DU 23 MARS 2016 AU 28 MARS 2016
Voilà 5 mois que nous sommes partis, nous avons effectués 22.000 kms.
Après l’Etat de RIO, nous allons dans l’Etat du MINAS GERAIS.
La découverte de l’or dans l’état du Minas Gerais, fin 1600, amena les colons de l’intérieur des terres et des Portugais au Brésil. Des esclaves furent déplacés de l’intérieur des terres. La moitié de l’or extrait dans le monde sortit des mines du MINAS GERAIS, jusqu’au quart du 18e siècle. L’or fut expédié en grande partie au Portugal. Le Brésil n’en tira que de rares bénéfices.
Après avoir quitté nos 2 villes impériales, nous irons visiter les villes coloniales du MINAS GERAIS.
La première sur la route : TIRADENTES 7.000 habitants.
Les jolies maisons coloniales bordées de fleurs, les rues pavées, les nombreux antiquaires, attirent beaucoup d’artistes et de nouveaux arrivants venus du monde entier.
Nous y arrivons vers midi, on se gare le long du petit cours d’eau, dans le centre de la ville. Nous allons nous promener dans cette citée, visiter l’église de Santo Antônio (pas le droit de prendre de photos à l’intérieur), profusion d’or, orgue polychrome acheminé par bateau du Portugal et à dos d’âne en 1798.
Visite du musée de Sant’Anna, qui abrite 270 statues de SAINTE ANNE et autant de représentations de la Vierge exécutées du 17e siècle à nos jours. Musée très moderne, reconstruit dans l’ancienne prison. La visite ne nous prend pas beaucoup de temps puisqu’il n’y a que 3 salles à voir avec les statuettes des saintes.
Nous ne prendrons pas de calèche pour visiter la ville, mais elles sont originales :
devant les maisons et aux fenêtres:
les bars ou les intérieurs des magasins
Puis direction, quelques kms plus loin : la ville de SAO JOAO DEL REI (84.000 habitants)
Nous y arrivons vers 16 h, on s’installe directement à côté de l’église de St François d’Assises. On se gare dans une descente à 20 % sur les conseils d’un guide qui, pour à peine 8 E , nous propose de faire la visite. Il va chercher un confrère qui parle français et nous effectuons la visite. Eglise baroque datant de 1774.
Nous n’aurons pas beaucoup de chance pour visiter les différentes églises, car pendant la semaine sainte, les statues sont recouvertes d’un linge violet, mais il va nous expliquer l’histoire des statues cachées….
De plus dans cette église, magnifique, il y avait un rideau qui nous empêchait de voir le chœur, nous montrons notre mécontentement au guide, qui va aussitôt à l’entrée et la permission nous est donnée de passer derrière.
Il y avait une grande table d’installée avec 12 « apôtres » juste devant l’autel pour les cérémonies de Pâques. Je mets entre guillemets « apôtres » car dans ceux-ci il y avait notre bon roi Saint Louis, en réalité aucun apôtre donc.
Le soir nous bivouaquons dans la rue perpendiculaire juste à côté, nous installons les cales car il y a un peu de pente. La nuit sera bonne.
Le lendemain visite de la ville historique, 3 très belles églises, dont une où, à 9 h du matin, il y a un office ; les autres nous ne verrons que l’extérieur.
c’est un cimetière juste sur le côté de l’église
C’est encore une ville avec une architecture splendide.
Nous cherchons en ville un distributeur car nous n’avons plus beaucoup d’espèces. Au Brésil nous avons (à l’inverse des 2 autres pays) du mal à trouver des DAB qui fonctionnent avec notre carte. De plus, dans cet état, c’est assez difficile, il faut mettre sa carte, la retirer, indiquer le montant, la remettre et enfin mettre son code. Je me fais aider par le vigile (les DAB sont toujours à l’entrée et à l’intérieur des banques) et en 3 fois, car le montant demandé (250 E) est toujours trop élevé, je vais finir par avoir 75 E, avec l’aide de ce jeune homme bien sympathique. Je vous donne toutes ces explications, car dans une semaine vous verrez ce qui nous est arrivé.
Puis nous partons pour CONGONHAS, c’est sur notre route.
