Nous quittons notre superbe plage de PARACAS, pour rejoindre les ANDES et plus particulièrement les CORDILLERES, et oui nous sommes un peu « barjot » on retourne en altitude, mais la côte ici n’est vraiment pas très belle en dehors de la réserve de PARACAS.
Il est midi lorsque nous partons d’ICA où nous avons fait le plein des provisions, direction HUANCAYO
Au début la route est belle, mais arrivés à PAMPANO, nous prenons une route asphaltée mais très étroite.
C’est la première fois que je stresse, d’un côté le précipice et de l’autre la montagne. Il faut faire attention à la hauteur pour ne pas accrocher des roches, attention aussi aux éboulis et aux pierres qui tombent. Je n’ai même pas fait de photos tellement j’étais crispée.
Nous allons faire 70 Kms en 2h 30 et le problème c’est que nous montons, nous allons donc nous arrêter à GASTROVIRREYNA sur la place du village à 4.700 m. Nous sommes montés de 0 à 4.700 en 5 h. Pas très sérieux.
On peut à peine se promener dans le village, légèrement pentue. Quant à la nuit nous n’avons pas pu dormir et pourtant nous étions bien au calme.
Le lendemain plus de ravin, et l’on commence à voir des lagunes et des paysages encore une fois magnifiques
Je descends un peu vite prendre des photos et je reviens toute essoufflée avec un point à la poitrine qui ne me quittera que lorsque je prendrai quelques bouffées d’oxygène avec la bombe achetée à AREQUIPA en juillet.
A SANTA INES, nous ne savions pas si nous allions vers ACAYAMO ou HUANCAVELICO, comme il y a encore un col à 4750 m et que le parcours augmente de 250 Kms, nous décidons de prendre la 2ème solution.
La route est encore très étroite, mais il n’y a plus le vide à coté, et les paysages sont tellement beaux que nous ne le regrettons pas. Nous repasserons par 2 cols de 4.800 m et de magnifiques lagunes.
Notre première neige
Les paysages changent
Les murs dans les champs servent à parquer les animaux (alpagas, lamas et moutons) et la maison d’habitation est toute petite.
Heureusement la route est belle car nous croisons quelques camions assez gros
Dommage qu’il y ait des fils électriques, mais je prends les photos en roulant, Bernard ne veut pas s’arrêter toutes les 5 mns.
Un peu d’élevage de truites dans le lac
Nous sommes à 4.825 m
De temps en temps le paysage ou plutôt la route change :
Et ça : nous en verrons en pleine nature alors que l’on ne peut dépasser le 30 à l’heure, et dans les villages il peut y en avoir 3 sur 1 km. Cela devient très fatiguant pour Bernard, et celui-là nous avons de la chance il est peint, la moitié du temps on ne les voit qu’à la dernière minute.
Heureusement la vierge nous protège
Ici le virage est tellement en épingle à cheveux qu’aucune voiture ne peut tourner, ils ont été obligés de continuer la route sur 100 m pour qu’on puisse effectuer un demi-tour
Une petite chapelle à flanc de montagne
On arrive à midi à HUANCAVELICA nous avons un peu descendu : 3680 m, nous allons directement sur le bivouac de FINA et ALAIN, en centre ville, sur une petite place où la police nous installe juste à côté d’eux.
Et l’on est bien gardé.
La crèche de la police à gauche de l’entrée
La ville est agréable, elle a gardé son aspect rustique des siècles passées, c’était une ville minière (argent et mercure), les gens sont d’une amabilité comme nulle part ailleurs (et ce n’est pas peu dire étant donné la gentillesse rencontrée partout).
Nous allons arpenter le centre de la ville tout l’après midi avec ses petites rues (obligatoirement) piétonnes, elle a été construite en 1572.
La Place d’Armes avec la cathédrale
d’autres églises dans la ville
Sur la même place il y en a même 2 et la messe est dite tous les jours à 17 h
Nous ne savons pas si quelqu’un s’y promène
La montée aux thermes (que d’escaliers !)
Non, nous n’irons pas au restaurant aujourd’hui, pourtant la dame à l’intérieur était très sympathique.
Et voilà ce qu’elle nous proposait un chicharon de porc (c’est du porc cuit dans du gras)
Nous quitterons la ville à midi et prenons la direction de HUANCAYO
Un village perché dans la montagne
Les paysans cultivent le moindre lopin de terre, même inaccessible, pour subvenir aux besoins de leurs familles. On se demande comment ils font pour travailler dans des endroits si abruptes. Se promener ici à travers ces terres reculées, mais peuplées, équivaut à remonter le temps. Les cabanes d’1 ou 2 pièces n’ont guère changées depuis la période Inca. Pas toujours de l’électricité, l’eau se puise directement dans les torrents.
