce midi on aura un endroit charmant, nous avons fait 300 mètres sur un petit chemin de la forêt et nous arrivons au bord d’un lac rempli de canard.

Tout autour de nous il y a plein de champignons, mais ne les connaissant pas je n’ose les cueillir.

Un peu avant WATSON LAKE nous bifurquons, à gauche, pour prendre la Rt 37, nous quittons l’Alaska Highway. Nous sommes maintenant revenus en Colombie-Britannique.

 

 

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LE YUKON – LA DEMPSTER HIGHWAY

DU 17 JUILLET AU 22 JUILLET 2019

Nous entrons au CANADA dans le territoire du YUKON

Le Yukon tire son nom du fleuve Yukon, c’est le plus petit des trois territoires canadiens, avec une superficie de 482 443 km2 ; il possède une ouverture sur l’océan Arctique au nord. Sa capitale est Whitehorse. Grand comme l’Espagne ou la Suède il compte à peine 40.000 habitants.

Il a été créé en 1898 afin de répondre à la croissance de la population lors de la ruée vers l’or du Klondike Continuer la lecture

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FIN DE L’ALASKA

Notre objectif est atteint : nous avons fait les deux extrêmes du continent américain Ushuaia-Alaska, il nous restera à faire les deux extrêmes Est-Ouest en rejoignant le Québec et nous pourrons rentrer définitivement.

Notre circuit du 15 juin au 28 juillet en ALASKA et dans le YUKON (+ la route juste à l’est de Dawson City qui nous a amenée  jusqu’à TUKTOYAKTUK sur la  Mer de BAUFORT en Arctique)

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LA PENINSULE DE KENAI

DU 6 JUILLET AU 14 JUILLET 2019 

Nous venons donc de quitter nos amis et prenons la GLEN Highway qui va nous emmener à ANCHORAGE.

En Alaska l’essence ne coûte pas très cher, le diesel vaut moins de 3 dollars le galon,  soit 80 centimes le litre.

C’est toujours avec émerveillement que nous découvrons des glaciers et les montagnes enneigées tout au long de notre chemin. D’abord au col Eureka, le glacier Nelchina. C’est ici que nous nous arrêtons pour la nuit. Continuer la lecture

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