Sur le parvis d’une église il y a 12 statues effectuées par un artiste brésilien du 18e siècle très très connu, Il se nomme L’ALEIJADINHO (petit estropié) et a fini sa vie lépreux et sans membres, il accrochait ses outils ficelés à la paume de ses mains. Il utilisait uniquement des matériaux locaux comme la stéatite (sorte de pierre à savon) et le bois. Beaucoup d’églises du Minas Gerais portent son emprunte. En 1973 un décret fédéral l’a désigné comme le saint patron des arts brésiliens. Il collabora avec un peintre de Mariana qui avait le secret de teintures végétales.
(voilà 3 des 12 statues)
En descendant un peu dans une pente à plus de 25%, il y a des petites chapelles avec des sculptures effectuées par ses élèves :
La ville vue d’en haut
en descendant :
Et dans la ville en bas, ce n’est plus le même genre :
Nous partons pour à OURO PETRO, but de notre visite dans ce secteur, pour les fêtes de Pâques qui parait-il sont les plus grandioses du Brésil.
La ville s’est trouvée au cœur de la ruée vers l’or ; c’est de la également qu’est né le premier mouvement d’indépendance du Brésil, en 1789, nourris des idéaux de la révolution française, un mouvement a été créé : « l’inconfidencia mineirai ». La rébellion fut étouffée dans l’œuf par les agents du roi.
Au 18e siècle la ville comptait 110.000 habitants, New York 50000 et Rio 20 000.
Nous nous sommes engagés, à tort, dans la ville avec la voiture, alors que nous savions exactement où nous devions aller pour notre bivouac : l’Eglise SAO FRANSCICO DE PAULA. Mais nous pensions que prendre la ligne droite ce serait mieux plutôt que de contourner la ville.
Cette ville n’est que montées et descentes. Les rue sont très étroites, sinueuses et pavées, aucune maison datant du 20ème. Pas besoin de dessin pour vous dire la suite, nous nous sommes retrouvés dans une impasse. Heureusement Bernard a gardé son sang froid (tout en jurant de ne jamais remettre les pieds dans ce genre de ville), moi je le guidais avec OSMAND+, bien silencieuse, il s’en est sorti en frôlant les murs, les balcons, etc, etc… et sous la curiosité des gens qui devaient se poser des questions sur notre venue dans ces secteurs. Tout cela pour retourner à notre point d’arrivée et enfin, en contournant la ville, pour rejoindre notre parking. Nous sommes restés plus d’une heure à trouver une sortie, sans que personne ne nous propose de nous aider. A un moment, nous étions juste en bas de l’église que nous devions joindre, mais au pied que des escaliers aucune route;
Ce Jeudi Saint, le soir, il y a la cérémonie du lavage des pieds mais nous n’y sommes pas allés, nous étions un peu énervés. On s’est donc bien installé, il n’y avait pas encore beaucoup de voitures et nous resterons là jusqu’au lundi matin sans bouger le camper.
Nous sommes stationnés derrière cette église
Vendredi nous allons découvrir cette ville, on descend, on remonte jusqu’à la place de Tiradentes, (héros national de l’inconfidencia) qui est la place principale
Visite de quelques églises, un peu de wifi au café à côté de l’office du touriste (tenu par des belges), puis on va reprendre un taxi, et surprise nous sommes à 5 mn à peine de notre parking en prenant les extérieurs (15 mn à pied)
On se repose en laissant notre porte ouverte et le parking se remplit (si nous avions voulu partir nous n’aurions pas pu).
Les gens viennent nous voir et veulent discuter, puis arrive un jeune couple : Lucia et Alexandre qui ont vécu un an à PARIS, parlant français sans accent. Nous sympathisons, ils nous expliquent comment les cérémonies vont se passer. On échange nos coordonnées.
Vers 17 h nous redescendons en ville, avec l’intention d’y manger et de voir les manifestations qui commencent à 19 h à l’église de ROSARIO, ce n’est pas très loin d’où nous sommes, un peu plus bas, à 20 mn de descente.
Lorsque nous arrivons, il n’y a pas encore beaucoup de monde, on s’installe sur le trottoir dans la montée, ils sont en train de terminer les préparatifs sur une estrade devant l’église illuminée.