Le petit village à côté du pont colonial
Ici au carrefour à côté du pont, les dames courent dès qu’ils arrivent une voiture pour leur vendre du pain
Et là à l’angle, une maison et devant en jaune : les toilettes dont le contenu se jette directement dans la rivière
On continue la route et tout à coup : arrêt
Nous arrivons aux abords de la ville de HUANCAYO, les cultures changent et les maisons sont plus « belles »
Là pareil, elle est au beau milieu à vendre quelque chose
Nous y arrivons vers 17 h et allons nous garer pour la nuit dans la COCHERA d’une station service (c’est un grand parking privé et fermé) que FINA et ALAIN nous ont indiqué. Maintenant, comme nous allons faire (espérons le) le même parcours qu’eux mais en sens inverse, nous essaierons de profiter de leur bivouac au maximum.
Les propriétaires de ce parking sont particulièrement accueillants, 2 tous petits enfants (moins de 7 ans) nous ouvrent le portail, il y a 3 ou 4 camions, nous sommes en retrait de l’avenue, donc au calme et tout cela pour 6 Soles (2 E)
Le lendemain, il pleut un peu. Comme la ville n’a pas de particularités, sauf le dimanche pour son marché et que nous sommes mercredi, nous irons juste au centre commercial et la visiterons en voiture, nous la quitterons après le déjeuner pour rejoindre TARMA.
A TARMA nous ne pouvons aller sur la place car il y a une fête et des stands sont installés partout, pas de place pour stationner, nous allons donc à la sortie de la ville dans l’HACIENDA FLORIDA qui fait hôtel et qui reçoit des campeurs. Il s’agit d’une immense ferme datant de l’époque coloniale, tenue par un Péruvien marié à une allemande qui elle est ici depuis 38 ans, ils ont 3 grands enfants mais qui ne veulent pas travailler ici, la partie hôtel est donc à louer. Pourtant leur père est le descendant des 1er colons.
Nous partons le lendemain vers 14 h après avoir visité les lieux. Plus de 40 hectares de champs cultivés, actuellement beaucoup d’artichauts et d’ananas dans les champs.
Un cimetière perché sur la colline à côté de l’Hacienda
Un autre un peu plus loin :
Nous contournons CERRO DE PASCO, mais passons devant sa mine à ciel ouvert, il y a beaucoup de camions.
Le soir arrêt à LA QUINUA, village au bord de la route, et nous allons encore une fois près du commissariat pour dormir. D’abord le policier a qui j’ai demandé m’a dit non, et lorsque je lui ai bien précisé que c’était juste pour la nuit il est allé demandé à son chef, qui lui a accepté. .
Départ vers 9 h, d’abord pour la grande ville de HUANUCO, (presque 500.000 habitants). Sur les conseils de FINA et ALAIN nous ne nous y arrêtons pas, rien qu’à passer sur le côté les motos-taxis et les camions qui vont et viennent dans tous les sens, nous rebutent.
Il est 11 h lorsque nous nous engageons sur la route qui doit nous emmener à HUARAZ , début de la CORDILLERE BLANCHE.
Sur ma carte, il est indiqué une route comme celle que nous venons de prendre (bonne). En fait, c’est une toute petite route étroite, absolument infecte, avec en moyenne 3 trous au m2, nous étions prévenus, mais il n’y a aucune autre possibilité. Nous ferons 60 kms en 4 heures.
J’ai de la chance, je peux contempler le paysage, mais pas Bernard : il doit faire attention aux trous, aux dos d’ânes (malgré l’état de route il y en a toujours autant) et à la circulation. Nous croisons des voitures qui roulent vite et il n’y a pas beaucoup de place pour se croiser.
Comme il est tôt, nous décidons de ne pas nous arrêter à CHAVINILLO, comme prévu, mais dans un village suivant. Malheureusement c’est impossible, ce ne sont que des villages sur le bord de la route, tout en longueur, nous continuons donc.
La route est à peine meilleure.
Nous arrivons à la UNION (nous sommes à 3.200 m, mais maintenant nous sommes bien acclimatés) vers 17 h 30, on a fait depuis 11 h ce matin 120 Kms. Ah, on peut dire qu’on roule prudemment et qu’on prend notre temps.
La ville est sale et il y a beaucoup de monde. Le commissariat étant très en pente, nous irons donc dans une cochera que nous avions vue en arrivant. Pour 3 soles (80 cts) nous pourrons même faire le plein de notre réservoir d’eau. Le propriétaire a dû, pour nous laisser une place, déplacer sa voiture mais comme elle n’avait plus de batterie, il a fallu qu’il fasse venir un copain pour démarrer. Est-ce que chez nous pour 0,80 E on se donnerait autant de mal ?
Nous partons le dimanche matin tranquillement, la route est meilleure, la vallée est jolie.
Nous passons devant la mine de Huanzala. Mine de plomb-zinc d’une capacité de 1200 tonnes/jour (opérée par une Cie Japonaise). Elle est célèbre pour les excellents spécimens de pyrite et de fluorite et détient sans doute le record du monde en ce qui concerne le tonnage total de spécimens minéraux produits par une seule mine.
Nous nous approchons de la Cordillère
A un moment sur la route nous voyons, un grand panneau, LIMA à gauche et HUARAZ à droite, alors que nos GPS et carte nous indiquent que nous devons continuer vers LIMA encore une trentaine de kilomètre.
Nous stoppons à l’entrée de la piste
où il est aussi indiqué que nous sommes juste à l’extrémité du parc Nal de HUASCARAN.
Après avoir étudier OSMAND (notre carte sur la tablette), il y a bien une piste qui nous raccourcirait pour rejoindre notre destination. On s’y risque.
Mais malheureusement au bout de 500 m, voilà :
On s’arrête et on palabre, aucune information de l’état que nous aurons pendant 50 kms.
On continue pendant 3-4 kms et après avoir examiné les pierres, qui ont l’air bien coupantes et pointues, nous rebroussons chemin. Pourtant le paysage était à couper le souffle.
Juste en revenant sur la route principale que nous venions de quitter, une voiture de la police s’arrête. Je demande pourquoi on indique HUARAZ à droite un peu plus bas, ils ne savent pas, puis je leur demande si on peut la prendre, ils ne savent pas non plus.
Nous aurions été 2 véhicules on le faisait, mais seuls nous n’avons pas osé, nous avions 50 kms à faire et nous passions devant le glacier PASTORURI (où nous irons le lendemain mais avec un tour).
On commence à voir la neige sur les sommets, nous avons toujours beau temps.
Arrivés à la laguna CONOCOCHE,
Nous nous arrêtons pour déjeuner dans un restaurant andin. Au menu : soupe avec un morceau de mouton et du blé et pour Bernard truite
Restaurant qui fait également petite épicerie.
Un arrêt également à RECUAY avec ses petites rues étroites, ses toits de tuiles et son cachet traditionnel.
Les paysages sont toujours grandioses
Puis HUARAZ, notre bivouac dans un champ derrière l’hôtel REAL HUASCARAN. Pour 35 soles, nous n’avons rien : pas d’eau, pas d’électricité et la WIFI marche très mal, mais pas le courage de chercher plus loin, il crachine et Fina et Alain ont couché dans un garage où nous irons le lendemain pour faire faire des révisions au camper.
Nous sommes maintenant dans la CORDILLERE BLANCHE, qui fera l’objet du prochain article.
En attendant comme nous sommes le 23 décembre, nous souhaitons à tout le monde de très bonnes fêtes de Noël et de fin d’année. On pensera bien à vous tous et merci de penser à nous qui serons isolés dans la Cordillère des Andes, et certainement seuls devant une petite boite de fois gras (tout de même) et une bonne bouteille de vin argentin (n’est-ce pas Evelyne)
Bon Noël à vous deux
Bonjour Geneviève et Bernard
Merci pour ce beau voyage virtuel, on en conclut que l’on est pas si mal en France.
Certaines routes sont plutôt angoissantes, heureusement vous êtes des professionnels.
Tous les deux on vous souhaite un joyeux Noël , ici ça se prépare.
Bises
Jacqueline et Yannick
Vous avez raison, nous sommes des privilégiés, il y a de tout chez nous.
Quand aux routes ce n’est pas fini, vous verrez les prochaines, encore pire.
On espère que vous avez passé de bonnes fêtes en famille.bisous
C’est vraiment un périple très aride, vous allez bientôt être prêt à faire l’Himalaya.
Je découvre que l’altitude à vraiment changé Bernard ,voilà qu’il mange des truites ?
Quoi qu’il en soit je vous souhaite un bon noël Montagnard?
Bises
Serge
Il faut dire qu’il n’y a pas grand chose à manger dans les restos. Il préfère une truite à ma soupe. Pas de boucher non plus sauf sur les marchés et rien qu’à l’odeur on n’a pas envie d’acheter.
Bisous à toi.
Bonjour tous les deux
Aujourd’hui, 24 décembre, 19 heures 40, nous vous souhaitons un bon Noël , un bon réveillon , prenez soin de vous,
Gros bisous et à bientôt
coucou tous les deux
que les paysages sont beaux c’est magnifiques c’est magique de passer les fêtes dans des endroits pareils j’ai passé les fêtes avec toute ma famille enfin réunie, et la semaine passée j’avais mes 3 loulous, = grosse fatigue mais que de bonheur heureusement les ports d’arrivent à grands pas ouf gros gros bisous à vous edith
NOEL en famille, c’est bien mais NOEL dans des paysages comme ceux que vous traversez, c’est pas mal non plus !!! Gros bisous à vous deux
EVELYNE et DANIEL
Exact c’est super, mais la famille nous manque ces jours-là.
Simplement vous souhaiter nos meilleurs voeux pour 2017.
S.M.A