Puis commence la cérémonie, une centaine de personnes montent sur la scène, une par une, de temps en temps par 2, un commentateur indique qui elles sont et donne un peu d’explications et la foule commence à arriver, nous sommes coincés le long du mur mais sur le trottoir ce qui va nous permettre de bien voir.
Ces personnes sont toutes des personnages de la bible, toutes passent devant le Christ et s’installent autour. Au bout d’une bonne heure, un prêtre va venir faire un sermon qui va durer un certain temps, (3 h en tout en restant debout). Silence tout autour de nous, tout le monde écoute, nous ne pigeons rien. Au bout d’une heure de sermon, Bernard commence à s’impatienter et rentre.
Voilà un diaporama de la procession
A la fin, une procession se forme : en premier les personnages déguisés, ensuite quelques membres du clergé, le christ qui a été descendu de la croix, la vierge, tout cela dans un grand silence, à chaque arrêt une femme va chanter puis un chœur accompagne la foule immense ainsi qu’un orchestre. Cette procession s’arrête régulièrement pour que tout le monde arrive à bien suivre. Au bout d’une heure, nous sommes au bas du chemin qui me conduit à notre parking, j’abandonne, car c’est un peu long et je ne sais exactement jusqu’où elle va, j’ai peur de me perdre et il est presque minuit.
Je vais monter dans la nuit noire en suivant un groupe de jeunes qui ont des lampes électriques (nous en avions prévu mais Bernard est remontée avec dans le sac à dos). Un moment ils vont à droite et moi à gauche. Je vois notre église, mais pas le chemin pour y aller.
4/5 jeunes passant par là me demande où je veux me rendre, il y en a un qui parle un peu le français et je lui explique. Ils poussent tous des hauts cris en me disant que c’est très dangereux. Je leur dis que je n’ai pas le choix, il est hors de question que je fasse demi-tour, alors celui qui parle français me dit « je vous accompagne jusqu’au bas des marches de l’église », le véhicule étant juste derrière. 5 mn de marche et je suis en bas, on se quitte et il me regarde monter la centaine de marches. Lorsque j’arrive à la voiture, Bernard m’attend tranquillement sur l’escalier du camper en fumant une cigarette.
Samedi saint
Ballade en ville, le midi nous remontons à pied au camper, pendant que Bernard fait sa sieste je retourne me promener, nous nous donnons rendez-vous à 16 h au café belge.
Mais vers 15 h il se met à tomber des cordes, je me réfugie à l’office du tourisme et ensuite au café en bas où nous avions rendez-vous, j’attends que la pluie cesse et 2 h après j’achète une cape pour la pluie et je remonte.
Nous voulions le soir aller voir la réalisation de la décoration des rues, malheureusement comme il s’est remis à pleuvoir, nous pensons qu’elle sera annulée. Nous apprendrons le lendemain qu’elle a commencée à minuit. Nous nous couchons très tôt (8 h 30) mais nous mettons le réveil à 5 h 30 pour être parmi les premiers à voir les tapis.
Pendant la nuit, les habitants déversent des sacs de sciure colorée dans toute la ville pour couvrir 3 km de rues pavées de dessins fantaisistes, tapis géant qui trace le chemin des procession du lendemain. Ces tapis colorés sont constitués de morceaux de cuir de couleur, de sable, de marc de café et de sciure. Ces décorations changent tous les ans. C’est impressionnant en beauté.
(photos prises la nuit par Alexandra)
DIMANCHE DE PAQUES
Voilà ce que nous découvrons à 6 h du matin, il a neigé des couleurs :
Nous retrouvons Alexandre et Lucia avec qui nous allons passer la matinée, avant de nous perdre dans la foule.
A 9 h , après la messe, la procession arrive et commence à marcher sur ces fresques
Cela commence à s’effriter :
Quelques instants après la procession, les employés municipaux rompent le charme avec force coups de balais.
Et à 15 h, voilà ce qu’il en reste
Diaporama de la procession :
Nous la quitterons vers midi lorsqu’elle arrive sur la place avant d’entamer la descente de l’autre côté de la ville.
Le soir à 16 H, nous partons tout en bas de la ville dans la paroisse où à lieu la pendaison de Juda. Près du parvis de l’église il y a un mannequin qui a été fabriqué pendant la semaine.
D’abord arrive une fanfare où les musiciens ont un pot de chambre sur la tête, la fête est joyeuse, même très joyeuse, déjà quelques uns sont un peu éméchés (attention malgré les apparences, moi je n’ai rien bu). Ils jouent pendant une vingtaine de minutes et s’amusent avec la foule. Des poèmes sont jetés en haut de la tour de l’église.
Le mannequin est assis sur un cheval et une toute petite procession se forme derrière avec la fanfare, nous leur emboitons le pas bien entendu. On remonte sur la place principale et là surprise, ils font demi-tour et redescendent où nous étions (tant d’efforts pour nous).
Le mannequin est installé sur une potence, des bonbons sont jetés dans la foule pour les enfants. Encore un peu de musique et la foule s’éparpille, nous pensions que le mannequin allait être brûlé.
Cette dame fait partie de l’association du quartier qui s’occupe des manifestation avec le mannequin. Elle parle français couramment et va nous donner les explications du déroulement de la fête.
Nous rentrons, moitié du chemin à pied, puis un taxi. Les rues commencent à ré-ouvrir à la circulation.
Quelques maisons décorées pour la fête religieuse
LUNDI
Nous allons quitté OURO PETRO mais avant nous partons à 8 kms, à MARIANA où la veille il y avait également une fête avec des rues décorées et une procession, mais différente.
(Il s’agit des photos d’Alexandre et de Lucia, car nous n’y sommes pas allés ce soir là)
Par contre le lendemain, c’est bien nous qui les avons prises en nous promenant dans cette ville
et toujours sur les fenêtres :
Entre les deux villes il y a une ancienne mine que nous irons visiter avant de déjeuner sur leur parking.
La MINE DE PASSAGEM, ancienne mine d’or ouverte en 1719. Une benne nous emmène dans les galeries puis jusqu’aux rives d’un lac souterrain avant de gagner un petit mémorial (une vierge) ou des esclaves noirs sont morts en dynamitant la roche. Nous ne comprendrons pas grand chose des explications de la visite.
La descente dans la mine :
on va s’essayer à ramasser de l’or.
Le musée à l’extérieur
Notre week-end pascal va se terminer ici, ensuite nous reprendrons le chemin du PARAGUAY et de l’ARGENTINE, en passant par le Parc National de Canastra et surtout les marécages du PANTANAL.
Pour ceux qui veulent encore un peu plus de photos de la procession à OURO PETRO, voilà un autre diaporama :
faut reconnaitre que, si l’on fait abstraction de toutes ces bondieuseries (et je comprends l’impatience de Bernard…) cela devait être très joli.
magnifiques rues enneigées de couleurs !!
en voyant ces photos , j’ai pensé que Gégé finirait assise sur le cheval avec le futur pendu …mais non !
Bonne route
Coucou tous les deux !
Les Brésiliens seraient encore plus croyants et pratiquants que les Espagnols ? Vu les processions c’est à croire… nous, nous partons en procession… familiale passer une semaine sur le canal du Midi entre Agde et Carcassonne… nous espérons le beau temps ce qui semble compromis !! Nous verrons bien ce qu’il en sera !
Gros bisous à vous deux et bonne route où que vous voyiez.
EVELYNE et DANIEL
Je vous envoie un peu de soleil, nous en avons en Rab.
Portugais, Brésiliens, espagnols tous pareils pour la religion
Bonne promenade, cela doit être super.
GEGE
Avec le chapeau tu ressembles (un peu) à la reine Elizabeth……
Nous partons le week end prochain (22/23/24) en normandie car ma chorale chante le 23 à Cabourg.
Tous les copains viennent nous entendre……..et partager le verre de l’amitié.
On vous attend ?
Quelle énergie pour faire ce blog. Je suis admirative tant le travail de mise à jour est énorme surtout avec les difficultés pour avoir internet.
Continuez ainsi et faites nous rêver.
Fina
Tu as raison, j’y passe tout mon temps, je n’ai même pas le temps d’apprendre mon espagnol